Sous le Soleil brûlant

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Betanaelle
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Chapitre 9 – La grotte aux Hej-kin, deuxième partie

Message par Betanaelle »

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Chapitre 9 – La grotte aux Hej-kin, deuxième partie
Tobi, Lafus et Borin étaient descendus les premiers, suivis d’Okrizil, Zeltheris, Alâa, Archy, Zephyr ; Taron et Graziella fermant la marche.
La grotte était éclairée par une luminosité qui venait des murs, comme les pièces précédentes. C’est dès l’arrivée des trois premiers que sortirent des deux couloirs de droite et de gauche des créatures des deux sexes, trois mâles et deux femelles, qui se dirigeaient les griffes en avant vers le groupe. Okrizil hurla de se dépêcher, qu’ils allaient devoir se battre à nouveau. Tous avaient sorti leurs armes, et le combat commença alors que les derniers membres du groupe arrivèrent dans la grotte.

Okrizil, Borin et Tobi tenaient une position assez avancée, le mûl avait en mains deux gourdins, qu’il faisait tournoyer dans ses poignets, prêt à frapper. En seconde ligne les roublards avec leurs dagues, en attente de la moindre opportunité.
Okrizil et Tobi ouvrirent les festivités. Les doubles gourdins frappèrent et réduisirent au silence une créature. Borin frappait lui aussi de son propre gourdin. À l’arrière, Lafus préférait se servir de sa fronde.

Mais si les armes pleuvaient sur les monstres, les griffes aussi arrivaient à toucher la chair tendre par moment.
Soudain, Zeltheris commença à parler dans une langue étrange tout en faisant des gestes de la main, ça ne dura pas très longtemps, quelques secondes tout au plus, quand une petite lumière partit d’une de ses mains pour toucher une des créatures qui couina. Et au même moment, tous les êtres vivants à moins de cinq mètres de la demi-elfe ressentirent une douleur quand la magie profanatrice fut utilisée, et les parois et le sol de la grotte noircirent, faisant disparaître instantanément la luminescence. Seule la partie la plus éloignée était encore indemne. Heureusement, du côté des anciens esclaves, il restait encore un peu de lumière qui était fournie par la lampe à huile.

Mais l’attention des créatures s’étaient maintenant portée vers la profanatrice, elles s’étaient toutes mises à babiller d’une façon plus agressive, et l’on vit sortir des tunnels trois jeunes, bien que plus petits que les adultes, qui n’en avaient pas moins des griffes aussi redoutables. Ils se précipitaient vers la demi-elfe, faisant fi des autres aventuriers.
Ce faisant les créatures purent être prises en tenaille, les dagues et les gourdins semblaient voler, le sang giclait, se mélangeant au sol avec la poussière noire créée par l’infecte magie. En quelques minutes elles furent toutes anéanties sans qu’elles puissent faire grand mal.

Dès la fin du combat, Lafus s’empressa de fouiller les monstres, de récupérer le petit sac que les adultes avaient autour de leur cou, puis alla faire un tour dans les tunnels, qui menaient vers des sortes de chambres ; quatre-vingts pièces de céramique et quatre autres pierres peintes furent trouvées.

Pendant ce temps, Taron s’était écrié « L’eau est toute proche maintenant, c’est par là, dans le tunnel en face de nous. » Okrizil, Tobi et Borin avaient pris quelques coups de griffes, mais les blessures n’étaient pas trop importantes, et émoustillé par Taron, tout le monde voulut voir ce qu’il y avait dans le tunnel d’en face.
Le couloir mesurait quatre mètres de long. Il emmenait dans une très grande salle, vingt mètres de large, dix mètres de long pour une hauteur de quatre mètres. La grotte était non seulement illuminée de la même façon que les autres salles, mais aussi traversée dans toute sa largeur par un petit ruisseau dont l’eau s’écoulait lentement. Il y avait de nombreuses stalactites et stalagmites et un filin était attaché à deux stalagmites de chaque côté du ruisseau, de façon à pouvoir servir de guide pour les créatures quand elles voulaient traverser. De l’autre côté du ruisseau il y avait deux passages, un à droite et un à gauche. Devant celui de droite on pouvait apercevoir plusieurs squelettes humanoïdes allongés au sol.

Alors que la petite troupe commençait à s’approcher du ruisseau, les squelettes s’animèrent tous en même temps. Il y en avait sept et ils se dirigeaient en cliquetant sur le sol de la grotte vers le groupe d’aventuriers. Le groupe recula pour éviter de se faire déborder et le combat s’engagea rapidement, les gourdins d’Okrizil faisaient des merveilles quand ils touchaient les créatures animées, mais ces dernières arrivaient à esquiver certaines des attaques. Lafus avait sorti sa fronde pour les caillasser. Borin et Tobi faisaient leur possible eux aussi pour repousser les doigts osseux qui cherchaient à les attraper, mais vu le nombre des assaillants, ils reçurent chacun des blessures.

Finalement, les morts-vivants furent tous détruits, les deux derniers explosant sous les coups d’Okrizil. Mais le répit fut de courte durée. Du tunnel de droite sortit un des occupants habituels de la grotte. Ce dernier avec une rune visible sur sa poitrine, le même type de runes que l’on avait vues à l’entrée de la grotte, et suivant les explications d’Alâa, qui symbolisaient l’élément Terre.

