Sous le Soleil brûlant

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Betanaelle
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Chapitre 14 – Kled, le secret d’Alâa

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Chapitre 14 – Kled, le secret d’Alâa
Taron avait soigné Tobi peu avant leur départ, il était en meilleure forme, mais devrait recevoir des soins demain pour être enfin entièrement guéri.

Le groupe marchait à la vitesse des enfants nains, ce qui était légèrement trop lent même pour Tobi. Alâa se traînait aussi, elle avait une énorme bosse au niveau du ventre, comme si elle était enceinte. Son visage était marqué par des signes de douleurs et elle se tenait le ventre en marchant.

Une heure plus tard, ils arrivèrent au village de Kled. Un village de plusieurs centaines de nains, une cinquantaine de maisons en brique crue, en torchis et des huttes en bois de palme, entouré d’une enceinte elle aussi faite avec différent matériaux, d’une hauteur maximum de 50 cm. Une éolienne trônait au milieu, elle tournait lentement sous l’ardent soleil athasien, et la corde sur laquelle étaient fixés de nombreux pots en terre cuite était immobile, il n’avait pas été enclenchée et la vasque en pierre taillée qui devait recevoir l’eau, capable de contenir une centaine de litres, était complètement vide.

Ils avaient appris par Borin qui avait parlé dans la langue naine avec les enfants, que le village était en pénurie d’eau car leur puits s’était en partie bouché. C’est pourquoi ils étaient allés à l’oasis. Taron s’était proposé de les aider en échange de l’hospitalité. Mais avant tout il fallait d’abord parler à l’uhrnomus – c’est le titre que les nains donnent pour le fondateur d’un village, vraisemblablement lié à son focus – et qui s’appelle Lyannus.
En attendant, on les avait emmenés dans une hutte assez grande et vide où ils pourraient se reposer. Un repas allait leur être apporté par les enfants.

La hutte était propre, mais vide de toute fioriture à l’exception de deux hamacs. D’une surface de 3 m sur 4 m, capable de recevoir cinq personnes maximums, ils s’y tenaient à dix. Taron avait installé Graziella dans un hamac, les deux petites-gens s’étaient installées dans le second, quant aux autres ils s’étaient assis contre les murs et avaient laissé leurs affaires dans un coin. Okrizil se mit alors à récupérer les hamacs avec l’aide de Borin, et réussit à en installer deux dans la pièce. Puis il souleva Alâa et Zeltheris pour les y installer.

Ce n’est que peu de temps après que Lyannus arriva. Il était vieux, et même pour un nain qui avait la plus grande espérance de vie des peuples sur Athas, cela était incroyable, tant vieillir sur cette terre désolée semblait incongru, il était ridé et seules quelques mèches blanches perduraient sur son crâne chauve. Il remercia grandement ceux qui avaient aidé à sauver les enfants nains sans savoir précisément qui c’était. Ils leur seraient donnés gîte et couvert jusqu’au lendemain dit-il.
Taron se proposa alors pour la réparation du puits, étant puisatier, un puits qui ne donnait plus était une chose qu’il connaissait bien, il avait besoin d’un peu d’aide pour l’aider à descendre et d’outils.
Lyannus accepta l’offre et le remercia chaleureusement, il dit qu’il allait envoyer des nains le chercher pour l’emmener au puits.

Borin demanda à Lyannus quel était le focus du village et s’il pouvait s’y intégrer. Le vieux nain lui répondit qu’ils devaient en parler ensemble et lui demanda de le suivre dehors.
Ils commencèrent alors à parler dans la langue naine, et une fois sortis, leur voix diminuèrent, preuve qu’ils s’éloignaient de la hutte.

C’est à ce moment que Lafus prit la parole.

Lafus : « Il faut qu’on parle de ce qu’a fait Alâa quand elle est allée nous rejoindre dans l’antre du kluzd. »
Tobi : « Moi je l’ai juste vue disparaître, et après j’ai vu apparaître un très très gros serpent tout noir. Mais comme je combattais le kluzd qui était déjà très gros, je n’ai pas vu d’où il était arrivé. »
Alâa : « Je me souviens juste être descendue dans le trou, avoir utilisé mon pouvoir caméléon et réduction, puis plus rien. »
Lafus : « Ben justement, si on ne t’a pas vue te transformer en serpent, moi qui suis resté après la mort du kluzd, je t’ai vue te retransformer en humaine, après avoir mangé le kluzd d’ailleurs. »
Tobi : « Si elle l’a mangé, c’est qu’elle devait avoir très faim, moi ça je peux le comprendre, ça doit être fatiguant de se transformer en serpent. »
Lafus : « Là n’est pas la question, bien sûr que ça consomme de l’énergie. Mais surtout c’est impossible de se transformer en serpent en doublant sa taille, les pouvoirs psioniques ne le permettent pas, on peut se transformer en créature ou en objet, mais on garde sa taille. Ou alors on s’agrandit, mais sans transformation en animal ou en objet. Et Alâa nous a dit qu’elle n’était pas psioniste. Bien sûr il reste la magie, là je n’y connais rien en matière de sorcellerie. »
Zeltheris : « Pas à notre niveau de connaissance, les mages à plus haut niveau peuvent se transformer, mais nous sommes plutôt des débutantes elle et moi. »
Okrizil avait écouté d’une oreille peu attentive.
Okrizil : « Qu’est-ce que ça peut faire, tous les moyens sont bons pour combattre un ennemi, la psionique ou la magie, même si je ne suis pas amoureux de cette dernière, ne m’en voulez pas les filles. »
Zeltheris sourit, en sortant sa dague et en la faisant tourner dans sa main, montrant ainsi qu’elle avait d’autres moyens plus vicieux pour se battre.
Lafus : « Il est important de connaître les capacités de nos partenaires, ça peut nous sauver la vie.»
Alâa : « Je n’ai aucun souvenir de ce qu’il s’est passé, c’est pour moi tout aussi étrange que pour vous. »
Taron parla, avec son ton naturellement calme et plein de sagesse.
Taron : « Ce n’est rien Alâa, on peut s’apercevoir qu’on est plus que ce que l’on croyait être, j’ai été moi-même surpris que tu m’apprennes que j’étais un shaman de l’eau. Et maintenant j’ai pleinement intégré la chose. Tu es certainement quelques choses de spécial jeune fille. »
Après un moment de silence.
Alâa : « Je suis une yuan-ti. », dit-elle tout bas.
Lafus, Tobi, Zeltheris, Okrizil : « Une quoi ? »
Alâa : « Une yuan-ti ! Le peuple serpent, vous ne connaissez pas ? »

S’ensuivit une longue explication de ce qu’étaient les yuan-ti, de comment ils furent créés, des différents types de yuan-ti. Elle-même comme ses parents, étaient ce qu’on appelle chez les yuan-ti des sang-pur, ils pouvaient passer pour des humains, sauf à y regarder de près. Que les sang-pur avaient été créés pour être des espions pour les chefs yuan-ti, des abominations, des créatures presque entièrement ophidiennes, de puissants psionistes et profanateurs.
Et du fait qu’ils trament dans l’ombre pour essayer d’asservir tous les autres peuples, car ce sont des esclavagistes, et des anthropophages.
Que son père s’était enfui de cette communauté, et qu’il était à la recherche d’artefacts anciens, d’armes créées par le Semeur de guerre, Rajaat en personne. Que ces armes avaient disparu, il y a très longtemps, mais qu’elles étaient assez puissantes pour l’aider à combattre les autres yuan-ti.
C’est pourquoi elle avait tant tenu à récupérer les papiers de son père.

Ce n’est qu’après qu’elle eut fini de parler que des nains vinrent chercher Taron, qui les suivit avec Graziella, pour s’occuper du puits.
Le reste de l’équipe s’allongea comme il pouvait pour se reposer, en attendant que les autres reviennent.

Alâa se leva un moment, toute pâle, et se précipita dehors où on l’entendit vomir. Okrizil vint la voir en lui demandant si ça allait et la jeune fille revint en meilleure forme.
« Oui ça va mieux, les énormes écailles du kluzd ne voulaient pas passer, c’est ça qui devait me gêner autant. »
« Moi j’enlève toujours la peau des animaux avant de les manger, c’est plus goûteux et plus digeste aussi. Tu devras faire pareil la prochaine fois. », répondit Tobi dans un demi-sommeil.

Taron rentra avec Graziella et Borin, qui emmenait de quoi se restaurer. Il leur expliqua que c’était vu avec Lyannus et qu’il allait rester ici. Demain ils pourraient s’en aller vers Tyr, ils seront accompagnés par des personnes qui les aideront à rentrer dans la ville sans craindre les arkhontes, puis il salua tout le monde et s’en alla.

Le repas était fait d’haricots au lard, une nourriture simple, mais qui tenait au corps robuste des nains.
Alâa déclina le repas. « Je pense que je suis suffisamment rempli » dit-elle en souriant.
Tous les autres dévorèrent leur part, à l’exception de Tobi qui regardait d’un air dédaigneux la nourriture.
« Le lard ce n’est pas de la viande, c’est juste pour donner du goût ! j’aurai préféré un bon morceau de viande rôti. »
Il mangea néanmoins tous les morceaux de lard et laissa de côté les haricots, puis quand il eut fini, il donna son écuelle à Okrizil. Le mûl, pragmatique comme tous les membres de son espèce, engloutit les haricots.

« Promis Tobi, je vous payerai à tous un bon repas un fois arrivé à Tyr, de l’erdlu rôti et de la bière de kank. »
Dernière édition par Betanaelle le Lun 29 Jan 2024 22:49, édité 1 fois.
"Les cons ça osent tout. C'est même à ça qu'on les reconnait."Michel Audiard (Les tontons flingueurs)
"Dialoguer avec un con c'est comme essayer de faire jouir une poupée gonflable. " Michel Audiard

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Chapitre 15 – Ambassadrices Villichi, la fin du voyage vers Tyr

Message par Betanaelle »

Chapitre 15 – Ambassadrices Villichi, la fin du voyage vers Tyr

Le lendemain matin peu après l’aube, trois personnes apparurent soudain à la limite de la clôture de Kled.

