[CHRONIQUES] Ervansharee, Pandragora et les autres...

Venez nous compter vos récits d'aventures.
Avatar de l’utilisateur
Chrysalid
Dracoliche
Messages : 488
Inscription : Dim 1 Avr 2012 21:33
Localisation : Metz, France, Terre, Espace Sol
Version de D&D préférée : AD&D2
Univers de D&D préféré : Spelljammer
Race : Humain
Classe : Mage
Alignement : Neutre Bon
Dieu : Mystra

Re: [CHRONIQUES] Ervansharee, Pandragora et les autres...

Message par Chrysalid »

Dernier message de la page précédente :

Les Pirates de la Nébuleuse Rouge (17/03/18)
Ervansharee
Assise sur un petit astéroïde qui dérivait lentement dans l'espace, Ervansharee réfléchissait à sa situation. Elle était parvenue à rejoindre l'espace grâce à cette étrange racine ailée. Elle cherchait à rejoindre son vaisseau, la Reine Noire, mais elle ignorait où celui-ci se trouvait. Elle hésitait à utiliser son anneau de téléportation pour le rejoindre – car pour peu que celui-ci se trouve en hyper-vitesse, elle risquait de se retrouver perdue dans l'espace...
En étudiant les restes de plans récupérés dans l'épave du Man'o-War elfe, elle parvint à se repérer, et à localiser un emplacement approximatif qui semblait correspondre à la tanière des pirates tyrannoeils. Mais la distance était bien trop grande pour qu'elle s'y rende par ses propres moyens.
Elle se demanda si elle aurait intérêt à redescendre sur le planétoïde pour demander aux apérusas si ceux-ci pourraient l'aider... et ses pensées dérivèrent vers la petite clé dorée de Kalanis : la Clé Temporelle pourrait lui apporter une solution. Pendant un long moment, elle se demanda si elle pourrait remonter le temps et trouver Kalanis dans le passé pour lui donner un lieu de rendez-vous précis dans le présent... mais les paroles d'Emélya, la gardienne du temps rencontrée quelques 6 mois plus tôt, lui revinrent en mémoire : il était impossible de doubler sa ligne de vie. Aussi Sharee pouvait se rendre dans le passé, pour peu que cela soit avant sa naissance (quelques 130 ans plus tôt) ou dans l'avenir comme elle l'avait déjà fait. Cette idée était une fausse piste, et elle chercha ailleurs.
Finalement, après avoir gambergé deux heures durant, elle finit par remarquer un détail important : la Reine Noire était sensée la rejoindre après 4 jours. Or, combien de temps avait-elle passé sur l'astéroïde aux dinosaures ? Cela faisait 5 jours que le naufrage avait eu lieu ! 5 jours ! Par conséquent, soit la Reine Noire était déjà passé par ici, soit elle avait déjà été attrapée par les esclavagistes tyrannoeils...
Alors, elle décida de tenter la téléportation, avec le risque de se retrouver dans l'espace... ou encerclée de tyrannoeils. Afin de prévoir l'attaque, elle étudia une nouvelle liste de sorts et prit quelques heures de sommeil sur son petit astéroïde dérivant, puis, après un rapide déjeuner, elle ferma les yeux, se concentra sur la Reine Noire... et serra le poing qui détenait son anneau.

Aussitôt, l'ambiance changea. L'air ici était moite. La drow avait bien un sol sous les pieds – un sol de bois – et aucun rugissement violent ne vint briser le silence. Alors elle se risque à ouvrir les yeux... et se retrouva à bord de la Reine Noire, ainsi qu'elle l'avait espéré. Mais deux choses la perturbèrent : primo, où était l'équipage ? Secundo, pourquoi son vaisseau semblait-il avoir souffert de brûlures et de chocs ici et là ?
Ça n'est qu'à cet instant qu'elle remarqua la chose : la Reine Noire était amarrée à un astéroïde, aux côtés de nombreux autres vaisseaux plus ou moins abîmés. En outre, une véritable cité semblait recouvrir l'astéroïde. Mais l'architecture des bâtiments était effrayante et monstrueuse, et de nombreux tyrannoeils volaient ici et là.