L’humanoïde se mit à parler, dans sa langue étrange, comme un murmure, sa main droite dirigée vers le sol de la grotte, la gauche vers le groupe. Dès il eut fini son incantation, Okrizil s’immobilisa. Il était toujours en garde, mais ne bougeait plus. Le groupe venait de perdre son meilleur combattant et la créature se mit en marche. Elle traversa la rivière d’un pas lent mais décidé et s’approcha pour frapper.
Borin s’interposa entre l’humanoïde et Okrizil, il frappa mais le coup sembla glisser sur la peau du prêtre de la terre. Et les deux méchantes griffes de son opposant pénétrèrent profondément dans le corps du nain, lui occasionnant des blessures très graves. Borin s’écroula au sol, inconscient. Les autres essayèrent de frapper. Tobi lui aussi s’aperçut que ses coups étaient peu efficaces, et qu’au lieu d’une blessure profonde, la dague d’obsidienne ne faisait qu’une estafilade. Les pierres lancées par la fronde de Lafus, quand elles arrivaient à toucher, ne semblaient pas lui faire de dommage. Même les autres jeunes gens essayaient de le frapper ; Archy, Zephyr, Alâa. Moins expérimentés au combat, leurs coups n’étaient pas aussi efficaces et les rares fois où ils touchaient il n’y avait qu’une petite blessure.
Alors que le groupe peinait, les griffes acérées s’en prenaient à la chair d’Okrizil qui était une proie facile car totalement immobile. Elles fouillaient son ventre minute après minute, la vie allait bientôt partir de son corps si on n’arrivait pas à tuer le prêtre rapidement, ce qui semblait impossible tant sa résistance était grande.

Taron avait réussi à extraire Borin de la mêlée et lui prodiguait les premiers soins avec l’aide de Graziella. Zeltheris s’était faite oublier. La profanatrice demi-elfe avait fait le tour du groupe en plein combat pour se retrouver dos au prêtre qui semblait l’ignorer complètement. La dague d’obsidienne fermement tenue en main, elle cherchait une bonne opportunité de placer un coup. La lame pénétra à moitié, tellement la peau de la créature était dure, mais ce fut suffisant. Le poison dont elle était enduite s’insinua dans l’organisme aussi vite que l’eau s’enfonce dans le sable du désert. Zeltheris était aussi barde, spécialiste des poisons, et celui qu’elle connaissait et qu’elle avait préparé dans le désert était l’un des plus violents.

Les soubresauts de la créature agonisante n’empêchèrent pas Lafus de la fouiller et de la dépouiller. Tout joyeux, il trouva un petit sac qui contenait trois gemmes, dont l’une d’elle était particulièrement belle et brillante.
Pendant ce temps, Okrizil pissait du sang des nombreuses griffures qu’il avait reçues. Il n’était encore en vie que parce que c’était un mûl et que la robustesse de son héritage nain coulait dans ses veines. Borin quant à lui, était toujours inconscient.

« Approchez-les de l’eau ! », cria Taron. « L’eau va les guérir, elle guérit tout. Elle passe et nous nettoie de nos impuretés et nos souillures. »

Les blessés graves furent transportés jusqu’au petit ruisseau et déposés dedans par Zephyr, Archy, Alâa et Taron. Puis ce dernier prit de l’eau dans ses deux mains et arrosa d’abord Borin en demandant à l’eau de le guérir. Le sang qu’il avait sur lui fut emporté par l’eau et les blessures guérirent. Le nain se réveilla soudain, visiblement surpris d’être encore en vie. Taron passa sur Okrizil. Il arrosa son ventre d’eau tout en demandant à l’eau de le soigner. Et les blessures cicatrisèrent, du moins en partie, car elles étaient nombreuses et profondes.

« Mais Taron, tu es un prêtre de l’eau ! », s’exclama Alâa.

Ce dernier se gratta la tête. Les cheveux commençaient à repousser sur son crâne rasé d’ancien esclave.
« Eh bien je ne me suis jamais réellement posé la question. Je veux dire, l’eau à toujours était là pour m’aider et me soulager, je la vénère bien sûr, elle me parle souvent, mais je pensais que c’étaient des capacités psioniques enfouies. Ou un début de folie. Après tout, même si je ne me suis jamais plaint, la vie d’un esclave n‘est pas toujours facile. »
Entre temps, les deux petites-gens étaient allées visiter les autres passages. Celui de droite était long de plusieurs mètres et menait vers une petite salle, vraisemblablement la chambre du prêtre, quelques peaux de bêtes s’y trouvaient.

L’autre s’ouvrait presque tout de suite vers une pièce assez grande, de six mètres sur cinq, dont les trois-quarts étaient un trou dans le sol. Du plafond s’écoulait de l’eau qui tombait dans le trou. Au bord du trou, des dépôts noirâtres et malodorants étaient certainement des fèces. C’est à cet endroit que les créatures venaient se soulager.

Finalement, tous se regroupèrent autour du ruisseau, chacun s’abreuvant sans retenue. Lafus expliqua ce qu’il avait vu.
L’ensemble de la grotte était maintenant sous contrôle. Okrizil n’était pas encore au maximum de ses capacités, mais ça ne semblait pas le gêner. Borin avait totalement récupéré. C’était la nuit, et même s’ils étaient sous terre, tout le monde ressentait maintenant le besoin de se reposer. Il fut décidé de retourner dans la grande pièce précédente pour dormir, la température à l’intérieur de la grotte étant supérieure à celle d’une nuit dans le désert athasien. Le lendemain, Lafus comptait aller visiter le puits qu’il avait découvert. Au diable les crottes !

Image
Dans ma campagne les symboles des prêtres élémentaires ressemblent à ça.
Le dessin a été fait par Zedafty, merci à lui.
L'idée des symboles vient de moi, trois traits continues forment chacun des symboles.
J'adore la couleur du fond.
Dernière édition par Betanaelle le Lun 29 Jan 2024 23:16, édité 2 fois.
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Re: Sous le Soleil brûlant

Message par Mordenkainen »

Tous pareils les MJ, ils te collent plein de î, de û et ü pour faire style :)
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Re: Sous le Soleil brûlant

Message par tharizdun »

Ha les aventures dans athas que du bonheur
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Re: Sous le Soleil brûlant

Message par Betanaelle »

Mordenkainen a écrit :
Jeu 16 Mars 2023 23:48
Tous pareils les MJ, ils te collent plein de î, de û et ü pour faire style :)
Alors dans la version Française il y a bien un "^" sur Mûl
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Alâa est un prénom qui existe IRL, même s'il est très rare.
J'ai nommé ce personnage avec ce prénom car, la nénette qui l'avait dans mon travail avait un caractère très volontaire et elle était très tonique, ce qui correspond bien au PNJ, c'est même en son honneur que je l'ai inventé, au départ il ne devait même pas être présent

Pour finir vous serez gentil de ne pas rajouter de commentaire sur ce topic, que j'aimerai garder propre, faite moi vos commentaires en mp.
Merci.