Le groupe d’aventuriers, sans Borin, se préparait à prendre le départ vers Tyr. Il y avait encore trois journées de marche pour arriver à la ville, mais la zone qui l’entourait sur plusieurs kilomètres était remplie de fermes, principalement de nobles. Il faudrait faire attention de ne pas se faire repérer.

Lyannus les rejoignit dans leur cabane, et comme s’il avait deviné leurs pensées, il leur demanda de le suivre dehors.
« Des amies viennent d’arriver, elles ont un moyen sûr et rapide pour aller à Tyr, vous avez de la chance, elles ne passent que trois à quatre fois par an »

Vu leur grande taille, car elles faisaient toutes les trois plus de 2m de haut, on aurait pu les prendre pour des elfes. Mais leurs grandes jambes et longs bras, leurs vêtements longs, amples et d’excellentes qualités, leurs capuches qui les protégeaient du soleil, et leur couleursde peau très blanche ne laissèrent pas de doute à Alâa.
« Des Villichi ! » dit-elle en les voyants, Lyannus acquiesça en secouant la tête
« Venez, je vais vous présenter. Voici Ainette, l’ambassadrice Villichi pour Tyr ainsi que Wendy et Williams, ses gardes du corps » répondit le Nain.

L’ambassadrice n’était pas la plus grande des trois, mais la plus âgées, elle devait avoir entre trente et quarante ans. Les deux autres étaient plus jeunes. Celle qui se nommait Wendy n’était pas seulement grande, mais aussi très musclée et la troisième Williams était la plus grande des trois, elle devait flirter les 2,20m. Elles avaient toutes les trois des fauchons à la ceinture, mais Williams avait un arc et carquois dans son dos. L’arc était immense, il faisait 2m de long, mais devait finalement parfaitement convenir à la grande taille de l’archère, elle avait également un gant de cuir à la main gauche et un bracelet de cuir au bras droit. En effet, toutes les Villichi sont gauchères sans exception.

Alors que le groupe était en train de les observer, Ainette prit la parole.
« Nous sommes aussi toutes des psionistes ! Je suis télépathe, Wendy et psychométabolicienne et Williams télékinésiste. » dit-elle comme si elle avait lu dans leurs pensées.
« Il est rare que Lyannus accepte des étrangers dans son village, sauf si ces derniers ont fait quelque chose pour lui, et si vous me racontiez votre histoire ? »
Les suggestions télépathiques sont des armes puissantes, mais nul doute qu’une ambassadrice doit aussi avoir du charisme, ce qui est tout aussi efficace.
Le groupe d’aventuriers raconta les grandes lignes de leurs aventures, de l’évasion, au kluzd, en passant par la grotte des hej-kin.

« Très intéressante histoire. Les shamans de l’eau sont très rares Taron, et très appréciés. Je connais une tribu d’esclaves qui serait ravie de t’avoir avec eux. Ils vivent dans les contreforts de la Cordillère dans une région inhospitalière, mais à l’abri des regards. Vous les connaissez peut-être par leur nom de « Libres »
Tout le monde avait entendu parler des Libres, cette tribu qui attaquait les caravanes pour libérer les esclaves. Bien sûr les esclaves des villes ne pensaient pas qu’ils puissent un jour être libérés par eux, mais tous ceux qui étaient transportés en caravane avaient le secret espoir que ce soit le cas.
« Comme tous les esclaves, j’ai entendu parler d’eux, mais de là à penser que je puisse les rejoindre, il y a encore dix jours, je ne l’aurai pas cru. Et aller à Tyr ne m’intéresse pas vraiment, il y a trop de risques que je sois à nouveau repris. Et puis j’aurais la possibilité de me concentrer sur mes capacités. Si Graziella est d’accord, je vous suis. »
Les Villichis étaient connues pour ne pas être adeptes de l’esclavage, même si elles ne l’empêchaient pas activement. Plutôt neutres, elles avaient des ambassades dans toutes les cités Etats. Principalement pour faire du commerce, car elles confectionnent le meilleur tissu de tout Athas, qu’elles échangent avec des produits qu’elles ne fabriquent pas. Mais aussi pour pouvoir récupérer le plus rapidement possible les jeunes Villichi qui naissent parmi les humains, qu’elles détectent dès que ces dernières font preuve de leur capacité psionique.

« Tant que je suis avec Taron, ça me va. » Graziella était d’accord.
« Voilà une chose de décidée. Mais avant de partir je souhaiterai parler avec cette jeune fille qui a des capacités psioniques incroyables. » répondit Ainette en regardant Alâa dans les yeux.
Alâa soutint le regard sans broncher, ses yeux dorés semblaient être encore plus brillant que d’habitude.
« Il n’y a rien de spécial à dire, c’est la première fois que ça m’arrivait. Je suis capable de rétrécir mon corps ou de me confondre dans l’environnement, et ça je peux le faire volontairement en me concentrant. Mais devenir un serpent, c’est la première fois, surtout que je ne comprends même pas comment ça a pu se passer. »
« Qu’en penses-tu Wendy, toi qui pratiques le psychométabolisme ? »
« Ça ne correspond pas à quelques choses de connu, l’affinité animale donne des caractéristiques d’un animal, mais on garde sa forme physique et la métamorphose transforme entièrement, mais sans gagner d’attaque et surtout sans perte de masse. Ce qui est décrit serait plus proche de la sorcellerie, mais elle n’a pas jeté de sort. Pour moi la seule conclusion et qu’elle a un talent natif très puissant, mais très imprévisible »
« Oui c’est ce que je pensais aussi. Notre grande maîtresse pourrait certainement t’en dire plus si tu venais avec nous dans notre couvent, mais je serai obligé d’effacer ta mémoire après. »
« Je préfère ne pas savoir. J’imagine que j’arriverais bien à le maîtriser à un moment ou un autre »
« Très bien. Allons-y ! Taron, Graziella, tenez-vous la main » Ainette posa sa main sur l’épaule de Taron, et les trois disparurent en une seconde.
« Ben dit donc, elle est rapide celle-là, moi je n’arrive pas encore à faire ce genre de chose. » dit Lafus admiratif.

Wendy et Williams sourirent toutes les deux.
« Elles est très forte en effet. Si elle continue à progresser elle peut même un jour devenir grande maîtresse. » dit Williams
« Ne t’inquiète pas pour ton pouvoir jeune fille. C’est comme l’air que tu respires, tu le fais naturellement sans y penser, et bien tu dois faire pareil pour tes pouvoirs. On va attendre Ainette, ça devrait prendre une heure environ avant son retour. » dit Williams.

En effet, Ainette revint environ une heure plus tard.
« À notre tour maintenant, je ne vais pas utiliser la téléportation vous êtes trop nombreux, on va utiliser un trou de ver et on apparaîtra à deux kilomètres de Tyr, pour ne pas se faire remarquer. On marchera jusqu’à la ville et je duperai les gardes pour qu’ils ne remarquent pas vos accoutrements d’esclaves. Une fois à l’intérieur en revanche je ne pourrai rien faire pour vous. »
Alâa répondit qu’elle connaissait parfaitement la ville et qu’elle y avait un appartement. Qu’elle emmènerait tout le monde là-bas et qu’elle leur trouverait des vêtements pour passer inaperçus.
Dernière édition par Betanaelle le Mar 7 Nov 2023 22:02, édité 1 fois.
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Livre 2 - à Tyr (du 28/11/2022 au 11/12/2023) - Chapitre 1 – Première journée dans Tyr.

Message par Betanaelle »

Livre 2 - Tyr
Chapitre 1 – Première journée dans Tyr.
Ainette avait certainement fait un truc psychique aux gardes, car malgré leurs haillons d’esclaves ils réussirent à passer sans encombre l’entrée de la ville. Mais il fallait faire attention car il y avait toujours des patrouilles d’arkhontes et de gardes dans les rues.
Ils étaient rentrés par le portail du stade, face à l’arène, juste à côté du quartier réservé des arkhontes et de la tour dorée de Kalak, mais aussi juste à côté du quartier des négociants et d’un faubourg d’habitations pour les simples citoyens
« On doit vous quitter, bonne chance à vous. » dit l’ambassadrice.
« Merci pour tout, les âmes charitables sont rares sous le sombre soleil. Venez ! suivez-moi. » répondit Alâa, en pressant le pas. Elle tourna à gauche, longea un peu la muraille extérieure, puis tourna à droite pour entrer dans les ruelles étroites et se perdre à l’intérieur des ruelles, ils passèrent à côté d’un petit district de négociants, puis un autre quartier rempli de petites maisons à un ou deux étages, dans des ruelles étroites, souvent propice le soir aux attaques sournoises.
« On n’est plus très loin de chez moi » dit Alâa.
C’est à ce moment-là qu’Archy, le jeune humain, s’arrêta avec Zephyr.
« Nous on vous laisse ici, j’ai quelques contacts dans Tyr, on arrivera à se débrouiller avec Zephyr, et merci pour votre aide. »
Puis ils s’engagèrent dans une autre ruelle et disparurent à la vue du petit groupe.

En passant devant les étals des marchands, Alâa achetait des vêtements qu’elle distribuait à ses compagnons, pour qu’ils se changent et passent pour de vrai Tyriens.
Ils la suivaient dans ce labyrinthe, jusqu’à ce qu’elle arrive devant une bâtisse plutôt modeste, sur le côté il y avait des escaliers qui montaient au premier étage, devant un petit palier une porte de bois était fermée par une serrure. Entre les lattes de bois du palier, elle ramassa un petit crochet de métal, qu’elle utilisa pour ouvrir la porte.
« Mon père avait la clé sur lui, mais c’est un bon exercice que d’apprendre à ouvrir la serrure sans la clé. Ça me sert maintenant. » dit-elle en ouvrant la porte et en poussant les petites-gens à l’intérieur, suivis de Zeltheris et d’Okrizil.

