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[Mériadec]

Dernier message de la page précédente :

Je reprends depuis le début les Annales du Disque-Monde de Terry Pratchett. J'avais juste lu les 2 premiers, il y a très très longtemps.

[Gobelure]

plop,

J'ai lu La Disparition, un bouquin zarbi pondu par G.P. (oulipo)

Alors, La Disparition, vrai roman ou intox ? bluff moisi ? hoax ? arrogant gribouillis sans bout caudal ni ciboulot ? Tranchons sitôt sans faux-fuyant : il s'agit d'un vrai roman, un polar angoissant, ardu mais non sans signification. Il a son blabla, mais tout bouquin a du baratin. On y lit l'amour, la trahison, l'assassinat, la punition, la damnation. Il y va d'un tabou puissant qui abat, un par un, six à huit individus ayant un point commun inconnu. L'instruction, liavart policiaro-juridico-confus, n'aboutira pas, mais nous, lisants toujours au parfum, saurons la raison du micmac obscur sur quoi on a bâti l'imbroglio.

Au final, un apport narratif parfois rasoir, parfois plaisant, pas toujours clair mais qui vaut au moins consultation.

Trop joli car tournant autour du pot à l'instar d'un G.P. !

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Fini l'Anomalie de l'oulipsque Hervé le Tellier, prix Goncourt et néanmoins bien.

Cela commence comme l'histoire d'un tueur en série. Suivent d'autres histoires, courtes elles aussi, non résolues. Mais quel est le lien ?
On se prend alors à traquer les points de convergence entre ces récits. Chaque histoire s'interrompt sur un événement intriguant, souvent le même, pas toujours. Parfois, on capte aussi un incipit d'un roman célèbre, détourné. Puis on comprend : toutes ces histoires concernent des gens qui ont emprunté le même vol AF 006 à destination de New York. Mais qu'ont-elles à voir entre elles ? Et que vient faire le FBI ?

En dire plus serait certainement spoiler. (D'ailleurs, attention aux spoilers, il vaut mieux ne pas trop farfouiller le net...)
Mais le "truc" est juste génial - et il y a de quoi inspirer plus d'un rôliste.
J'ai dévoré le tout d'une traite, deviné certains éléments, ait été mené en bateau aussi.
Cela ne manque pas non plus d'humour, mention spéciale au président américain.
Bref, une bonne pioche.

[squilnozor]

Bon, à mon tour. J'y crois, j'aboutirai. G.P., sois ma voix, sois mon mot, sois mon doigt pianotant !

J'y vais...
mais...
alas...
un Squil n'ayant pas un prout d'imagination, limitons-nous à un court plagiat qu'on voudra rigolo (???)

Hop

***

Un jour naquit (dans un trou cossu, ofc) un hobbit aux panards poilus. Il avait pour nom Bilbo (Bilbon dans la VF).

Bilbo vivait tranquillou, satisfait, bâfrant plus qu'il aurait fallu, picolant pas mal aussi, pionçant, bullant, tout à son plaisir. Aussi fut-il fort surpris quand un bon ami à lui, Gandalf, un Maiar, gars plutôt sympa, savant, brillant (QI > 150), mais accro à un tabac d'importation craignos qu'il soufflait par grands ronds puants, lui proposa un trip pour un pays aussi lointain qu'inamical, jusqu'au Mont Solo. Aucun hobbit n'avait jamais abouti aussi loin. Il aurait pour compagnons (tous nains) Thorin (aka « Big Boss »), un vrai lascar grognon, Bombur (« Gros Tas »), Fili & Kili (« Ados hardis »), usw. La mission ? « Trucidons un giga dragon ! »

Bilbo balança tout un soir. « J'irai ? J'irai pas ? À quoi bon fuir mon confort, mon trou, mon joli trou, mon trou mignon, qui pour moi vaut un palais archiducal, un Alhambra, un Chambord, un Topkapi, un Hochkönigsburg ? To go away or not to go away, that is my rumination » soliloquait-il. Or Gandalf (ou Mithrandir, pour qui sait son sindarin) avait un discours convaincant. « Davaï davaï ! » l'incitait-il. Bilbo ouït, douta, plia, rompit, prit son parti, noua son baluchon. « J'irai ! » Ainsi soit-il.

Los !

Passons fissa sur moult coups du sort ayant nanti la tribulation. Bornons-nous à cinq ou six points forts. Gandalf abusa trois trolls. Bilbo fit copain-copain d'un mi-humain patriarcal. Il crut finir occis par un ours-garou brutal quoiqu'amical. Il obtint un surin tranchant, fatal aux orcs, ainsi qu'un harnois scintillant, bling-bling mais qui sauva son cuir. Il trouva dans un boyau obscur un bijou invisibilisant qu'il piqua à un hobbit mutant, ultralaid, dur au mal, sans savoir qu'il s'agissait d'un outil malfaisant du grand Sauron, un Maiar qui tourna mal. Il dut fuir un boys-band aux pavillons auditifs pointus.

Au Mont Solo, Bilbo s'introduisit par l'huis du dragon Smaug, ouï mais pas vu, chourava un hanap puis un joyau scintillant valant rançon d'un roi tandis qu'un humain butait son lombric volant d'un trait adroit. Thorin, voyant son dû parti, hurlait sa frustration. « Mon butin ! Mon magot ! Mon capital ! Bilbo, ingrat, voyou, bâtard, molduc ! Gandalf, ta maman boit du pipi d'uruk-hai ! Humains, trouducs, salopiauds ! »

Lors, un gros combat qu'on n'avait pas vu surgir concilia tout un chacun. On trucida, on vainquit, on compta morts ou disparus, on rallia chacun son pays, plus instruit qu'avant. Un vrai Bildungsroman !

***

Voilà. Fin (pour l'instant au moins).

[DiD2]

Excellent, tout simplement excellent.

[squilnozor]

Thx DiD

[Gobelure]

Inouï ! A quand l'grand boss des bijoux ronds ?

[squilnozor]

Jamais. Du moins j'crois pas. Mais autrui pourrait avoir la vocation. Qui sait, pourquoi pas toi ?

[elendil]

Très belle performance, squil !
Bravo !

[squilnozor]

Muchas gracias L. N. Dil.

[FloP]

Ouh la, mon chrono a fait moult tours sans voir la disparition ! Bravo !

[elendil]

Muchas gracias L. N. Dil.

On ne l'arrête plus !