Beta.
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Re: Sous le Soleil brûlant

Message par Mordenkainen »

En MP ? Les modos disent que pour monter de level, il faut participer. Je fais comment si on n'a pas le droit de poster ?
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Re: Sous le Soleil brûlant

Message par Zedafty »

EDIT : Hum, en fait il est plutôt question de poster aux bons endroits, mais oui c'est vrai que la plate-forme ne permet pas de réagir aux compte-rendus sans porter préjudice à la continuité du texte :)
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Chapitre 10 – Epilogue de la Grotte aux Hej-kin, retour à la promenade, encore du dahu !

Message par Betanaelle »

Chapitre 10 – Epilogue de la Grotte aux Hej-kin, retour à la promenade, encore du dahu !
Le lendemain, au réveil, eut lieu un petit conciliabule entre le groupe. Lafus voulait aller visiter le gouffre où l’eau s’écoulait en utilisant ses capacités psioniques qui lui permettait de se déplacer dans la matière. Mais Alâa balaya cette demande en disant qu’il y avait un problème qu’il fallait régler tout de suite avant de continuer.
« Il a un profanateur parmi nous, je dirai même une profanatrice. Car la lumière dans la caverne vient des plantes qui poussent sur les parois et là... » – elle montre la zone devenue noire. « J’avais un doute depuis de notre départ du chariot à esclaves, mais j’en ai eu confirmation hier pendant le combat. Que faisons-nous d’elle ? »
La situation était tendue, et le groupe s’était en partie retourné contre la demi-elfe qui se retrouvait face à l’hostilité des anciens esclaves. La fronde était menée par Alâa, qui ne semblait pas en démordre, et qui surenchérit.
« La profanation détruit cette planète déjà à l’agonie, nous sauver en tuant le prêtre maléfique n’empêche pas que tu as utilisé cette infâme sorcellerie. Si tu es débutante dans la magie je peux t’aider et te guider vers la voie de la préservation. Personne n’a vu que je suis une préservatrice, que j’ai réussi à effacer le glyphe qui avait été mis à l’entrée de la grotte et qui nous aurait peut-être tous tués. Je peux te tisser un livre de sorts une fois que nous serons à Tyr. Il faut que tu changes ta façon d’utiliser la magie. »
Zeltheris répondit : « Je vais étudier ta proposition. » Vue la situation, il est certain que ça lui permettait de temporiser.

Alâa sembla se contenter de cette réponse, elle reporta son attention sur Lafus qui comptait utiliser ses pouvoirs psioniques ; car il se disait psychotranslateur, pour descendre au niveau du puits et aller voir ce qu’il y avait en dessous.
« Prêtes-moi ta dague Lafus, je vais y mettre un sortilège de lumière, sans ça tu ne verras rien du tout en bas car il ne semble pas y avoir de luminescence. Il ne durera pas très longtemps, aussi hâtes-toi. »
« Je vais me mettre en phase, comme ça je pourrai traverser la roche s’il y en a, et ça me permettra de descendre sans m’écraser au sol. »

Pendant ce temps, Taron demanda à Okrizil de revenir se baigner dans le ruisseau et il le soigna à nouveau, il en fit de même avec Tobi, et les deux guerriers étaient presque entièrement guéris de leurs blessures.
Puis ils se dirigèrent vers la cascade et le puits où Lafus et Alâa étaient en train de discuter. Lafus sauta dans le vide et disparut à leur vue.
Ils attendirent une dizaine de minutes environ avant le retour du petit-homme qui sembla émerger du néant devant eux. Il était tout excité par ce qu’il avait trouvé et leur montra trois pierres précieuses. Puis il leur raconta ce qu’il avait vu.

« L’eau qui s’écoule tombe une dizaine de mètres plus bas dans une grande salle. Elle est entièrement recouverte d’eau, sur quelques centimètres. Elle doit faire plus d’une dizaine de mètres de long et autant de large. Au fond, il y a une sorte d’escalier qui monte, un peu comme à l’entrée, puis un tunnel qui grimpe. Le tunnel mesure un mètre de diamètre et monte sur une dizaine de mètres et arrive dans une petite salle. Là j’ai eu la surprise de trouver une autre de ces créatures, assise en tailleur, immobile, comme si elle méditait. J’ai bien essayé de lui trancher la gorge mais sa peau était dure comme de la pierre. Elle s’était transformée en pierre ! Mais elle avait une petite bourse autour du cou et c’est là que j’ai trouvé les pierres précieuses. »

« Des hej-kin ! Voilà ce que c’est ! », s’écria Alâa, faisant sursauter la moitié du groupe.
« Je savais bien que je connaissais ces bestioles, je m’en rappelle maintenant ; des créatures adeptes de la terre, dont les yeux séchés et réduits en poudre peuvent servir comme ingrédients pour certains sortilèges. », récita-t-elle comme si elle avait appris une leçon par cœur, en s’approchant du cadavre du prêtre avec sa dague en main.

« Visiblement, il n’y a plus rien à investiguer ici, il est temps pour nous de faire le plein d’eau et de repartir vers Tyr. », répondit Okrizil, mettant fin par la même occasion à leur petite aventure souterraine.

Après avoir récupéré de l’eau dans les différents flacons, et après les avoir remontés jusqu’à l’entrée de la grotte, les filets furent remis en place pour pouvoir transporter toutes leurs provisions. Et après une courte nuit, ils reprirent la route le lendemain à l’aube, direction le sud-ouest.

Tobi, à son habitude des jours précédents, s’était mis en chasse.
« Je suis certain de trouver du dahu ! », avait-t-il précisé avant de partir fureter dans les canyons et amas rocheux le long de leur trajet.
Ses talents de chasseur étaient réels, les deux jours qui suivirent furent fructueux, il tua deux baazrags, ce qui releva d’autant le moral plutôt bon du groupe après avoir pu goûter leur chair succulente que les petites-gens cuisinent à la perfection. Heureusement que ces petites pestes ne s’étaient pas regroupées pour chasser en meute, comme elles le faisaient parfois, raconta Tobi, car dans ces cas-là elles peuvent être redoutables.
Aucun dahu ne fut trouvé cependant. Peut-être que cette espèce n’était pas présente dans cette région.