La pièce était de taille modeste, elle devait faire 4m sur 3m et faisait 2m de haut, le mûl se sentait obligé de baisser la tête, en face l’entrée il y avait un bureau contre le mur, et dessous un coffre en bois qui pouvait servir de siège. À sa droite un lit, fait d’une armature de bois sur laquelle était tendu un hamac, presque un luxe. Dessus le lit était posé deux couvertures marrons. En face le lit, du côté de la porte, accroché au plafond il y avait un hamac, sur lequel était posé une couverture. Dans le coin opposé au bureau, en dessous du hamac se trouvait une sorte de caisse en bois dans laquelle on pouvait voir des vêtements féminins. Une seule fenêtre dont le volet en bois était fermé.
« Bienvenue dans mon humble demeure » dit-elle en faisant une courbette.
Puis elle alla ouvrir le volet pour donner un peu plus de lumière et fit la visite.
« Voici le bureau de mon père et son coffre où il range ses affaires. Là c’est son lit, et moi je dors dans le hamac et dans la caisse en dessous ce sont mes affaires. Maintenant Okrizil pose ton gourdin, gardez les dagues en dessous de vos vêtements, je vous emmène manger. »

Ils ressortirent et Alâa referma la porte à clé, puis elle s’engagea dans les ruelles. Au bout d’un petit moment ils arrivèrent sur une place qui était à côté de l’imposante ziggourat.
« C’est la place des ombres et juste en face se trouve la taverne du Géant Affamé. Je vous avais promis de l’erdlu rôti et de la bière de kank, vous allez être servi, c’est le meilleur endroit de Tyr pour ça »
Ils s’installèrent sur une des tables devant l’entrée de la taverne.
« Je vais aller commander, attendez-moi je reviens. »
Elle se dirigea à l’intérieur de la taverne et laissa, Tobi, Lafus, Zeltheris et Okrizil. Elle revint avec une cruche en terre d’un litre et cinq verres posés en équilibre dessus dans une main et dans l’autre une seconde cruche, sur sa tête un plateau était posé, contenant un gros morceau de pain de farine de faro, des cuillères en bois et des couteaux à pointe de silex.
Elle déposa l’ensemble sur la table sans que rien ne tombe, sous leurs yeux admiratifs.
« Je viens souvent aider ici quand mon père ne m’emmenait pas avec lui, le patron est devenu un ami. Dans cette cruche il y a de la bière de kank, elle est un peu forte aussi moi je n’en bois pas, dans l’autre il y a du vin de baie de bulis coupé à l’eau car sinon c’est trop sucré et écœurant, j’aime beaucoup ce vin à la couleur bleu violet. Servez-vous à boire je vais chercher le ragoût. »
Zeltheris se servit un verre de vin, elle le sentit, le regarda d’un air professionnel, puis porta le verre à sa bouche pour en boire une gorgée. Les trois gars en face d’elle n’avait pas bouger d’un pouce quand elle le remarqua.
« Ben quoi, ce n’est pas mauvais, je pense qu’on pourrait même facilement mettre du poison dedans sans que ça se remarque. »
Ils rirent tous à la blague de la jeune barde, mais Okrizik servit Tobi et Lafus avec de la bière de kank quand Alâa arriva d’un pas rapide avec cinq assiettes bien pleines posées sur ses deux avant-bras.
« Attention c’est chaud ! » dit-elle en posant les assiettes devant chacun des convives
Puis elle s’assit, se servit du vin de bulis, qu’elle porta à la bouche, avant de boire elle trempa sa langue dedans et la fit clapoter contre son palet, puis avala d’un trait. Elle se mit alors à tousser.
« Pas de poison dedans, mais il est quand même fort ce truc. Il y a des feuilles d’oleracea dedans le ragoût et la couleur orange de la sauce vient du neep, un légume-racine, mais moi je ne mange que la viande, le reste me fait vomir où me donne la diarrhée. »
À ses mots, Tobi, écarta tout ce qui n’était pas visiblement de la viande de son assiette. Mais tous les autres mangèrent avec entrain et satisfaction ce qu’il y avait.
Après avoir fini la bière de kank, les gars s’attaquèrent au vin. Alâa récupéra les assiettes vides, puis les verres et les cruches, qu’elle emmena en un seul trajet à l’intérieur de la taverne. Elle y resta un petit moment avant de revenir pour emmener ses amis de nouveau chez elle, elle avait récupéré une outre d’eau de seize litres.

C’est à ce moment qu’une patrouille de garde, dirigée par un arkhonte s’arrêta en plein milieu de la place.
« Par ordre de Kalak le puissant, tous les Tyriens sont invités à l’arène demain pour voir les grands jeux que sa majesté offre au peuple de Tyr, en remerciement pour la fin des travaux sur sa ziggourat. L’ouverture de l’arène se fera dès le matin et des patrouilles vérifieront que tout le monde s’y rende, nobles, citoyens ou esclaves. Les jeux débuteront l’après-midi et tous ceux qui seront pris en ville, seront exécutés. » récita l’arkhonte avant de continuer son chemin dans les ruelles.

« Venez, on retourne chez moi, on s’y reposera jusqu’à demain. Il était temps que cette ziggourat soit terminée, le commerce à Tyr s’en ressent beaucoup. Je n’apprécie pas tellement les jeux d’arène, mais quand c’est si gentiment demandé, on ne refuse pas. » répliqua Alâa.

Ils retournèrent dans la chambre d’Alâa. La question se posait de savoir comment occuper les couchettes pour le soir. Mais Lafus, extrêmement curieux, avait ouvert le coffre en bois pour le fouiller.
« Tu ne préférerais pas commencer par la petite trappe qui est sous le lit ? » lui dit Alâa avec un sourire.
« Attention, elle est piégée du côté gauche, mais du côté droit tu devrais trouver un petit fil, tire le bien fort, ça va ouvrir une seconde trappe qui se trouve sous la caisse de mes vêtements. »
Lafus s’était jeté sous le lit, avait suivi les conseils de la jeune fille, puis était allé soulever la caisse, presque aussi grosse que lui, mais heureusement elle était légère. Il souleva la planche dessus la seconde trappe.
« Attention, il y a aussi un piège ici ! »
Précautionneux, le voleur, remarqua la pointe empoisonnée, mais ne trouva rien d’intéressant.
« Mais il n’y a rien dedans ! » dit-il frustré.
Alâa rit, « En fait il y a une troisième trappe, on n’est jamais assez prudent. Je vais te montrer. » Elle s’allongea à côté de lui sur le sol, et lui montra comment enlever la troisième trappe, puis elle sortit de dedans un tube en cuir et une bourse assez bien remplie.
« Une centaine de pièce d’argent, en plus de ce que j’ai récupéré sur le profanateur ça m’en fait cent cinquante environ. Et les documents de mon père, les plus important, ceux qui parlent des armes magiques fabriquées par Rajaat le semeur de guerre. »

Pendant ce temps Tobi avait grimpé sur le hamac, et à plat ventre il regardait ce qui se passait dans la pièce. Zetheris, elle avait regardé ce qu’il y avait sur le bureau, des crayons de bois brûlés qui servaient pour écrire et quelques feuilles vierges, elle s’était redressé quand Alâa avait parlé de Rajaat. Okrizil s’était assis lentement sur le lit, puis s’était relevé immédiatement.
« Il vaut mieux que je dorme par terre c’est moins risqué. » Dit-il

Lafus était retourné voir le coffre, pendant qu’Alâa montrait les écrits qui se trouvaient dans l’étui à Zeltheris. Ils étaient de la même forme que ceux qu’elle avait récupérés dans la chambre de Melkrom, le profanateur, après qu’il fut tué. Lafus lui, sortait les affaires pour les fouiller, et dans la poche d’une vieille veste en cuir usé, il trouva une feuille de papier plier en quatre. Il l’ouvrit pour voir, puis interpella la jeune fille.
« C’est quoi ça ? »
Surprise, elle se retourna pour prendre la feuille et commença à la lire, quand ses yeux se mire à rougir et qu’un reniflement bruyant se fit entendre. Elle s’assit sur le lit, tenant toujours la feuille d’une main et se frottant les yeux de l’autre.
Ses compagnons la regardait sans comprendre. Puis elle parla d’une voix remplie de larmes, pendant qu’elle reniflait pour empêcher les gouttes d’eau de couler de son nez.

« C’est une lettre de mon père, c’est écrit en yuan-ti, elle n’est pas cryptée, voilà ce qu’elle dit. »
NISSANI

Si tu lis cette lettre c’est que je suis mort, et peu importe qui aura eu ma peau. Que ce soit un yuan-ti, un pillard ou un monstre. Tu dois maintenant poursuivre mon travail, pour empêcher les abominations de mettre en place leur plan de domination. Bien sûr les rois sorciers sont une grande menace et le dragon bien pire, mais si à notre niveau nous pouvons faire quelque chose pour ne pas aggraver la situation, ce sera déjà bien.

J’ai été conçu pour rechercher des artéfacts anciens, mais je ne t’ai pas tout dit. Ce sont les armes les plus puissantes d’Athas que je recherchais. Car elles ont été créées par le premier Sorcier, Rajaat, celui qui a déclenché la guerre de Purification dont je t’ai parlée.

Les deux plus anciennes armes s’appelle l‘Écorcheur et le Silencieux, elles appartenaient au bras droit et bras gauche de Rajaat pendant la guerre contre les préservateurs, Myron et Irikos. Ce dernier mourut pendant la bataille contre la ville de Bodach, on ne sait pas ce qu’est devenue son épée, on pense qu’elle est quelque part dans les ruines de la ville avec le corps d’Irikos.

Quant à Myron, il devint un des champions de Rajaat pendant la guerre de Purification qui suivit celle des préservateurs, mais il se retourna contre Rajaat et fut tué par Hamanu qui prit sa place et son épée, et qui l’utilisa bien des années plus tard pour tuer Dregoth, le roi sorcier de Giustenal. La troisième s’appelle Le Fléau, elle a appartenu à un champion du nom de Borys, mais personne ne sait ce qu’il est advenu de lui ou de l’épée, ils ont comme qui dirait disparu quand Rajaat a disparu lui-même à la fin de la guerre de purification, et que les champions devinrent les rois sorciers.

Il est certainement mort à ce moment-là.
N'oublie pas que ma dague en os est la clé pour trouver L’Écorcheur.
Tu es assez intelligente pour trouver, il te faut juste une bonne équipe pour t’y aider.