Ainsi, la Reine Noire et son équipage avait-ils été attaqués par les tyrannoeils esclavagistes qui infestaient la nébuleuse rouge... Colérique, la drow décida de ne jamais quitter les lieux sans son Kalanis ni aucun de ses membres d'équipage ! Hélas, les tyrannoeils faisaient partie des pires monstres que l'on pouvait trouver dans l'espace ou sur terre – à sa connaissance du moins.
Elle constata que l'étage inférieur de son navire n'avait pas trop souffert de l'attaque. Sa chambre était intacte, de même que les commodités et le contenu de la cale. Elle profita de ce calme avant la tempête pour se changer, et troquer sa robe de princesse contre sa tenue plus appropriée de capitaine de navire, puis elle envisagea d'espionner les monstres.
Depuis sa cachette, elle remarqua que les tyrannoeils, bien que peu nombreux, volaient un peu partout en ville. La plupart se rendaient dans l'énorme bâtiment central – une sorte de palais probablement. Mais ils évoluaient peu au niveau du sol, ce qui pourrait lui donner un avantage certain pour visiter les lieux.
Mais alors qu'elle s'apprêtait à quitter son navire, un monstrueux vaisseau vint s’amarrer au roc, un horrible bâtiment organique pareil à un organe pourvu de tentacules et d'un œil énorme s'arrêta à quelque distance de la Reine Noire, et une dizaine de tyrannoeils s'en échappèrent pour investir la ville. En outre, un tyrannœil plus gros que les autres les suivit. Et tous de se rendre au palais. A cet instant, tous les autres monstres de la cité les y rejoignirent – Sharee supposa qu'une vente d'esclaves devait avoir lieu, et que ceux-ci étaient des clients potentiels.

Alors elle se coucha dans sa chambre, se cacha sous quelques couvertures, et se concentra sur une forme spirituelle – sa conscience prit une forme nuageuse, et elle s'engagea sur le rocher pour commencer à le visiter en l'absence de ses habitants. Avant tout, elle tenta de trouver une entrée dans le palais mais n'en trouva aucune qui soit à la fois au niveau du sol et ouverte. Mais elle localisa des entrepôts non gardés, des bâtiments de nature indéterminée et un chantier de réparation de navires.

Enfin, elle repéra un quartier où divers monstres erraient au niveau du sol – c'était probablement là qu'ils gardaient leurs prisonniers.

Terrifiée à l'idée de ce qu'elle serait obligée de faire pour retrouver son équipage, elle regretta amèrement l'époque où Pandragora et Thorgard l'accompagnaient dans ses aventures...
Travaux effectués :
- Traduction de Spelljammer (Boîte de base, Bestiaire, Écran) et du Chronomancien
- Index AD&D² des Magazines : Dragon Magazine, Casus Belli et autres...

Mon blog de figurines : http://chrysalid3d.canalblog.com/
Nos aventures : https://chrysalid.forumsrpg.com/c2-les-jeux-de-role
Avatar de l’utilisateur
Chrysalid
Dracoliche
Messages : 488
Inscription : Dim 1 Avr 2012 21:33
Localisation : Metz, France, Terre, Espace Sol
Version de D&D préférée : AD&D2
Univers de D&D préféré : Spelljammer
Race : Humain
Classe : Mage
Alignement : Neutre Bon
Dieu : Mystra

Re: [CHRONIQUES] Ervansharee, Pandragora et les autres...

Message par Chrysalid »

Les Pirates de la Nébuleuse Rouge (24/03/18)
Ervansharee et Pandragora

Toujours sous forme spirituelle, la mystique drow poussa sa visite un peu plus loin, et finit par être convaincue que le bâtiment hémisphérique autour duquel patrouillait un monstre mi-insecte géant mi-tyrannœil était une prison. Et l'entrée était à son sommet, sous la forme d'un tube de métal vertical dans lequel flottaient les monstres. Alors elle y monta lorsque le gardien s'était éloigné et se laissa descendre au cœur d'une petite foule de 20 ou 30 personnages en tous genres – essentiellement des humains, mais aussi quelques hommes-lézards – tous vêtus à la façon de marins ou de pirates. Et au milieu de ce groupe de prisonniers apeurés, elle repéra son équipage vivant et en bonne santé !
Évidemment, lorsqu'ils repérèrent cette étrange brume évoquant la silhouette de Sharee, Kalanis et Pandragora se dirigèrent dans sa direction pour tenter de communiquer par gestes. Après s'être décidés sur un plan, la drow réintégra son corps physique, et la brume s'évapora.