En fin d’après-midi du deuxième de jour de voyage après être sortis de la grotte, ils arrivèrent devant une formation rocheuse en forme de cercle.
« Ça s’appelle le Halo de Mira », dit Alâa. « Il faut faire attention, ça appartient à la Maison marchande Vordon. »
Dernière édition par Betanaelle le Lun 29 Jan 2024 22:22, édité 2 fois.
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Chapitre 11 – Le Halo de Myra

Message par Betanaelle »

Chapitre 11 – Le Halo de Mira
Ils installèrent leur campement à proximité de l’entrée du cercle de pierre que l’on appelait le Halo de Mira, derrière des blocs rocheux pour ne pas être vus. Pendant qu’ils mangeaient, les plus intrépides du groupe voulaient voir de quoi il en retournait sur cet endroit, bien évidement le fait de savoir que ça appartenait à une maison marchande éveillait l’intérêt des roublards du groupe. Surtout depuis que Alâa leur avait expliqué le déclin de cette maison marchande, qui il y a dix ans encore, était la seule à pouvoir vendre le minerai de fer qui était extrait des mines de Tyr, et qui avec ce monopole avait eu des ressources financières considérables.

Mais la folie du Tyran de Tyr, le roi-sorcier Kalak, avait fait réquisitionner tous les esclaves pour pouvoir construire sa ziggourat, y compris ceux qui travaillaient à la mine de fer. Plus d’esclaves, plus de minerai. Et le fer est la seule chose qui permet de travailler l’obsidienne. Il était vendu principalement à Urik, pour faire des outils pour la mine d’obsidienne que possède cette ville. L’argent ne rentrant plus dans les caisses de la maison Vordon, celle-ci avait dû se remettre à faire transiter des caravanes, comme le font les autres maisons marchandes. Souvent en utilisant des prête-noms, pour ne pas se faire remarquer. La lutte économique entre les maisons est tout aussi impitoyable que survivre dans le désert.

Cependant, la rumeur disait que les Vordon avaient caché leurs avoirs dans différents endroits, vivotant en attendant des jours meilleurs.

Les deux petites-gens, Lafus et Tobi, les deux demi-elfes, Zeltheris et Zephyr, l’humain Archy et Alâa étaient intéressés pour aller faire un tour cette nuit. Le nain et le mûl, ainsi que Graziella et Taron, n’en avaient cure, mais ils les attendraient jusqu’au matin, pas plus tard avait dit Okrizil.

L’entrée du Halo faisait environ 10 à 12 m de large, suffisant pour faire entrer une caravane de bonne taille. Il n’y avait pas de barrière. Le cercle de pierre, qui en faisait l’enceinte naturelle, commençait avec une hauteur de 3 m à l’entrée pour finir par mesurer 10 m dans la partie opposée. D’un diamètre de 50 m environ, l’intérieur était couvert de sable, on aurait dit une arène de gladiateurs.
Une tour avait été construite du côté gauche de l’entrée, sans toit mais avec un système de protection contre le soleil avec une bâche en tissu. Du côté opposé à l’entrée, dans la partie la plus haute, on pouvait voir un bâtiment construit en pierre lui aussi, à la fois sur le côté gauche et au-dessus de l’entré d’une caverne de 4 m de large sur autant de hauteur.
Notre bande de voleurs aux pieds de velours comptait longer le côté opposé à la tour, le long du “mur”. Dès la tombée de la nuit ils s’étaient approchés aussi furtivement que possible de l’entrée, puis, l’un après l’autre, avaient dépassé l’entrée. Du côté droit se trouvait une caravane, qui ne pouvait pas être vue de l’extérieur. Il n’y avait aucun mekillot de visible et son état n’était pas de première jeunesse. Situés à une trentaine de mètres de l’entrée, ils s’y donnèrent rendez-vous, pour s’y cacher avant de continuer. Ce chariot ressemblait beaucoup à celui dans lequel ils se trouvaient il y a encore cinq jours. Les portes étaient ouvertes, et une rapide inspection ne montra rien de particulièrement intéressant à part quelques hamacs en mauvais état. Cette caravane était plutôt à l’abandon. Mais l’agencement intérieur était strictement le même.
De là ils avaient un bon point de vue sur le bâtiment et l’entrée de la caverne.
Lafus se proposa d’aller visiter la bâtisse : « J’utiliserai mes capacités psychotranslatrices, comme je l’ai fait en visitant la dernière partie de la caverne des hej-kin, je serai indétectable. » Alâa quant à elle se proposa d’aller inspecter l’intérieur de la grotte.
Ils décidèrent donc de continuer leur progression le long du mur et de s’arrêter le plus dans l’ombre possible et le plus près de l’entrée.

Lafus disparut soudainement à la vue de ses comparses, il avait utilisé son pouvoir psionique de phase, ce qui le rendait invisible et qui lui permettait de traverser tous les obstacles. Il pourrait ainsi traverser la porte, les murs, sans difficulté, tout en observant ce qu’il y avait à l’intérieur. Le rez-de-chaussée était une cuisine et à l’étage se trouvaient les dortoirs, des hamacs étaient suspendus et occupés par des hommes en train de dormir. La lumière des lunes jumelles, qui passait par les fenêtres, éclairait suffisamment pour qu’il puisse se repérer. Au fond du dortoir une porte attira son attention. Il la traversa pour se retrouver dans un bureau avec un lit. Un homme y était endormi. Un petit bureau et une commode en bois étaient les deux autres meubles que contenait la pièce. Il passa la tête à l’intérieur de la commode pour l’inspecter, découvrit un petit coffre, mais dû se rendre à l’évidence ; pour le récupérer il devrait stopper sa phase, ouvrir le meuble et prendre le coffre. La commode était elle-même fermée. Le risque étant trop grand, n’ayant qui plus est aucun outil pour essayer de crocheter, il décida de s’en retourner avant de se retrouver sans force psionique et de réapparaître au milieu du bâtiment.