J’ai essayé d’aller à Bodach plusieurs fois avant ta naissance, mais la zone est infestée de morts-vivants qui sortent la nuit et envahissent la ville. Certains disent qu’ils protègent la ville d’un terrible secret, peut-être qu’ils empêchent que l’on retrouve Le Silencieux.
Une dernière chose à te dire, elle concerne les Yuan-ti. Ils ne sont pas tous mauvais, esclavagistes et anthropophages. Une frange des sang-purs ne le sont pas, et tout comme ta mère et moi ils ont décidé de s’enfuir et de devenir des parias. Mais ils se cachent et seront certainement difficile à trouver et à convaincre.
J’ai foi en toi.

Ton père, ISSACHA

« Nissani et mon nom yuan-ti, mais je préfère qu’on m’appelle Alâa. »

Zeltheris posa une main sur son épaule quelques secondes. Lafus rangea remit les affaires dans le coffre en bois. C’est Okrizil qui rompit le silence.
« Allons-nous coucher, demain sera un autre jour. »
Dernière édition par Betanaelle le Mar 7 Nov 2023 22:35, édité 2 fois.
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Livre 2 - Chapitre 2 – Les derniers jeux de Kalak, Tyran de Tyr

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Chapitre 2 – Les derniers jeux de Kalak, Tyran de Tyr
Le lendemain matin, Alâa était allée chercher de quoi manger pour ses amis, elle avait ramené des brochettes de viande et du pain, ainsi qu’une grande outre d’eau qu’elle avait rempli à une des 4 fontaines de la ville.

« Il faut se présenter à l’arène avant midi, car les jeux vont commencer à ce moment-là, il y a bien des vendeurs de nourritures et d’eau sur les gradins, mais le prix est élevé, autant manger et boire maintenant. Et il ne faudra pas emmener d’arme avec vous c’est trop dangereux, il y a des fouilles régulières, ceux qui ont des armes risque gros. »

La collation terminée, elle leur donna chacun un document, faux, qui attestait qu’il était citoyen de Tyr.

« Avec ça vous ne risquerez pas de vous faire arrêter quand nous serons à l’arène, bien que ce sont des faux, ils ont été faits avec un vrai papier et un vrai tampon, seul un arkhonte de haut niveau pourrait remarquer la différence, et il ne devrait pas y en avoir aux portes de l’arène. »

Puis en milieu de matinée elle les emmena à l’arène en passant par le même chemin qu’ils avaient pris la veille à leur arrivée. Il y avait déjà du monde qui attendait, mais les nombreuses entrées permettaient un passage rapide, sans qu’il y ait des bouchons si on s’y prenait assez tôt.
On les avait dirigés vers l’emplacement réservé aux citoyens, plusieurs rangés de gradins, au milieu. En dessous, séparé par un mur de 6m, les loges réservées aux nobles et aux arkhontes, puis au-dessus les citoyens, et au-dessus de ces derniers, séparé là aussi par un mur de 6m, la zone réservée aux esclaves. Car fait exceptionnel, le roi Kalak avait autorisé les esclaves à venir voir les jeux de l’arène. Les esclaves avaient été emmenés tôt le matin, ils resteraient toute la journée, sans boire ni manger.
Au milieu des gradins il y avait des ouvertures qui étaient gardées par des demi-géants et qui menaient aux couloirs qui se rejoignaient pour atteindre les sorties.

L’arène était de forme rectangulaire avec de chaque côté, face à face, les mêmes types de gradin. Les deux autres cotés étaient l’un jouxtant la ziggourat, l’autre touchait la cité interdite, celle où vivaient les arkhontes et le roi Kalak, dont on peut voir la tour dorée qui dépasse. C’est là que se trouvait l’estrade du roi qui dépassait du mur d’enceinte.

Kalak avait annoncé qu’il libérerait les esclaves qui avaient travaillé à sa ziggourat et les avaient tous fait venir pour assister aux jeux. Les gradins supérieurs étaient pleins, mais les esclaves étaient surveillés par des gardes et des arkhontes.

Les nobles et les riches marchands, ainsi que les plus haut des arkhontes arrivèrent en dernier, et prirent place dans les loges basses, les plus proches de l’arène et les plus abritées du soleil.

Puis le roi Kalak arriva et s’installa dans sa loge. Maigre et ridé, il paressait faible. Mais celui qui se faisait appeler lui-même le Tyran de Tyr, était très loin de toute faiblesse. Car même sans utiliser de la psionique ou de la magie, il avait une force qui avoisinait celle d’un demi-géant, malgré son air chétif. Et ses yeux, étaient toujours animés d’une terrible rage.

Une fois assis, une voix se fit entendre, soit par la psionique, soit par la magie, toute l’assistance l’entendit parfaitement. C’était Tithian de Tyr, le grand arkhonte des jeux.

« Par la volonté du tout puissant Kalak, je déclare les grands jeux de Tyr ouverts. »

Les premiers gladiateurs rentrèrent alors dans l’arène. Les premiers combats étaient ceux des néophytes, des gladiateurs débutants, c’étaient des combats à un contre un, et il y avait plus d’une dizaine de combats en même temps, rarement très spectaculaires, ils allaient monter en puissance avec des combattants plus expérimentés.
Pour finir par le clou du spectacle, la grande mêlée.

De chaque côté de l'arène se tiennent six équipes de deux. Certaines sont totalement humaines ou demi-elfes, des hommes des femmes à l'air coriace qui ont été vendus dans les fosses pour payer leur dette ou en punition d'un crime. Il y a également plusieurs représentants de races plus exotiques, comme une équipe de lourds baazrags, deux nikaals aux écailles pourpres, et un couple de gith voûtés. Mais les applaudissements déchaînés de la foule sont destinés à un seul couple, le mûl Rikus et la femme Neeva. Tout au long de la journée, ce couple a gagné tous ses matchs, expédiant leurs adversaires avec un talent et une vitesse implacable. Vous entendez les bookmakers prendre les paris à 1 contre 3 contre le couple - ils ont tout de même plus de chances que les autres.
Un fort grincement retentit dans le stade, attirant l'attention des gladiateurs et des spectateurs vers le centre de l'arène. Le sable se bombe fortement alors qu'une immense paire de portes commence à s'ouvrir. Des murmures excités de curiosité parcourent la foule, car ces énormes portes recouvrent une zone de préparation souterraine où Tithian entrepose des objets de la taille d'un édifice. Elles s'ouvrent rarement à moins qu'un amusement particulier soit monté dans l'arène.
Aujourd'hui ne fait pas exception. Alors que les portes sont ouvertes à leur maximum, une coquille orange familière s'élève de la fosse. Une paire de mandibules barbelées de la taille d'un bras, sortent de dessous l'une des extrémités de la coquille.
La créature est un gaj, capturé spécialement pour les Jeux. Il est perché sur le sommet carré d'une pyramide en obsidienne brillante. Alors que la foule regarde, une équipe d'arkhontes élèvent leurs mains et font léviter la pyramide, la stabilisant devant le balcon où le roi Kalak observe. Le Maitre des Jeux, le Haut Arkhonte Tithian, tonne par-dessus la foule, "Les règles des Jeux sont simples : la dernière paire de gladiateurs capable de grimper au sommet de la pyramide gagnera le combat" Au signal de Kalak, la bataille commence.
À partir du moment où la pyramide apparaît, tous les yeux sont rivés sur l'arène. Les gardes oublient momentanément leurs positions, mais bloquent toujours les passages vers les gradins inférieurs. La bataille des gladiateurs est furieuse et sanglante. Les baazrags sont les premiers à tomber, tués par un demi-géant et une elfe douée de téléportation. Dans le même temps, Rikus et Neeva ne font qu'une bouchée de la paire de gith.
Un rugissement monte de la foule. Seules deux équipes restent - Rikus et Neeva d'un côté et un demi-géant et une elfe de l'autre. Les mises deviennent assourdissantes alors que les deux derniers couples atteignent le noir sommet de la pyramide.
Rikus et Neeva exécutent la bête, bien que Neeva, blessée, vacille faiblement. Le demi-géant se dresse triomphant à cheval sur la pyramide ; les cotes hurlées passent en faveur du couple favori.
Une explosion assourdissante secoue le stade. Un grand flash argenté et doré atteint les gradins inférieurs : une attaque magique. Les flammes flamboyantes remplissent l'air d'une odeur particulière ressemblant à celle du cuivre fondu. L'éclair touche une barrière invisible sur le bord du balcon de Kalak, y explosant en une brillante cascade d'étincelles rouges et bleues. Le mur magique de force scintillante s'évanouit au milieu d'une cacophonie faite de grésillements bruyants et de petites explosion aiguës.
Rikus s'avance. Kalak détourne son regard du mûl, ses yeux subitement attirés par Agis d'Asticlès dans la Galerie des Hauts Arkhontes. Rikus se tourne vers le roi sorcier et jette sa lance de toute sa force. Alors que l'arme enchantée vole vers sa proie, une image née de l'esprit torturé de Kalak, augmentée par sa maîtrise de la Voie, apparaît au-dessus de tout le stade : un dragon, ardent et terrible s'élève à la hauteur de la grande ziggourat.
L'image du dragon se redresse, prête à frapper.
À cet instant, la lance frappe Kalak, roi-sorcier de Tyr, en plein dans la poitrine et traverse son corps. Le cri du roi remplit le stade, puis toute la cité. Ce cri surnaturel ne s'arrête pas quand les demi-géants saisissent leur chef et l'emmènent dans son palais doré.
Le stade reste tendu mais calme. La plupart des citoyens normaux restent dans leurs sièges, trop effrayés ou stupéfiés pour bouger, emplissant l'air de la monotonie continue de leurs voix étonnées.


Pendant plusieurs secondes qui paraissent des heures, la multitude des gens dans l’arène se demanda qu’est-ce qu’il vient de se passer, ou si ce qu’ils ont vu est vrai.
Le puissant Kalak, le Tyran de Tyr, avait été blessé grièvement par un esclave, le mûl Rikus. Esclave qui s’était enfui avec sa compagne Neeva. Kalak avait été emmené par ses gardes du corps demi-géant.
Mais passé un certain temps, l’agitation commence à prendre sur la foule, les esclaves dans les plus hauts gradins s’agitent et il y a peu de garde pour les retenir. Les citoyens aussi commencent à se lever, pour s’apercevoir que les lourdes portent de pierre ont été poussées, fermant le passage vers la sortie. Des cris s’élèvent maintenant de toute part.