De retour sur La Reine Noire, la mystique drow employa une forme ectoplasmique pour se glisser discrètement sur l'astéroïde. Elle rejoignit la prison dans laquelle elle entra facilement. Enfin réunie physiquement avec ses deux amis et son équipage, ils mirent au point un plan d'évasion. Avant tout, il fallait récupérer leurs affaires à tous. En effet, les prisonniers avaient tous été dépouillés de leur équipement, laissés là en haillons jusqu'à ce qu'un monstre vienne le récupérer pour le tuer, et pas dans les conditions les plus agréables à en croire les cris qui provenaient d'un tube dans le sol. Fort heureusement, Pandragora avait usé de son lien mental avec ses animaux pour les localiser. Et si son chien Djet' s'était caché sur l'un des navires du port, terrifié, son dragon-fée Papillon s'était caché au sommet d'un bâtiment voisin. Invisible, il n'attirait pas l'attention des autochtones. Or, Pandragora lui avait demandé de visiter les bâtiments voisins à la recherche de leurs affaires, et il avait fini par trouver.
Sharee lui prêta alors son anneau de téléportation, et la rôdeuse les téléporta toutes les deux dans le bureau où étaient entassées leurs affaires, actuellement examinées par un étrange pseudo-tyrannœil sans œil central. Le combat qui s'ensuivit fut bref, au cours duquel la drow invoqua un Cône de glace sur le monstre, avant que Pandragora, ayant récupéré l'Épée des Vaux, ne le fasse exploser en mille petits cubes de glace. Fortes de leur victoire, elles récupérèrent toutes leurs affaires ainsi que celles de l'équipage, sans oublier de fouiller un peu le reste des trésors entassés ici...
Enfin, elles retournèrent vers la prison, et durent cette fois affronter son gardien – l'étrange surveillant pseudo-tyrannœil présentait autant de traits d'un insecte (géant) que d'un tyrannœil. Mais quel monstre était-ce là ? Fort heureusement, les pouvoirs conjugués des deux aventurières firent littéralement exploser le monstre à l'aide d'un Éclair bien placé. A l'aide de Bottes ailées et d'un Anneau de Vol, elles rejoignirent les prisonniers et entamèrent l'évasion. Pour commencer, elles conférèrent des Pattes d'Araignées aux membres d'équipages Ulysse, Luna, Alidor, Damia et Aldorik, qui purent escalader les parois jusqu'à la sortie. Kalanis se téléporta directement jusqu'à La Reine Noire en emportant le jeune Alonzo avec lui. Puis les deux aventurières prirent leur envol pour quitter la prison en soulevant Octavius entre elles. Quant à Loriam, il grimpa jusqu'à la sortie avec la corde que Pandragora laissa pendre. En fuyant, il la laissa en place afin de permettre à tous les autres prisonniers de s'enfuir dans la foulée.

Les échappés de La Reine Noire commencèrent alors à traverser la cité tyrannœil – tout d'abord discrètement. Mais en traversant un chantier de réparation des navires, un autre surveillant pseudo-tyrannœil les repéra et poussa un long cri d'alerte. Pandragora et Sharee le tuèrent pour le compte, mais c'était trop tard. Dans l'instant, un tumulte commença à résonner à l'intérieur du château sphérique qui surplombait l'astéroïde. Une course effrénée commença alors, tandis qu'un nuage, une nuée de monstres s'échappait du palais par tous ses orifices, se dirigeant droit sur les fuyards.
Pris de panique, tous les prisonniers en fuite réintégrèrent leurs navires respectifs dans l'espoir d'une fuite rapide. Sharee et Pandragora, quant à elles, arrivèrent sur le ponton qui menait à La Reine Noire, mais le chemin leur était barré par un tyrannœil – un vrai cette fois. Les deux aventurières déchaînèrent tous leurs pouvoirs dans l'espoir d'abattre le monstre – la semi-elfe le cribla de flèches magiques alors même que la drow tentait de le soumettre par magie. Mais son sort de Suggestion fut un échec – dans la précipitation, la magicienne avait oublié la zone de non-magie induite par l’œil central du monstre. Elles durent esquiver les nombreux rayons magiques qu'il darda dans leurs directions, le seul qui atteignit la drow fut, fort heureusement, absorbé par son équipement magique. Enfin, la rôdeuse dégaina l’Épée des Vaux et combattit le monstre de front, alors que la mystique lui décochait un Éclair dans le dos. A leur grand soulagement, le monstre s'affaissa à leurs pieds, cuit et mort.
Alors sans attendre leur reste, elle se précipitèrent à bord de La Reine Noire, aussitôt suivies par le reste de l'équipage qui attendait derrière elles. Et à leur grande surprise, à peine furent-ils tous montés, que le bâtiment se mit en mouvement, s'éloignant aussitôt du rocher ; en effet, un peu plus tôt, Kalanis s'était téléporté directement sur le vaisseau, lui laissant le temps de démarrer le Timon en attendant que les autres le rejoignent.