Alâa utilisa son pouvoir caméléon, elle disparut ainsi et put s’approcher de l’entrée de la grotte, en longeant le mur. Elle marchait accroupie avec souplesse et sans bruit. Elle remarqua que la grotte ne semblait pas naturelle, car les murs y étaient bien trop droits. L’entrée mesurait 3 m de long, puis s’ouvrait sur une grande salle. À droite de la salle, il y avait l’ouverture d’une salle plus petite, de laquelle on pouvait entendre une discussion. Deux voix graves se répondaient, des demi-géants.
Elle préféra opérer un demi-tour pour aller prévenir les autres membres du groupe, mais leur escapade nocturne semblait devoir s’arrêter là, car impossible de tenir tête à deux demi-géants, chacun de leur coup serait mortel, et même s’ils sont lents, les armes qu’ils utilisent sont souvent à leur taille et font des dégâts énormes. Il était trop risqué de tenter la furtivité et ses capacités psioniques ne durerait pas assez longtemps.

Une fois de retour auprès du groupe, Lafus ne tarda pas à les rejoindre, un exposé de la situation ne donnait pas l’avantage au petit groupe de voleur. Zeltheris n’ayant plus de poison sur sa dague, il aurait du mal à gagner un affrontement direct et il y avait trop de risques de se retrouver bloqué à l’intérieur de l’entrepôt.
Ils opérèrent donc un demi-tour pour repartir par là où ils étaient passés.

Le retour se passa sans encombre, les gardes à l’entrée n’étaient visiblement pas très consciencieux. De retour à leur campement ils racontèrent ce qu’ils avaient vu au reste de la troupe. Okrizil et Borin pensaient aussi que ça avait été la meilleure solution de ne pas poursuivre leur exploration. Demain matin tôt ils repartiraient et ils n’étaient plus très loin du village nain de Kled, deux ou trois jours tout au plus, ça serait idiot de se faire tuer ou attraper.

La nuit se passa rapidement, mais agréablement, tout du moins pour Taron et Graziella qui s’étaient rapprochés durant les deux jours précédents et qui concluaient la chose par une nuit très collée serrée.
Dernière édition par Betanaelle le Lun 29 Jan 2024 22:27, édité 1 fois.
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Chapitre 12 – Promenade, lapins et lézards balistiques

Message par Betanaelle »

Chapitre 12 – Promenade, lapins et lézards balistiques
Ils repartirent dès le lendemain, très tôt pour éviter d’être vus des gardes du Halo de Mira et pour éviter la chaleur de la pleine journée. Ils avaient encore deux journées de marche avant de s’approcher du village nain de Kled. Ils marchaient à la frontière entre des landes pierreuses et des amas rocheux, pour pouvoir se protéger du soleil, ça rallongeait le voyage d’une journée car il devait d’abord aller au nord avant de redescendre vers Kled. Mais traverser le désert pour aller en ligne droite était plus dangereux. On est plus facilement visible et surtout aucun moyen d’échapper au soleil.

L’autre avantage de passer dans ce type de zone, c’est qu’on a plus de chances de trouver de la nourriture vivante, et quand on a un bon chasseur c’est appréciable.
Tobi comme à son habitude était à l’affût de la moindre piste, trace, cote dans le dédale de pierres.
Le premier jour de voyage il réussit à tuer un lapin, et fut fêté par Alâa qui adorait la viande, et en particulier celle du lapin.
En dehors de cet évènement, la journée fut calme, et la nuit tout autant, si on ne compte pas bien sûr le rapprochement entre Taron et Graziella qui essayaient de retenir leurs cris pour ne pas trop empêcher les autres anciens esclaves de dormir.

La deuxième journée de voyage après le Halo de Mira fut presque aussi calme que la première.
Tobi n’ayant pas réussi à trouver du lapin, il se rabattit sur des petits lézards qui semblaient nombreux dans cette zone. D’une taille de 20 cm, ce ne sont que des amuse-gueules pour un humain, mais pour un petite-homme montagnard, un petit en-cas savoureux.
Les gardax, puisque c’est comme cela qu’on les appelle, bien que petits sont assez belliqueux, en particulier les mâles qui vivent avec un harem et qui n’acceptent pas la présence d’autre mâles sur leur territoire, même s’ils ne sont pas de son espèce.
Tobi allait en faire l’expérience. Alors qu’il essayait de toucher avec sa fronde un de ces petits lézards, il le rata. La pierre frappa à côté, ce qui les fit tous fuir, sauf un. Celui qui avait été visé, un beau mâle, s’était redressé la bouche ouverte, menaçant face à l’envahisseur. Puis une petite pierre se souleva du sol et fusa vers Tobi, qui la reçut en plein sur la tête, lui faisant un gros hématome et un mal de crâne instantané.
Les mâles de cette espèce ont des talents psioniques en psychokinésie, et l’attaque balistique en fait partie. La bestiole soulevait d’autres pierres quand Tobi jugea plus prudent de la laisser tranquille et fit retraite.
Il faut toujours se méfier de plus petit que soit, il avait oublié de penser comme les petites-gens, il pensait trop comme les grandes personnes.

Tobi revint voir les autres sans rien dire.
Le repas du soir se fit sans viande fraîche, Alâa jeûna sans se plaindre et Tobi disait qu’il avait trop mal à la tête pour manger, et que le gruau de blé le ramollissait. Ils finirent l’eau qu’ils avaient emmenée, mais demain ils seraient en vue du village nain de Kled.
Dernière édition par Betanaelle le Lun 29 Jan 2024 22:33, édité 1 fois.
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"Dialoguer avec un con c'est comme essayer de faire jouir une poupée gonflable. " Michel Audiard

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Chapitre 13 – Oasis, Enfants Nains et Kluzd

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Chapitre 13 – Oasis, Enfants Nains et Kluzd
Leurs réserves d’eau étaient épuisées, et celles de nourriture aussi. C’est donc plus léger et le ventre un peu vide qu’ils repartirent tous en direction du village nain de Kled, situé dans une zone d’amas rocheux à une demi-journée de marche de leur position actuelle.

