[CHRONIQUES] Ervansharee, Pandragora et les autres...
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Les messagers d'Heloderma : La demeure d'HartenScénario paru dans le magazine Casus Belli (v1) #92• maîtrisé par Chrysalid le 22/12/23
Héraliel, Ysatis et Aymeric • Cité d'Ithmong, royaume du Téthyr, les 3e et 4e jours d'Uktar 1359 CV (2 jours)
Au soir du 3e d'Uktar, sous les musiques entraînantes de l'auberge du port, les trois enquêteurs Héraliel, Ysatis et Aymeric réfléchissaient sur la méthode qu'ils pouvaient employer pour parvenir à extraire LE nom du coupable parmi la liste des suspects potentiels. 3 clients avaient acheté de la Feuille de Gond, 2 avaient acheté de la Soloman. Ils échangèrent longuement, émettant de nombreuses idées toutes plus farfelues ou improbables les unes que les autres. Mais lorsqu'Ysatis demanda à Héraliel si cette dernière, à l'aide de ses "pouvoirs magiques", ne serait pas apte à extraire l'information directement de l'esprit du vendeur, celle-ci lui répondit que non, ses pouvoirs étaient de nature télékinésiques. Par contre, Norlannan, télépathe, en serait capable lui. Aussitôt, la demi-elfe alla le rencontrer sur le navire. Elle le trouva plus déprimé qu'à l'accoutumée – des jours de méditation ne lui avaient pas permis de reprendre contact avec l'esprit de son frère. Pouvait-il encore être sauvé ? Héraliel lui proposa alors de participer, même brièvement, à leur enquête, ce qui permettrait de reprendre la route au plus vite. Il accepta de se prêter au jeu.
Dès le lendemain matin, l'elfe doré se rendit seul à l'Écritoire pour aller poser la question directement au vendeur. Il lui montra le morceau de papier et prétendit apprécier la qualité. Désireux d'en acquérir quelques feuilles pour sa correspondance, il voulait en connaître le nom. Mais tout en lui parlant, l'elfe sonda l'esprit du vendeur. Dès l'instant où celui-ci vit la feuille, il pensa aussitôt au visage d'un homme d'âge moyen aux longs cheveux gris. "C'est de la feuille de Soloman" répondit-il. La conversation en se poursuivit cependant pas, l'obséquieux vendeur se détournant rapidement. Mais soit, l'elfe le quitta de ce pas.
Il retrouva les trois enquêteurs un peu plus loin dans le quartier riche pour leur donner les informations. Et ces révélations leur furent d'une grande aide ! De la feuille de Soloman ? Il ne restait que deux suspects, un noble du nom de Harten Dertas et une alchimiste du nom de Norah Feudesprit. Or, au vu de l'attitude du vendeur auprès des riches et des pauvres, il était évident qu'il avait à l'esprit le client lui-même, et non un de ses sous-fifres. Très vite, ils se mirent en quête de l'adresse du fameux Harten. L'idée leur vint d'aller enquêter auprès du temple de Sunie ; après tout, comme tout noble qui se respectait, il était logique de penser qu'il fréquentait les couloirs de la déesse de l'Amour…
Une fois arrivés dans le grand temple de Sunie, ils furent rapidement abordés par un homme de grande taille, à la longue chevelure blonde et au sourire éclatant. Un cou large et une mâchoire solide, il portait une tunique rouge et très largement décolletée, qui dévoilait des pectoraux volumineux et une série d'abdos sans un gramme de graisse. D'une voix suave, il s'enquit de la raison de leur présence. Hélas, Ysatis et Aymeric ne purent résister au charme presque surnaturel qu'il dégageait, et furent incapable de lui répondre. Fort heureusement, Héraliel sut faire preuve de sang-froid, et elle l'interrogea sur Harten Dertas, l'un de leurs "clients" potentiels. Intrigué, il leur confirma que ce nom lui était familier. Le bellâtre les mena vers une jeune et charmante prêtresse qui leur confirma qu'elle connaissait Harten – elle leur fournit son adresse sans méfiance.
Un peu plus tard dans la matinée, les trois compères arrivaient en vue d'une belle bâtisse de modestes proportions, entourée d'un jardin et d'un mur d'enceinte. Et très vite, les trois aventuriers remarquèrent la présence de 2 gardes patrouillant autour de la maison.
Depuis une rue parallèle, ils tentèrent d'escalader le mur d'enceinte. Et si la cambrioleuse Ysatis y parvint avec facilité, elle fut rejointe laborieusement par Aymeric qui tomba derrière elle avec lourdeur. Héraliel, quant à elle, ne fut pas en mesure de les accompagner.
Après un passage des gardiens, la voleuse se précipita vers une porte latérale pour tenter de la crocheter, mais en vain, car les gardes revenaient déjà. Hélas, elle se cacha bien mal, car à son approche, malgré le couvert des buissons, ils la repérèrent sans mal, et dégainèrent leurs lames. Très vite, le combat s'engagea ! Mais la voleuse comprit qu'elle n'aurait pas le dessus, alors elle se précipita vers la sortie du jardin, mais la grille de fer forgée était verrouillée ! Aussitôt, Héraliel se dévoilà à cet instant pour tenter de faire fondre la serrure en chauffant le métal par sa force mentale. Mais le temps que son pouvoir prenne effet, Ysatis devait se défendre. Aymeric, quant à lui, s'était glissé discrètement jusqu'au lieu du combat où, pour aider sa comparse, il invoqua quelques Projectiles magiques qui aidèrent à abattre l'un des gardes. Le second, estomaqué de se retrouver seul, fut facile à maîtriser. Il leur apprit que cette maison n'abritait qu'un homme et deux gardes du corps – puis ils le tuèrent et cachèrent les corps.
La serrure ayant fondu, Héraliel les rejoignit. Tous trois se rendirent sur le côté de la maison où la voleuse prit son temps pour crocheter la porte. À l'intérieur, ils virent un long couloir avec un escalier à son autre extrémité – hélas, le mur de droite était percé d'une large arche donnant sur une entrée, d'où provenaient les voix de deux gardiens aux conversations banales. Ysatis se glissa discrètement jusqu'à eux et confirma qu'ils ne pourraient passer sans une solide diversion. Aussitôt, Aymeric se proposa. Armé de la clé récupérée sur les gardes morts, il se rendit devant la maison et ouvrit bruyamment la grosse double-porte… avant de s'enfuir à toutes jambes ! Se précipitant au-dehors, les deux gardiens lui coururent après, laissant le champ libre aux deux aventurières.
Très vite, Héraliel et Ysatis se rendirent à l'étage où, après une grande chambre luxueuse, elles découvrirent une bibliothèque occupée par un homme, le fameux Harten, en train de lire des incantations magiques dans un grimoire, alors même qu'un gros œuf écailleux trônait devant lui. Elles n'y allèrent pas par quatre chemins : avec une discrétion totalement maîtrisée, Ysatis se glissa derrière lui et lui colla une lame sous le menton. Pendant un instant, ils tentèrent de converser avec lui pour comprendre ses motivations, mais alors même qu'il tenta de se débattre, il fut égorgé par la lame de la voleuse.
Sans attendre leur reste, Ysatis et Héraliel ramassèrent l’œuf – qui commençait à gratter et à remuer – quittèrent la bâtisse pour retrouver Aymeric dans les rues alentours, qui évitait les gardes à leur recherche.
Après les avoir semés, ils se rendirent tous trois dans la ruelle, derrière l'auberge du port, où ils retrouvèrent le Gaund. Celui-ci, au comble du bonheur de revoir l’œuf de sa reine, les remercia d'un coffret contenant pas moins de 3 000 pièces d'or ; de quoi compléter les réparations du vaisseau au plus vite.
Travaux effectués :
- Traduction de Spelljammer (Boîte de base, Bestiaire, Écran) et du Chronomancien
- Index AD&D² des Magazines : Dragon Magazine, Casus Belli et autres...
Mon blog de figurines : http://chrysalid3d.canalblog.com/
Nos aventures : https://chrysalid.forumsrpg.com/c2-les-jeux-de-role
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Re: [CHRONIQUES] Ervansharee, Pandragora et les autres...
La Terre du Destin : la Cité des Délices
Scénario écrit et maîtrisé par Sarlenn le 21/01/24
Ysatis et Norlannan • Cité d'Uzuz, royaume de Zakhara, les 15e et 16e jours d'Uktar 1359 CV (2 jours)
Cela faisait 8 jours que l'Amante du Printemps volait à toute vitesse au-dessus d'un territoire sans cesse changeant. Après les derniers royaumes de Féerûne encore vallonnés de vert, tels que le Shaar ou le Dambrath, qu'il survolèrent après Ithmong, où de petites escales nocturnes furent nécessaires à Ormpur ou à Maarlite, ils traversèrent une interminable étendue de mer où l'horizon traçait une ligne pur entre eau et ciel. Cette trajectoire rectiligne, à la fois inquiétante et fascinante, fut accompagnée d'une sensible hausse des températures, qui ne cessa de s'accentuer dès lors qu'ils arrivèrent en vue du nouveau continent. Après une nuit passée dans une petite crique, ils s'engagèrent au-dessus d'un monde inconnu : en effet, tout ici n'était que sable à perte de vue. Oubliée la mer éternelle, oubliées les collines vertes et les forêts du continent nord. Ici, il n'y avait que des dunes jaunes jusqu'à l'horizon, et ce, dans toutes les directions. Parfois, ils survolaient un bosquet, parfois ils voyaient des voyageurs accompagnés d'étranges montures aux dos bossus… Ce trajet dura pas moins de 2 jours jusqu'à ce qu'ils finissent par survoler une cité immense, pour ne pas dire gigantesque, qui fourmillait d'activité ! C'est bien simple, en comparaison, la splendide Eauprofonde avait l'air d'un village de campagne.
Et cette nouvelle ville était aussi un vaste port donnant sur une mer appelée Golfe Doré.
Obéissant aux mêmes lois qu'Eauprofonde, la capitaine de l'Amante du Printemps fit atterrir son vaisseau à quelques kilomètres du port afin de ne pas alerter les autochtones. Enfin, ils s'engagèrent dans le canal, l'occasion pour les aventuriers de découvrir ce site nouveau depuis le bastingage. Et ce qu'ils virent fut proprement fascinant. La cité regorgeait de bâtiments témoignant d'une grande maîtrise architecturale. Combien de bâtiments étaient ornés d'or et de statues ? Bien que l'ensemble des structures étaient faites de pierre jaune, il n'était pas rare de trouver des édifices rehaussés de riches ornements. En outre, les rues du port étaient parcourues d'une foule bigarrée de mille voyageurs, marins ou commerçants vêtus de couleurs chatoyantes – souvent des robes amples les protégeant de la chaleur.
Durant les manœuvres, l'elfe doré n'hésita pas à bombarder la capitaine de mille questions sur la culture locale, les coutumes, les croyances, et surtout sur les choses à éviter pour ne pas avoir de problèmes. Bien qu'il ait lu des livres sur Zakhara, l'on n'était jamais trop prudent.
Une fois le navire amarré, la lumière du jour déclinant lentement, une stratégie fut mise au point. Norlannan et Ysatis se rendraient en ville pour y trouver le fameux Haffed. D'après l'adresse donnée par Khelben, il était possible de le rencontrer à l'Université de Mamoon Klessir, dans le Quartier Artisanal.
Traversant les rues de la ville, capuche rabattue pour éviter d'attirer les regards, ils finirent par atteindre la fameuse université, encore un modèle de richesse et de grand talent.
Une fois sur place, l'elfe et la voleuse y rencontrèrent un homme à l'attitude très noble qui les aida – en vain, car en cette fin de journée, Haffed n'était plus à son bureau. Mais il leur conseilla de se rendre à son restaurant favori, il s'y trouvait très certainement.
Norlannan et Ysatis s'y rendirent – encore un lieu témoignant d'un grand prestige – et il ne fut pas difficile de trouver le fameux Haffed. Allongé à table avec quelques invités, l'homme à la forte stature, témoignant d'un âge certain, se reconnaissait par une broche identique à celle que portaient les membres de l'Université. Afin de tenter un premier contact, Norlannan retira sa capuche, exhibant dès lors sa chevelure argentée et ses yeux dorés, et s'approcha de ladite table. En un instant, tous les yeux se posèrent sur lui. Mais un seul se leva pour l'accueillir : oui, c'était bien Haffed, et il les attendait.
Tous partagèrent le repas, évitant pour l'heure les question sensibles. Mais lorsque ses invités le quittèrent, Haffed proposa aux aventuriers de se joindre à lui dans son bureau, à l'Université, pour aborder la raison de leur visite.
Lorsque tous trois furent enfin seuls dans un lieu isolé des oreilles indiscrètes, Norlannan lui tendit la lettre remise par Khelben. Et à sa lecture, le vieil universitaire se décomposa sur place : des flagelleurs mentaux ? Ici, à Huzuz ? Cette seule idée le terrorisait.
Au cours de l'échange qui suivit, l'elfe lui donna tous les détails, Ysatis suivant avec attention tout ce qui se disait (car elle-même n'avait guère eu d'informations sur l'affaire avant de s'engager à ses côtés). Norlannan évoqua cet édifice à Eauprofonde qui servait à décupler les ondes mentales, et les 4 autres qui se trouvaient tout autour du monde. Khelben avait entrepris de détruire celui d'Eauprofonde. Quant à Norlannan et ses compagnons, ils avaient été envoyés ici pour prendre en charge celui qu'ils avaient localisé ici.
Enfin, l'elfe doré donna à Haffed les divers documents qu'il avait trouvé dans l'antre des illithids, dont les plans, ainsi que les documents écrits dans leur énigmatique langage. Le vieil homme leur répondit alors qu'il pouvait les mettre en contact avec certains locaux qui seraient à même de les aider. Il leur parla d'un certain Wahab, jeune explorateur et cartographe qui connaissait la région comme sa poche. En outre, il évoqua aussi quelqu'un qui serait capable de décrypter cette langue étrange.
Hélas, pour l'heure, il ne pouvait se consacrer entièrement à cette affaire, aussi grave fut-elle, car une disparition avait eu lieu un peu plus tôt dans la journée, et il devait tout faire pour retrouver l'infortunée.
Désireux d'apporter leur aide, Norlannan et Ysatis lui proposèrent leurs talents, qu'Haffed fut heureux d'accepter. Il leur raconta alors que la jeune enlumineuse Jilia, qui fournissait les commerces locaux en œuvres de son cru, n'était pas rentrée chez elle une fois sa tournée terminée. Il leur fournit la liste des clients qu'elle devait visiter, en espérant que cela serve à quelque chose :
- Berkhan Akren, un confiseur,
- Khali El Safet, un herboriste,
- Melkan Falet, un vendeur de babouches.
Hélas, entre le couvre-feu et l'heure tardive, il serait difficile de mener l'enquête sans s'attirer les ennuis des autorités locales. Aussi les deux aventuriers retournèrent au navire pour y passer une nuit reposante.
Dès le lendemain, Norlannan et Ysatis, accompagné de l'universitaire Haffed, se rendirent à la première adresse. Le vendeur de babouches était absent mais ils parlèrent à sa femme, une petite rondelette très sympathique, que l'elfe n'hésita pas à sonder mentalement tandis que la conversation allait bon train. Oui, elle avait bien vu Jilia la veille, cette dernière lui avait vendu une affiche publicitaire qui trônait à présent fièrement derrière le comptoir.
D'après ses pouvoirs psychiques, l'elfe savait qu'elle ne mentait pas. Jilia avait quitté la boutique en pleine santé la veille. Toutefois, au cours de son investigation mentale, l'elfe avait réalisé que Jilia était d'une très, très grande beauté. Pour une humaine, elle aurait été capable de rivaliser avec les femmes elfes les plus nobles et les plus raffinées ! L'objet de l'enlèvement ne faisait que peu de doutes.
Chez le confiseur, qui était en pleine conversation avec des clients, l'elfe lut dans son esprit que celui-ci ne l'avait pas vue depuis un certain temps. Elle n'était donc pas venue la veille…
Quant à l'herboriste, il leur raconta qu'elle lui avait bien apporté les entêtes de lettres qu'il avait commandé, et qu'elle était repartie en pleine santé. Cependant, l'elfe, en sondant son esprit, vit la jeune femme attachée au fond d'une cave sombre. Il vit aussi Khali échanger des pièces avec un inconnu au visage dissimulé par une capuche. Un client ? Mais, épuisé par l'utilisation de ce pouvoir, il rompit le contact et prévint ses deux acolytes d'un regard grave : c'était lui. Sans attendre, Haffed quitta la boutique pour aller quérir la garde. Pendant ce temps, l'elfe et la voleuse firent mine de s'intéresser à ce que Khali avait à vendre pour gagner du temps. Leur insistance faillit provoquer un conflit, jusqu'à ce qu'Haffed ne revienne avec une escouade. Sans sommation, les soldats mirent l'herboriste aux arrêts, afin de dégager le chemin à l'elfe. Celui-ci, accompagné de la voleuse, se dirigea vers l'arrière-boutique, où une porte leur donna accès à une cave. Sans surprise, la jeune Jilia se trouvait là, éclairée par une pauvre bougie blafarde. Aussitôt, les gardes repartirent avec l'herboriste – l'elfe et la voleuse ne voulurent pas savoir quel sort la justice réservait aux gens comme lui…
Le repas de midi fut organisé par la famille de Jilia qui insistait pour "partager le sel" avec les sauveurs de leur fille. Cette cérémonie signifiait que, durant les 3 prochaines nuits, Ysatis et Norlannan serait hébergés chez eux, en remerciement de leur action. Passé ce délai, ils devraient se trouver une auberge.
Plus tard dans la journée, de retour à l'Université avec Haffed, ils retrouvèrent le noble érudit qui les avait reçu la veille au soir. Il leur fut convenablement présenté cette fois : il s'agissait non moins de Mamoon Klessir, le fondateur et dirigeant de cette prestigieuse université. Durant l'échange qui s'ensuivit, deux individus vinrent se présenter à eux. Il s'agissait de ces personnes qu'Haffed avait fait mander pour traduire les écrits en langue illithide, à savoir un jeune homme du nom de Kalim Ben Faïla, accompagné d'une créature étrange, une humanoïde aux traits pourtant assez peu humains, qui leur fut présentée comme étant une Génie…
Scénario écrit et maîtrisé par Sarlenn le 21/01/24
Ysatis et Norlannan • Cité d'Uzuz, royaume de Zakhara, les 15e et 16e jours d'Uktar 1359 CV (2 jours)
Cela faisait 8 jours que l'Amante du Printemps volait à toute vitesse au-dessus d'un territoire sans cesse changeant. Après les derniers royaumes de Féerûne encore vallonnés de vert, tels que le Shaar ou le Dambrath, qu'il survolèrent après Ithmong, où de petites escales nocturnes furent nécessaires à Ormpur ou à Maarlite, ils traversèrent une interminable étendue de mer où l'horizon traçait une ligne pur entre eau et ciel. Cette trajectoire rectiligne, à la fois inquiétante et fascinante, fut accompagnée d'une sensible hausse des températures, qui ne cessa de s'accentuer dès lors qu'ils arrivèrent en vue du nouveau continent. Après une nuit passée dans une petite crique, ils s'engagèrent au-dessus d'un monde inconnu : en effet, tout ici n'était que sable à perte de vue. Oubliée la mer éternelle, oubliées les collines vertes et les forêts du continent nord. Ici, il n'y avait que des dunes jaunes jusqu'à l'horizon, et ce, dans toutes les directions. Parfois, ils survolaient un bosquet, parfois ils voyaient des voyageurs accompagnés d'étranges montures aux dos bossus… Ce trajet dura pas moins de 2 jours jusqu'à ce qu'ils finissent par survoler une cité immense, pour ne pas dire gigantesque, qui fourmillait d'activité ! C'est bien simple, en comparaison, la splendide Eauprofonde avait l'air d'un village de campagne.