Enfin, la drow savoura la victoire en regardant le rocher tyrannœil s'éloigner lentement alors même que l'essaim de monstres fondait sur les autres navires qui, eux, n'avaient pas eu le temps nécessaire pour démarrer. En outre, lorsque le Vaisseau-Tyran se mit en branle, il servit surtout à rattraper les autres navires qui tentaient de fuir, laissant toute liberté à La Reine Noire de disparaître en hyper-vitesse...

Note : Pour l'anecdote, Pandragora se souvint, mais trop tard, qu'elle avait encore oublié son chien derrière elle. En effet, l'animal s'était réfugié dans l'un des vaisseaux voisins, sur le rocher tyrannœil. Sharee lui rétorqua qu'elle ne pourrait pas le ramener à l'aide d'un paradoxe temporel cette fois-ci, elle trouvait trop dangereux de jouer avec les ficelles du temps. Mais l'animal put néanmoins être récupéré plus tard, par une conjonction de Téléportations de Pandragora (avec l'anneau de Sharee) et de Kalanis.
Travaux effectués :
- Traduction de Spelljammer (Boîte de base, Bestiaire, Écran) et du Chronomancien
- Index AD&D² des Magazines : Dragon Magazine, Casus Belli et autres...

Mon blog de figurines : http://chrysalid3d.canalblog.com/
Nos aventures : https://chrysalid.forumsrpg.com/c2-les-jeux-de-role
Avatar de l’utilisateur
Outsider
Dracoliche
Messages : 5775
Inscription : Lun 2 Avr 2012 20:20
Localisation : A l'affut sur le Web
Version de D&D préférée : AD&D2.5
Univers de D&D préféré : ?
Race : Elfe
Classe : Mage
Alignement : ?
Dieu :

Re: [CHRONIQUES] Ervansharee, Pandragora et les autres...

Message par Outsider »

Quel est son niveau maintenant ?
Apprenez à penser par vous même, sinon d'autres le feront pour vous.
MD ADD2/2.5
Avatar de l’utilisateur
Chrysalid
Dracoliche
Messages : 488
Inscription : Dim 1 Avr 2012 21:33
Localisation : Metz, France, Terre, Espace Sol
Version de D&D préférée : AD&D2
Univers de D&D préféré : Spelljammer
Race : Humain
Classe : Mage
Alignement : Neutre Bon
Dieu : Mystra

Re: [CHRONIQUES] Ervansharee, Pandragora et les autres...

Message par Chrysalid »

Qui ça ? Sharee ? Elle est de niveau 11. Et Pandragora est au niveau 9.
Travaux effectués :
- Traduction de Spelljammer (Boîte de base, Bestiaire, Écran) et du Chronomancien
- Index AD&D² des Magazines : Dragon Magazine, Casus Belli et autres...

Mon blog de figurines : http://chrysalid3d.canalblog.com/
Nos aventures : https://chrysalid.forumsrpg.com/c2-les-jeux-de-role
Avatar de l’utilisateur
Outsider
Dracoliche
Messages : 5775
Inscription : Lun 2 Avr 2012 20:20
Localisation : A l'affut sur le Web
Version de D&D préférée : AD&D2.5
Univers de D&D préféré : ?
Race : Elfe
Classe : Mage
Alignement : ?
Dieu :

Re: [CHRONIQUES] Ervansharee, Pandragora et les autres...

Message par Outsider »

C'est encore chaud à ce niveau de se frotter à des beholders. Le scénario a été joué en finesse.
Apprenez à penser par vous même, sinon d'autres le feront pour vous.
MD ADD2/2.5
Avatar de l’utilisateur
Chrysalid
Dracoliche
Messages : 488
Inscription : Dim 1 Avr 2012 21:33
Localisation : Metz, France, Terre, Espace Sol
Version de D&D préférée : AD&D2
Univers de D&D préféré : Spelljammer
Race : Humain
Classe : Mage
Alignement : Neutre Bon
Dieu : Mystra

Re: [CHRONIQUES] Ervansharee, Pandragora et les autres...