Comme il partait très tôt le matin pour s’arrêter en milieu de journée pour se cacher de l’accablante chaleur du soleil sombre, ils arrivèrent en milieu de matinée en vue d’une oasis.

C’était une oasis athasienne classique : un bassin de 90 m de long sur 45 m de large d’une eau brune et boueuse, entouré d’un banc de boue de chaque côté sur lequel poussait de petits arbustes et de longues herbes vertes.
Dans le coin nord-est du bassin, une grande arche de marbre gris blanc se dressait, posée entre deux bancs de boue. Elle devait dater du temps des anciens.
Un chemin semblait partir de l’arche pour aller vers le nord, vraisemblablement vers Kled car le village devait certainement être tout proche, et un village sans eau ne peut survivre.
Ils arrivèrent en même temps qu’une douzaine d’enfants nains, chacun des deux groupes sur une des berges de l’oasis. Borin les appela dans la langue naine et ceux-ci lui firent un geste amical, ils portaient chacun des outres qu’ils allaient certainement remplir d’eau à l’oasis.

Le groupe des anciens esclaves se dirigea vers l’arche et le chemin, la zone où les deux berges se rejoignaient. Quand soudain ils entendirent tous les enfants nains crier. Un trou était apparu dans la boue et un des enfants avait disparu dedans. Quelques secondes de plus et un second enfant disparut à son tour.

Les deux petites-gens décidèrent sans se concerter d’aller au plus cours, ils commencèrent à traverser le petit bras d’eau boueux pour rejoindre l’autre berge, l’eau n’était pas très profonde finalement, Alâa les suivit dans cette voie, pendant ce temps, les autres membres du groupe se dirigèrent vers le pont pour faire le tour.

Le trou faisait la taille d’un enfant nain, aussi il était assez grand pour que Lafus et Tobi puissent descendre à l’intérieur sans difficulté.
Alâa s’approcha du trou à leur suite, déposa rapidement son sac au sol. Elle était assez mince pour y arriver, mais dans le doute elle préféra enclencher son pouvoir psionique de réduction pour diminuer le diamètre de son corps et glissa à l’intérieur du trou dans la boue pour descendre.

Le trou donnait sur un tunnel qui partait sur un plan incliné de 45° sur un 1 m à 1,5 m de profondeur pour arriver dans une sorte de salle de 1 m de haut et de 3 m de diamètre uniquement éclairée par la lumière qui venait du trou.
À l’intérieur Tobi et Lafus faisaient face à une sorte de gros serpent avec une collerette d’écailles. Derrière lui, deux enfants nains apeurés.
Les deux petites-gens avaient sorti leurs armes, la créature ne voulait certainement pas rendre son prochain repas.
Alâa arriva finalement dans la pièce, elle baragouina dans un étrange langage comme un chuintement à la vue de la créature, mais celle-ci ne prêta pas attention à la jeune fille. Elle rétrécit encore sa taille pour pouvoir tenir debout et demande à Lafus de faire sortir les enfants nains car le monstre s’était tourné vers Tobi, puis elle utilisa son pouvoir caméléon pour se faufiler derrière lui.

Il attaqua Tobi qui fut mordu, et qui dut se défendre avec sa dague, mais le sol boueux de la salle était un avantage pour le monstre qui était dans son élément. Le semi-homme répliqua et entama le monstre serpentiforme, mais ce dernier était coriace, il réattaqua Tobi qu’il mordit une seconde fois.

L’animal ne semblait pas venimeux, mais sa mâchoire remplie de nombreuses dents pointues et sa force musculaire étaient suffisants pour blesser cruellement le ranger, alors que sa dague était moins efficace.
Lafus était revenu pour récupérer le deuxième enfant nain et Tobi essayait de tenir tête au monstre. Quand se fit entendre de sinistres craquements dans la salle, comme si on brisait du bois sec, ou des os, en même temps que l’on entendit un cri de douleur d’Alâa.
Soudain, derrière la créature, apparut un énorme serpent au milieu des vêtements de la jeune fille. Il était noir avec des reflets verts, très grand car il devait mesurer presque 4 m de long, il était enroulé sur lui-même et seule sa tête avec une forme de capuche bougeait de gauche à droite pendant qu’un grognement sortait de sa bouche ouverte où l’on pouvait voir d’énormes crochets, ses yeux étaient entièrement dorés.

Tobi n’en croyait pas ses yeux, il se retrouvait face à deux serpents ! Décidé à vendre chèrement sa peau il attaqua à nouveau, blessa la créature qui lui faisait face mais fut blessé en retour. Il saignait de trois blessures et sentait que ses forces allaient en s’amenuisant, il perçut le mouvement de l’autre serpent qui attaqua son opposant, mais qui le rata.
Pendant ce temps Lafus avait fait ressortir le deuxième enfant nain, et descendit dans le trou en utilisant son pouvoir de phase. Ce faisant, il pouvait tout voir, mais était invisible et quasiment intouchable tant qu’il maintenait le pouvoir psionique actif.

C’était la quatrième minute dans le trou boueux, humide et putride tant l’odeur de la vase empuantissait l’endroit. Tobi fit à nouveau usage de sa dague, mais l’autre fit usage de ses dents pointues. Le sang coula.
Le serpent noir se jeta une nouvelle fois dessus l’autre créature, qu’il réussit à mordre ce coup-ci, et qui siffla de rage en se retournant, face à son agresseur. Mais le venin était tellement puissant qu’il se mit à se tordre de douleur et succomba une minute après.

Tobi voyant que son ennemi s’était retourné, ne demanda pas son reste et s’enfuit du trou boueux en rampant. À la surface il trouva le reste du groupe qui était arrivé et Taron le soigna pendant qu’il expliquait qu’il s’était battu contre plusieurs serpent et qu’il en avait terrassé un à main nue, tout en rangeant sa dague maculée de sang.