Et cette nouvelle ville était aussi un vaste port donnant sur une mer appelée Golfe Doré.
Obéissant aux mêmes lois qu'Eauprofonde, la capitaine de l'Amante du Printemps fit atterrir son vaisseau à quelques kilomètres du port afin de ne pas alerter les autochtones. Enfin, ils s'engagèrent dans le canal, l'occasion pour les aventuriers de découvrir ce site nouveau depuis le bastingage. Et ce qu'ils virent fut proprement fascinant. La cité regorgeait de bâtiments témoignant d'une grande maîtrise architecturale. Combien de bâtiments étaient ornés d'or et de statues ? Bien que l'ensemble des structures étaient faites de pierre jaune, il n'était pas rare de trouver des édifices rehaussés de riches ornements. En outre, les rues du port étaient parcourues d'une foule bigarrée de mille voyageurs, marins ou commerçants vêtus de couleurs chatoyantes – souvent des robes amples les protégeant de la chaleur.
Durant les manœuvres, l'elfe doré n'hésita pas à bombarder la capitaine de mille questions sur la culture locale, les coutumes, les croyances, et surtout sur les choses à éviter pour ne pas avoir de problèmes. Bien qu'il ait lu des livres sur Zakhara, l'on n'était jamais trop prudent.
Une fois le navire amarré, la lumière du jour déclinant lentement, une stratégie fut mise au point. Norlannan et Ysatis se rendraient en ville pour y trouver le fameux Haffed. D'après l'adresse donnée par Khelben, il était possible de le rencontrer à l'Université de Mamoon Klessir, dans le Quartier Artisanal.
Traversant les rues de la ville, capuche rabattue pour éviter d'attirer les regards, ils finirent par atteindre la fameuse université, encore un modèle de richesse et de grand talent.
Une fois sur place, l'elfe et la voleuse y rencontrèrent un homme à l'attitude très noble qui les aida – en vain, car en cette fin de journée, Haffed n'était plus à son bureau. Mais il leur conseilla de se rendre à son restaurant favori, il s'y trouvait très certainement.
Norlannan et Ysatis s'y rendirent – encore un lieu témoignant d'un grand prestige – et il ne fut pas difficile de trouver le fameux Haffed. Allongé à table avec quelques invités, l'homme à la forte stature, témoignant d'un âge certain, se reconnaissait par une broche identique à celle que portaient les membres de l'Université. Afin de tenter un premier contact, Norlannan retira sa capuche, exhibant dès lors sa chevelure argentée et ses yeux dorés, et s'approcha de ladite table. En un instant, tous les yeux se posèrent sur lui. Mais un seul se leva pour l'accueillir : oui, c'était bien Haffed, et il les attendait.
Tous partagèrent le repas, évitant pour l'heure les question sensibles. Mais lorsque ses invités le quittèrent, Haffed proposa aux aventuriers de se joindre à lui dans son bureau, à l'Université, pour aborder la raison de leur visite.
Lorsque tous trois furent enfin seuls dans un lieu isolé des oreilles indiscrètes, Norlannan lui tendit la lettre remise par Khelben. Et à sa lecture, le vieil universitaire se décomposa sur place : des flagelleurs mentaux ? Ici, à Huzuz ? Cette seule idée le terrorisait.
Au cours de l'échange qui suivit, l'elfe lui donna tous les détails, Ysatis suivant avec attention tout ce qui se disait (car elle-même n'avait guère eu d'informations sur l'affaire avant de s'engager à ses côtés). Norlannan évoqua cet édifice à Eauprofonde qui servait à décupler les ondes mentales, et les 4 autres qui se trouvaient tout autour du monde. Khelben avait entrepris de détruire celui d'Eauprofonde. Quant à Norlannan et ses compagnons, ils avaient été envoyés ici pour prendre en charge celui qu'ils avaient localisé ici.
Enfin, l'elfe doré donna à Haffed les divers documents qu'il avait trouvé dans l'antre des illithids, dont les plans, ainsi que les documents écrits dans leur énigmatique langage. Le vieil homme leur répondit alors qu'il pouvait les mettre en contact avec certains locaux qui seraient à même de les aider. Il leur parla d'un certain Wahab, jeune explorateur et cartographe qui connaissait la région comme sa poche. En outre, il évoqua aussi quelqu'un qui serait capable de décrypter cette langue étrange.
Hélas, pour l'heure, il ne pouvait se consacrer entièrement à cette affaire, aussi grave fut-elle, car une disparition avait eu lieu un peu plus tôt dans la journée, et il devait tout faire pour retrouver l'infortunée.
Désireux d'apporter leur aide, Norlannan et Ysatis lui proposèrent leurs talents, qu'Haffed fut heureux d'accepter. Il leur raconta alors que la jeune enlumineuse Jilia, qui fournissait les commerces locaux en œuvres de son cru, n'était pas rentrée chez elle une fois sa tournée terminée. Il leur fournit la liste des clients qu'elle devait visiter, en espérant que cela serve à quelque chose :
- Berkhan Akren, un confiseur,
- Khali El Safet, un herboriste,
- Melkan Falet, un vendeur de babouches.
Hélas, entre le couvre-feu et l'heure tardive, il serait difficile de mener l'enquête sans s'attirer les ennuis des autorités locales. Aussi les deux aventuriers retournèrent au navire pour y passer une nuit reposante.
Dès le lendemain, Norlannan et Ysatis, accompagné de l'universitaire Haffed, se rendirent à la première adresse. Le vendeur de babouches était absent mais ils parlèrent à sa femme, une petite rondelette très sympathique, que l'elfe n'hésita pas à sonder mentalement tandis que la conversation allait bon train. Oui, elle avait bien vu Jilia la veille, cette dernière lui avait vendu une affiche publicitaire qui trônait à présent fièrement derrière le comptoir.
D'après ses pouvoirs psychiques, l'elfe savait qu'elle ne mentait pas. Jilia avait quitté la boutique en pleine santé la veille. Toutefois, au cours de son investigation mentale, l'elfe avait réalisé que Jilia était d'une très, très grande beauté. Pour une humaine, elle aurait été capable de rivaliser avec les femmes elfes les plus nobles et les plus raffinées ! L'objet de l'enlèvement ne faisait que peu de doutes.
Chez le confiseur, qui était en pleine conversation avec des clients, l'elfe lut dans son esprit que celui-ci ne l'avait pas vue depuis un certain temps. Elle n'était donc pas venue la veille…
Quant à l'herboriste, il leur raconta qu'elle lui avait bien apporté les entêtes de lettres qu'il avait commandé, et qu'elle était repartie en pleine santé. Cependant, l'elfe, en sondant son esprit, vit la jeune femme attachée au fond d'une cave sombre. Il vit aussi Khali échanger des pièces avec un inconnu au visage dissimulé par une capuche. Un client ? Mais, épuisé par l'utilisation de ce pouvoir, il rompit le contact et prévint ses deux acolytes d'un regard grave : c'était lui. Sans attendre, Haffed quitta la boutique pour aller quérir la garde. Pendant ce temps, l'elfe et la voleuse firent mine de s'intéresser à ce que Khali avait à vendre pour gagner du temps. Leur insistance faillit provoquer un conflit, jusqu'à ce qu'Haffed ne revienne avec une escouade. Sans sommation, les soldats mirent l'herboriste aux arrêts, afin de dégager le chemin à l'elfe. Celui-ci, accompagné de la voleuse, se dirigea vers l'arrière-boutique, où une porte leur donna accès à une cave. Sans surprise, la jeune Jilia se trouvait là, éclairée par une pauvre bougie blafarde. Aussitôt, les gardes repartirent avec l'herboriste – l'elfe et la voleuse ne voulurent pas savoir quel sort la justice réservait aux gens comme lui…
Le repas de midi fut organisé par la famille de Jilia qui insistait pour "partager le sel" avec les sauveurs de leur fille. Cette cérémonie signifiait que, durant les 3 prochaines nuits, Ysatis et Norlannan serait hébergés chez eux, en remerciement de leur action. Passé ce délai, ils devraient se trouver une auberge.
Plus tard dans la journée, de retour à l'Université avec Haffed, ils retrouvèrent le noble érudit qui les avait reçu la veille au soir. Il leur fut convenablement présenté cette fois : il s'agissait non moins de Mamoon Klessir, le fondateur et dirigeant de cette prestigieuse université. Durant l'échange qui s'ensuivit, deux individus vinrent se présenter à eux. Il s'agissait de ces personnes qu'Haffed avait fait mander pour traduire les écrits en langue illithide, à savoir un jeune homme du nom de Kalim Ben Faïla, accompagné d'une créature étrange, une humanoïde aux traits pourtant assez peu humains, qui leur fut présentée comme étant une Génie…
Travaux effectués :
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La Terre du Destin : Le calme avant la tempête
Scénario écrit et maîtrisé par Sarlenn le 10/02/24
Ysatis, Norlannan et Aymeric • Cité d'Uzuz, royaume de Zakhara, du 17 au 21e jour d'Uktar 1359 CV (5 jours)
L'Amante du Printemps avait quitté le port d'Huzuz et reprit sa route vers le nord. Si Aymeric avait fini par descendre pour rejoindre Ysatis et Norlannan, Héraliel quant à elle, était restée à bord du navire volant pour retourner à Eauprofonde au plus vite – après tout, elle avait des responsabilités auprès des orphelins du Hall de Heaum, et ne voulait pas les abandonner trop longtemps.
En outre, si l'elfe et la voleuse avaient partagé le lien du sel avec la famille de Jilia, gagnant par conséquent le gîte et le couvert pour trois nuits, le jeune guérisseur au teint blafard avait dû se trouver une chambre ; ainsi s'installa-t-il pour quelques jours à La Lyre Rouge, un modeste établissement des rues avoisinant le port.
Le 17e jour d'Uktar, tout le monde fut réveillé par l'appel à la prière que lançaient des voix depuis les Minarets dans toute la ville. Peu habitué à ce mode de vie, les aventuriers se levèrent l'un après l'autre pour rejoindre leurs hôtes respectifs aux petits déjeuners. L'elfe et la voleuse eurent la chance d'être accueillis par un repas aux mille saveurs, que même Norlannan qualifia d’étonnement raffiné. Quant à Aymeric, dans son auberge, il dut se contenter d'une cuisine plus modeste.
Tous trois se retrouvèrent à l'Université de Mamoon Klessir, dans le Quartier Artisanal dans le courant de la matinée, afin de demander quelques nouvelles de la traduction. La génie était là, avec Kalim Ben Faïla, son jeune porte-parole, dans un bureau qui avait été gracieusement mis à leur disposition. Kalim dit aux aventuriers que le travail occuperai la "Jann" pendant 5 jours peut-être – malgré l'intelligence de la génie, la langue illithid était très complexe et lui opposait un véritable défis. Aussi les trois aventuriers quittèrent-ils les lieux en espérant avoir des réponses rapidement.
Durant toute la journée, ils errèrent dans les rues, allant d'un commerce à l'autre et déambulant dans les Souks et Bazars. Au cours de ces errances, ils achetèrent quelques vêtements pour les aider à passer inaperçus dans la population. Or, un peu par hasardt, l'elfe et la voleuse se vêtirent presque de la même façon, choisissant chacun une djellaba bleue aux ornements argentés, ainsi que des babouches pour les aider à marcher dans le sable.
La similitude de couleurs valut à Norlannan et Ysatis quelques moqueries, autant de la part d'Aymeric que du vendeur, qui aurait été capable de les marier sur place !
Passé cet épisode, les trois voyageurs gouttèrent aux pâtisseries locales et allèrent même jusqu'à visiter un temple, ne serait-ce que par curiosité culturelle. Par chance, ils tombèrent sur une Mosquée dédiée à Selan, la déesse locale de la lune, où ils purent assister à un office.
Le 18e jour d'Uktar, ils prirent quelque repos. Et lorsque vint le matin du 19e jour, la famille de Jilia fit poliment comprendre à leurs deux visiteurs que leur hospitalité prenait fin. Avec moult remerciements, l'elfe et la voleuse les quittèrent pour aller rejoindre Aymeric à La Lyre Rouge. Entonnement, l'elfe aux cheveux d'argent ne fit pas de remarque sur l'établissement. À ses yeux, il était préférable de réunir les compagnons au vu de la tempête qui approchait, plutôt que de trouver de pauvres prétextes sans valeur qui n'aurait eu d'autre effet que de les séparer.
Cette nouvelle journée fut elle aussi consacrée à l'attente et au repos.
Aux premières lueurs du 20e jour, ils furent convoqués à l'Université, qu'ils rejoignirent au plus vite. Là, Kalim leur avoua que la Jann avait terminé sa traduction plus vite que prévu. Il leur tendit un parchemin recouvert de lignes : la créature avait réussi ! Mais avant que Norlannan ne puisse se tourner vers elle pour la remercier, celle-ci avait déjà quitté les lieux.
"Des voluptés aux mystères déjà installés"… y avait-il déjà un dôme à Hiyal et à Huzuz ? Ce détail semblait signifier que Wasat n'était pas encore terminé. Cela leur laissait peut-être un peu de temps.
Un second parchemin contenait un texte plus court :
Un débat s'ensuivit sur la marche à suivre, qui se termina par une évidente conclusion : il fallait se rendre à la Fosse des Goules pour y enquêter. Cela n'enchanta personne, car de la voleuse, du jeune guérisseur ou du psioniste elfe, aucun n'avait de prédisposition particulière pour affronter des goules.
Au cours de leurs recherches, ils avaient recontacté le jeune cartographe Wahab Hadani. Or, celui-ci se montra particulièrement intéressé par leur périple : en effet, le secteur des goules n'ayant jamais été véritablement cartographié pour d'évidentes raisons, il ne demandait qu'à se joindre à l'équipée pour combler ce vide, quand bien même le voyage serait mortellement dangereux.
Bien sûr, ils mirent Haffed au courant de l'affaire, et celui-ci se chargea de préparer leur voyage.
Le 21e jour d'Uktar, ils firent quelques magasins pour s'équiper en conséquence, en armes, armures, gourdes d'eau, etc. Haffed leur fournit quelques armes magiques pour les aider à affronter l'adversité – l'elfe doré récolta ainsi quelques flèches enchantées, Ysatis une épée magique, quant à Aymeric, il reçut un Anneau de Projectiles Magiques. Pour finir, ils achetèrent un tonneau de plus de 100 litres qu'ils remplirent d'eau.
Enfin, Haffed les mena au port, où un navire les attendait, le Dragon de Sable dirigé par la capitaine Alamar Lalhou.
Or, une fois que le bâtiment eut gagné l'horizon, il s'éleva dans les airs de la même façon que l'Amante du Printemps. Encore un navire volant ? À l'évidence, le voyage serait plus rapide que prévu…
Scénario écrit et maîtrisé par Sarlenn le 10/02/24
Ysatis, Norlannan et Aymeric • Cité d'Uzuz, royaume de Zakhara, du 17 au 21e jour d'Uktar 1359 CV (5 jours)
L'Amante du Printemps avait quitté le port d'Huzuz et reprit sa route vers le nord. Si Aymeric avait fini par descendre pour rejoindre Ysatis et Norlannan, Héraliel quant à elle, était restée à bord du navire volant pour retourner à Eauprofonde au plus vite – après tout, elle avait des responsabilités auprès des orphelins du Hall de Heaum, et ne voulait pas les abandonner trop longtemps.
En outre, si l'elfe et la voleuse avaient partagé le lien du sel avec la famille de Jilia, gagnant par conséquent le gîte et le couvert pour trois nuits, le jeune guérisseur au teint blafard avait dû se trouver une chambre ; ainsi s'installa-t-il pour quelques jours à La Lyre Rouge, un modeste établissement des rues avoisinant le port.
Le 17e jour d'Uktar, tout le monde fut réveillé par l'appel à la prière que lançaient des voix depuis les Minarets dans toute la ville. Peu habitué à ce mode de vie, les aventuriers se levèrent l'un après l'autre pour rejoindre leurs hôtes respectifs aux petits déjeuners. L'elfe et la voleuse eurent la chance d'être accueillis par un repas aux mille saveurs, que même Norlannan qualifia d’étonnement raffiné. Quant à Aymeric, dans son auberge, il dut se contenter d'une cuisine plus modeste.
Tous trois se retrouvèrent à l'Université de Mamoon Klessir, dans le Quartier Artisanal dans le courant de la matinée, afin de demander quelques nouvelles de la traduction. La génie était là, avec Kalim Ben Faïla, son jeune porte-parole, dans un bureau qui avait été gracieusement mis à leur disposition. Kalim dit aux aventuriers que le travail occuperai la "Jann" pendant 5 jours peut-être – malgré l'intelligence de la génie, la langue illithid était très complexe et lui opposait un véritable défis. Aussi les trois aventuriers quittèrent-ils les lieux en espérant avoir des réponses rapidement.
Durant toute la journée, ils errèrent dans les rues, allant d'un commerce à l'autre et déambulant dans les Souks et Bazars. Au cours de ces errances, ils achetèrent quelques vêtements pour les aider à passer inaperçus dans la population. Or, un peu par hasardt, l'elfe et la voleuse se vêtirent presque de la même façon, choisissant chacun une djellaba bleue aux ornements argentés, ainsi que des babouches pour les aider à marcher dans le sable.
La similitude de couleurs valut à Norlannan et Ysatis quelques moqueries, autant de la part d'Aymeric que du vendeur, qui aurait été capable de les marier sur place !
Passé cet épisode, les trois voyageurs gouttèrent aux pâtisseries locales et allèrent même jusqu'à visiter un temple, ne serait-ce que par curiosité culturelle. Par chance, ils tombèrent sur une Mosquée dédiée à Selan, la déesse locale de la lune, où ils purent assister à un office.
Le 18e jour d'Uktar, ils prirent quelque repos. Et lorsque vint le matin du 19e jour, la famille de Jilia fit poliment comprendre à leurs deux visiteurs que leur hospitalité prenait fin. Avec moult remerciements, l'elfe et la voleuse les quittèrent pour aller rejoindre Aymeric à La Lyre Rouge. Entonnement, l'elfe aux cheveux d'argent ne fit pas de remarque sur l'établissement. À ses yeux, il était préférable de réunir les compagnons au vu de la tempête qui approchait, plutôt que de trouver de pauvres prétextes sans valeur qui n'aurait eu d'autre effet que de les séparer.
Cette nouvelle journée fut elle aussi consacrée à l'attente et au repos.
Aux premières lueurs du 20e jour, ils furent convoqués à l'Université, qu'ils rejoignirent au plus vite. Là, Kalim leur avoua que la Jann avait terminé sa traduction plus vite que prévu. Il leur tendit un parchemin recouvert de lignes : la créature avait réussi ! Mais avant que Norlannan ne puisse se tourner vers elle pour la remercier, celle-ci avait déjà quitté les lieux.