Soudain, une douleur terrible s’abat sur tout le monde.
Une cacophonie paniquée éclate dans le stade. À divers endroits, des femmes et des hommes âgés s'étreignent la poitrine et tombent hoquetant sur le sol. Parmi la confusion, de nombreuses mains se tendent vers le sommet de la grande ziggourat. Un petit jet de feu surgit du sommet de la structure. Quelques moments plus tard, un nuage ondulant de fumée jaune remplace le pilier de feu.
L'air autour de la pyramide dans l’arène scintille d'énergie brute, et des vagues de lumière jaune se reflètent sur sa surface vitreuse. Aux tréfonds de celle-ci, le cœur noir de la chose luit d'une lumière dorée soutenue qui brille de plus en plus fort.

« Il faut fuir, c’est une magie profanatrice de grande puissance qui est à l’œuvre. Kalak n’est pas mort et il se venge », dit Alâa à ses amis.

De peur, la foule qui elle aussi a subi les terribles outrages de la magie maléfique, se lève et se précipite vers la sortie, mais elle se retrouve bloquée devant les portes de pierre fermées.
Mais sur le côté avant d’arriver aux grandes portes de pierre, il y a une autre porte.

« Okrizil, défonce la porte vite ! », demanda Alâa au mûl dans un cri. La foule commençait à arriver sur eux, ils seraient bientôt coincés et écrasés

Soudain, une nouvelle douleur se fit ressentir dans leur corps et leur âme, à nouveau la magie maléfique du roi-sorcier.
Et des personnes derrière eux s’affaissèrent, moururent et furent piétinés.

Okrizil lui aussi avait compris le danger, il mit plusieurs coups de pied dans la porte de toutes ses forces, ce qui l’ouvrit avec fracas.
Ils entrèrent tous dans une pièce qui servait à tirer les lourds blocs de pierre qui fermaient les portes de l’arène. À l’intérieur il y avait un humain, visiblement un arkhonte et trois gardes demi-géants.

La situation n’était pas en leur faveur, sans armes face à ces trois brutes, de plus les cordes qui servaient aux demi-géants à tirer les blocs avaient été coupées. Ces cordes étaient normalement attachées à des cabestans. Pour augmenter leur force.
L’arkhonte se retourna vers eux « Par Kalak, je vous ordo… » Commença-t-il, mais Alâa avait déjà anticipé.
« Okrizil ! Tobi ! Lafus !», dit-elle en le pointant du doigt, tout en se concentrant, sur son sortilège, qui fusa en sa direction, suivit de celui de Zeltheris. Tobi se jeta dans les jambes du suppôt de Kalak, Okrizil le suivit et lui brisa le coup d’une rapide et puissante torsion de la tête, quant à Lafus il disparut, vraisemblablement parce qu’il avait utilisé un de ses pouvoirs psionique de psychotranslation. Okrizil en profita pour récupérer les armes, le gourdin de pierre qu’il garda pour lui et passa la dague en obsidienne à Tobi.
Les trois demi-géants se retournèrent vers eux, ils avaient d’énormes massues de bois sur lesquelles avaient été enchâssées des lames de silex taillées. Visiblement contrariés par la perte de leur chef et par la douleur qu’ils avaient eu aussi ressenti quand la magie profanatrice avait été lancée.

« Il faut tirer les cordes et ouvrir la porte, sinon nous allons tous mourir. » cria Alâa aux trois brutes, suivit par les mêmes invectives de Zeltheris. Tobi avait réussi à monter sur un des cabestans et lui aussi invectivait les trois demi-géants.

Pendant ce temps, la foule qui cherchait à fuir commença à rentrer elle aussi par la porte ouverte.
« La porte ! La porte ! » Tout le monde criait.
Alâa s’approcha d’un des gardes, tout en lui hurlant d’attraper la corde « Vas-y Okrizil tire toi aussi ! »
Avec l’appui de la foule, finalement les demi-géants se décidèrent et attrapèrent les cordes pour tirer les énormes blocs de pierre. Mais il fallut plusieurs minutes pour qu’elles glissent sur les rondins de bois afin d’ouvrir le passage.

La foule coincée contre les portes commença enfin à sortir, tout en se bousculant, écrasant impitoyablement les plus faibles. Terrorisée par la magie qui illuminait de la pyramide dans l’arène, par la douleur qu’ils avaient ressentie et par la vision de personnes bien portante mourir devant leurs yeux.

Un hurlement tonitruant qui mêle la douleur à la rage s'échappe de la grande ziggourat de Kalak et se répercute dans toutes les rues et allées de Tyr. La passion contenue dans ce cri unique est si effroyable que quiconque se trouvant dans l'arène, y compris les bêtes, s'arrête, se demandant quel monstre inhumain a pu exprimer une telle rage.
Au même instant, la pyramide noire de Kalak cesse de luire. Les brillants rayons dorés, qui, un moment auparavant, étaient en train de courir sur le bloc d'obsidienne, cessent. La lueur mortelle du cœur de la pierre s'évanouit. Lentement, la fumée jaune grisâtre qui s'enroulait autour du sommet de la ziggourat s'atténue et disparaît.
La magie mortelle du roi-sorcier s'est arrêtée.

La fin de la magie ne provoque pas la fin de l'émeute. Après un instant d'arrêt provoqué par la mort de Kalak, la foule paniquée perd son contrôle une fois de plus. Les arkhontes, troublés par les événements et n'étant plus eux-mêmes contrôlés, abandonnent leurs postes. Certains enlèvent même leurs robes et essayent de se mêler à la foule. Un grand nombre trouve une mort horrible.
Avant que le groupe d’aventurier restant ne sorte de l’arène une voix retentissante se fait entendre dans le stade. Les mots, dont le volume sonore a été magiquement augmentés, sont compréhensibles couvrant les cris de la foule. Tous reconnaissent sans peine la voix qu'ils ont déjà entendue aujourd'hui. C'estTithian, Haut Arkhonte des Jeux :
« Arkhontes - rengainez vos armes ! Citoyens de Tyr écoutez-moi ! Le cauchemar est fini. Kalak, le Tyran de Tyr, Kalak le Maléfique, qui avait prévu de tous vous tuer pour assouvir son désir de puissance - Kalak est mort ! Les cruautés et la folie du Tyran ont pris fin. Moi, avec l'aide du brave Rikus et de ses compagnons, avons tuer le monstre ! »
La foule s'arrête pour écouter dans un doute sceptique.
De là où ils se trouvent, ils peuvent voir Tithian parler.
Le Haut Arkhonte, couvert de sang et échevelé, se tient au bord du balcon de Kalak. Derrière lui se trouve Rikus et plus loin Neeva, Agis et Sadira. La poitrine de Rikus est couverte de bandages et les autres ont l'air à peine mieux que lui.
Tithian continue :
« Citoyens de Tyr, voici pour preuve de mes mots la couronne de Kalak ! » Ce disant, Tîthian lève un diadème taché de sang, qui est, sans doute possible, la couronne du roi. Se penchant en avant, l'arkhonte la présente à la foule. Un silence expectatif tombe sur les masses.
« Voyez votre nouveau roi, le sauveur de Tyr ! » entonne Tithian, ses mots se répandant magiquement sur les gradins. Puis il pose la couronne sur sa tête.
Derrière lui, Agis crie : « Saluons tous le Roi Tithian de Tyr ! » Un rugissement confus s'élève des tribunes.
Pendant un moment rien d'autre ne se passe. Tithian se tient fermement à sa place regardant le peuple. Finalement, Rikus et Neeva avancent pour se tenir juste derrière le nouveau roi. Les gladiateurs semblent murmurer quelque chose au Haut Arkhonte, qui répond d'un bref signe de tête. S'avançant d'un pas, le nouveau roi lève ses mains pour demander le silence.
« Peuple de Tyr, écoutez mon premier commandement ! A partir de ce jour, que tous ceux qui sont retenus en esclavage, que tous ceux qui sont forcés de servir d'autres gens, deviennent des hommes libres ! Tyr ne sera plus la cité des esclaves ! Vous êtes tous libres ! »

Les mots ont un impact stimulant sur la foule. Bien que les nobles pâlissent aux mots de Tithian, les cris de protestations sont immédiatement couverts par le rugissement jubilatoire s'élevant des tribunes. "Longue vie à Tithian !" hurle la foule d'une seule voix. Le nouvel âge de Tyr a commencé


[En italique des extraits du module Liberté que j'avais lu au PJ)
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Livre 2 - Chapitre 3 - Liberté et nouveaux départs.

Message par Betanaelle »

Chapitre 3 - Liberté et nouveaux départs.
Ils étaient rentrés aussi vite que possible, les rues étaient pleines de monde, les gens criaient, certains de peur, d’autres de douleur, mais aussi de chagrin d’avoir perdu un proche.
En passant la porte ils avaient vu de nombreux corps, piétinés pour la plupart ou écrasés. Et il y avait aussi ceux qui avaient été tués par la sorcellerie de la ziggourat. Leurs visages d’agonie étaient remplis de terreur et de douleur.
Okrizil avait emporté Tobi sur son épaule, comme un père l’aurait fait avec son enfant. Ce dernier n’était pas content, mais ça permettait d’aller plus vite.

Ils arrivèrent finalement à l’appartement d’Alâa, elle ouvrit et ils découvrirent Lafus, qui les attendait. Tobi ne se fit pas prier pour l’insulter, mais comme il parlait dans la langue chantante des petites-gens, personne ne compris ce qu’il en était réellement en dehors de l’intonation.
Okrizil barricada la porte et prévint que ça risquait de chauffer dans les rues. Les esclaves qui avaient été libérés seraient certainement remontés contre leurs anciens maîtres. Il risquait d’y avoir du pillage également.