Pendant ce temps, dans le trou, Lafus ne perdait pas une miette de la tragédie, car le grand serpent noir s’était approché de l’autre et commençait à le manger en commençant par la tête, ce qu’il fit assez vite au demeurant. Il se retrouva avec un énorme renflement au milieu de son corps. Ce n’est qu’après qu’il eut terminé son repas que Lafus put voir un incroyable spectacle.

Le long serpent se mit d’abord à gigoter dans tous les sens comme si celui qu’il avait avalé était en train de s’agiter dans son ventre. Son corps se mit à raccourcir et à s’épaissir, tout en craquant quand les côtes et les vertèbres se disloquaient, sa peau remonta jusqu’à la tête et fut remplacée par une peau humaine, puis des bras et des jambes poussèrent sur le côté et la partie inférieure du corps. La tête grossie elle aussi et la peau de serpent se transforma en longs cheveux noirs aux reflets verts. Alâa reprenait forme humaine. Elle poussa un cri quand ses poumons reprirent un bol d’air, son visage était encore crispé de la douleur de la transformation, ses yeux étaient d’une couleur dorée très brillante. Elle rampa, nue, et se dirigea vers le trou qui menait à la surface, attirée par la lumière, suivie par Lafus qui se matérialisa une fois arrivé dehors.

« Je ne sais pas ce qu’il s’est passé, » dit-elle, « mais je crois que j’ai laissé mes vêtements et la dague en os de mon père en bas, quelqu’un peut-il aller me les chercher ? » Son ventre avait considérablement grossi et elle semblait épuisée.
Lafus dit qu’il y allait et il descendit récupérer les vêtements tout boueux ainsi que la dague.
Pendant ce temps, Borin était en pleine discussion avec les enfants nains. Et quand la discussion s’arrêta, il se tourna vers les autres membres du groupe.
« Ils vont nous guider jusqu’à Kled, ce n’est pas très loin d’ici, environ une heure de marche. Je pense que leurs parents accepteront de nous héberger pour la nuit au vu du sauvetage. C’est un kluzd qui les a attaqués. Cette sorte de serpent ne vit que dans les zones boueuses. D’après leur dire, il n’y en avait plus, c’est pourquoi ils ne se sont pas méfiés. »

Les enfants nains avaient rempli leurs outres d’eau et étaient partis vers le nord. Le groupe d’aventuriers se mit à son tour en marche.


ImageUn Kluzd
Dernière édition par Betanaelle le Lun 29 Jan 2024 22:43, édité 1 fois.
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Chapitre 14 – Kled, le secret d’Alâa

Message par Betanaelle »

Chapitre 14 – Kled, le secret d’Alâa
Taron avait soigné Tobi peu avant leur départ, il était en meilleure forme, mais devrait recevoir des soins demain pour être enfin entièrement guéri.

Le groupe marchait à la vitesse des enfants nains, ce qui était légèrement trop lent même pour Tobi. Alâa se traînait aussi, elle avait une énorme bosse au niveau du ventre, comme si elle était enceinte. Son visage était marqué par des signes de douleurs et elle se tenait le ventre en marchant.

Une heure plus tard, ils arrivèrent au village de Kled. Un village de plusieurs centaines de nains, une cinquantaine de maisons en brique crue, en torchis et des huttes en bois de palme, entouré d’une enceinte elle aussi faite avec différent matériaux, d’une hauteur maximum de 50 cm. Une éolienne trônait au milieu, elle tournait lentement sous l’ardent soleil athasien, et la corde sur laquelle étaient fixés de nombreux pots en terre cuite était immobile, il n’avait pas été enclenchée et la vasque en pierre taillée qui devait recevoir l’eau, capable de contenir une centaine de litres, était complètement vide.

Ils avaient appris par Borin qui avait parlé dans la langue naine avec les enfants, que le village était en pénurie d’eau car leur puits s’était en partie bouché. C’est pourquoi ils étaient allés à l’oasis. Taron s’était proposé de les aider en échange de l’hospitalité. Mais avant tout il fallait d’abord parler à l’uhrnomus – c’est le titre que les nains donnent pour le fondateur d’un village, vraisemblablement lié à son focus – et qui s’appelle Lyannus.
En attendant, on les avait emmenés dans une hutte assez grande et vide où ils pourraient se reposer. Un repas allait leur être apporté par les enfants.

La hutte était propre, mais vide de toute fioriture à l’exception de deux hamacs. D’une surface de 3 m sur 4 m, capable de recevoir cinq personnes maximums, ils s’y tenaient à dix. Taron avait installé Graziella dans un hamac, les deux petites-gens s’étaient installées dans le second, quant aux autres ils s’étaient assis contre les murs et avaient laissé leurs affaires dans un coin. Okrizil se mit alors à récupérer les hamacs avec l’aide de Borin, et réussit à en installer deux dans la pièce. Puis il souleva Alâa et Zeltheris pour les y installer.

Ce n’est que peu de temps après que Lyannus arriva. Il était vieux, et même pour un nain qui avait la plus grande espérance de vie des peuples sur Athas, cela était incroyable, tant vieillir sur cette terre désolée semblait incongru, il était ridé et seules quelques mèches blanches perduraient sur son crâne chauve. Il remercia grandement ceux qui avaient aidé à sauver les enfants nains sans savoir précisément qui c’était. Ils leur seraient donnés gîte et couvert jusqu’au lendemain dit-il.
Taron se proposa alors pour la réparation du puits, étant puisatier, un puits qui ne donnait plus était une chose qu’il connaissait bien, il avait besoin d’un peu d’aide pour l’aider à descendre et d’outils.
Lyannus accepta l’offre et le remercia chaleureusement, il dit qu’il allait envoyer des nains le chercher pour l’emmener au puits.

Borin demanda à Lyannus quel était le focus du village et s’il pouvait s’y intégrer. Le vieux nain lui répondit qu’ils devaient en parler ensemble et lui demanda de le suivre dehors.
Ils commencèrent alors à parler dans la langue naine, et une fois sortis, leur voix diminuèrent, preuve qu’ils s’éloignaient de la hutte.