Dans la chaleur
Sous l'accablant Disque
Une population attend sa domination
Du sommet des tours
De leurs inutiles adjurations
Au sein de l'étendue intérieure
Trois pôles attendent leurs ridicules ferveurs
Vers les Larmes s'élèveront leurs suppliques
Transmises non par leurs dieux
Mais par le précieux cristal
Puisé au cœur des Terres des Morts Avilis
Créant le lien qui supplantera
Des voluptés aux mystères
Déjà installés
Et dans l'attente que la dernière
Permette le dévoilement de notre vérité.
Ce premier texte laissa nos aventuriers assez perplexes, bien qu'ils finirent par en trouver un sens. Mettant toutes leurs connaissances en commun, complétant les blancs par les livres de la bibliothèque qui les entourait, ils mirent en évidence que les Illithids installaient pas moins de 3 dômes dans la Baie du Souk, probablement une dans chacune des principales cités du secteur, Hiyal au nord, Huzuz au sud, ainsi que Wasat au centre. Il semblait que les Flagelleurs aient trouvé le moyen de transformer la dévotion des croyants en… quelque chose. Et ce quelque chose serait converti et transmis vers le dôme situé "dans les Larmes", à l'évidence il était question là des Larmes de Sélûné, déjà citées au cours de cette enquête. Sous l'accablant Disque
Une population attend sa domination
Du sommet des tours
De leurs inutiles adjurations
Au sein de l'étendue intérieure
Trois pôles attendent leurs ridicules ferveurs
Vers les Larmes s'élèveront leurs suppliques
Transmises non par leurs dieux
Mais par le précieux cristal
Puisé au cœur des Terres des Morts Avilis
Créant le lien qui supplantera
Des voluptés aux mystères
Déjà installés
Et dans l'attente que la dernière
Permette le dévoilement de notre vérité.
"Des voluptés aux mystères déjà installés"… y avait-il déjà un dôme à Hiyal et à Huzuz ? Ce détail semblait signifier que Wasat n'était pas encore terminé. Cela leur laissait peut-être un peu de temps.
Un second parchemin contenait un texte plus court :
Les craintes des morts avilis sont légitimes.
Il s'agit là de menaces sérieuses,
Notamment les plus grandes,
Plus perfides et plus viles,
À dominer avec précaution.
Gardiens des cristaux,
Mines cachées,
Ancien Site,
Transfert vers l'orient
Et le lointain ponant imminent
Après dernière récolte : élimination.
Ce second texte paraissait plus funeste que le premier. Leurs recherches leur permirent de comprendre que la Terre des Morts Avilis était la Fosse des Goules, une triste région située loin à l'ouest dans le désert. Or, ce site contiendrait une mine de cristal, probablement leur source principale, voire unique. Et ce cristal, utilisé pour créer les fameux dômes, était envoyé aussi bien vers le site oriental qu'au-delà de l'océan, dans l'ouest lointain. Hélas, l'endroit était gardé par des goules, dont certaines étaient "plus grandes, plus perfides et plus viles". En outre, une fois que les Flagelleurs auraient récolté tout ce dont ils avaient besoin, ils procéderaient à une élimination massive – les habitants de la Baie du Souk, à n'en pas douter, voire de Zakhara tout entier.Il s'agit là de menaces sérieuses,
Notamment les plus grandes,
Plus perfides et plus viles,
À dominer avec précaution.
Gardiens des cristaux,
Mines cachées,
Ancien Site,
Transfert vers l'orient
Et le lointain ponant imminent
Après dernière récolte : élimination.
Un débat s'ensuivit sur la marche à suivre, qui se termina par une évidente conclusion : il fallait se rendre à la Fosse des Goules pour y enquêter. Cela n'enchanta personne, car de la voleuse, du jeune guérisseur ou du psioniste elfe, aucun n'avait de prédisposition particulière pour affronter des goules.
Au cours de leurs recherches, ils avaient recontacté le jeune cartographe Wahab Hadani. Or, celui-ci se montra particulièrement intéressé par leur périple : en effet, le secteur des goules n'ayant jamais été véritablement cartographié pour d'évidentes raisons, il ne demandait qu'à se joindre à l'équipée pour combler ce vide, quand bien même le voyage serait mortellement dangereux.
Bien sûr, ils mirent Haffed au courant de l'affaire, et celui-ci se chargea de préparer leur voyage.
Le 21e jour d'Uktar, ils firent quelques magasins pour s'équiper en conséquence, en armes, armures, gourdes d'eau, etc. Haffed leur fournit quelques armes magiques pour les aider à affronter l'adversité – l'elfe doré récolta ainsi quelques flèches enchantées, Ysatis une épée magique, quant à Aymeric, il reçut un Anneau de Projectiles Magiques. Pour finir, ils achetèrent un tonneau de plus de 100 litres qu'ils remplirent d'eau.
Enfin, Haffed les mena au port, où un navire les attendait, le Dragon de Sable dirigé par la capitaine Alamar Lalhou.
Or, une fois que le bâtiment eut gagné l'horizon, il s'éleva dans les airs de la même façon que l'Amante du Printemps. Encore un navire volant ? À l'évidence, le voyage serait plus rapide que prévu…
Travaux effectués :
- Traduction de Spelljammer (Boîte de base, Bestiaire, Écran) et du Chronomancien
- Index AD&D² des Magazines : Dragon Magazine, Casus Belli et autres...
Mon blog de figurines : http://chrysalid3d.canalblog.com/
Nos aventures : https://chrysalid.forumsrpg.com/c2-les-jeux-de-role
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- Chrysalid
- Dracoliche
- Messages : 493
- Inscription : Dim 1 Avr 2012 21:33
- Localisation : Metz, France, Terre, Espace Sol
- Version de D&D préférée : AD&D2
- Univers de D&D préféré : Spelljammer
- Race : Humain
- Classe : Mage
- Alignement : Neutre Bon
- Dieu : Mystra
Re: [CHRONIQUES] Ervansharee, Pandragora et les autres...
La Terre du Destin : La Fosse des Goules
Scénario écrit et maîtrisé par Sarlenn le 17/02/24
Ysatis, Norlannan et Djawad • La Fosse des Goules, Haut Désert, Zakhara, du 21 au 29e jour d'Uktar/Rahat 1359 CV (8 jours) Le Dragon de Sable avait voyagé durant plusieurs jours dans les hauteurs du Haut Désert, survolant les territoires nombreux de rocailles, de sables et de montagnes, avant d'arriver en vue d'une vaste blessure dans les terres de Zakhara, une immense crevasse s'étendant du nord au sud telle une plaie ouverte dans la surface du désert. La capitaine Lalhou leur désigna cette zone comme "la Fosse des Goules". Bien entendu, étant donné la réputation particulièrement funeste de ce territoire, elle les dirigea plutôt vers le village de Quabah, situé à quelques kilomètres à l'est de ladite fosse.
Hélas pour nos compagnons, le frêle mage Aymeric était tombé malade. Était-ce dû au roulis du navire ou à quelque chose de pas frais dans les réserves de nourriture ? Toujours est-il que lorsque les aventuriers débarquèrent à quelques encablures du village, au soir du 26e jour d'Uktar, ils devaient tenir Aymeric sous les épaules tant il était devenu vert, s'étant même révélé capable de vomir encore et encore, expulsant même plus de matière qu'il n'en avait absorbé ! Aurait-il été en mesure de régurgiter par anticipation des repas qu'il n'avait pas encore mangé ? Les magiciens étaient parfois bien étranges.
Le Dragon de Sable les quitta et s'en retourna vers les cieux, tandis qu'Ysatis, Norlannan, Wahab et Aymeric titubaient lentement vers Quabah, dont les toits s'élevaient au-delà des dunes.
Lorsqu'ils arrivèrent dans les rues de la petite commune isolée, le soir tombait. Ils trouvèrent rapidement une auberge, le Scorpion de Feu, où ils arrivèrent en pleine effervescence : en effet, un groupe d'hommes assistaient, et certains participaient même, à des combats de scorpions, misant de l'argent à la façon dont certains, dans les territoires du nord, organisaient parfois des combats de coqs ou de chiens.
S'en désintéressant très vite, ils furent abordés par l'aubergiste qui leur proposa ses deux dernières chambres libres : l'une serait accordée à Aymeric, malade à en crever, tandis que l'autre reviendrait évidemment à Ysatis. À sa grande honte, l'elfe doré se vit accorder une chambre dans le dortoir commun avec Wahab – mais, désireux d'éviter les possibles conflits en cette terre étrangère, il n'en dit rien et accepta la situation.
Après avoir couché Aymeric, Ysatis, Norlannan et Wahab retournèrent dans le hall de l'auberge où ils rencontrèrent un homme à la barbe courte et au regard étrange. Il s'appelait Djawad et semblait un peu différent des autochtones. Un échange autour d'un thé leur apprit qu'il était un cavalier du désert, qu'il voyageait ici et là, et qu'il pourrait largement leur servir de guide. Il leur demanda 3 dinars par jour – l'équivalent local des pièces d'or – mais Ysatis parvint à négocier 2. Norlannan lui avança 10 pièces tout de suite pour s'assurer son service.
Le lendemain, l'état du jeune magicien ne s'était pas amélioré, aussi l'elfe, la voleuse et le cartographe décidèrent-ils de le laisser sur place pour entreprendre le voyage vers la Fosse des Goules sans lui.
Un marchand leur loua des chameaux et les harnachements nécessaires, et tous s'en furent à travers les dunes, guidés par le mystérieux Djawad.
Au cours des kilomètres qui suivirent sous le soleil brûlant du désert, ils furent surpris par une Vipère des dunes qui effraya les montures. Puis, dans l'après-midi, ils essuyèrent une tempête, aussi brève que violente, qui les laissa trempés jusqu'à l'os.
Lorsque la nuit tomba, ils montèrent un campement. L'elfe doré prenant le premier tour de garde, fut surpris par un nouveau serpent qui s'en prit aux chameaux. Mais il s'interposa et dut le tuer pour le compte. Réveillés par le tumulte, ses compagnons réalisèrent qu'il leur avait trouvé de quoi manger pour leur prochain repas.
Au cours du 2e jour de voyage, le 28e jour d'Uktar (les autochtones appelaient ce mois "Rahat"), le jeune cartographe Wahab fut mordu par un serpent venimeux ; ils furent assez rapides pour lui extraire le poison et lui sauver la vie.
Et enfin, dans le courant de la journée, ils finirent par arriver en vue de la fosse. Alors qu'ils approchèrent du rebord de la falaise, Djawad leur parla de l'origine de ce lieu, lié à un djiin renégat qui y aurait construit un palais, d'un géant arrogant qui aurait vécu ici, et d'un rocher de la taille d'une lune qui aurait été jeté du ciel par les dieux.
Mais soudain, Norlannan se raidit et, les yeux révulsés, se mit à gémir en serrant la mâchoire ! Durant quelques instants, il sembla marmonner quelques paroles indistinctes, comme s'il échangeait avec quelqu'un, puis il parut s'étrangler… avant de reprendre ses esprits ! Lorsqu'il se tourna vers ses compagnons, il leur parla de son frère, Norril. Celui-ci venait de le prévenir que leur ennemi était en route. Les Flagelleurs venaient ici ! Et dès lors, l'elfe ne cessa de fixer le ciel à la recherche de… quelque chose.
En fouillant les lieux, ils trouvèrent un accès, une sorte de chemin terriblement escarpé, qui leur permit de descendre jusqu'au bas de la falaise.
À présent dans la fosse, ils s'y engagèrent à la recherche de… quelque chose, tout en gardant leurs sens aux aguets, à l’affût du moindre bruit. L'endroit était malsain, même les chameaux étaient nerveux.
Puis ils finirent par apercevoir des traces dans le sable, comme si quelqu'un ou quelque chose avait traîné une lourde caisse jusqu'à un lac, un peu plus loin. En suivant ces traces à rebours, ils découvrirent l'entrée d'une caverne qui s'enfonçait dans la pierre. De plus en plus méfiants, ils s'y engagèrent, laissant Wahab dehors avec les chameaux.
La caverne était sombre mais d'étranges champignons recouvrant les murs émettaient une lueur spectrale qui leur évita d'allumer leur lanterne.
Après avoir évolué dans les profondeurs de ce qui ressemblait de loin à une mine, ils furent pris par surprise par deux goules qui erraient dans les lieux ! Aussitôt, les trois aventuriers attaquèrent de concert ! Mais ces créatures monstrueuses leur opposèrent une certaine résistance avant de tomber, morts.
À présent blessés, les voyageurs poussèrent leur exploration, et finirent par arriver en vue d'une caverne plus vaste. Mais avant qu'ils ne puisse y jeter un œil, l'elfe fut soudain saisi d'un spasme musculaire ! Figé et lâchant ses armes, il parvint à articuler : "Prenez garde, ils savent déjà qu'on est là". Et en effet, lorsqu'ils entrèrent dans ladite caverne, ils virent une scène qui en aurait effrayé plus d'un : une grande créature maigre à la peau violette et au visage tentaculaire était en train de tendre une main vers l'elfe doré, le forçant à approcher contre sa volonté, tandis que derrière elle, deux énormes goules étaient en train de hisser un gros bloc de cristal depuis une crevasse qui s'ouvrait au centre de la caverne.
Surmontant la terreur qui les étreignait, Djawad et Ysatis attaquèrent ! La voleuse projeta une dague vers la créature violette tandis que le cavalier du désert chargea celle-ci ! Le tumulte permit à Norlannan de reprendre le contrôle de son corps. Comprenant que ce cristal était au cœur de l'affaire, il entreprit d'envahir l'esprit des goules d'une vague d'images pour les perturber, espérant qu'ils lâcheraient le cristal dans les profondeurs. Mais la situation étant plus que tendue, il n'eut pas le temps de venir à bout de son projet.
En effet, le Flagelleur Mental essuya quelques blessures de la part de ses deux agresseurs, mais plutôt que de contre-attaquer, il se contenta de poser une main sur le cristal… et tous deux disparurent soudainement ! L'elfe comprit que leur ennemi venait de retourner d'où il venait. Sans rien dire, il se précipita à l'extérieur et vit, dans le ciel, un appareil énorme dont la structure rappelait une sorte d'escargot.
Djawad et Ysatis se retrouvèrent seuls face à deux Grandes Goules – un lancer de feu grégeois leur permit de fuir sans être inquiétés. Ils arrivèrent dehors assez vite pour voir le "navire" en forme de coquille s'élever dans les airs et disparaître dans les nuages.
Mais avant que celui-ci ne fut totalement hors de vue, Norril, manifestement à bord de cet engin, envoya quelques images dans l'esprit de son frère. C'est ainsi que Norlannan vit trois villes, trois tours, dont le dernier cristal était sur le point d'être installé sur la plus centrale.
Hélas, les cris des Grandes Goules ayant alertés toutes les autres créatures des lieux, les quatre voyageurs durent prendre la fuite au plus vite pour ne pas tomber entre leurs mains…
Scénario écrit et maîtrisé par Sarlenn le 17/02/24
Ysatis, Norlannan et Djawad • La Fosse des Goules, Haut Désert, Zakhara, du 21 au 29e jour d'Uktar/Rahat 1359 CV (8 jours) Le Dragon de Sable avait voyagé durant plusieurs jours dans les hauteurs du Haut Désert, survolant les territoires nombreux de rocailles, de sables et de montagnes, avant d'arriver en vue d'une vaste blessure dans les terres de Zakhara, une immense crevasse s'étendant du nord au sud telle une plaie ouverte dans la surface du désert. La capitaine Lalhou leur désigna cette zone comme "la Fosse des Goules". Bien entendu, étant donné la réputation particulièrement funeste de ce territoire, elle les dirigea plutôt vers le village de Quabah, situé à quelques kilomètres à l'est de ladite fosse.
Hélas pour nos compagnons, le frêle mage Aymeric était tombé malade. Était-ce dû au roulis du navire ou à quelque chose de pas frais dans les réserves de nourriture ? Toujours est-il que lorsque les aventuriers débarquèrent à quelques encablures du village, au soir du 26e jour d'Uktar, ils devaient tenir Aymeric sous les épaules tant il était devenu vert, s'étant même révélé capable de vomir encore et encore, expulsant même plus de matière qu'il n'en avait absorbé ! Aurait-il été en mesure de régurgiter par anticipation des repas qu'il n'avait pas encore mangé ? Les magiciens étaient parfois bien étranges.
Le Dragon de Sable les quitta et s'en retourna vers les cieux, tandis qu'Ysatis, Norlannan, Wahab et Aymeric titubaient lentement vers Quabah, dont les toits s'élevaient au-delà des dunes.
Lorsqu'ils arrivèrent dans les rues de la petite commune isolée, le soir tombait. Ils trouvèrent rapidement une auberge, le Scorpion de Feu, où ils arrivèrent en pleine effervescence : en effet, un groupe d'hommes assistaient, et certains participaient même, à des combats de scorpions, misant de l'argent à la façon dont certains, dans les territoires du nord, organisaient parfois des combats de coqs ou de chiens.
S'en désintéressant très vite, ils furent abordés par l'aubergiste qui leur proposa ses deux dernières chambres libres : l'une serait accordée à Aymeric, malade à en crever, tandis que l'autre reviendrait évidemment à Ysatis. À sa grande honte, l'elfe doré se vit accorder une chambre dans le dortoir commun avec Wahab – mais, désireux d'éviter les possibles conflits en cette terre étrangère, il n'en dit rien et accepta la situation.
Après avoir couché Aymeric, Ysatis, Norlannan et Wahab retournèrent dans le hall de l'auberge où ils rencontrèrent un homme à la barbe courte et au regard étrange. Il s'appelait Djawad et semblait un peu différent des autochtones. Un échange autour d'un thé leur apprit qu'il était un cavalier du désert, qu'il voyageait ici et là, et qu'il pourrait largement leur servir de guide. Il leur demanda 3 dinars par jour – l'équivalent local des pièces d'or – mais Ysatis parvint à négocier 2. Norlannan lui avança 10 pièces tout de suite pour s'assurer son service.
Le lendemain, l'état du jeune magicien ne s'était pas amélioré, aussi l'elfe, la voleuse et le cartographe décidèrent-ils de le laisser sur place pour entreprendre le voyage vers la Fosse des Goules sans lui.
Un marchand leur loua des chameaux et les harnachements nécessaires, et tous s'en furent à travers les dunes, guidés par le mystérieux Djawad.
Au cours des kilomètres qui suivirent sous le soleil brûlant du désert, ils furent surpris par une Vipère des dunes qui effraya les montures. Puis, dans l'après-midi, ils essuyèrent une tempête, aussi brève que violente, qui les laissa trempés jusqu'à l'os.
Lorsque la nuit tomba, ils montèrent un campement. L'elfe doré prenant le premier tour de garde, fut surpris par un nouveau serpent qui s'en prit aux chameaux. Mais il s'interposa et dut le tuer pour le compte. Réveillés par le tumulte, ses compagnons réalisèrent qu'il leur avait trouvé de quoi manger pour leur prochain repas.
Au cours du 2e jour de voyage, le 28e jour d'Uktar (les autochtones appelaient ce mois "Rahat"), le jeune cartographe Wahab fut mordu par un serpent venimeux ; ils furent assez rapides pour lui extraire le poison et lui sauver la vie.