Message par Chrysalid »

En effet, et elles en étaient conscientes, ce qui leur a donné quelques sueurs froides pendant la partie. Elles ont évité toute confrontation directe, préférant jouer sur l'infiltration discrète (autant que possible pour une magicienne et une rôdeuse) plutôt que sur l'affrontement pur...
Travaux effectués :
- Traduction de Spelljammer (Boîte de base, Bestiaire, Écran) et du Chronomancien
- Index AD&D² des Magazines : Dragon Magazine, Casus Belli et autres...

Mon blog de figurines : http://chrysalid3d.canalblog.com/
Nos aventures : https://chrysalid.forumsrpg.com/c2-les-jeux-de-role
Avatar de l’utilisateur
Chrysalid
Dracoliche
Messages : 488
Inscription : Dim 1 Avr 2012 21:33
Localisation : Metz, France, Terre, Espace Sol
Version de D&D préférée : AD&D2
Univers de D&D préféré : Spelljammer
Race : Humain
Classe : Mage
Alignement : Neutre Bon
Dieu : Mystra

Re: [CHRONIQUES] Ervansharee, Pandragora et les autres...

Message par Chrysalid »

Petite aventure de 2 heures pour une amie et ses deux enfants (8 et 11 ans), via Discord - pas facile quand le son coupe tout le temps...

La Nuit des Trolls (12/05/18)
Héraliel, Dinirasæ, Glùka et Valkor

C'était un 1er kythorn au soir, la fête de la Nuit des Trolls battait son plein. Bien que la nuit fut tombée, des enfants couraient un peu partout, parés d'un «collier de trolls», faisant peur aux passants en poussant des cris de monstre amplifiés par ces petites amulettes magiques.
Héraliel habitait à Eauprofonde depuis un peu plus de 6 mois, elle n'était pas encore coutumière des traditions locales qu'elle découvrait peu à peu. Mais cette ambiance de petits monstres errants l'amusait. Pour profiter un peu d'un climat plutôt agréable – une sorte de torpeur généralisée due à un orage lointain dont on entendait parfois le tonnerre – la jeune femme décida de s'aller promener dans les rues du quartier. Elle s'engagea alors dans la Voie du Dragon, large avenue passante marquant la délimitation du quartier sud, et commença à déambuler le long des maisons et des commerces... lorsque soudain, une jeune fille déboula comme une furie depuis une rue attenante, complètement paniquée et le bras en sang, en appelant à l'aide. Dans sa course, elle renversa quatre personnes, dont Héraliel qui se retrouva le nez à terre. Lorsqu'elle se releva, la jeune fille se jeta à son cou en criant : «Sauvez-moi des trolls ! éloignez-les de moi !». Héraliel tenta de la calmer en lui rappelant que les enfants qui couraient partout n'étaient pas des trolls, mais juste des enfants qui jouaient – mais le bras en sang de l'infortunée adolescente lui prouva qu'il s'était passé quelque chose. Et à ce moment-là, quatre enfants déboulèrent de la rue voisine, rugissant tels des monstres affamés, en tendant leurs petites griffes vers leur victime. Aussitôt, l'un des autres passants – un demi-orque au faciès peu engageant – en attrapa deux qu'il souleva de terre pour les calmer, tandis qu'un autre – un semi-elfe plus taciturne – tenta d'en calmer un autre, en vain. Héraliel, quant à elle, tenta d'effectuer une influence psychique sur le quatrième, mais il était bien trop agité pour être calmé ainsi.
Finalement, deux enfants partirent à la suite de la jeune fille blessée, qui disparut dans les rues du quartier sans demander son reste. Intrigués, les quatre passants jetèrent un œil aux deux enfants maintenus par le demi-orque – ceux-ci semblaient avoir un faciès agressif, légèrement déformé, ainsi que des cheveux en bataille avec des reflets verdâtres. Sans compter que leurs griffes paraissaient étonnamment longues ! Une petite gnome présente retira le collier-troll à l'un d'entre eux... et il sembla se calmer. Mieux encore, il retrouva un aspect humain !
Une fois les deux enfants libérés, les quatre passants les interrogèrent sur la provenance de ces amulettes, mais leur mémoire semblait brumeuse, et aucun ne put les renseigner convenablement. Tout ce qu'ils purent leur dire, c'est qu'ils vivaient au Hall de Heaum et qu'ils avaient quitté leur chambre pour participer à la Nuit des Trolls. Mais leurs souvenirs semblaient s'arrêter là.