C’est à ce moment que Lafus prit la parole.

Lafus : « Il faut qu’on parle de ce qu’a fait Alâa quand elle est allée nous rejoindre dans l’antre du kluzd. »
Tobi : « Moi je l’ai juste vue disparaître, et après j’ai vu apparaître un très très gros serpent tout noir. Mais comme je combattais le kluzd qui était déjà très gros, je n’ai pas vu d’où il était arrivé. »
Alâa : « Je me souviens juste être descendue dans le trou, avoir utilisé mon pouvoir caméléon et réduction, puis plus rien. »
Lafus : « Ben justement, si on ne t’a pas vue te transformer en serpent, moi qui suis resté après la mort du kluzd, je t’ai vue te retransformer en humaine, après avoir mangé le kluzd d’ailleurs. »
Tobi : « Si elle l’a mangé, c’est qu’elle devait avoir très faim, moi ça je peux le comprendre, ça doit être fatiguant de se transformer en serpent. »
Lafus : « Là n’est pas la question, bien sûr que ça consomme de l’énergie. Mais surtout c’est impossible de se transformer en serpent en doublant sa taille, les pouvoirs psioniques ne le permettent pas, on peut se transformer en créature ou en objet, mais on garde sa taille. Ou alors on s’agrandit, mais sans transformation en animal ou en objet. Et Alâa nous a dit qu’elle n’était pas psioniste. Bien sûr il reste la magie, là je n’y connais rien en matière de sorcellerie. »
Zeltheris : « Pas à notre niveau de connaissance, les mages à plus haut niveau peuvent se transformer, mais nous sommes plutôt des débutantes elle et moi. »
Okrizil avait écouté d’une oreille peu attentive.
Okrizil : « Qu’est-ce que ça peut faire, tous les moyens sont bons pour combattre un ennemi, la psionique ou la magie, même si je ne suis pas amoureux de cette dernière, ne m’en voulez pas les filles. »
Zeltheris sourit, en sortant sa dague et en la faisant tourner dans sa main, montrant ainsi qu’elle avait d’autres moyens plus vicieux pour se battre.
Lafus : « Il est important de connaître les capacités de nos partenaires, ça peut nous sauver la vie.»
Alâa : « Je n’ai aucun souvenir de ce qu’il s’est passé, c’est pour moi tout aussi étrange que pour vous. »
Taron parla, avec son ton naturellement calme et plein de sagesse.
Taron : « Ce n’est rien Alâa, on peut s’apercevoir qu’on est plus que ce que l’on croyait être, j’ai été moi-même surpris que tu m’apprennes que j’étais un shaman de l’eau. Et maintenant j’ai pleinement intégré la chose. Tu es certainement quelques choses de spécial jeune fille. »
Après un moment de silence.
Alâa : « Je suis une yuan-ti. », dit-elle tout bas.
Lafus, Tobi, Zeltheris, Okrizil : « Une quoi ? »
Alâa : « Une yuan-ti ! Le peuple serpent, vous ne connaissez pas ? »

S’ensuivit une longue explication de ce qu’étaient les yuan-ti, de comment ils furent créés, des différents types de yuan-ti. Elle-même comme ses parents, étaient ce qu’on appelle chez les yuan-ti des sang-pur, ils pouvaient passer pour des humains, sauf à y regarder de près. Que les sang-pur avaient été créés pour être des espions pour les chefs yuan-ti, des abominations, des créatures presque entièrement ophidiennes, de puissants psionistes et profanateurs.
Et du fait qu’ils trament dans l’ombre pour essayer d’asservir tous les autres peuples, car ce sont des esclavagistes, et des anthropophages.
Que son père s’était enfui de cette communauté, et qu’il était à la recherche d’artefacts anciens, d’armes créées par le Semeur de guerre, Rajaat en personne. Que ces armes avaient disparu, il y a très longtemps, mais qu’elles étaient assez puissantes pour l’aider à combattre les autres yuan-ti.
C’est pourquoi elle avait tant tenu à récupérer les papiers de son père.

Ce n’est qu’après qu’elle eut fini de parler que des nains vinrent chercher Taron, qui les suivit avec Graziella, pour s’occuper du puits.
Le reste de l’équipe s’allongea comme il pouvait pour se reposer, en attendant que les autres reviennent.

Alâa se leva un moment, toute pâle, et se précipita dehors où on l’entendit vomir. Okrizil vint la voir en lui demandant si ça allait et la jeune fille revint en meilleure forme.
« Oui ça va mieux, les énormes écailles du kluzd ne voulaient pas passer, c’est ça qui devait me gêner autant. »
« Moi j’enlève toujours la peau des animaux avant de les manger, c’est plus goûteux et plus digeste aussi. Tu devras faire pareil la prochaine fois. », répondit Tobi dans un demi-sommeil.

Taron rentra avec Graziella et Borin, qui emmenait de quoi se restaurer. Il leur expliqua que c’était vu avec Lyannus et qu’il allait rester ici. Demain ils pourraient s’en aller vers Tyr, ils seront accompagnés par des personnes qui les aideront à rentrer dans la ville sans craindre les arkhontes, puis il salua tout le monde et s’en alla.

Le repas était fait d’haricots au lard, une nourriture simple, mais qui tenait au corps robuste des nains.
Alâa déclina le repas. « Je pense que je suis suffisamment rempli » dit-elle en souriant.
Tous les autres dévorèrent leur part, à l’exception de Tobi qui regardait d’un air dédaigneux la nourriture.
« Le lard ce n’est pas de la viande, c’est juste pour donner du goût ! j’aurai préféré un bon morceau de viande rôti. »
Il mangea néanmoins tous les morceaux de lard et laissa de côté les haricots, puis quand il eut fini, il donna son écuelle à Okrizil. Le mûl, pragmatique comme tous les membres de son espèce, engloutit les haricots.

« Promis Tobi, je vous payerai à tous un bon repas un fois arrivé à Tyr, de l’erdlu rôti et de la bière de kank. »
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