Et enfin, dans le courant de la journée, ils finirent par arriver en vue de la fosse. Alors qu'ils approchèrent du rebord de la falaise, Djawad leur parla de l'origine de ce lieu, lié à un djiin renégat qui y aurait construit un palais, d'un géant arrogant qui aurait vécu ici, et d'un rocher de la taille d'une lune qui aurait été jeté du ciel par les dieux.
Mais soudain, Norlannan se raidit et, les yeux révulsés, se mit à gémir en serrant la mâchoire ! Durant quelques instants, il sembla marmonner quelques paroles indistinctes, comme s'il échangeait avec quelqu'un, puis il parut s'étrangler… avant de reprendre ses esprits ! Lorsqu'il se tourna vers ses compagnons, il leur parla de son frère, Norril. Celui-ci venait de le prévenir que leur ennemi était en route. Les Flagelleurs venaient ici ! Et dès lors, l'elfe ne cessa de fixer le ciel à la recherche de… quelque chose.
En fouillant les lieux, ils trouvèrent un accès, une sorte de chemin terriblement escarpé, qui leur permit de descendre jusqu'au bas de la falaise.
À présent dans la fosse, ils s'y engagèrent à la recherche de… quelque chose, tout en gardant leurs sens aux aguets, à l’affût du moindre bruit. L'endroit était malsain, même les chameaux étaient nerveux.
Puis ils finirent par apercevoir des traces dans le sable, comme si quelqu'un ou quelque chose avait traîné une lourde caisse jusqu'à un lac, un peu plus loin. En suivant ces traces à rebours, ils découvrirent l'entrée d'une caverne qui s'enfonçait dans la pierre. De plus en plus méfiants, ils s'y engagèrent, laissant Wahab dehors avec les chameaux.
La caverne était sombre mais d'étranges champignons recouvrant les murs émettaient une lueur spectrale qui leur évita d'allumer leur lanterne.
Après avoir évolué dans les profondeurs de ce qui ressemblait de loin à une mine, ils furent pris par surprise par deux goules qui erraient dans les lieux ! Aussitôt, les trois aventuriers attaquèrent de concert ! Mais ces créatures monstrueuses leur opposèrent une certaine résistance avant de tomber, morts.
À présent blessés, les voyageurs poussèrent leur exploration, et finirent par arriver en vue d'une caverne plus vaste. Mais avant qu'ils ne puisse y jeter un œil, l'elfe fut soudain saisi d'un spasme musculaire ! Figé et lâchant ses armes, il parvint à articuler : "Prenez garde, ils savent déjà qu'on est là". Et en effet, lorsqu'ils entrèrent dans ladite caverne, ils virent une scène qui en aurait effrayé plus d'un : une grande créature maigre à la peau violette et au visage tentaculaire était en train de tendre une main vers l'elfe doré, le forçant à approcher contre sa volonté, tandis que derrière elle, deux énormes goules étaient en train de hisser un gros bloc de cristal depuis une crevasse qui s'ouvrait au centre de la caverne.
Surmontant la terreur qui les étreignait, Djawad et Ysatis attaquèrent ! La voleuse projeta une dague vers la créature violette tandis que le cavalier du désert chargea celle-ci ! Le tumulte permit à Norlannan de reprendre le contrôle de son corps. Comprenant que ce cristal était au cœur de l'affaire, il entreprit d'envahir l'esprit des goules d'une vague d'images pour les perturber, espérant qu'ils lâcheraient le cristal dans les profondeurs. Mais la situation étant plus que tendue, il n'eut pas le temps de venir à bout de son projet.
En effet, le Flagelleur Mental essuya quelques blessures de la part de ses deux agresseurs, mais plutôt que de contre-attaquer, il se contenta de poser une main sur le cristal… et tous deux disparurent soudainement ! L'elfe comprit que leur ennemi venait de retourner d'où il venait. Sans rien dire, il se précipita à l'extérieur et vit, dans le ciel, un appareil énorme dont la structure rappelait une sorte d'escargot.
Djawad et Ysatis se retrouvèrent seuls face à deux Grandes Goules – un lancer de feu grégeois leur permit de fuir sans être inquiétés. Ils arrivèrent dehors assez vite pour voir le "navire" en forme de coquille s'élever dans les airs et disparaître dans les nuages.
Mais avant que celui-ci ne fut totalement hors de vue, Norril, manifestement à bord de cet engin, envoya quelques images dans l'esprit de son frère. C'est ainsi que Norlannan vit trois villes, trois tours, dont le dernier cristal était sur le point d'être installé sur la plus centrale.
Hélas, les cris des Grandes Goules ayant alertés toutes les autres créatures des lieux, les quatre voyageurs durent prendre la fuite au plus vite pour ne pas tomber entre leurs mains…
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- Classe : Mage
- Alignement : Neutre Bon
- Dieu : Mystra
Re: [CHRONIQUES] Ervansharee, Pandragora et les autres...
Le demi-homme et les drows
Scénario écrit et maîtrisé par Chrysalid le 02/03/24
Héraliel • Quelque part entre Dambrath et Haalrua, le 23e d'Uktar 1359 CV (1 nuit)
L'Amante du Printemps avait quitté le port d'Huzuz et s'était envolé vers le nord, Héraliel à son bord. Bien sûr, la menace que les Illithids faisaient planer sur Toril n'était pas à prendre à la légère, mais la jeune demi-elfe n'avait pas été missionnée par Khelben – le magicien étant connu pour sa sagacité, il y avait fort à parier qu'il savait ce qu'il faisait – aussi était-elle restée à bord lorsque le cap avait été remis sur Eauprofonde. Héraliel avait encore à faire dans la grande cité, et bien au-delà encore. Pour s'occuper des Flagelleurs Mentaux, elle faisait confiance à Norlannan, Ysatis et Aymeric.
Après avoir longuement survolé la Grande Mer, au nord de Zakhara, ils étaient de retour sur le continent de Féerûne, bien qu'il restât encore de nombreux kilomètres à parcourir avant d'arriver à destination.
Or, un soir, tandis que l'Amante mouillait sur un petit lac de montagne, la jeune demi-elfe entendit un gémissement, tandis qu'elle se promenait sur les sentiers rocailleux. Avec surprise, elle découvrit un demi-homme blessé, caché dans les buissons. Après lui avoir prodigué quelques premiers soins, elle héla des marins pour qu'ils l'aident à récupérer l'inconnu. Celui-ci fut mené à bord, où le soigneur du navire fut en mesure de le réveiller.
Passée la surprise, le petit homme se présenta sous le nom de Wilby GrandsPieds. Il leur raconta qu'il se promenait dans la contrée avec sa mie, Vaskea, lorsqu'ils avaient été attaqués. Et à son réveil, Wiby était seul. Très vite, il s'agrippa à la manche d'Héraliel pour la supplier de retrouver Vaskea ! Évidemment, plutôt que de se jeter tête baissée dans une nouvelle intrigue, la jeune demi-elfe demanda quelques détails. Tout ce qu'elle put apprendre sur Vaskea, c'est qu'elle était "un peu plus grande" que Wilby, mais aussi un peu plus pâle. Quant à leurs agresseurs… c'était des drows.
À la mention de ce nom, tout le monde se figea. Des drows, ici, dans les montagnes ? Héraliel accepta d'aider, mais personne à bord ne se porta volontaire pour aider. La capitaine Moose lui expliqua qu'ils devaient repartir dès le lendemain matin, aussi devait-elle se hâter si elle souhaitait résoudre cette affaire.
Soit. Alors Héraliel rassembla ses affaires, et descendit à terre pour chasser le drow. D'après les indications de Wilby, les drows avaient pris la route du sommet, aussi s'engagea-t-elle d'un bon pas vers les hauteurs.
Les kilomètres défilèrent, alors que la lumière du jour déclinait. En peu de temps, elle se retrouva à marcher dans une obscurité presque totale, avec un froid grandissant.
Au bout d'un certain temps, elle finit par apercevoir une lumière à quelque distance. S'approchant, elle entendit des voix de femmes – et celles-ci était justement en train de parler des drows qu'on avait aperçus dans la journée. L'une des deux prétendait que les anciens avaient déjà signalé leur présence auprès du sommet jadis. Mais ils n'étaient plus intervenus depuis ces jours anciens. Se manifestant, Héraliel leur demanda de plus amples détails. Les deux femmes autour du petit feu de camp lui déconseillèrent de les approcher, mais elle avait promis d'y aller, et n'abandonnerait que si elle n'avait pas le choix. De dépit, elles lui indiquèrent la direction à suivre.
Trois heures après avoir quitté le navire, la demi-elfe aperçut, grâce à son infravision, deux silhouettes à quelque distance de là. Mais elle eut à peine le temps de les repérer qu'elle entendit soudain deux sifflements de flèches filer dans sa direction ! Elle se cacha et commença à tirer à son tour ! Mais ils étaient trop bien dissimulés, aussi utilisa-t-elle ses pouvoirs psychiques pour les terrasser ! Le premier tomba, projeté en arrière par la force mentale et ne se releva pas. Le second, à peine à terre, dut faire face à la jeune demi-elfe, arme en main ! Il se défendit bien, mais affaibli, ne fut pas en mesure de lui résister.
Une fois ses deux adversaires abattus, elle s'approcha d'une petite forteresse en ruines dont le rez-de-chaussée seul subsistait. Sans hésitation, elle y entra. Dans la première salle, une pièce de pierre avec de grandes vasques aux coins, elle fut attaquée par deux Loups Géants ! Elle sut se défendre grâce à son pouvoir de contrôle du feu, mais pas suffisamment car l'un des deux lui infligea une terrible blessure avant de tomber !
Plus loin, dans un couloir, elle repéra des voix grinçantes et des grognements agressifs – elle évita la pièce et poursuivit dans le couloir. Mais celui-ci la mena dans une grande salle, un lieu de mort empli par des tas d'ossements, et occupé par un énorme troll dont les ronflements faisaient littéralement trembler les murs. Peu encline à affronter un tel monstre, elle rebroussa chemin et prit un autre couloir.
Celui-ci la mena en vue d'une salle occupée par 4 gobelins qui, eux aussi, dormaient. Elle s'y introduisit et occis le premier dans son sommeil. Réveillés par son dernier cri, les trois autres dégainèrent des petites dagues et se jetèrent au combat. Elle en tua un, mais leurs petites lames eurent tôt fait de la blesser, au point qu'elle ne se sentit bientôt plus capable de tenir debout ! À bout de forces, elle prit le contrôle mentale de l'un des gobelins pour qu'il la protège de l'autre – incapable désormais de l'approcher, celui-ci s'éloigna pour bouder, tandis que l'autre resterait auprès de la demi-elfe, le temps qu'elle quitte le bâtiment.
Une fois dehors, elle le repoussa d'un coup de pieds, et il s'enfuit.
Elle resta là, assise sur un rondin dans l'obscurité quasi-totale, en attendant de reprendre son souffle. Elle se reposa ainsi deux bonnes heures, ne cessant de s'interroger si elle devait poursuivre cette exploration ou non. Mais finalement, il repensa à cette fameuse Vaskea, prisonnière des drows, et y retourna.
Dans la pièce où elle avait combattu les gobelins, le dernier du groupe s'était finalement endormi – elle le tua dans son sommeil. Puis elle remarqua un étrange motif contre le mur du fond : il y avait une sorte d'arche formée par des symboles runiques, comme si un passage magique se trouvait là. Mais, n'ayant aucune connaissance en magie, elle laissa vite tomber.
Au fond du couloir, une porte menait à la fameuse salle du troll ; elle comprit qu'elle devait y passer, pas le choix.
De fait, plutôt que de l'affronter, l'arme à la main, elle utilisa son pouvoir de télékinésie pour lever une flasque d'huile enflammée jusqu'au monstre endormi, avant de la lui faire tomber dessus ! L'huile se répandit, et les flammes consumèrent la chair grise du monstre qui s'éveilla en hurlant. Il tenta tant bien que mal d'éteindre les flammes qui le dévoraient, mais en vain. Car Héraliel, cachée dans le couloir, utilisait son pouvoir de contrôle des flammes pour attiser le feu, et l'empêcher de s'éteindre ! Au bout de quelques instants, le monstre tomba, mort et fumant.
Lorsqu'Héraliel entra dans la pièce, épuisée d'avoir exploité ses pouvoirs jusqu'à la dernière limite, elle eut juste le temps de remarquer qu'il y avait là 4 portes qu'elle vit du coin de l’œil l'une d'entre elles se refermer discrètement. Sans attendre, elle s'y rendit.
Cette nouvelle salle était moins repoussante que les autres, mieux entretenue du moins. Mais elle était occupée par deux bonnes dizaines de drows ! Des femmes en l’occurrence, quasiment nues pour tout dire. Ces elfes à la peau noire comme la nuit étaient toutes d'une beauté à couper le souffle, une beauté et un charme qu'elles affichaient ostensiblement à travers les rares bijoux qu'elles portaient, et les voiles transparents dont elles se paraient.
Lorsque la demi-elfe apparut, tous les regards se posèrent sur elle – et elle fut surprise de n'y lire ni haine, ni colère. Mais soudain, un homme se leva, apparemment le seul mâle de la pièce, et il s'approcha d'elle. Très vite, Héraliel sentit un contact mental : il était comme elle ! Alors elle se campa sur ses deux pieds, ferma les poings et s'apprêta à repousser son attaque mentale, qui ne tarda pas. L'inconnu au regard aussi noir que sa peau fit peser sur elle une forte pression mentale qu'elle parvint à repousser grâce à une Forteresse Intellectuelle ! Mais cet ultime assaut fut l'attaque de trop. Elle tomba à genoux, grimaçant sous l'effet de la pression. Et alors l'inconnu cessa son attaque, et retourna s'asseoir auprès des danseuses.
Intriguée de ne pas souffrir plus avant, Héraliel se releva et s'approcha de l'assemblée, arme en main. C'est là qu'elle rencontra la maîtresse, une femme au visage ciselé, aux traits délicats et au corps terriblement féminin – Héraliel elle-même ne pouvait s'empêcher de la trouver puissamment attirante. Elle remarqua en outre, nichée au creux des seins de la belle, un pendentif représentant une lune traversée par une épée – les gardes à l'extérieur portaient le même symbole. La nouvelle venue se présenta sous le nom de Qilüé Abbylan, et elle était prêtresse d'Eilistrae. Héraliel n'ayant pas connaissance de ce culte, Qilüé lui expliqua qu'Eilistrae était la déesse de la chanson, de la danse et de la chasse. Or, n'ayant pas de conflit avec ceux de la surface, elle-même et ses suivantes venaient parfois sous le ciel pour danser, et pour aider les peuplades qui y vivaient, espérant leur faire comprendre qu'ils n'étaient nullement les monstres que leurs légendes prétendaient.
Héraliel s'emporta presque à ces affirmations ! Et qu'en était-il de Vaskea qu'elles avaient enlevé un peu plus tôt ? Et du demi-homme qu'elles avaient laissé pour mort, au bas de la montagne ? Qilüé la regarda, intriguée, et finit par l'inviter à la suivre. Vaksea ? Oui, en effet, il y avait une Vaskea ici. Ensemble, elles traversèrent la grande salle du troll, et Qilüé la mena vers l'une des autres portes, et l'ouvrit. Au-delà s'étendait une grande salle, dans laquelle était assise, les membres couverts de chaînes et la tête pendante, une énorme femme à la peau pâle et aux vêtements en lambeaux. Elle était massive, avait peu de cheveux et un cou épais.
- Voilà Vaskea, dit Qilüé.
Héraliel n'en croyait pas ses yeux ! Vaskea était une géante ! Comment eut-il été possible, ou même envisageable, qu'un demi-homme… "fréquente" (à défaut de meilleur terme) une géante ? Les images qui s'imposèrent à son esprit lui arrachèrent des grimaces de dégoût. Qilüé lui confirma qu'en effet, elles avaient croisé cette géante un peu plus tôt dans la journée. Or, ces créatures étant peu connues pour leur compassion ou leur bonté, elles l'avaient capturée. Il est possible qu'un demi-homme ait tenté de les empêcher de mener leur mission à bien, mais alors elles n'avaient fait que se défendre.
Devant l'histoire que la demi-elfe lui raconta, Qilüé accepta de réunir le demi-homme et la géante. Si tout cela s'avérait vrai, alors ils pourraient envisager de la libérer.
Pour cela, Qilüé demanda à l'une de ses suivantes, Nalaena, d'accompagner Héraliel jusqu'au bateau pour récupérer le demi-homme.
Ainsi, Héraliel quitta la petite forteresse, accompagnée d'une elfe noire dans son plus simple appareil. La descente fut évidemment plus rapide que la montée, les deux voyageuses n'échangeant pas beaucoup de mots durant tout le trajet. En vérité, la forte présence que dégageait l'elfe noire avait quelque chose de très intimidant.
Lorsqu'elles arrivèrent au lac, au pied de la montagne, les marins bondirent sur leurs armes à la vue de la drow. Mais Héraliel calma le jeu et demanda à voir la capitaine Moose. Il lui fallut faire preuve de persuasion pour que cette dernière accepte de laisser la drow monter à bord. Lorsque toute l'histoire fut dévoilée, Nalaena fut autorisée à embarquer.
Le silence qui l'accompagna fut très caractéristique des émotions qui traversaient le cœur des marins. Ils laissèrent passer l'elfe noire, ne pouvant la quitter des yeux. Elle était hypnotisante, tant dans sa nudité et ses formes parfaites que dans la grâce de ses mouvements ou la délicatesse de ses traits. Aucun des hommes à bord ne pouvait s'empêcher de la trouver désirable, mais aucun ne pouvait non plus oublier qu'elle était une drow, un peuple esclavagiste connu pour sa cruauté. Et pourtant, elle se dirigea vers la cabine du demi-homme qui, à son tour, réagit de manière disproportionnée à sa vue. Mais il fut calmé lorsque l'histoire lui fut contée. La promesse de retrouver Vaskea fit tomber toutes ses défenses. Enfin, il quitta le lit et accepta de monter dans la montagne avec Nalaena. Et lorsque tous deux disparurent dans les bois, un peu plus haut, la tension qui avait régné à bord s'évanouit instantanément, et tout revint à la normale…
Scénario écrit et maîtrisé par Chrysalid le 02/03/24
Héraliel • Quelque part entre Dambrath et Haalrua, le 23e d'Uktar 1359 CV (1 nuit)
L'Amante du Printemps avait quitté le port d'Huzuz et s'était envolé vers le nord, Héraliel à son bord. Bien sûr, la menace que les Illithids faisaient planer sur Toril n'était pas à prendre à la légère, mais la jeune demi-elfe n'avait pas été missionnée par Khelben – le magicien étant connu pour sa sagacité, il y avait fort à parier qu'il savait ce qu'il faisait – aussi était-elle restée à bord lorsque le cap avait été remis sur Eauprofonde. Héraliel avait encore à faire dans la grande cité, et bien au-delà encore. Pour s'occuper des Flagelleurs Mentaux, elle faisait confiance à Norlannan, Ysatis et Aymeric.
Après avoir longuement survolé la Grande Mer, au nord de Zakhara, ils étaient de retour sur le continent de Féerûne, bien qu'il restât encore de nombreux kilomètres à parcourir avant d'arriver à destination.