La petite pièce où résidait Alâa était dans une zone résidentielle proche des taudis, là où vivaient les plus pauvres, il y a peu de chance qu’ils fussent inquiétés, mais il valait mieux être prudent. Okrizil resta éveillé toute la nuit, prêt à répondre à toute agression. En tout cas on entendit beaucoup de cris dans la nuit et une odeur de brûlé venant des quartiers des nobles indiquait que des évènements dramatiques s’étaient passés.

Le matin Alâa partit aux nouvelles et aussi pour ramener de la nourriture et de l’eau, elle connaissait parfaitement la ville et ses ruelles, de plus elle pouvait toujours utiliser ses compétences de dissimulation, aussi elle refusa qu’on l’accompagne, prétextant que ça la ralentirait.

Elle revint deux heures plus tard avec une grande outre d’eau et des victuailles dans un sac de jute, deux pains de farine de faro et un gros morceau de viande rôti de plusieurs kilos, vraisemblablement de l’erdlu d’après elle. Orkizil prit un pain pour lui, l’autre fut partagé entre Zeltheris et Lafus, Tobi pendant ce temps s’était attaqué à la pièce de viande, avec sa dague d’obsidienne il coupait des lamelles qu’il donnait à l’un ou à l’autre.
« Une pour toi, une pour moi. Une pour toi, une pour moi … ».

Pendant que la distribution de viande avait lieu, Alâa commença à leur expliquer ses intentions. Elle avait discuté avec différents contacts qu’elle avait dans la ville et ceux-ci lui avaient expliqué que pendant quelques temps la ville serait certainement dangereuse, et vu qu’elle n’avait pas d’activité particulière, elle pouvait partir dans le sud grâce à une caravane. Elle serait engagée comme garde et si ça les intéressait, eux aussi pourraient venir.
C’était la maison marchande Wavir qui les engageait. La seule qui n’avait pas d’esclaves, mais uniquement des contractuels et des membres permanents. Ils partaient le lendemain matin. Il fallait rejoindre la caravane directement dans la zone des marchands.

Si Tobi donna son accord immédiatement, suivi de Lafus, Okrizil et Zeltheris eux ne semblaient pas intéressés.
Okrizil pensait que maintenant que les esclaves étaient libres, il pourrait ouvrir un commerce de fabrication d’armes et d’armures. Zeltheris était quant à elle intéressée par un commerce d’herbes à usage thérapeutique. Ses potions guériraient de façon définitive, dit-elle très sérieusement.

Alâa proposa à Zeltheris de garder son appartement jusqu’à ce qu’ils reviennent à Tyr et commença à lui confectionner un livre de sorts tissé, de la même façon que le sien, fait avec une ceinture de toile. En même temps elle lui expliquait à quoi correspondait chaque boucle, chaque nœud, chaque perle, les sons à produire ou les gestes à faire. Elle passa le reste de la journée à lui expliquer chacun des sortilèges qu’elle connaissait et qu’elle tissait, et qu’elle devrait étudier.

Okrizil décida d’aller faire un tour pendant ce temps, il en avait assez de rester immobile, il sortit en emmenant avec lui son gourdin.
Lafus et Tobi, le ventre bien rempli, décidèrent de faire la sieste.

Le mûl revint plusieurs heures plus tard, il expliqua qu’il s’était renseigné pour trouver un emplacement pour faire sa boutique et qu’il avait fait la connaissance d’un thri-kreen qui venait d’arriver en ville depuis quelques jours. La créature était un psioniste qui cherchait à quitter Tyr, il était d’un naturel curieux et cherchait plus à apprendre qu’à chasser.
Ça avait surpris Okrizil et le courant était passé naturellement entre eux. Il était intéressé pour venir avec eux, ne sachant pas ce que c’était que des caravanes de négociants.

Le soir ils préparèrent leurs maigres affaires en vue de leur départ.
Alâa récupéra l’étui de cuir et y mit quelques pièces d’argent en plus des papiers de son père, elle avait toujours la dague en os de ce dernier qu’elle avait fixée à son bras gauche dans un étui spécifique fait d’un morceau de tissu épais, et la grande gourde de seize litres qu’elle avait remplie avant leur départ.
Lafus avait juste une dague en obsidienne et des pièces de céramique dans un morceau de tissu caché dans ses vêtements qu’il appelait « mon trésor ».
Tobi avait empaqueté le reste de viande dans un petit sac de toile, il avait également deux dagues en obsidienne.

Le matin, au lever du soleil, ils se dirigèrent tous ensemble vers la zone des négociants, Okrizil et Zeltheris les accompagnaient.

Une fois sur place, ils virent dix inix, six kanks et six crodlus. Les énormes lézards apprivoisés que sont les inix étaient harnachés avec un palanquin en bois, sur lequel était déjà installé un conducteur ainsi que des sacs remplis d’affaires. Sur les kanks et crodlus, il y avait des selles et à l’arrière des selles des sacs ou des ballots. En plus des conducteurs d’animaux, il y avait une vingtaine d’elfes. Tous étaient armés. Les elfes d’arcs, d’épées longues, de dagues ou haches, ils avaient tous un sac de voyage et une gourde individuelle de quatre litres. Les humains qui étaient les conducteurs avaient tous des arbalètes d’avant-bras et pour le combat rapproché des haches ou des masses en obsidienne, leur tenue était bouffante, certains avaient des burnous, d’autres des keffiehs, pour se protéger du soleil.

Un homme d’une quarantaine d’années était le chef de la caravane, il se présenta comme étant Tommy Wavir, le petit fils de l’actuel chef de la maison Wavir. Le teint buriné par le soleil athasien, mais un sourire franc. Il était en train de parler à un homme assez jeune et un thri-kreen, quand le groupe d’Alâa arriva.

Tommy : « Tu dois être Alâa, on m’a dit que je ne pourrais pas me tromper en te voyant. Toi et tes amis iraient chacun sur un inix, vu que vous êtes petits et légers, vous pourriez aller même sur des kanks si vous préférez ! ».
Alâa : « Je préfère les inix, les kanks veulent toujours me mordre. ».
Tobi : « Moi c’est Tobi et tout pareil qu’Alâa, je n’aime pas trop ces bestioles qui ne sont pas comestibles. ».
Lafus : « Moi c’est Lafus, je pense que c’est précieux ce qu’il y a sur les inix, alors va pour les lézards, on protège toujours ce qui est précieux. ».
Tommy sourit. « Très bien. Voici Gallus et Tekqharil qui vont nous accompagner jusqu’à Alataruk. Une fois arrivés là-bas je vous expliquerai ce que j’ai prévu. Maintenant tout le monde grimpe, sauf Tekqharil qui va rester à côté de nous pendant le trajet. ».

Après avoir salué Okrizil et Zeltheris, Alâa grimpa sur un des inix, Tommy aida les deux petite-gens à monter sur deux autres, Gallus se débrouilla pour monter sur un quatrième. Tous les cavaliers étaient installés sur les kanks et inix, il ne restait que Tommy, qui s’approcha d’un énorme crodlu caparaçonné d’une armure de cuir et de chitine.
Les elfes partirent les premiers, suivis du reste de la caravane, direction Altaruk.
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Livre 3 de Tyr à Altaruk (11/02/2023) et d’Altaruk à l’avant-poste N°10 (du 09/01/2023 au 17/01/2023

Message par Betanaelle »

Livre 3 de Tyr à Altaruk (11/02/2023) et d’Altaruk à l’avant-poste N°10 (du 09/01/2023 au 17/01/2023 (Baltruss non présent) (3 jours + 3 jours)
Il y avait dix inixs, six kanks et six crodlus en plus d’une vingtaine d’elfes. Ils étaient chargés de balles de coton, de tissus, de sac s de gousses de nkuruma et de sacs de farine de faro.
Les trois jours de voyage jusqu’à Altaruk dans la caravane Wavir se passèrent sans encombre.
La seule difficulté fut d’appréhender la course de l’inix. En effet l’animal se déplaçait avec un rythme spécial qui surprenait au début. Tobi et Lafus étant les plus légers, étaient restés ensemble et étaient certainement les plus surpris, mais rapidement, le rythme chaloupé de l’animal les entraiîna dans une sorte de béatitude équivalente à celle d’un bon repas. Bien calés dans le palanquin, ils se reposaient. Gallus se cramponnait comme il pouvait et ne semblait pas particulièrement à l’aise. Quant à Alâa, cela ne posa pas de problème du tout, on aurait dit qu’elle avait été sur un tel animal toute sa vie. Tekqhearil quant à lui, suivait sans forcer les animaux, gardant une certaine distance avec les elfes éclaireurs et lui.

Une fois arrivés à Altaruk, il y eut la préparation du voyage vers l’avant-poste n°10, Tommy Wavir leur donna quelques explications pour le trajet, et surtout pour les projets qu’il avait pour l’avant-poste : faire alliance avec la tribu des tareks, une race belliqueuse qui vivait du côté est de la Cordillère, au nord de l’avant-poste. Il avait pu embaucher un tarek du nom de Kankal, qui était un mercenaire à Altaruk, et qui pourrait faciliter la discussion avec les imprévisibles tareks.
Il voulait aussi, grâce aux deux petites-gens, faciliter les échanges avec le peuple de la forêt.
Le soir il y eut la rencontre avec Kankal le tarek autour d’un repas.

Les tareks ont de grands bras, plus longs que la normale, et des jambes plus courtes, ce qui leur donne un air étrange ; quand ils marchent, ils donnent l’impression de se dandiner. Aussi glabres que les mûls et presque aussi musclés qu’eux, une autre particularité de leur espèce sont les arcades sourcilières proéminentes et une mâchoire avancée ; comme un mufle. Mais la plus perceptible des particularités des tareks, est l’odeur musquée qu’ils dégagent, jusqu’à plusieurs mètres autour d’eux. Mais malgré leur allure gauche, en combat les tareks sont tout aussi bons que les mûls.

« Kankal fait partie de la tribu des Groggond, il est parti à l’aventure et a rejoint Altaruk, où il a été engagé comme mercenaire. Maintenant il souhaite retourner auprès des siens dans la Cordillère. », dit Tommy qui comptait sur lui pour l’aider à nouer les contacts avec Trazyuk, le chef de la tribu, un psioniste.