Après s'être rapidement concertés, et sans avoir même pris le temps de se présenter, Héraliel Othir et Valkor Vadral les demi-elfes, Glùka le demi-orque et Dinirasæ-Lennivana la gnome s'engagèrent dans la Rue du Bouillon pour essayer de trouver d'où pouvaient bien venir ces enfants...
A ce moment, ils commencèrent à entendre des cris un peu partout dans le quartier, venant de rues voisines d'abord, puis un peu plus loin ensuite. Ce n'était pas des cris de peur amusée comme c'était le cas jusqu'alors, mais plutôt des hurlements de panique, à l'instar de la jeune fille blessée rencontrée un peu plus tôt. Enfin, ils entendirent les cors des gardes de la ville retentir ici et là, prouvant que le phénomène prenait de l'ampleur.

Puis des bruits de lutte attirèrent leur attention à quelque distance devant eux : un vieil homme était en train de se faire violemment attaquer par deux enfants qui le lacéraient de leurs griffes. Aussitôt, les quatre aventuriers de fortune s'interposèrent, mais ils se firent repérer par une patrouille de soldats de passage ; hélas, tout ce que virent les soldats était une bande de mercenaires s'attaquant à des enfants, et ils eurent tôt fait de les mettre aux arrêts ! Toutefois, si Dinirasæ échoua à faire entendre raison à l'officier en charge – un énorme demi-orque appelé Terresk – Glùka parvint à lui mettre le doute : l'officier finit par comprendre qu'il y avait un problème avec les enfants, et que le problème s'étendait peu à peu à tout le quartier... Finalement, il libéra ses prisonniers, qui purent reprendre leur enquête.

Plus loin, ils aperçurent le fameux Hall de Heaum, d'où venaient les premiers enfants rencontrés. Intrigués, ils entrèrent pour découvrir qu'il s'agissait d'un orphelinat. Ils rencontrèrent quelques adolescents en train d'étudier, qui leur apprirent que l'endroit était géré par un ancien chevalier – absent ce soir-là. Dans le bureau dudit chevalier, ils ne découvrirent que des papiers administratifs, des listes d'enfants, des comptes... Glùka s'empara du casque du chevalier accroché au mur, tandis qu'Héraliel et Dinirasæ étudiaient les documents, mais sans rien apprendre d'intéressant.
Au second étage, ils rencontrèrent des enfants, des petits timides qui n'osaient pas sortir dans cette ville trop grande pour eux. Curieusement, Héraliel se prit rapidement d'affection pour eux au point qu'elle devint impatiente de rencontrer ce fameux chevalier.
Les enfants lui racontèrent que quelqu'un, au-dehors, donnait les pendentifs plutôt que de les vendre. Eux-mêmes ne voulaient pas sortir, mais les autres enfants n'avaient pas hésité... Par contre, ils ignoraient qui était cette personne et où elle se trouvait.

Cela suffit pour que le groupe poursuive son enquête : une fois de retour dans la rue, Valkor Vadral étudia les traces qui allaient en tous sens, se concentrant sur celles des enfants. Et lentement, il finit par remarquer une direction prédominante : en les suivant, ils mena ses compagnons à une ruelle sombre, un cul-de-sac plus précisément, où une personne encapuchonnée les accueillit avec une voix rocailleuse, leur proposant des colliers-trolls gratuits... il l'avaient trouvé !

Sans perdre un instant, Héraliel décocha une décharge psychique à l'inconnu qui tomba en arrière. Débarrassé de sa cape, il se leva de toute sa hauteur, dévoilant sa nature de troll sous les cris de surprise du groupe. Aussitôt, tous dégainèrent leurs armes et se jetèrent au combat, à coup de flèches, de hache ou de lame. Le combat fut violent et les passes d'armes le blessèrent plus souvent qu'à son tour. Mais il parvint à étendre la gnome pour le compte par un coup de griffes bien placé. Héraliel le blessa en chauffant sa peau à la limite du supportable, mais lorsqu'elle vit Dinirasæ à terre, elle lança sur le monstre une fiole d'Huile de Feux Ardents, qui l'enflamma en quelques secondes ! Très vite, il ne resta plus de lui qu'un corps calciné gisant dans la ruelle...