Or, un soir, tandis que l'Amante mouillait sur un petit lac de montagne, la jeune demi-elfe entendit un gémissement, tandis qu'elle se promenait sur les sentiers rocailleux. Avec surprise, elle découvrit un demi-homme blessé, caché dans les buissons. Après lui avoir prodigué quelques premiers soins, elle héla des marins pour qu'ils l'aident à récupérer l'inconnu. Celui-ci fut mené à bord, où le soigneur du navire fut en mesure de le réveiller.
Passée la surprise, le petit homme se présenta sous le nom de Wilby GrandsPieds. Il leur raconta qu'il se promenait dans la contrée avec sa mie, Vaskea, lorsqu'ils avaient été attaqués. Et à son réveil, Wiby était seul. Très vite, il s'agrippa à la manche d'Héraliel pour la supplier de retrouver Vaskea ! Évidemment, plutôt que de se jeter tête baissée dans une nouvelle intrigue, la jeune demi-elfe demanda quelques détails. Tout ce qu'elle put apprendre sur Vaskea, c'est qu'elle était "un peu plus grande" que Wilby, mais aussi un peu plus pâle. Quant à leurs agresseurs… c'était des drows.
À la mention de ce nom, tout le monde se figea. Des drows, ici, dans les montagnes ? Héraliel accepta d'aider, mais personne à bord ne se porta volontaire pour aider. La capitaine Moose lui expliqua qu'ils devaient repartir dès le lendemain matin, aussi devait-elle se hâter si elle souhaitait résoudre cette affaire.
Soit. Alors Héraliel rassembla ses affaires, et descendit à terre pour chasser le drow. D'après les indications de Wilby, les drows avaient pris la route du sommet, aussi s'engagea-t-elle d'un bon pas vers les hauteurs.
Les kilomètres défilèrent, alors que la lumière du jour déclinait. En peu de temps, elle se retrouva à marcher dans une obscurité presque totale, avec un froid grandissant.
Au bout d'un certain temps, elle finit par apercevoir une lumière à quelque distance. S'approchant, elle entendit des voix de femmes – et celles-ci était justement en train de parler des drows qu'on avait aperçus dans la journée. L'une des deux prétendait que les anciens avaient déjà signalé leur présence auprès du sommet jadis. Mais ils n'étaient plus intervenus depuis ces jours anciens. Se manifestant, Héraliel leur demanda de plus amples détails. Les deux femmes autour du petit feu de camp lui déconseillèrent de les approcher, mais elle avait promis d'y aller, et n'abandonnerait que si elle n'avait pas le choix. De dépit, elles lui indiquèrent la direction à suivre.
Trois heures après avoir quitté le navire, la demi-elfe aperçut, grâce à son infravision, deux silhouettes à quelque distance de là. Mais elle eut à peine le temps de les repérer qu'elle entendit soudain deux sifflements de flèches filer dans sa direction ! Elle se cacha et commença à tirer à son tour ! Mais ils étaient trop bien dissimulés, aussi utilisa-t-elle ses pouvoirs psychiques pour les terrasser ! Le premier tomba, projeté en arrière par la force mentale et ne se releva pas. Le second, à peine à terre, dut faire face à la jeune demi-elfe, arme en main ! Il se défendit bien, mais affaibli, ne fut pas en mesure de lui résister.
Une fois ses deux adversaires abattus, elle s'approcha d'une petite forteresse en ruines dont le rez-de-chaussée seul subsistait. Sans hésitation, elle y entra. Dans la première salle, une pièce de pierre avec de grandes vasques aux coins, elle fut attaquée par deux Loups Géants ! Elle sut se défendre grâce à son pouvoir de contrôle du feu, mais pas suffisamment car l'un des deux lui infligea une terrible blessure avant de tomber !
Plus loin, dans un couloir, elle repéra des voix grinçantes et des grognements agressifs – elle évita la pièce et poursuivit dans le couloir. Mais celui-ci la mena dans une grande salle, un lieu de mort empli par des tas d'ossements, et occupé par un énorme troll dont les ronflements faisaient littéralement trembler les murs. Peu encline à affronter un tel monstre, elle rebroussa chemin et prit un autre couloir.
Celui-ci la mena en vue d'une salle occupée par 4 gobelins qui, eux aussi, dormaient. Elle s'y introduisit et occis le premier dans son sommeil. Réveillés par son dernier cri, les trois autres dégainèrent des petites dagues et se jetèrent au combat. Elle en tua un, mais leurs petites lames eurent tôt fait de la blesser, au point qu'elle ne se sentit bientôt plus capable de tenir debout ! À bout de forces, elle prit le contrôle mentale de l'un des gobelins pour qu'il la protège de l'autre – incapable désormais de l'approcher, celui-ci s'éloigna pour bouder, tandis que l'autre resterait auprès de la demi-elfe, le temps qu'elle quitte le bâtiment.
Une fois dehors, elle le repoussa d'un coup de pieds, et il s'enfuit.
Elle resta là, assise sur un rondin dans l'obscurité quasi-totale, en attendant de reprendre son souffle. Elle se reposa ainsi deux bonnes heures, ne cessant de s'interroger si elle devait poursuivre cette exploration ou non. Mais finalement, il repensa à cette fameuse Vaskea, prisonnière des drows, et y retourna.
Dans la pièce où elle avait combattu les gobelins, le dernier du groupe s'était finalement endormi – elle le tua dans son sommeil. Puis elle remarqua un étrange motif contre le mur du fond : il y avait une sorte d'arche formée par des symboles runiques, comme si un passage magique se trouvait là. Mais, n'ayant aucune connaissance en magie, elle laissa vite tomber.
Au fond du couloir, une porte menait à la fameuse salle du troll ; elle comprit qu'elle devait y passer, pas le choix.
De fait, plutôt que de l'affronter, l'arme à la main, elle utilisa son pouvoir de télékinésie pour lever une flasque d'huile enflammée jusqu'au monstre endormi, avant de la lui faire tomber dessus ! L'huile se répandit, et les flammes consumèrent la chair grise du monstre qui s'éveilla en hurlant. Il tenta tant bien que mal d'éteindre les flammes qui le dévoraient, mais en vain. Car Héraliel, cachée dans le couloir, utilisait son pouvoir de contrôle des flammes pour attiser le feu, et l'empêcher de s'éteindre ! Au bout de quelques instants, le monstre tomba, mort et fumant.
Lorsqu'Héraliel entra dans la pièce, épuisée d'avoir exploité ses pouvoirs jusqu'à la dernière limite, elle eut juste le temps de remarquer qu'il y avait là 4 portes qu'elle vit du coin de l’œil l'une d'entre elles se refermer discrètement. Sans attendre, elle s'y rendit.
Cette nouvelle salle était moins repoussante que les autres, mieux entretenue du moins. Mais elle était occupée par deux bonnes dizaines de drows ! Des femmes en l’occurrence, quasiment nues pour tout dire. Ces elfes à la peau noire comme la nuit étaient toutes d'une beauté à couper le souffle, une beauté et un charme qu'elles affichaient ostensiblement à travers les rares bijoux qu'elles portaient, et les voiles transparents dont elles se paraient.
Lorsque la demi-elfe apparut, tous les regards se posèrent sur elle – et elle fut surprise de n'y lire ni haine, ni colère. Mais soudain, un homme se leva, apparemment le seul mâle de la pièce, et il s'approcha d'elle. Très vite, Héraliel sentit un contact mental : il était comme elle ! Alors elle se campa sur ses deux pieds, ferma les poings et s'apprêta à repousser son attaque mentale, qui ne tarda pas. L'inconnu au regard aussi noir que sa peau fit peser sur elle une forte pression mentale qu'elle parvint à repousser grâce à une Forteresse Intellectuelle ! Mais cet ultime assaut fut l'attaque de trop. Elle tomba à genoux, grimaçant sous l'effet de la pression. Et alors l'inconnu cessa son attaque, et retourna s'asseoir auprès des danseuses.
Intriguée de ne pas souffrir plus avant, Héraliel se releva et s'approcha de l'assemblée, arme en main. C'est là qu'elle rencontra la maîtresse, une femme au visage ciselé, aux traits délicats et au corps terriblement féminin – Héraliel elle-même ne pouvait s'empêcher de la trouver puissamment attirante. Elle remarqua en outre, nichée au creux des seins de la belle, un pendentif représentant une lune traversée par une épée – les gardes à l'extérieur portaient le même symbole. La nouvelle venue se présenta sous le nom de Qilüé Abbylan, et elle était prêtresse d'Eilistrae. Héraliel n'ayant pas connaissance de ce culte, Qilüé lui expliqua qu'Eilistrae était la déesse de la chanson, de la danse et de la chasse. Or, n'ayant pas de conflit avec ceux de la surface, elle-même et ses suivantes venaient parfois sous le ciel pour danser, et pour aider les peuplades qui y vivaient, espérant leur faire comprendre qu'ils n'étaient nullement les monstres que leurs légendes prétendaient.
Héraliel s'emporta presque à ces affirmations ! Et qu'en était-il de Vaskea qu'elles avaient enlevé un peu plus tôt ? Et du demi-homme qu'elles avaient laissé pour mort, au bas de la montagne ? Qilüé la regarda, intriguée, et finit par l'inviter à la suivre. Vaksea ? Oui, en effet, il y avait une Vaskea ici. Ensemble, elles traversèrent la grande salle du troll, et Qilüé la mena vers l'une des autres portes, et l'ouvrit. Au-delà s'étendait une grande salle, dans laquelle était assise, les membres couverts de chaînes et la tête pendante, une énorme femme à la peau pâle et aux vêtements en lambeaux. Elle était massive, avait peu de cheveux et un cou épais.
- Voilà Vaskea, dit Qilüé.
Héraliel n'en croyait pas ses yeux ! Vaskea était une géante ! Comment eut-il été possible, ou même envisageable, qu'un demi-homme… "fréquente" (à défaut de meilleur terme) une géante ? Les images qui s'imposèrent à son esprit lui arrachèrent des grimaces de dégoût. Qilüé lui confirma qu'en effet, elles avaient croisé cette géante un peu plus tôt dans la journée. Or, ces créatures étant peu connues pour leur compassion ou leur bonté, elles l'avaient capturée. Il est possible qu'un demi-homme ait tenté de les empêcher de mener leur mission à bien, mais alors elles n'avaient fait que se défendre.
Devant l'histoire que la demi-elfe lui raconta, Qilüé accepta de réunir le demi-homme et la géante. Si tout cela s'avérait vrai, alors ils pourraient envisager de la libérer.
Pour cela, Qilüé demanda à l'une de ses suivantes, Nalaena, d'accompagner Héraliel jusqu'au bateau pour récupérer le demi-homme.
Ainsi, Héraliel quitta la petite forteresse, accompagnée d'une elfe noire dans son plus simple appareil. La descente fut évidemment plus rapide que la montée, les deux voyageuses n'échangeant pas beaucoup de mots durant tout le trajet. En vérité, la forte présence que dégageait l'elfe noire avait quelque chose de très intimidant.
Lorsqu'elles arrivèrent au lac, au pied de la montagne, les marins bondirent sur leurs armes à la vue de la drow. Mais Héraliel calma le jeu et demanda à voir la capitaine Moose. Il lui fallut faire preuve de persuasion pour que cette dernière accepte de laisser la drow monter à bord. Lorsque toute l'histoire fut dévoilée, Nalaena fut autorisée à embarquer.
Le silence qui l'accompagna fut très caractéristique des émotions qui traversaient le cœur des marins. Ils laissèrent passer l'elfe noire, ne pouvant la quitter des yeux. Elle était hypnotisante, tant dans sa nudité et ses formes parfaites que dans la grâce de ses mouvements ou la délicatesse de ses traits. Aucun des hommes à bord ne pouvait s'empêcher de la trouver désirable, mais aucun ne pouvait non plus oublier qu'elle était une drow, un peuple esclavagiste connu pour sa cruauté. Et pourtant, elle se dirigea vers la cabine du demi-homme qui, à son tour, réagit de manière disproportionnée à sa vue. Mais il fut calmé lorsque l'histoire lui fut contée. La promesse de retrouver Vaskea fit tomber toutes ses défenses. Enfin, il quitta le lit et accepta de monter dans la montagne avec Nalaena. Et lorsque tous deux disparurent dans les bois, un peu plus haut, la tension qui avait régné à bord s'évanouit instantanément, et tout revint à la normale…
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La Terre du Destin : La Tour de l'Esprit
Scénario écrit et maîtrisé par Sarlenn le 09/03/24
Ysatis, Norlannan et Aymeric • À bord du Dragon de Sable, Haut Désert, Zakhara, du 30e d'Uktar 3e jour de Nuiteuse 1359 CV Lorsqu'ils atteignirent le village de Quabah après 2 jours de chameaux, Ysatis, Norlannan, Wahab et Djawad se rendirent aussitôt au Scorpion de Feu, où ils eurent la surprise de retrouver Aymeric en pleine forme, mangeant de bon cœur au rez-de-chaussée du restaurant. Son mal-être étant passé, ils passèrent la soirée à lui raconter leurs aventures dans la Fosse des Goules, et les rencontres qu'ils y avaient faîtes – avec une mention spéciale pour le Flagelleur Mental, et le vaisseau en forme de coquille qu'ils avaient vu disparaître dans le ciel. Aymeric conclut de cette affaire que tout cela n'avait donc servi à rien. Pas tout à fait, le contredit Norlannan, car son contact mental avec Norril, à bord du vaisseau à ce moment, lui avait permis d'avoir un aperçu des Tours qui étaient actuellement en préparation pour le Grand Plan des Illithids. Or, s'il avait appris durant ce bref instant, que les cristaux avaient déjà été installés sur les tours d'Huzuz et Hiyal, il savait que celle de Wasat était encore en préparation.
La question de se rendre en ville se présenta alors, mais la réponse survint aussitôt lorsque la capitaine Alamar Lalhou, du Dragon de Sable, se présenta à eux : consciente de l'enjeu, elle avait décidé finalement de les attendre.
Après une dernière nuit au Scorpion de Feu, ils embarquèrent sur le Dragon de Sable qui, très vite, s'envola en direction de Wasat. Djawad n'était, jusqu'à présent, jamais monté à bord d'un navire volant, cette découverte le déconcerta quelque peu.
Le trajet fut rapide et sans encombres, mais lorsqu'ils arrivèrent en vue de la Cité du Milieu, après quelques jours de vol, ils remarquèrent aussitôt qu'un ciel noir la surplombait. En débarquant, Ysatis, Norlannan et Aymeric s'engagèrent dans des rues presque désertes, voire même ternes. Ils remontèrent jusqu'à une Mosquée dédiée à Hakou, le Maître du Vent et du Désert. Et au sommet de celle-ci s'élevait un minaret que Norlannan désigna à ses compagnons. Leur but était là.
Ils entrèrent dans le bâtiment à la suite de deux fidèles venus prier. Les imitant, ils retirèrent leurs babouches. Là, Ysatis se glissa discrètement dans un escalier en colimaçon pour aller jeter un œil à l'étage, tandis que Norlannan et Aymeric suivirent les fidèles jusque dans une cour centrale, où un office avait lieu.
Au début, tout se passa bien, Ysatis repérait les lieux tandis que ses deux compagnons assistaient à l'office. Mais les choses se gâtèrent lorsque l'elfe doré tenta de contacter l'esprit du prêtre, en vain. Puis il fit de même sur quelques fidèles, sans plus de résultat. En vérité, il lui sembla que ces personnes… n'étaient pas là ! Lorsque l'office se termina, il s'approcha d'eux pour vérifier une théorie : oui, il pouvait les toucher, ce n'était donc pas des illusions. Et soudain, un bruit de porte claqua. Intrigués, tous deux se rendirent auprès de l'entrée pour constater que la porte… avait disparue !
Et soudain, quelqu'un se mit à tambouriner de l'autre côté ! Aussitôt, Norlannan vint frapper le mur à son tour pour essayer d'établir le contact.
Mais, chose étrange, Aymeric n'entendait rien. Seul l'elfe était sensible à ce bruit. De son côté, Ysatis jeta un œil vers la rue, et elle vit ce qui s'y passait. Il y avait un individu qui luttait pour venir frapper à la porte d'entrée, tandis qu'un autre le retenait et le tirait en arrière. Elle tenta bien de lancer un poignard vers le perturbateur, mais celui-ci vint s'enfoncer dans le sable, loin de sa cible.
Et soudain, l'inconnu derrière la porte commença à parler : c'était Norril ! Aussitôt, Norlannan tenta de lui parler, mais tout ce que Norril parvint à lui dire, c'est qu'il devait amener ses compagnons vers le Minaret ! Puis le bruit cessa. Norril avait disparu.
Cet épisode suggéra de nombreuses théories – l'elfe se demanda s'ils n'étaient pas tous prisonniers d'une sorte de grosse illusion, comme s'ils arrivaient trop tard.
Obéissant à son jeune frère, l'elfe mena alors ses deux compagnons vers le Minaret, de l'autre côté de la cour, dans lequel ils s'engagèrent. Au rez-de-chaussée, ils durent lutter contre des gardes enturbannés. Deux coffres se trouvaient là, qui contenaient quelques objets divers. Sans trop se poser de question, Aymeric glissa un anneau à son doigt, anneau qui se resserra aussitôt et lui provoqua quelque douleur. Comprenant qu'il s'agissait là d'un anneau maudit, le jeune mage y vit à une occasion de se couper le doigt pour s'en débarrasser. Mais il fut interrompu lorsqu'un nouveau garde descendit de l'étage, ils durent s'en débarrasser à son tour.
Au premier étage, ils affrontèrent à nouveau 2 gardes, ainsi qu'au 2e étage. Mais les choses se corsèrent lorsqu'ils arrivèrent au dernier niveau, une aire à ciel ouvert où 4 civils, probablement dominés par un Illithid, étaient en train de travailler sur un édifice. Or, l'Illithid était bel et bien présent, et le combat s'engagea sans délai : très vite, le jeune mage lança Projectile Magique sur Projectile Magique, tandis que l'elfe et la voleuse attaquaient le monstre au contact. Mais il paraissait si puissant, si invulnérable, que l'elfe finit par s'engager dans un combat psychique avec lui, l'obligeant à concentrer ses pouvoirs sur lui-même plutôt que sur ses compagnons. Le théâtre du combat mental qui s'engagea là fut particulièrement violent, bien que rien n'y paraissait d'extérieur. Et, comble de la surprise, l'elfe semblait même surpasser le monstre au cours de ce conflit ! Petit à petit, le combat sembla pencher en faveur des aventuriers… qui ne purent s'empêcher de remarquer que chaque blessure que le monstre recevait, était accompagnée d'une secousse, tandis que des fissures apparaissaient dans le ciel ! La situation était devenue si inquiétante que l'elfe se demanda même s'ils n'avaient pas été transportés sans le savoir sur le Plan Astral, ou quelque chose dans le genre.
Mais finalement, alors qu'ils lui assénèrent le coup fatal, ils se sentirent tous tomber à terre et heurter lourdement le plancher… de bois ?
Lorsque l'elfe reprit conscience, il réalisa qu'il était encore à bord du Dragon de Sable, et que tout ceci n'avait été qu'une projection mentale. En quittant sa cabine, il retrouva ses compagnons Ysatis et Aymeric qui avaient vécu la même expérience !