« Le trajet vers l’avant-poste est dangereux, la route part vers le sud-ouest, en direction du village de Walis. Il longe le massif montagneux au sud d’Altaruk, là où réside le camp de Sortar, une tribu d’anciens esclaves qui attaque les caravanes pour libérer les esclaves qui en font partis. Mais ils n’attaquent jamais nos caravanes car nous n’avons pas d’esclaves. Puis il se dirige vers le Fort Adros qui est à la limite d’amas rocheux à l’ouest. Il faudra remonter et passer entre les amas rocheux pour atteindre la Cordillère. Les elfes nous quitterons un peu avant le Fort Adros. », expliqua Tommy. « Et après ce sera à nous de nous débrouiller. ».

Le lendemain, une certaine excitation était de mise parmi les aventuriers qui venaient de Tyr.
Il y avait trois inix qui transportaient Alâa, Gallus, Kankal, Lafus et Tobi, et une grosse partie des provisions. Le thri-kreen Tekqhearil suivrait le groupe en courant comme il l’avait fait en partant de Tyr. Tommy était sur un crodlu et deux autres personnes étaient sur des kanks, ils transportaient une partie du fourrage nécessaire aux animaux.
Les elfes étaient là aussi, ils allaient dans le Sud et ferait le début du voyage avec eux.

La route, qui partait vers le sud-ouest à partir d’Altaruk, longeait la chaîne de montagnes qui se trouvait au sud du village de négociants, dans une grande zone de landes rocailleuses, et rejoignait le fort Adros avant de continuer pour aller rejoindre le village de Walis, sur ce qu’on appelait la route de l’or.

La première journée de route se fit sans encombre. Le soir les elfes étaient suffisamment joyeux pour se mettre à chanter. Tommy suspectait qu’ils avaient emporté avec eux une grande ration de vin de scuppernong argenté, boisson particulièrement appréciée par les elfes.

La deuxième journée se fit pour moitié du trajet sur la route, puis à une dizaine kilomètres du fort Adros, en changeant de direction pour aller vers l’ouest à travers une zone sableuse, c’est à ce moment qu’ils se séparèrent des elfes.
Ils devaient continuer ainsi jusqu’à arriver à une zone de landes rocailleuses entre des amas rocheux.
Un évènement imprévu secoua la monotonie du voyage, tout en risquant de le rendre plus compliqué. Une étrange créature sortit du sable une grosse et longue tête d’un mètre, puis de sa bouche sortit une étrange langue, au bout de laquelle il y avait une autre bouche remplie de dents acérées.
Heureusement, le conducteur de l’inix devait être au courant de la présence de cette créature dans la zone, il donna un coup de pied dans le cou de l’animal qui fit un bond de côté, évitant de peu la morsure. Les cavaliers, qui étaient restés assez proches du groupe, jetèrent un gros morceau de viande d’erdlu séché qu’ils avaient emmené avec eux, vers l’animal. Le drôle de monstre l’attrapa et s’enfonça dans le sable du désert.
Le soir au bivouac, Tommy expliqua qu’on donnait le nom de Nuazrik à la créature, que c’était une sorte gros lézard, avec uniquement des pattes avant, et qu’il ne vivait que dans le sable. Mais surtout il pouvait prendre une grande bouchée de viande avec sa mâchoire préhensible, et blesser très grièvement, les infortunés inix, crodlu ou mekillot qui semblait être ses proies favorites.

La troisième journée de voyage fut normale, mais ils n’étaient pas encore arrivés à la Cordillère, il manquait encore une dizaine de kilomètres avant d’y arriver. Ils firent halte pour passer la nuit, mais Tekqhearil proposa à Tommy de créer un tunnel dimensionnel pour les rapprocher de la Cordillère, ce qui leur ferait pratiquement gagner une journée de voyage. Tommy accepta et toute la caravane traversa le passage créé par le psioniste. Une fois arrivés, ils entendirent des bruits de combat, et tombèrent sur deux tareks qui étaient attaqués par une douzaine de giths. Tommy demanda à ses hommes de les charger avec leurs inix. C’était une nouveauté pour les aventuriers, mais un inix bien dressé peut charger et balancer sa queue au dernier moment. Avec la vitesse et la force de l’animal, le coup de fouet de leurs queues mirent à mal les giths qui ne s’attendaient pas à être pris à revers, qui plus est par des inix montés et de nombreux combattants.
Les giths, de chasseurs, étaient devenus des proies, pris par les inix, les kanks, le crodlu d’un côté, sans compter les différents projectiles qui leur furent envoyés dessus, et par les tareks, qui bien que blessés ne comptaient pas laisser tout le mérite du combat à d’autres.
Les giths périrent, et Tommy demande à kankal de traduire un message pour les tareks.
« Dis-leur que je suis aussi l’ennemi des giths qui souillent les montagnes. Que je suis prêt à parler avec leur chef. Que je serai dans le petit fort de pierre dans la passe. ».
Une fois que le tarek eut parlé aux autres, ces derniers disparurent en partant dans les contreforts de la montagne.
« Allez en route, nous ne sommes plus très loin maintenant, avant-poste n°10, nous arrivons ! ».
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Livre 4 avant-poste N°10 (du 22/01/2023 au 16/07/2023) Chapitre 1

Message par Betanaelle »

Chapitre 1 : l’avant-poste N°10 (1 jour)
L’avant-poste est petit et massif, construit en pierres sèches parfaitement agencées. Une muraille de deux mètres de haut sur vingt-trois mètres de large en délimite la partie extérieure, avec une grande porte double en bois de deux mètres de large et une petite tour de guet qui va vers trois mètres de haut. À l’intérieur de l’enceinte, il y a une grande cour avec deux enclos faits là aussi par des murs de pierres et fermés par des portes en bois de deux mètres de large. L’un des enclos est très grand, réservé aux inix, un autre plus petit est réservé aux kanks.
Un grand mur de pierre fait la façade du bâtiment qui est construit contre la roche de l’autre côté de la cour. Au rez-de-chaussée il y a une grande ouverture de trois mètres de large sur quatre mètres de haut qui mène à l’entrepôt, dont une partie est taillée dans la roche.
À gauche de la cour il y a une citerne et des escaliers qui mènent au premier étage du bâtiment. Un coin cuisine à côté de l’entrée, puis une pièce à vivre avec des tabourets de bois, des escaliers qui montent au second étage, un long couloir avec deux chambres, des fenêtres meurtrières pour archers. Dans la pièce commune il y a une porte qui donne sur l’entrepôt de nourriture.
Au second étage il y a une chambre avec des fenêtres meurtrières et une réserve d’armes, principalement des arcs et des flèches d’os, mais aussi quelques gourdins de bois, haches d’obsidienne et dagues d’obsidienne.

Dès que la caravane arriva devant l’entrée, les hommes de garde ouvrirent les portes et les inixs et les kanks rentrèrent. Tout le monde descendit des montures, elles furent débarrassées de leur palanquins ou des selles et furent emmenées dans leurs enclos respectifs avec de la nourriture et de l’eau.

Pendant que les arrivants s’occupaient des animaux, plusieurs personnes descendirent des marches en provenant du premier étage.
Tommy appela les aventuriers.
« Venez ! je vais vous présenter aux personnes qui s’occupent de l’avant-poste. Voilà Belma, c’est elle qui dirige l’avant-poste. »
« Belma Brisefer et c’est moi qui nourris tout le monde ! » répondit une naine d’âge mur, avec plusieurs nattes dans des cheveux de couleur blond. Elle avait un accent prononcé, typique des nains de Ledopolus sud. Elle portait un grand tablier de cuir, sur un pantacourt et bustier fait dans du coton de Tyr. Sous son tablier sortait le manche d’une arme.
Tommy reprit. « Et voici Vouin son époux, c’est lui qui a tout construit ici, c’est aussi lui qui est là depuis le plus longtemps. »
« Depuis le début mon ami, avec ton grand-père Tabaros et notre ami petite-gens Xanatu. Je suis Vouin Tailleroc et mon focus est l’entretien de l’avant-poste. » Répondit le nain, qui lui aussi avait un pantacourt et un gilet sans manche. Il avait aussi le crâne rasé.
Les deux nains étaient plutôt grands pour leur espèce, respectivement 1,40 m et 1,45 m et étaient musclés sans que ça soit excessif, cependant, vue leur largeur, ils devaient peser chacun vers les 90 kg.
Les deux autres personnes qui étaient descendues avec le couple de nains étaient un demi-elfe, habillé tout en cuir, grand et mince, il devait s’approcher des deux mètres mais semblait chétif et devait peser vers les 70 kg, surtout en comparaison de l’autre personne, une mûl pas très grande mais incroyablement musclée, une véritable boule de muscles, elle mesurait 1,70 m mais son poids devait être de 130 kg. Outre le fait qu’elle était entièrement glabre, comme tous les métis nains-humains, c’est surtout l’énorme cicatrice sur le côté gauche de son visage, elle n’avait plus d’oreille de ce côté, qui lui donnait un aspect terrifiant.
Tommy reprit les présentations : « Voici Grendel, notre chasseur, pisteur et parfois espion. Et Gatling, la responsable de la sécurité, une ancienne gladiatrice de Balic. Ce sont les quatre personnes permanentes ici. Les autres personnes sont à la fois gardes et manutentionnaires, il reste pour trois mois avant de retourner à Altaruk. »

Puis ce fut le tour des aventuriers d’être présentés.
« Voici Kankal, un tarek de la tribu des Groggond qui vit non loin d’ici, je l’ai emmené d’Altaruk pour pouvoir discuter plus facilement avec son peuple. Tekqharil est un thri-kreen jeral qui a pour but la connaissance, c’est aussi un psioniste psychotranslateur. Gallus est un lettré de Tyr. Les deux petites-gens sont Tobi et Lafus, ils pourront discuter avec leurs compatriotes de la forêt. Et la jeune fille aux cheveux avec des reflets verts est Alâa. Elle m’a été recommandé avec ses amis. Ils ont quitté Tyr juste après la mort du Tyran Kalak et elle a tout vu. »

Tout le monde se mit à parler en même temps, faisant un énorme brouhaha, en s’exclamant et en posant des questions. Ce n’est pas tous les jours qu’on apprend la mort d’un roi-sorcier il faut dire.
« Quand ? Comment ? Par quoi ? Par qui ? Où ça ? » Tommy essayait d’en placer une mais c’était peine perdue. Ce fut Belma qui calma tout le monde.
« Silence, bande de mécréants, laissez la pitchoune tranquille, vous lui faite peur à lui crier dessus. On va tous aller manger, j’ai un beau rôti d’aprig sauvage que je me suis escagassée à cuisiner pour vous et qui attend là-haut, et après on aura droit à une veillée ou elle nous racontera tout ça. »

Le repas fut très bon, Tobi se resservit trois fois, Alâa dévora un énorme morceau de viande juteuse, et c’est le ventre bien rempli que tout le monde s’installa dans la pièce commune pour entendre le récit d’Alâa, assit par terre ou sur des petits tabourets de bois.
Tekqharil ne resta pas et alla rejoindre les deux hommes qui faisaient la surveillance sur la tour.
La jeune fille avait réussi à captiver l’attention de la vingtaine d’individus, avec force détails, gestes et cris, elle fit le récit de la fin du Tyran et de la fuite désespérée des habitants de Tyr. Elle aurait pu leur demander de sauter à cloche-pied ou de lui donner tout leur argent qu’ils l’auraient fait.