Les aventuriers se concertèrent pour aller prévenir les autorités, et leur fournir tous les éléments pour qu'ils puissent gérer le problème à l'échelle du quartier.
Travaux effectués :
- Traduction de Spelljammer (Boîte de base, Bestiaire, Écran) et du Chronomancien
- Index AD&D² des Magazines : Dragon Magazine, Casus Belli et autres...

Mon blog de figurines : http://chrysalid3d.canalblog.com/
Nos aventures : https://chrysalid.forumsrpg.com/c2-les-jeux-de-role
Avatar de l’utilisateur
Chrysalid
Dracoliche
Messages : 488
Inscription : Dim 1 Avr 2012 21:33
Localisation : Metz, France, Terre, Espace Sol
Version de D&D préférée : AD&D2
Univers de D&D préféré : Spelljammer
Race : Humain
Classe : Mage
Alignement : Neutre Bon
Dieu : Mystra

Re: [CHRONIQUES] Ervansharee, Pandragora et les autres...

Message par Chrysalid »

Des morts qui disparaissent (20/05/18 – 02/06/18 – 16/07/18 – 20/07/18)
Héraliel


Après l'affaire des enfants-trolls, Héraliel avant poursuivi sa vie comme si de rien n'était. Après tout, elle devait constamment trouver de l'argent pour payer son gîte et son couvert, et même si le loyer de Madame Garah n'était pas particulièrement excessif, le coût de la vie était globalement assez élevé à Eauprofonde. Aussi les semaines avaient-elles passé plutôt vite, emplies par des petites missions pour l'un ou pour l'autre ; peu importait qu'elle fasse un travail de maigre ambition, pourvu qu'elle puisse gagner quelque menue monnaie.
Or, le 4 flammerige au soir, tandis qu'elle s'en retournait vers sa chambre en remontant la rue du bouillon, elle repassa devant le Hall de Heaum. Et aussitôt, elle se remémora les enfants qu'elle y avait rencontrés, et s'interrogea sur leur tuteur : après un court instant, elle alla frapper à la porte. C'est une jeune femme qui vint lui ouvrir, Miola, qui lui apprit que le Hall était un orphelinat ouvert et géré par un paladin, qu'Héraliel demanda à rencontrer.
Elle fut alors menée jusqu'à un bureau (qu'elle avait déjà vu lors de son premier passage, soi-dit en passant) où siégeait un vieil homme penché sur des parchemins. Il s'appelait Kiber Ederick et, ancien paladin de Heaum, il recueillait dans son orphelinat les enfants errants, abandonnés par les parents trop imprudents qui préféraient aller se faire tuer dans des aventures insensées, oubliant leur engeance dans les rues d'Eauprofonde. Touchée par le discours du vieil homme, Héraliel lui proposa ses services, désireuse de participer à quelque chose d'utile, plutôt que, justement, d'aller se perdre dans des aventures insensées. Kiber accepta sa participation, bénévole pour commencer.

Après cette entrevue, Héraliel alla visiter le dernier étage, où elle rencontra un petit garçon triste. Léry pleurait la perte de son frère Célias – perte à double sens, car bien que Célias eut été enterré quelques semaines plus tôt, suite à un malheureux accident, Léry raconta à Héraliel que son corps avait été récemment enlevé. Il ne se trouvait plus dans la tombe où il avait été enterré. Effrayée qu'on puisse faire une chose pareille, Héraliel lui promit d'enquêter pour savoir ce qui avait bien pu se passer.

Elle quitta l'orphelinat alors que l'après-midi touchait à sa fin, et se rendit à la Cité des Morts, qu'elle n'avait encore jamais eu l'occasion de visiter. Certes, elle en avait déjà approché les murs, car en uktar de l'année précédente, elle avait enquêté sur une épidémie de pertes de mémoires aux alentours de la Place du Taureau Blanc, mais n'y était encore jamais entrée. Elle découvrit à sa grande surprise un cimetière vaste, mais pas immense, en tout cas peu adapté à la taille de la métropole, dans lequel s'élevaient de nombreux caveaux, mais étrangement aucune tombe individuelle. En poussant un peu sa visite, elle constata que certains grands caveaux correspondaient à des catégories d'individus : par exemple, le Repos des Marchands paraissait bien plus riche que la Maison des Sans-logis.
Une escouade de veilleurs en tournée lui fit part des horaires : la Cité des Morts était interdite de nuit. Mais avant de partir, elle jeta un œil dans certains caveaux, et y trouva avec surprise, non des tombes, mais un grand hall donnant sur un grand cercle d'énergie noirâtre et crépitante... Sur ce mystère, elle quitta la Cité des Morts et retourna à la Pension de Mme Garah...