La capitaine Lalhou leur apprit qu'ils n'avaient quitté Quabah que depuis deux jours. Cela ne pouvait avoir qu'une seule signification : le Flagelleur Mental savait qu'ils venaient, il les attendait, d'où cette projection mentale dans laquelle il les avait enfermé durant quelques heures, comme un piège destiné à les jauger.
Cette amère victoire leur fit prendre conscience que leur ennemi était probablement bien plus puissant qu'ils ne s'y attendaient…
Scénario écrit et maîtrisé par Sarlenn le 09/03/24
Ysatis, Norlannan et Aymeric • À bord du Dragon de Sable, Haut Désert, Zakhara, du 30e d'Uktar 3e jour de Nuiteuse 1359 CV Lorsqu'ils atteignirent le village de Quabah après 2 jours de chameaux, Ysatis, Norlannan, Wahab et Djawad se rendirent aussitôt au Scorpion de Feu, où ils eurent la surprise de retrouver Aymeric en pleine forme, mangeant de bon cœur au rez-de-chaussée du restaurant. Son mal-être étant passé, ils passèrent la soirée à lui raconter leurs aventures dans la Fosse des Goules, et les rencontres qu'ils y avaient faîtes – avec une mention spéciale pour le Flagelleur Mental, et le vaisseau en forme de coquille qu'ils avaient vu disparaître dans le ciel. Aymeric conclut de cette affaire que tout cela n'avait donc servi à rien. Pas tout à fait, le contredit Norlannan, car son contact mental avec Norril, à bord du vaisseau à ce moment, lui avait permis d'avoir un aperçu des Tours qui étaient actuellement en préparation pour le Grand Plan des Illithids. Or, s'il avait appris durant ce bref instant, que les cristaux avaient déjà été installés sur les tours d'Huzuz et Hiyal, il savait que celle de Wasat était encore en préparation.
La question de se rendre en ville se présenta alors, mais la réponse survint aussitôt lorsque la capitaine Alamar Lalhou, du Dragon de Sable, se présenta à eux : consciente de l'enjeu, elle avait décidé finalement de les attendre.
Après une dernière nuit au Scorpion de Feu, ils embarquèrent sur le Dragon de Sable qui, très vite, s'envola en direction de Wasat. Djawad n'était, jusqu'à présent, jamais monté à bord d'un navire volant, cette découverte le déconcerta quelque peu.
Le trajet fut rapide et sans encombres, mais lorsqu'ils arrivèrent en vue de la Cité du Milieu, après quelques jours de vol, ils remarquèrent aussitôt qu'un ciel noir la surplombait. En débarquant, Ysatis, Norlannan et Aymeric s'engagèrent dans des rues presque désertes, voire même ternes. Ils remontèrent jusqu'à une Mosquée dédiée à Hakou, le Maître du Vent et du Désert. Et au sommet de celle-ci s'élevait un minaret que Norlannan désigna à ses compagnons. Leur but était là.
Ils entrèrent dans le bâtiment à la suite de deux fidèles venus prier. Les imitant, ils retirèrent leurs babouches. Là, Ysatis se glissa discrètement dans un escalier en colimaçon pour aller jeter un œil à l'étage, tandis que Norlannan et Aymeric suivirent les fidèles jusque dans une cour centrale, où un office avait lieu.
Au début, tout se passa bien, Ysatis repérait les lieux tandis que ses deux compagnons assistaient à l'office. Mais les choses se gâtèrent lorsque l'elfe doré tenta de contacter l'esprit du prêtre, en vain. Puis il fit de même sur quelques fidèles, sans plus de résultat. En vérité, il lui sembla que ces personnes… n'étaient pas là ! Lorsque l'office se termina, il s'approcha d'eux pour vérifier une théorie : oui, il pouvait les toucher, ce n'était donc pas des illusions. Et soudain, un bruit de porte claqua. Intrigués, tous deux se rendirent auprès de l'entrée pour constater que la porte… avait disparue !
Et soudain, quelqu'un se mit à tambouriner de l'autre côté ! Aussitôt, Norlannan vint frapper le mur à son tour pour essayer d'établir le contact.
Mais, chose étrange, Aymeric n'entendait rien. Seul l'elfe était sensible à ce bruit. De son côté, Ysatis jeta un œil vers la rue, et elle vit ce qui s'y passait. Il y avait un individu qui luttait pour venir frapper à la porte d'entrée, tandis qu'un autre le retenait et le tirait en arrière. Elle tenta bien de lancer un poignard vers le perturbateur, mais celui-ci vint s'enfoncer dans le sable, loin de sa cible.
Et soudain, l'inconnu derrière la porte commença à parler : c'était Norril ! Aussitôt, Norlannan tenta de lui parler, mais tout ce que Norril parvint à lui dire, c'est qu'il devait amener ses compagnons vers le Minaret ! Puis le bruit cessa. Norril avait disparu.
Cet épisode suggéra de nombreuses théories – l'elfe se demanda s'ils n'étaient pas tous prisonniers d'une sorte de grosse illusion, comme s'ils arrivaient trop tard.
Obéissant à son jeune frère, l'elfe mena alors ses deux compagnons vers le Minaret, de l'autre côté de la cour, dans lequel ils s'engagèrent. Au rez-de-chaussée, ils durent lutter contre des gardes enturbannés. Deux coffres se trouvaient là, qui contenaient quelques objets divers. Sans trop se poser de question, Aymeric glissa un anneau à son doigt, anneau qui se resserra aussitôt et lui provoqua quelque douleur. Comprenant qu'il s'agissait là d'un anneau maudit, le jeune mage y vit à une occasion de se couper le doigt pour s'en débarrasser. Mais il fut interrompu lorsqu'un nouveau garde descendit de l'étage, ils durent s'en débarrasser à son tour.
Au premier étage, ils affrontèrent à nouveau 2 gardes, ainsi qu'au 2e étage. Mais les choses se corsèrent lorsqu'ils arrivèrent au dernier niveau, une aire à ciel ouvert où 4 civils, probablement dominés par un Illithid, étaient en train de travailler sur un édifice. Or, l'Illithid était bel et bien présent, et le combat s'engagea sans délai : très vite, le jeune mage lança Projectile Magique sur Projectile Magique, tandis que l'elfe et la voleuse attaquaient le monstre au contact. Mais il paraissait si puissant, si invulnérable, que l'elfe finit par s'engager dans un combat psychique avec lui, l'obligeant à concentrer ses pouvoirs sur lui-même plutôt que sur ses compagnons. Le théâtre du combat mental qui s'engagea là fut particulièrement violent, bien que rien n'y paraissait d'extérieur. Et, comble de la surprise, l'elfe semblait même surpasser le monstre au cours de ce conflit ! Petit à petit, le combat sembla pencher en faveur des aventuriers… qui ne purent s'empêcher de remarquer que chaque blessure que le monstre recevait, était accompagnée d'une secousse, tandis que des fissures apparaissaient dans le ciel ! La situation était devenue si inquiétante que l'elfe se demanda même s'ils n'avaient pas été transportés sans le savoir sur le Plan Astral, ou quelque chose dans le genre.
Mais finalement, alors qu'ils lui assénèrent le coup fatal, ils se sentirent tous tomber à terre et heurter lourdement le plancher… de bois ?
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Travaux effectués :
- Traduction de Spelljammer (Boîte de base, Bestiaire, Écran) et du Chronomancien
- Index AD&D² des Magazines : Dragon Magazine, Casus Belli et autres...
Mon blog de figurines : http://chrysalid3d.canalblog.com/
Nos aventures : https://chrysalid.forumsrpg.com/c2-les-jeux-de-role
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- Localisation : Metz, France, Terre, Espace Sol
- Version de D&D préférée : AD&D2
- Univers de D&D préféré : Spelljammer
- Race : Humain
- Classe : Mage
- Alignement : Neutre Bon
- Dieu : Mystra
Re: [CHRONIQUES] Ervansharee, Pandragora et les autres...
La Terre du Destin : Élucubrations & tergiversations
Scénario écrit et maîtrisé par Sarlenn le 16/03/24
Ysatis, Norlannan, Aymeric et Djawad • Cité de Wasat, Zakhara, le 3e jour de Nuiteuse 1359 CV
Lorsque les aventuriers se retrouvèrent autour de petit déjeuner, au mess de l'étrange navire volant, Ysatis, Aymeric et même Norlannan avaient l'air d'avoir passé une mauvaise nuit. Norlannan décoiffé ? C'était plutôt inhabituel. En outre, l'air contrarié qu'il affichait lui donnait un air encore plus antipathique que d'habitude ! Après avoir échangé quelques mots, ils réalisèrent qu'ils avaient vécu le même rêve, et qu'à l'évidence, ça n'était pas un rêve, mais plutôt un piège mental dans lequel leur ennemi les avait enfermé pour les jauger et anticiper leurs actions. Sachant cela, ils passèrent quelques heures à discuter de leurs actions possibles, du plan qu'ils pourraient mettre au point, et ladite conversation alla littéralement dans tous les sens. Ils proposèrent de projeter le Dragon de Sable à toute vitesse contre le Minaret de Hakou pour le détruire, ils proposèrent de détruire le temple à l'aide de nombreux explosifs, ils proposèrent de l'envahir avec une foule engagée pour l'occasion (afin de submerger l'esprit de l'Illithid sous un nombre d'esprit trop important pour pouvoir se dissimuler dans la foule)… l'elfe proposa même de parler aux autorités de Wasat, mais il y aurait peu de chances qu'ils soient pris au sérieux étant donné l'ampleur de la menace.
Lorsqu'ils amerrirent dans la Baie du Souk, ils avaient à peine parvenu à se mettre d'accord sur une marche à suivre. Aussi, lorsque le Dragon de Sable accosta au port de Wasat, Norlannan demeura à bord pour se plonger dans la méditation, tandis qu'Ysatis, Aymeric et Djawad descendirent en ville. La stratégie de ces derniers était simple : le jeune mage blafard errerait dans la ville, exhibant une bourse pleine de pièces d'or afin d'attirer le roublard et le malandrin, tandis qu'Ysatis le surveillerait de loin, se faisant plus discrète. Quant à Djawad, quant à lui, un peu moins concerné par l'affaire, il garderait un œil sur eux au début, et finirait par les quitter pour aller jeter un premier regard sur la Mosquée de Hakou, qu'il n'avait encore jamais visitée.
Avec une discrétion toute relative, Djawad y entra et effectua ses premiers pas dans ce prestigieux bâtiment saint. Il repéra le jardin intérieur et quelques salles à l'étage, mais rien de compromettant. Afin d'éviter d'attirer l'attention sur lui, il finit par s'en aller et alla se poster, comme convenu, à la Taverne de la Théière Fêlée.
De son côté, Aymeric avait fini par apprendre quel était le quartier de la ville à éviter, celui-là même qui était habité par des détrousseurs de toutes natures. Décidé à mettre la main sur un groupe de scélérats, il s'y rendit sans plus attendre, la bourse toujours en évidence. Bien entendu, cela ne tarda pas, et ses errances dans les ruelles mal famées finirent par attirer l'attention de quelques truands. Brusquement, une femme surgit de l'ombre pour plaquer le jeune mage contre un mur tandis qu'un second forban apparut à son tour, un sourire satisfait sur le visage. C'est l'instant qu'Ysatis choisit pour se révéler, pointant son épée contre la gorge de la voleuse… mais un nouveau retournement de situation survint lorsqu'un 3e voleur émergea de l'ombre pour coller une lame contre le cou d'Ysatis !
Une fois la situation stabilisée, Aymeric en profita pour leur exposer la vraie raison de leur présence ici : en vérité, ils les cherchaient ! Il leur donnerait volontiers sa bourse qui contenait 10 pièces d'or et une gemme, en échange de quoi ils devraient se rendre quelque part pour y voler un objet dangereux. L'un des voleurs accepta la mission et s'empara de la bourse. Aussitôt, tous disparurent dans les ruelles.
En quittant le quartier, Ysatis et Aymeric se demandèrent amèrement s'ils n'auraient pas mieux fait de leur préciser dire quel objet était à voler, et où ils pourraient le trouver…
Pendant tout ce temps, l'elfe Norlannan, encore bord du Dragon de Sable, s'était plongé dans une profonde méditation pour tenter d'étendre son esprit jusqu'à Eauprofonde, où il eut bien du mal à atteindre celui du mage Khelben Arunsun. Enfin, il parvint à établir une communication avec lui. Au cours de l'échange mental qui s'ensuivit, le mage apprit à Norlannan qu'il avait bien trouvé le cristal, mais ça n'était pas un dôme. Il s'agissait en vérité d'un bloc brut assez massif, mais pour autant d'une taille suffisante pour entrer dans un sac. En outre, ça n'était pas un cristal magique, mais plutôt un objet chargé d'énergie psychique, car il était alimenté par des esprits de victimes ! Fort heureusement, un mage suffisamment puissant serait capable de le détruire.
Cet échange terminé, l'elfe tomba, épuisé par le tour de force qu'il venait d'effectuer. Il se posa un moment pour se reposer et reprendre ses esprits.
En fin de matinée, l'elfe finit par quitter le navire et retrouva Djawad à la Théière Fêlée, où ils finirent par être rejoints par Aymeric et Ysatis à peine un quart d'heure plus tard. À partir de là, ils mirent au point 100 plans différents pour mener leur mission à bien ! Tout y passa, dont même l'idée de garder Djawad pour un plan secret, tout en effaçant l'existence du cavalier des sables de leurs esprits pour que l'Illithid ne puisse pas l'anticiper ! Hélas, l'elfe ne maîtrisait pas les Scellés Mentaux qui auraient permis de réaliser un tel tour de force.
Finalement, le plan le plus probable parmi toutes leurs élucubrations fut celui qui envisageait l'escalade du Minaret jusqu'au cristal par deux membres de l'équipe, alors même que deux autres feraient une bruyante diversion pour attirer l'attention sur eux en s'attaquant de front aux gardes de la tour…
Scénario écrit et maîtrisé par Sarlenn le 16/03/24
Ysatis, Norlannan, Aymeric et Djawad • Cité de Wasat, Zakhara, le 3e jour de Nuiteuse 1359 CV
Lorsque les aventuriers se retrouvèrent autour de petit déjeuner, au mess de l'étrange navire volant, Ysatis, Aymeric et même Norlannan avaient l'air d'avoir passé une mauvaise nuit. Norlannan décoiffé ? C'était plutôt inhabituel. En outre, l'air contrarié qu'il affichait lui donnait un air encore plus antipathique que d'habitude ! Après avoir échangé quelques mots, ils réalisèrent qu'ils avaient vécu le même rêve, et qu'à l'évidence, ça n'était pas un rêve, mais plutôt un piège mental dans lequel leur ennemi les avait enfermé pour les jauger et anticiper leurs actions. Sachant cela, ils passèrent quelques heures à discuter de leurs actions possibles, du plan qu'ils pourraient mettre au point, et ladite conversation alla littéralement dans tous les sens. Ils proposèrent de projeter le Dragon de Sable à toute vitesse contre le Minaret de Hakou pour le détruire, ils proposèrent de détruire le temple à l'aide de nombreux explosifs, ils proposèrent de l'envahir avec une foule engagée pour l'occasion (afin de submerger l'esprit de l'Illithid sous un nombre d'esprit trop important pour pouvoir se dissimuler dans la foule)… l'elfe proposa même de parler aux autorités de Wasat, mais il y aurait peu de chances qu'ils soient pris au sérieux étant donné l'ampleur de la menace.
Lorsqu'ils amerrirent dans la Baie du Souk, ils avaient à peine parvenu à se mettre d'accord sur une marche à suivre. Aussi, lorsque le Dragon de Sable accosta au port de Wasat, Norlannan demeura à bord pour se plonger dans la méditation, tandis qu'Ysatis, Aymeric et Djawad descendirent en ville. La stratégie de ces derniers était simple : le jeune mage blafard errerait dans la ville, exhibant une bourse pleine de pièces d'or afin d'attirer le roublard et le malandrin, tandis qu'Ysatis le surveillerait de loin, se faisant plus discrète. Quant à Djawad, quant à lui, un peu moins concerné par l'affaire, il garderait un œil sur eux au début, et finirait par les quitter pour aller jeter un premier regard sur la Mosquée de Hakou, qu'il n'avait encore jamais visitée.
Avec une discrétion toute relative, Djawad y entra et effectua ses premiers pas dans ce prestigieux bâtiment saint. Il repéra le jardin intérieur et quelques salles à l'étage, mais rien de compromettant. Afin d'éviter d'attirer l'attention sur lui, il finit par s'en aller et alla se poster, comme convenu, à la Taverne de la Théière Fêlée.
De son côté, Aymeric avait fini par apprendre quel était le quartier de la ville à éviter, celui-là même qui était habité par des détrousseurs de toutes natures. Décidé à mettre la main sur un groupe de scélérats, il s'y rendit sans plus attendre, la bourse toujours en évidence. Bien entendu, cela ne tarda pas, et ses errances dans les ruelles mal famées finirent par attirer l'attention de quelques truands. Brusquement, une femme surgit de l'ombre pour plaquer le jeune mage contre un mur tandis qu'un second forban apparut à son tour, un sourire satisfait sur le visage. C'est l'instant qu'Ysatis choisit pour se révéler, pointant son épée contre la gorge de la voleuse… mais un nouveau retournement de situation survint lorsqu'un 3e voleur émergea de l'ombre pour coller une lame contre le cou d'Ysatis !
Une fois la situation stabilisée, Aymeric en profita pour leur exposer la vraie raison de leur présence ici : en vérité, ils les cherchaient ! Il leur donnerait volontiers sa bourse qui contenait 10 pièces d'or et une gemme, en échange de quoi ils devraient se rendre quelque part pour y voler un objet dangereux. L'un des voleurs accepta la mission et s'empara de la bourse. Aussitôt, tous disparurent dans les ruelles.
En quittant le quartier, Ysatis et Aymeric se demandèrent amèrement s'ils n'auraient pas mieux fait de leur préciser dire quel objet était à voler, et où ils pourraient le trouver…
Pendant tout ce temps, l'elfe Norlannan, encore bord du Dragon de Sable, s'était plongé dans une profonde méditation pour tenter d'étendre son esprit jusqu'à Eauprofonde, où il eut bien du mal à atteindre celui du mage Khelben Arunsun. Enfin, il parvint à établir une communication avec lui. Au cours de l'échange mental qui s'ensuivit, le mage apprit à Norlannan qu'il avait bien trouvé le cristal, mais ça n'était pas un dôme. Il s'agissait en vérité d'un bloc brut assez massif, mais pour autant d'une taille suffisante pour entrer dans un sac. En outre, ça n'était pas un cristal magique, mais plutôt un objet chargé d'énergie psychique, car il était alimenté par des esprits de victimes ! Fort heureusement, un mage suffisamment puissant serait capable de le détruire.
Cet échange terminé, l'elfe tomba, épuisé par le tour de force qu'il venait d'effectuer. Il se posa un moment pour se reposer et reprendre ses esprits.
En fin de matinée, l'elfe finit par quitter le navire et retrouva Djawad à la Théière Fêlée, où ils finirent par être rejoints par Aymeric et Ysatis à peine un quart d'heure plus tard. À partir de là, ils mirent au point 100 plans différents pour mener leur mission à bien ! Tout y passa, dont même l'idée de garder Djawad pour un plan secret, tout en effaçant l'existence du cavalier des sables de leurs esprits pour que l'Illithid ne puisse pas l'anticiper ! Hélas, l'elfe ne maîtrisait pas les Scellés Mentaux qui auraient permis de réaliser un tel tour de force.