Une fois le récit terminé, ils allèrent se coucher, les nouveaux arrivants allant dans la chambre du second étage.

Le lendemain matin, Belma emmena Kankal, Teqkharil, Gallus, Tobi, Lafus et Alâa vers la limite de la forêt à l’ouest. Ils purent voir les arbres et surtout d’étranges pierres dont le centre était percé de part en part, mesurant deux mètres de haut environ, et qui semblaient faire une sorte de limite à la forêt.
Soudain Lafus se mit à parler.
« La forêt ! Enfin tu es là devant moi. Eh bien je vais vous quitter, voilà. La forêt me manquait trop ces derniers temps. Alors bonne continuation à vous. » Lafus s’avança dans la forêt, puis disparut soudainement.

« Té, vé ! Celle-là on ne me l’avait jamais faite encore. » Dit Belma stupéfaite. « Bon rentrons maintenant. La soupe ne se fera pas toute seule. »
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Livre 4 - Chapitre 2 – Campement la nuit – Un chasseur sachant chasser ne revient pas bredouille mais blessé (1 jour)

Message par Betanaelle »

Chapitre 2 – Campement la nuit – Un chasseur sachant chasser ne revient pas bredouille mais blessé (1 jour)
De retour à l’avant-poste Tobi, Kankal, Tekqharil et Gallus, décidèrent d’aller explorer les environs en vue de chercher du gibier. Disons que Tobi a beaucoup insisté. Alâa reste à l’avant-poste pour mieux comprendre les échanges entre les habitants.
Les chasseurs comptent passer la nuit dehors, sur le même versant où se trouve l’avant-poste 10, le côté nord de la Cordillère.
Ils remarquent que sur le côté opposé au défilé, côté sud de la Cordillère par rapport à l’avant-poste, dans la paroi de la montagne, il y a une sorte de grotte entourée de deux tours. L’entrée est à 300 m de haut environ et il n’y a aucun chemin visible de là où ils se trouvent pour y aller. Ils envisagent d’en parler à Vouin à leur retour.

Tobi recherche des traces d’animaux et finit par en trouver. Ils se mettent tous à l’affût et voit apparaître un baazrag, d’une taille énorme. C’est un griffe-d’os, un genre beaucoup plus grand et plus fort de baazrag. Une créature solitaire, mais encore plus agressive que ses petits frères, qui ne vit que pour manger et qui mange de tout.
L’animal n’est pas surpris et se précipite sur le groupe d’aventuriers, percutant Tobi et le coupant sérieusement avec les nombreuses pointes tranchantes de sa carapace.
Tekqharil tente bien d’utiliser ses pouvoirs psioniques mais il n’arrive pas à se concentrer et l’animal revient à la charge. Tobi et Kankal commence à l’attaquer au corps à corps, pendant que Gallus use de ses projectiles magiques sur la bête.
La carapace de l’animal est très solide, aussi une partie des coups donnés ne cause pas de blessure. Heureusement, Kankal réussi à faire de gros dommages quand il touche, et le monstre est enfin tué.
Gallus récupère une dague à partir d’une des pointes de la carapace du baazrag et ils découpent plusieurs morceaux de la créature pour les ramener à l’avant-poste.

La chair du baazrag, bien que comestible, est assez filandreuse. Néanmoins elle convient à Tobi qui, ayant bien souffert des blessures infligées par la créature, se venge en la mangeant.
Vouin utilise ses pouvoirs psychométaboliques pour soigner Tobi.
Dernière édition par Betanaelle le Mer 31 Juil 2024 09:44, édité 1 fois.
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Livre 4 - Chapitre 3 : Promenons-nous dans les bois … Tobi, un appât pour gros gibier (1 jour)

Message par Betanaelle »

Chapitre 3 : Promenons-nous dans les bois … Tobi, un appât pour gros gibier (1 jour)
Le lendemain, seuls quelques gardes et Gatling restèrent à l’avant-poste pour sa surveillance. Tous les autres, y compris les inix montés, Tommy, Grendel, Vouin, Belma, les gardes restants et les aventuriers, se dirigèrent vers la forêt.
Il y avait des cordes en cheveux de géants sur chacun des inix, elles devaient servir pour attacher les pupes de bois qu’ils allaient récupérer.

Une fois arrivés à la limite de la forêt, là où se situent les étranges pierres percées, ils n’eurent pas à attendre longtemps avant de voir l’arrivée d’un groupe de plusieurs petites-gens. Bien qu’habillés de tenues simples, principalement de pagnes, tous portent un couvre-chef fait de plumes colorées.
Parmi eux, deux personnages sortent du lot, Burgadala, le chef de la tribu qui a une coiffe beaucoup plus somptueuse que les autres, et une jeune fille du petit peuple, Loona, la druidesse de cette partie de la forêt, et qui est également la fille du chef. Les autres membres de la tribu restent à distance, leurs arcs à la main. Seuls le chef et la druidesse parlent la langue commune.

Ceux de l’avant-poste sont emmenés à différents endroits de la forêt pour couper des arbres, et ces derniers sont transportés par les inix vers l’avant-poste. Ce travail prit toute la journée.

Au retour, en passant à côté d’une des pierres trouées, il vient à l’idée de Tekqharil de poser à l’intérieur du trou une des pierres peintes, en effet elles semblent être faites du même matériau, et celle-ci se met à léviter sans toucher les bords. Le phénomène inattendu surprend tout le monde, mais personne n’y trouve une explication.

Une fois de retour à l’avant-poste, intrigué par l’ouverture et les deux tours dans la paroi en face, Tekqharil propose d’ouvrir un portail jusqu’à là-bas. Il maintiendra le portail ouvert juste pour faire passer une personne pour qu’elle puisse voir ce qu’il y a. Kankal se propose de tenir Tobi, qui serait attaché à une corde, et qu’il tiendrait au bout d’un ses grands bras. Étant le plus fort, il pourrait le retirer rapidement au bout d’une minute. Ce qui fut dit, fut fait. C’est ainsi que Tobi, se retrouva pendu par les pieds, à l’entrée d’une grande caverne.

« Je ne veux pas être un appât ! Je ne veux pas être mangé ! » Dit le rôdeur en se contorsionnant pour essayer de voir où il se trouvait et ce qu’il y avait autour de lui.

Il vit une caverne d’une largeur de vingt-cinq mètres pour une profondeur de huit mètres et une hauteur de six mètres environ, flanquée de deux tours maçonnées, une de chaque côté, avec des portes en bois. Le sol était plat, et à certains endroits il lui semblait voir des sortes de dalles en pierres. Il lui semblait même voir le squelette d’une grosse créature sur le côté gauche de cette terrasse, et devant lui il y avait une sorte de foyer construit en briques et un système de cheminée. Face à lui, au fond de la grotte, on pouvait voir trois couloirs. Si les couloirs de droite et de gauche, de trois mètres de largeur, lui semblaient d’un noir d’encre, le couloir du milieu était plus étroit car il ne faisait que deux mètres de large, et comme il était bien en face de lui, il lui semblait qu’il y avait de la lumière tout au fond, une petite lumière cela dit.

Mais c’était peut-être le manque d’air du fait qu’il avait la tête vers le bas et qu’il commençait à voir des petites étoiles devant ses yeux.
Heureusement, Kankal le sortit du tunnel à ce moment-là.

Tobi fit un compte-rendu de ce qu’il avait vu à ses comparses. Et tous furent très intrigués par ce que leur raconta le rôdeur. Ils décidèrent donc d’y aller par ce moyen dès que possible.

Lors du repas qui s’ensuivit, Tommy leur expliqua qu’il irait demain parler avec le chef des tareks, Traziuk le psioniste.
Et qu’il aurait besoin d’eux pour qu’ils viennent avec lui. Kankal était content de pouvoir revoir les siens, il espérait revoir sa sœur jumelle, Nival, qui avait décidé de rester pour devenir une chamane de la terre. Tobi, Tekqharil, Gallus et Alâa étaient très curieux de connaître ce peuple, si souvent belliqueux.

Sur ces pensées, tous prirent un repos bien mérité.
Dernière édition par Betanaelle le Mer 31 Juil 2024 09:44, édité 1 fois.
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Re: Sous le Soleil brûlant

Message par ronin44 »

Quel resumé de campagne c'est vraiment super. Vous avez fait combien de seances pour en arrivez la?
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Re: Sous le Soleil brûlant

Message par Betanaelle »

Alors si tu regardes mon premier post du topic que j'ai édité, il y a la liste complète avec les dates de toutes les aventures.

Ce qui te permettra de voir où en sont mes joueurs par rapport à ce que j'ai posté, environ 22 séances pour le chapitre 3 du Livre 4

En un an on était à 43 parties de 3 heures les dimanches soir il me semble.

Zedafty doit mieux le savoir il note tout.
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