Finalement, le plan le plus probable parmi toutes leurs élucubrations fut celui qui envisageait l'escalade du Minaret jusqu'au cristal par deux membres de l'équipe, alors même que deux autres feraient une bruyante diversion pour attirer l'attention sur eux en s'attaquant de front aux gardes de la tour…
Travaux effectués :
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- Classe : Mage
- Alignement : Neutre Bon
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La Terre du Destin : Plan d'urgence
Scénario écrit et maîtrisé par Sarlenn le 20/05/24
Ysatis, Norlannan et Aymeric • Cité de Wasat, Zakhara, le 4e jour de Nuiteuse 1359 CV
Une fois que les aventuriers fussent quelque peu d'accord sur la marche à suivre, ils s'accordèrent une nuit de repos. En effet, s'ils devaient s'attaquer au Flagelleur Mental et à ses esclaves, ils devraient être en pleine possession de leurs moyens – et tout particulièrement Norlannan, seul capable d'affronter le monstre sur son propre terrain.
Ainsi se retrouvèrent-ils le lendemain autour du petit déjeuner, dans la grande salle de l'auberge de la Théière Fêlée, pour discuter de la marche à suivre. Afin d'être plus efficace, l'elfe doré proposa d'assister à un office afin d'en connaître le déroulé exact. Ensuite, ils agiraient durant l'office le plus peuplé de la journée afin que leur ennemi, noyé sous un trop grand nombre d'esprits, ait plus de mal à les repérer pendant qu'ils agissaient. Cette idée fut globalement acceptée, puis ils se lancèrent dans l'action.
En cours de matinée, ils purent assister à un office du peuple zakharite envers le dieu Hakou. Durant cette séance, cachés parmi les officiants, les aventuriers observèrent les alentours, surveillant les rondes de gardiens et étudiant les lieux avec attention. Hélas, cela ne leur apporta pas grand chose. Cependant, en quittant la mosquée, ils remarquèrent d'étranges vibrations se répandant dans le sol à intervalles irréguliers, tandis que le ciel se changea de nuages menaçants. À la fois intrigués et inquiets, ils se demandèrent s'ils n'avaient pas manqué quelque chose. L'elfe doré usa alors de ses pouvoirs mentaux pour tenter de localiser l'origine de ce nouveau phénomène, et si ses sens psychiques lui confirmèrent qu'un grand danger était en train de poindre, celui-ci trouvait sa source justement au sommet du Minaret de Hakou ! Les aventuriers échangèrent des regards terrifiés : ils avaient perdu trop de temps, le rituel était déjà commencé ; ils devaient agir immédiatement !
Les trois aventuriers et leur chien se rendirent aussitôt au pied du Minaret, côté rue, et mirent au point un plan d'urgence : il était à présent nécessaire de se rendre sans délai au sommet de l'édifice pour interrompre le rituel le plus vite possible. Ysatis lança un grappin et commença à escalader vers les hauteurs avec grande agilité. Elle fut suivie par Aymeric qui, un peu plus gauche, montait lentement mais sûrement… jusqu'à ce que la voleuse s'interrompe. Elle était presque arrivée au sommet lorsqu'elle se figea. Aymeric, désireux d'atteindre le sommet au plus vite, la héla plusieurs fois, mais elle semblait paralysée. Tous comprirent alors qu'elle venait d'être repérée par l'ennemi, et celui-ci l'avait prise sous son contrôle. Alors l'elfe décida aussitôt de prendre le contrôle du corps de la jeune femme – si l'esprit de la voleuse était soumis à celui du Flagelleur Mental, lui pourrait toujours dominer son corps comme il l'aurait fait avec une marionnette. Ainsi fut fait : la voleuse, dominée par le monstre mais contrôlée par l'elfe, reprit son ascension pour, enfin, arriver au sommet du Minaret. Très vite, le jeune mage la rejoignit. Le spectacle qui s'offrit à eux les figea d'horreur.
Lorsque Norlannan arriva enfin au dernier étage de la tour, il réalisa que la situation était peut-être plus grave que prévu : un trépied de pierre s'élevait au centre de l'étage, sur lequel était fixé un cristal pulsant d'une lumière magique. Autour de lui, quatre structures de bois reliées au cristal maintenaient des hommes et des femmes grâce à des casques de métal. Et au milieu de tout cela se trouvaient pas moins de DEUX Illithids à la peau violette qui les dardaient de leurs regards maléfiques.
Ainsi que Norril.
Le jeune frère de Norlannan était là, mais son regard, aussi profondément noir que celui des monstres, prouvait que son corps était à cet instant habité par une autre entité.
À partir de cet instant, les choses s'enchaînèrent très vite. Toujours possédée par l'un des illithids, Ysatis vint se poster de l'autre côté de la tour, debout sur le parapet, prête à sauter dans le vide. Mais Norlannan réagit tès vite et, ainsi qu'il l'avait fait un peu plus tôt, prit le contrôle de son corps pour qu'elle se jette sur l'illithid qui la contrôlait afin de l'attaquer avec ses épées.
Aymeric, de son côté, invoqua un Serviteur Invisible qui alla libérer l'un des otages enchaînés au dispositif. Mais au moment où la force magique retira le casque, celui-ci emporta une partie du crâne de sa victime dans une horrible gerbe de sang ! Ça n'était pas des casques ! Ces dispositifs traversaient le cerveau de leurs otages ! Comment pouvaient-ils sembler encore vivants ? Hélas, il n'y avait pas le choix. Pour interrompre le rituel, il fallait déconnecter les otages du dispositif. C'est à dire les tuer.
Sans surprise, tandis que l'illithid à la peau foncée était aux prises avec Ysatis, celui à a la peau claire commença à darder les héros d'attaques mentales pour les affaiblir – quant à Norril, il entra dans une violente confrontation psionique avec Norlannan. Bien sûr, il s'exprimait avec une voix qui n'était pas la sienne, et dans le paysage psychique qui leur servit de champ de bataille, son visage était si déformé par le mal qu'il en devenait difficile de reconnaître le jeune elfe qui idolâtrait Norlannan dans son enfance.
Enfin, après quelques échanges au cours desquels l'elfe doré insista sur le fait qu'il ne lâcherait jamais tant que son jeune frère serait leur otage, ce dernier mit fin au combat mental, et alla se poster de l'autre côté de l'étage. D'un geste menaçant, Norril s'empara d'un casque fraîchement libéré de sa victime, et menaça de l'enfoncer sur son propre crâne. Alors Norlannan lui décocha une flèche pour qu'il lâche le casque. Mais en réponse, Norril se laissa tomber dans le vide !
La scène qui suivit sembla se dérouler au ralenti. Dans un geste simultané, Norlannan bondit vers lui tout en laissant tomber son sac à dos. Il porta à ses lèvres une Potion de Vol et se laissa tomber à son tour dans le vide. Il rattrapa Norril à la dernière seconde et parvint à remonter pour lui éviter le suicide. Tous deux se posèrent un peu plus loin dans la cour de la mosquée.
Pendant ce temps, au dernier étage, le Serviteur Invisible avait terminé de libérer / tuer les otages, interrompant complètement le rituel. Ysatis vint à bout du premier monstre. Le Serviteur Invisible monta sur la structure pour en décrocher le cristal qu'ils jetèrent vers la cour de la mosquée. Se retrouvant seul au milieu d'ennemis, le deuxième illithid entrait en Lévitation pour s'éloigner. Une seconde plus tard, il avait totalement disparu. En parallèle, une ombre menaçante commença à apparaître au cœur des nuages gris. Ysatis et Aymeric décidèrent alors de quitter les lieux, mais non sans avoir laissé tomber le sac à dos de l'elfe vers la cour de la mosquée.
Le temps qu'ils descendent et fassent le tour, un autre Flagelleur Mental était apparu pour récupérer le cristal, mais Ysatis arriva soudain pour le planter dans le dos. Elle le tua presque aussitôt.
L'échange entre Norlannan et Norril ne fut pas plus concluant qu'au sommet du Minaret. L'aîné jurait de ne rien lâcher tandis que le plus jeune ne cessait de le menacer – tout laissait penser qu'il ne restait plus rien de Norril.
Mais lorsque l'ombre du vaisseau illithid commençait à se faire plus menaçante, Norlannan utilisa ses dernières secondes de Vol pour fuir vers le cristal qu'il emporta loin de la mosquée.
Le rituel interrompu, deux illithids morts et le cristal disparu, le vaisseau s'éloigna. Et tandis que le calme revint dans la cité de Wasat, Ysatis et Aymeric retournèrent à bord du Dragon de Sable, le sac de Norlannan sur une épaule et le corps du Flagelleur sur l'autre. Mais l'elfe ne s'y trouvait pas. Alors la voleuse retourna à l'auberge de la Théière Fêlée, où elle le trouva enfin, caché dans une ruelle en face, complètement terrorisé et paranoïaque. Très vite, ils comprirent que les ennemis avaient fui, et que pour un temps, même court, ils pourraient souffler un peu.
Restait à savoir comment détruire le cristal…
Scénario écrit et maîtrisé par Sarlenn le 20/05/24
Ysatis, Norlannan et Aymeric • Cité de Wasat, Zakhara, le 4e jour de Nuiteuse 1359 CV
Une fois que les aventuriers fussent quelque peu d'accord sur la marche à suivre, ils s'accordèrent une nuit de repos. En effet, s'ils devaient s'attaquer au Flagelleur Mental et à ses esclaves, ils devraient être en pleine possession de leurs moyens – et tout particulièrement Norlannan, seul capable d'affronter le monstre sur son propre terrain.
Ainsi se retrouvèrent-ils le lendemain autour du petit déjeuner, dans la grande salle de l'auberge de la Théière Fêlée, pour discuter de la marche à suivre. Afin d'être plus efficace, l'elfe doré proposa d'assister à un office afin d'en connaître le déroulé exact. Ensuite, ils agiraient durant l'office le plus peuplé de la journée afin que leur ennemi, noyé sous un trop grand nombre d'esprits, ait plus de mal à les repérer pendant qu'ils agissaient. Cette idée fut globalement acceptée, puis ils se lancèrent dans l'action.
En cours de matinée, ils purent assister à un office du peuple zakharite envers le dieu Hakou. Durant cette séance, cachés parmi les officiants, les aventuriers observèrent les alentours, surveillant les rondes de gardiens et étudiant les lieux avec attention. Hélas, cela ne leur apporta pas grand chose. Cependant, en quittant la mosquée, ils remarquèrent d'étranges vibrations se répandant dans le sol à intervalles irréguliers, tandis que le ciel se changea de nuages menaçants. À la fois intrigués et inquiets, ils se demandèrent s'ils n'avaient pas manqué quelque chose. L'elfe doré usa alors de ses pouvoirs mentaux pour tenter de localiser l'origine de ce nouveau phénomène, et si ses sens psychiques lui confirmèrent qu'un grand danger était en train de poindre, celui-ci trouvait sa source justement au sommet du Minaret de Hakou ! Les aventuriers échangèrent des regards terrifiés : ils avaient perdu trop de temps, le rituel était déjà commencé ; ils devaient agir immédiatement !
Les trois aventuriers et leur chien se rendirent aussitôt au pied du Minaret, côté rue, et mirent au point un plan d'urgence : il était à présent nécessaire de se rendre sans délai au sommet de l'édifice pour interrompre le rituel le plus vite possible. Ysatis lança un grappin et commença à escalader vers les hauteurs avec grande agilité. Elle fut suivie par Aymeric qui, un peu plus gauche, montait lentement mais sûrement… jusqu'à ce que la voleuse s'interrompe. Elle était presque arrivée au sommet lorsqu'elle se figea. Aymeric, désireux d'atteindre le sommet au plus vite, la héla plusieurs fois, mais elle semblait paralysée. Tous comprirent alors qu'elle venait d'être repérée par l'ennemi, et celui-ci l'avait prise sous son contrôle. Alors l'elfe décida aussitôt de prendre le contrôle du corps de la jeune femme – si l'esprit de la voleuse était soumis à celui du Flagelleur Mental, lui pourrait toujours dominer son corps comme il l'aurait fait avec une marionnette. Ainsi fut fait : la voleuse, dominée par le monstre mais contrôlée par l'elfe, reprit son ascension pour, enfin, arriver au sommet du Minaret. Très vite, le jeune mage la rejoignit. Le spectacle qui s'offrit à eux les figea d'horreur.
Lorsque Norlannan arriva enfin au dernier étage de la tour, il réalisa que la situation était peut-être plus grave que prévu : un trépied de pierre s'élevait au centre de l'étage, sur lequel était fixé un cristal pulsant d'une lumière magique. Autour de lui, quatre structures de bois reliées au cristal maintenaient des hommes et des femmes grâce à des casques de métal. Et au milieu de tout cela se trouvaient pas moins de DEUX Illithids à la peau violette qui les dardaient de leurs regards maléfiques.
Ainsi que Norril.
Le jeune frère de Norlannan était là, mais son regard, aussi profondément noir que celui des monstres, prouvait que son corps était à cet instant habité par une autre entité.
À partir de cet instant, les choses s'enchaînèrent très vite. Toujours possédée par l'un des illithids, Ysatis vint se poster de l'autre côté de la tour, debout sur le parapet, prête à sauter dans le vide. Mais Norlannan réagit tès vite et, ainsi qu'il l'avait fait un peu plus tôt, prit le contrôle de son corps pour qu'elle se jette sur l'illithid qui la contrôlait afin de l'attaquer avec ses épées.
Aymeric, de son côté, invoqua un Serviteur Invisible qui alla libérer l'un des otages enchaînés au dispositif. Mais au moment où la force magique retira le casque, celui-ci emporta une partie du crâne de sa victime dans une horrible gerbe de sang ! Ça n'était pas des casques ! Ces dispositifs traversaient le cerveau de leurs otages ! Comment pouvaient-ils sembler encore vivants ? Hélas, il n'y avait pas le choix. Pour interrompre le rituel, il fallait déconnecter les otages du dispositif. C'est à dire les tuer.
Sans surprise, tandis que l'illithid à la peau foncée était aux prises avec Ysatis, celui à a la peau claire commença à darder les héros d'attaques mentales pour les affaiblir – quant à Norril, il entra dans une violente confrontation psionique avec Norlannan. Bien sûr, il s'exprimait avec une voix qui n'était pas la sienne, et dans le paysage psychique qui leur servit de champ de bataille, son visage était si déformé par le mal qu'il en devenait difficile de reconnaître le jeune elfe qui idolâtrait Norlannan dans son enfance.
Enfin, après quelques échanges au cours desquels l'elfe doré insista sur le fait qu'il ne lâcherait jamais tant que son jeune frère serait leur otage, ce dernier mit fin au combat mental, et alla se poster de l'autre côté de l'étage. D'un geste menaçant, Norril s'empara d'un casque fraîchement libéré de sa victime, et menaça de l'enfoncer sur son propre crâne. Alors Norlannan lui décocha une flèche pour qu'il lâche le casque. Mais en réponse, Norril se laissa tomber dans le vide !
La scène qui suivit sembla se dérouler au ralenti. Dans un geste simultané, Norlannan bondit vers lui tout en laissant tomber son sac à dos. Il porta à ses lèvres une Potion de Vol et se laissa tomber à son tour dans le vide. Il rattrapa Norril à la dernière seconde et parvint à remonter pour lui éviter le suicide. Tous deux se posèrent un peu plus loin dans la cour de la mosquée.
Pendant ce temps, au dernier étage, le Serviteur Invisible avait terminé de libérer / tuer les otages, interrompant complètement le rituel. Ysatis vint à bout du premier monstre. Le Serviteur Invisible monta sur la structure pour en décrocher le cristal qu'ils jetèrent vers la cour de la mosquée. Se retrouvant seul au milieu d'ennemis, le deuxième illithid entrait en Lévitation pour s'éloigner. Une seconde plus tard, il avait totalement disparu. En parallèle, une ombre menaçante commença à apparaître au cœur des nuages gris. Ysatis et Aymeric décidèrent alors de quitter les lieux, mais non sans avoir laissé tomber le sac à dos de l'elfe vers la cour de la mosquée.
Le temps qu'ils descendent et fassent le tour, un autre Flagelleur Mental était apparu pour récupérer le cristal, mais Ysatis arriva soudain pour le planter dans le dos. Elle le tua presque aussitôt.
L'échange entre Norlannan et Norril ne fut pas plus concluant qu'au sommet du Minaret. L'aîné jurait de ne rien lâcher tandis que le plus jeune ne cessait de le menacer – tout laissait penser qu'il ne restait plus rien de Norril.
Mais lorsque l'ombre du vaisseau illithid commençait à se faire plus menaçante, Norlannan utilisa ses dernières secondes de Vol pour fuir vers le cristal qu'il emporta loin de la mosquée.
Le rituel interrompu, deux illithids morts et le cristal disparu, le vaisseau s'éloigna. Et tandis que le calme revint dans la cité de Wasat, Ysatis et Aymeric retournèrent à bord du Dragon de Sable, le sac de Norlannan sur une épaule et le corps du Flagelleur sur l'autre. Mais l'elfe ne s'y trouvait pas. Alors la voleuse retourna à l'auberge de la Théière Fêlée, où elle le trouva enfin, caché dans une ruelle en face, complètement terrorisé et paranoïaque. Très vite, ils comprirent que les ennemis avaient fui, et que pour un temps, même court, ils pourraient souffler un peu.
Restait à savoir comment détruire le cristal…
Travaux effectués :
- Traduction de Spelljammer (Boîte de base, Bestiaire, Écran) et du Chronomancien
- Index AD&D² des Magazines : Dragon Magazine, Casus Belli et autres...
Mon blog de figurines : http://chrysalid3d.canalblog.com/
Nos aventures : https://chrysalid.forumsrpg.com/c2-les-jeux-de-role
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- Localisation : Metz, France, Terre, Espace Sol
- Version de D&D préférée : AD&D2
- Univers de D&D préféré : Spelljammer
- Race : Humain
- Classe : Mage
- Alignement : Neutre Bon
- Dieu : Mystra
Re: [CHRONIQUES] Ervansharee, Pandragora et les autres...
La Terre du Destin : Un banquet à vous retourner le cerveau
Scénario écrit et maîtrisé par Sarlenn le 23/06/24
Ysatis, Norlannan et Aymeric • Cité d'Huzuz, Zakhara, le 5e jour de Nuiteuse 1359 CV
Les aventuriers passèrent une nuit d'un repos tourmenté à bord du Dragon de Sable. Celui-ci, traversant les hauteurs de la Baie du Souk, avait quitté Wasat aussitôt les aventuriers à son bord. Il filait à pleine vitesse en direction de Huzuz où, tout le monde l'espérait, Haffed serait capable de leur apporter les réponses qu'ils attendaient.
Le navire accosta au port dans la matinée, et très vite, les compagnons descendirent pour se rendre à l'Université de Mamoon Klessir, où ils demandèrent immédiatement une audience avec le sage Haffed. Celui-ci les reçut dans son bureau, et il comprit aussitôt que l'affaire était grave. Tous avaient l'air épuisés, leurs vêtements étaient sales et abîmés – pire encore, Norlannan, d'ordinaire si propre et soucieux de son apparence, était à présent recroquevillé sur lui-même, totalement échevelé, les yeux creusés de fatigue… et il tenait contre lui un paquet auquel il semblait tenir plus qu'à sa propre vie.
Les aventuriers lui racontèrent leur rencontre de la veille en quelques mots – pendant l'échange, Norlannan tenta de lire les pensées du sorcier. Avec soulagement, il parvint à ressentir ses interrogations et à voir quelques images de son passé immédiat ; c'était une preuve suffisante qu'il n'était pas sous l'influence des Flagelleurs Mentaux. Lorsque Aymeric et Ysatis évoquèrent le cristal, l'elfe doré tendit à Haffed son paquet en précisant que d'après Khelben, seul un mage puissant serait capable de le détruire. En le déballant, le sage découvrit le cristal de la Fosse aux Goules. Bien entendu, il leur promit de s'en occuper, non sans l'avoir quelque peu étudié auparavant.
Mais avant cela, il leur proposa de se rendre le soir-même à une réunion de notables organisé par Jamal Al-Farid, un haut dignitaire de la ville, afin d'y faire quelques rencontres. Bien entendu, ils ne pouvaient s'y rendre en l'état, aussi leur proposa-t-il de souffler un peu dans un hammam.
Les heures qui suivirent ressemblèrent à un repos bien mérité après la tension vécue la veille. Chacun des trois aventuriers reçut des massages adaptés à leurs états respectifs. Ils reçurent un véritable ravalement de façade, avec de nouveaux vêtements en prime. C'est ainsi que l'elfe doré fut paré d'une djellabah verte, Ysatis d'une bleue, et Aymeric d'une noire.
Afin de clôturer cette séance des plus revigorantes, ils furent invités autour d'un narguilé. Bien sûr, en pleine détente, ils échangèrent quelque peu avec quelques autochtones venus se relaxer eux-mêmes… et c'est là qu'ils entendirent parler de quelques affaires de disparitions ayant eu lieu dans le quartier. Bien sûr, ils ne purent s'empêcher si cela était lié à la présence des Illithids dans le secteur.
En parallèle, on leur raconta qu'il y avait un club pour homme dans cette ville, le Papillon doré, où de jeunes femmes peu vêtues effectuaient des danses exotiques des plus exquises.
Plutôt intéressé par cette nouvelle information, Aymeric se rendit au Papillon doré. Il y découvrit un lieu splendide où tout était fait pour plaire au chaland. Il y rencontra Khalid Al Rachid, un client, qui lui parla de cette fameuse invitation chez le puissant Jamal Al-Farid. Il évoqua aussi quelques disparitions qui avaient eu lieu dans le quartier ces derniers temps.
Avant de partir, le jeune mage promit de revenir profiter des délices du Papillon doré le lendemain soir.
Lors le soir arriva, les trois aventuriers se rendirent au lieu de l'invitation, ils découvrirent un lieu gorgé de splendeurs, avec une ambiance unique. Entre les senteurs exquises qui emplissaient l'air, les instruments de musique qui réchauffaient les cœurs et la nourriture qui était servie à foison, tout était fait pour leur faire perdre l'esprit.
Toutefois, lorsque leurs sens commencèrent à s'émousser sous l'effet combiné de tous ces excès, ils se demandèrent s'il n'y avait pas là quelque tromperie. Ysatis crut percevoir quelque magie dans l'air. Un effet de la musique ? Lorsqu'elle fit part de sa découverte à l'elfe doré, celui-ci se boucha les oreilles avec des boules quies pour essayer d'échapper à ce qui était en train de se produire, quoi que ce fut.
Puis vint enfin un moment attendu par toute l'assemblée : la présentation de la fille de Jamal qui cherchait époux. Un à un, les hommes de l'assemblée furent convoqués dans une pièce voisine pour avoir un bref échange avec celle-ci. Quelque peu effrayés à l'idée de se retrouver marié de force, les aventuriers tentèrent de se soustraire à la convocation, en vain. Leurs noms étaient bel et bien sur la liste.
Et Aymeric fut appelé. Mais à son grand soulagement, il ne fut pas retenu par la jeune femme… bien qu'en vérité, il ne garda aucun souvenir de cette rencontre. Cela était d'ailleurs plutôt curieux, aussi laissèrent-ils traîner leurs oreilles à droite et à gauche pour tenter d'avoir des avis d'autres gens. Un homme en particulier évoqua l'horreur sous le voile.
Mais ils ne purent en apprendre plus, car Norlannan fut convoqué à son tour ! Il retira ses boules quies pour réaliser que cela n'avit rien changé. Avec toute la superbe dont il était capable, l'elfe doré se rendit à son tour dans la salle voisine où il vit la jeune femme d'une beauté sans pareille et magnifiquement apprêtée… mais dans son dos se dressait un monstre au visage tentaculaire !
Sursautant presque, l'elfe érigea aussitôt un Bouclier de la pensée, mais le monstre lui infligea un Écrasement psychique qui lui broya littéralement l'esprit ! Aussitôt, dans un silence effrayant, les deux êtres s'affrontèrent dans un choc des pensées, chacun frappant l'autre avec une volonté sans faille. Mais autant l'elfe se battait avec l'énergie du désespoir, autant il avait conscience que le monstre en face de lui était d'un tout autre niveau.
En vérité, seul face à un illithid, Norlannan n'avait aucune chance.
Alors, au gré des échanges, l'elfe recula de quelques pas et ouvrit la porte en grand afin d'exposer la présence du monstre à toute l'assemblée. Sans hésitation, il cria :
- Ysatis, Aymeric, il y en a un ici ! Les illithids sont déjà là !
Mais lorsque les regards de la foule se tournèrent dans sa direction, il n'y lut que de l'incompréhension. En effet, lorsqu'il regarda vers la jeune femme, elle était seule. Le monstre avait disparu.
Bien entendu, les responsables – dont Jamal – vinrent essayer de comprendre ce qui se passait, déjà en proie à une colère froide. Mais l'elfe ne changea pas de discours. Il y avait un monstre ici même dans le palais de Jamal ! Mais Aymeric et Haffed vinrent pour essayer de calmer la situation avant que cela ne dégénère, prétextant que l'elfe venait de subit une lourde épreuve, et qu'il n'avait pas toute sa tête.
C'était peine perdue, personne ne l'écoutait, alors l'elfe quitta le bâtiment et retourna vers le port au cœur d'une nuit sans nuages. Mais lorsqu'il arriva en vue du port, il se retrouva soudain dans une caverne aménagée, face à Norril ! Mais le jeune elfe était cette fois distant et flou. Celui-ci lui parla longuement, le préparant au fait que c'était peut-être leur dernier échange. Il était actuellement sur l'une des Larmes, mais il ne fallait pas qu'il tente de lui venir en aide, c'était trop tard pour lui. S'ils se rencontraient à l'avenir, Norlannan ne le reconnaîtrait pas. D'une part, il ne devrait lui accorder aucune confiance. Et d'autre part, il le supplia de le tuer. En effet, leurs esclaves leurs servaient de nourriture.
Puis il ajouta que Huzuz était tombée, il n'y avait plus rien à faire. S'il voulait gagner un peu de terrain, il devrait se rendre au site ouest, quelque part loin derrière la mer, au-delà des Îles Sélénae, et au-delà même de l’Éternelle Rencontre ! Là-bas, il y avait peut-être encore une chance d'intervenir. Mais pour l'heure, il devrait retourner à Eauprofonde.
Puis il disparut.
Terrorisé par ce qu'il venait d'apprendre, l'elfe rebroussa chemin à grandes enjambées. Il devait retrouver ses compagnons. Mais en retournant vers le palais de Jamal, il repéra, au sommet de l'un des Minarets de la cité, un terrifiant vaisseau illithid. Par tous les dieux, tout cela arrivait trop vite ! Au pied de la tour, il vit Ysatis et Aymeric en train de discuter sur la marche à suivre tandis que divers invités entraient dans la tour, l'air hagard. Ils lui racontèrent que peu après son départ, tous les invités étaient partis comme des zombis pour venir s'engouffrer dans le Minaret – Aymeric étant sous influence lui-même, Ysatis l'avait blessé pour qu'il reprenne ses esprits. Mais ils n'avaient rien pu faire pour tous les autres – même Haffed était perdu. Encore des esclaves pour les Flagelleurs ?
Tout cela signifiait surtout que leur ami et allié, le sage de l'Université Mamoon Klessir, avait dû tomber sous influence juste après leur rencontre de ce matin ; les monstres n'avaient eu alors qu'à se servir pour récupérer la pierre. De fait, cette course au cristal n'avait littéralement servie à rien.
Une fois les informations échangées, ils comprirent qu'ils devaient absolument quitter la ville au plus vite. Monter dans la tour ? Ce serait littéralement du suicide. Pour l'heure, ils n'avaient d'autre choix que de fuir la cité et de reprendre la route d'Eauprofonde.
Peu après, l'équipage du Dragon de Sable réuni en urgence autour de la capitaine Alamar Lalhou, le vaisseau prenait son envol et filait droit vers le nord à pleine vitesse…
Scénario écrit et maîtrisé par Sarlenn le 23/06/24
Ysatis, Norlannan et Aymeric • Cité d'Huzuz, Zakhara, le 5e jour de Nuiteuse 1359 CV
Les aventuriers passèrent une nuit d'un repos tourmenté à bord du Dragon de Sable. Celui-ci, traversant les hauteurs de la Baie du Souk, avait quitté Wasat aussitôt les aventuriers à son bord. Il filait à pleine vitesse en direction de Huzuz où, tout le monde l'espérait, Haffed serait capable de leur apporter les réponses qu'ils attendaient.
Le navire accosta au port dans la matinée, et très vite, les compagnons descendirent pour se rendre à l'Université de Mamoon Klessir, où ils demandèrent immédiatement une audience avec le sage Haffed. Celui-ci les reçut dans son bureau, et il comprit aussitôt que l'affaire était grave. Tous avaient l'air épuisés, leurs vêtements étaient sales et abîmés – pire encore, Norlannan, d'ordinaire si propre et soucieux de son apparence, était à présent recroquevillé sur lui-même, totalement échevelé, les yeux creusés de fatigue… et il tenait contre lui un paquet auquel il semblait tenir plus qu'à sa propre vie.
Les aventuriers lui racontèrent leur rencontre de la veille en quelques mots – pendant l'échange, Norlannan tenta de lire les pensées du sorcier. Avec soulagement, il parvint à ressentir ses interrogations et à voir quelques images de son passé immédiat ; c'était une preuve suffisante qu'il n'était pas sous l'influence des Flagelleurs Mentaux. Lorsque Aymeric et Ysatis évoquèrent le cristal, l'elfe doré tendit à Haffed son paquet en précisant que d'après Khelben, seul un mage puissant serait capable de le détruire. En le déballant, le sage découvrit le cristal de la Fosse aux Goules. Bien entendu, il leur promit de s'en occuper, non sans l'avoir quelque peu étudié auparavant.
Mais avant cela, il leur proposa de se rendre le soir-même à une réunion de notables organisé par Jamal Al-Farid, un haut dignitaire de la ville, afin d'y faire quelques rencontres. Bien entendu, ils ne pouvaient s'y rendre en l'état, aussi leur proposa-t-il de souffler un peu dans un hammam.
Les heures qui suivirent ressemblèrent à un repos bien mérité après la tension vécue la veille. Chacun des trois aventuriers reçut des massages adaptés à leurs états respectifs. Ils reçurent un véritable ravalement de façade, avec de nouveaux vêtements en prime. C'est ainsi que l'elfe doré fut paré d'une djellabah verte, Ysatis d'une bleue, et Aymeric d'une noire.
Afin de clôturer cette séance des plus revigorantes, ils furent invités autour d'un narguilé. Bien sûr, en pleine détente, ils échangèrent quelque peu avec quelques autochtones venus se relaxer eux-mêmes… et c'est là qu'ils entendirent parler de quelques affaires de disparitions ayant eu lieu dans le quartier. Bien sûr, ils ne purent s'empêcher si cela était lié à la présence des Illithids dans le secteur.
En parallèle, on leur raconta qu'il y avait un club pour homme dans cette ville, le Papillon doré, où de jeunes femmes peu vêtues effectuaient des danses exotiques des plus exquises.
Plutôt intéressé par cette nouvelle information, Aymeric se rendit au Papillon doré. Il y découvrit un lieu splendide où tout était fait pour plaire au chaland. Il y rencontra Khalid Al Rachid, un client, qui lui parla de cette fameuse invitation chez le puissant Jamal Al-Farid. Il évoqua aussi quelques disparitions qui avaient eu lieu dans le quartier ces derniers temps.
Avant de partir, le jeune mage promit de revenir profiter des délices du Papillon doré le lendemain soir.
Lors le soir arriva, les trois aventuriers se rendirent au lieu de l'invitation, ils découvrirent un lieu gorgé de splendeurs, avec une ambiance unique. Entre les senteurs exquises qui emplissaient l'air, les instruments de musique qui réchauffaient les cœurs et la nourriture qui était servie à foison, tout était fait pour leur faire perdre l'esprit.
Toutefois, lorsque leurs sens commencèrent à s'émousser sous l'effet combiné de tous ces excès, ils se demandèrent s'il n'y avait pas là quelque tromperie. Ysatis crut percevoir quelque magie dans l'air. Un effet de la musique ? Lorsqu'elle fit part de sa découverte à l'elfe doré, celui-ci se boucha les oreilles avec des boules quies pour essayer d'échapper à ce qui était en train de se produire, quoi que ce fut.
Puis vint enfin un moment attendu par toute l'assemblée : la présentation de la fille de Jamal qui cherchait époux. Un à un, les hommes de l'assemblée furent convoqués dans une pièce voisine pour avoir un bref échange avec celle-ci. Quelque peu effrayés à l'idée de se retrouver marié de force, les aventuriers tentèrent de se soustraire à la convocation, en vain. Leurs noms étaient bel et bien sur la liste.
Et Aymeric fut appelé. Mais à son grand soulagement, il ne fut pas retenu par la jeune femme… bien qu'en vérité, il ne garda aucun souvenir de cette rencontre. Cela était d'ailleurs plutôt curieux, aussi laissèrent-ils traîner leurs oreilles à droite et à gauche pour tenter d'avoir des avis d'autres gens. Un homme en particulier évoqua l'horreur sous le voile.
Mais ils ne purent en apprendre plus, car Norlannan fut convoqué à son tour ! Il retira ses boules quies pour réaliser que cela n'avit rien changé. Avec toute la superbe dont il était capable, l'elfe doré se rendit à son tour dans la salle voisine où il vit la jeune femme d'une beauté sans pareille et magnifiquement apprêtée… mais dans son dos se dressait un monstre au visage tentaculaire !
Sursautant presque, l'elfe érigea aussitôt un Bouclier de la pensée, mais le monstre lui infligea un Écrasement psychique qui lui broya littéralement l'esprit ! Aussitôt, dans un silence effrayant, les deux êtres s'affrontèrent dans un choc des pensées, chacun frappant l'autre avec une volonté sans faille. Mais autant l'elfe se battait avec l'énergie du désespoir, autant il avait conscience que le monstre en face de lui était d'un tout autre niveau.
En vérité, seul face à un illithid, Norlannan n'avait aucune chance.
Alors, au gré des échanges, l'elfe recula de quelques pas et ouvrit la porte en grand afin d'exposer la présence du monstre à toute l'assemblée. Sans hésitation, il cria :
- Ysatis, Aymeric, il y en a un ici ! Les illithids sont déjà là !
Mais lorsque les regards de la foule se tournèrent dans sa direction, il n'y lut que de l'incompréhension. En effet, lorsqu'il regarda vers la jeune femme, elle était seule. Le monstre avait disparu.
Bien entendu, les responsables – dont Jamal – vinrent essayer de comprendre ce qui se passait, déjà en proie à une colère froide. Mais l'elfe ne changea pas de discours. Il y avait un monstre ici même dans le palais de Jamal ! Mais Aymeric et Haffed vinrent pour essayer de calmer la situation avant que cela ne dégénère, prétextant que l'elfe venait de subit une lourde épreuve, et qu'il n'avait pas toute sa tête.
C'était peine perdue, personne ne l'écoutait, alors l'elfe quitta le bâtiment et retourna vers le port au cœur d'une nuit sans nuages. Mais lorsqu'il arriva en vue du port, il se retrouva soudain dans une caverne aménagée, face à Norril ! Mais le jeune elfe était cette fois distant et flou. Celui-ci lui parla longuement, le préparant au fait que c'était peut-être leur dernier échange. Il était actuellement sur l'une des Larmes, mais il ne fallait pas qu'il tente de lui venir en aide, c'était trop tard pour lui. S'ils se rencontraient à l'avenir, Norlannan ne le reconnaîtrait pas. D'une part, il ne devrait lui accorder aucune confiance. Et d'autre part, il le supplia de le tuer. En effet, leurs esclaves leurs servaient de nourriture.
Puis il ajouta que Huzuz était tombée, il n'y avait plus rien à faire. S'il voulait gagner un peu de terrain, il devrait se rendre au site ouest, quelque part loin derrière la mer, au-delà des Îles Sélénae, et au-delà même de l’Éternelle Rencontre ! Là-bas, il y avait peut-être encore une chance d'intervenir. Mais pour l'heure, il devrait retourner à Eauprofonde.
Puis il disparut.
Terrorisé par ce qu'il venait d'apprendre, l'elfe rebroussa chemin à grandes enjambées. Il devait retrouver ses compagnons. Mais en retournant vers le palais de Jamal, il repéra, au sommet de l'un des Minarets de la cité, un terrifiant vaisseau illithid. Par tous les dieux, tout cela arrivait trop vite ! Au pied de la tour, il vit Ysatis et Aymeric en train de discuter sur la marche à suivre tandis que divers invités entraient dans la tour, l'air hagard. Ils lui racontèrent que peu après son départ, tous les invités étaient partis comme des zombis pour venir s'engouffrer dans le Minaret – Aymeric étant sous influence lui-même, Ysatis l'avait blessé pour qu'il reprenne ses esprits. Mais ils n'avaient rien pu faire pour tous les autres – même Haffed était perdu. Encore des esclaves pour les Flagelleurs ?
Tout cela signifiait surtout que leur ami et allié, le sage de l'Université Mamoon Klessir, avait dû tomber sous influence juste après leur rencontre de ce matin ; les monstres n'avaient eu alors qu'à se servir pour récupérer la pierre. De fait, cette course au cristal n'avait littéralement servie à rien.
Une fois les informations échangées, ils comprirent qu'ils devaient absolument quitter la ville au plus vite. Monter dans la tour ? Ce serait littéralement du suicide. Pour l'heure, ils n'avaient d'autre choix que de fuir la cité et de reprendre la route d'Eauprofonde.
Peu après, l'équipage du Dragon de Sable réuni en urgence autour de la capitaine Alamar Lalhou, le vaisseau prenait son envol et filait droit vers le nord à pleine vitesse…
Travaux effectués :
- Traduction de Spelljammer (Boîte de base, Bestiaire, Écran) et du Chronomancien
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Mon blog de figurines : http://chrysalid3d.canalblog.com/
Nos aventures : https://chrysalid.forumsrpg.com/c2-les-jeux-de-role
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