***

Le lendemain, après avoir longuement cogité sur cette affaire, Héraliel retourna à la Cité des Morts. Mme Garah lui avait raconté que les tombeaux étaient en réalité munis d'une porte magique, et qu'il suffisait d'en traverser une pour accéder à la section du cimetière que l'on souhaitait. Une porte magique ? Héraliel n'était pas très familière avec la magie, mais si elle n'avait pas le choix...

Après avoir traversé ruelles et avenues, et effectué quelques emplettes au passage, la jeune femme parvint aux portes de la Cité des Morts. Elle y entra et repéra, comme la première fois, la Maison des Sans-Logis, ainsi que le Repos des Marchands, deux caveaux où elle avait remarqué la présence d'une arche saturée d'énergie crépitante. Elle se promena un moment dans les allées du cimetière, avant de revenir près de l'entrée, entre les deux premiers bâtiments.
Une escouade de gardes de passage dans les allées remarqua son hésitation. Aussi l'un des hommes en arme s'approcha d'elle et, d'un air méfiant, lui demanda ce qu'elle cherchait. Elle joua franc-jeu avec lui, et lui raconta qu'elle enquêtait sur le corps d'un jeune défunt qui avait disparu ces derniers jours. Guilbert – ainsi que se nommait son interlocuteur – l'informa sur les horaires et les règles qui régissaient le cimetière. Bien qu'il ait la fâcheuse tendance à ne jamais finir ses phrases, la jeune psioniste parvenait à comprendre ce qu'il racontait. Il s'avérait que le cimetière fermait ses portes la nuit par sécurité, et qu'il était interdit de s'y introduire à ce moment-là – à moins d'une enquête officielle éventuellement. Quant au jeune orphelin qu'elle recherchait, il était probablement enterré dans la Maison des Sans-Logis.

Lorsque l'escouade s'éloigna, Héraliel pénétra dans la Maison des Sans-Logis. Elle s'engagea dans une vaste salle bordée de colonnes, au fond de laquelle se trouvait une arche de pierre, dans laquelle crépitait un cercle d'énergie noirâtre. Après maintes hésitations, la jeune femme ferma les yeux, et s'y engagea...

… et à sa grande surprise, elle ne sentit rien. Lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle se trouvait dans un couloir – une sorte de caverne plutôt – semi-naturelle et éclairée par de nombreuses lanternes. Dans les murs, au niveau du sol, se trouvaient des plaques de la même pierre sur lesquelles étaient gravés des noms et des dates (assez anciennes à priori). Et au-dessus, de nombreux trous eux-aussi parés de noms et de dates. Elle s'engagea alors dans le couloir, avant de trouver un carrefour. Peu à peu, elle visita les lieux avant de découvrir qu'en réalité, la Maison des Sans-Logis était... un labyrinthe dont les couloirs semblaient s'étendre sur des distances inimaginables. Et elle comprit : le passage magique qu'elle avait traversé l'avait transporté « ailleurs ». Elle n'était probablement plus à Eauprofonde mais dans un lieu sans limites dédié à ce cimetière, et qui, potentiellement, pouvait s'étendre sur des distances défiant l'imagination.

Elle était sur le point de se perdre lorsqu'elle croisa un jeune homme avec une flamme au bout d'un bâton, Cyrus, appartenant à la Guilde des Allumeurs de Réverbères, celui-ci allumait les lanternes qui s'étaient éteintes dans les couloirs de la Maison des Sans-Logis. Bien sûr qu'il était au courant pour les tombes profanées. Oui oui, « les » tombes. Le jeune homme mena Héraliel dans les couloirs, jusqu'à une section dont diverses plaques avaient été détruites, dont celle de Célias (ainsi que Thorion, Sinéas, Delvine et Émélia). Elle étudia les lieux et regretta de ne pas maîtriser la psychomancie. Mais elle parvint néanmoins à réunir quelques informations. Des tombes profanées, des corps jeunes et des morts récentes... Aurait-elle affaire à un nécromancien ?

De retour à la surface, elle discuta un moment avec le soldat Guilbert, qui lui confirma que les profanations ne pouvaient avoir eu lieu que la nuit, mais ses collègues et lui n'avaient rien remarqué jusqu'alors. Bien sûr, Héraliel pourrait enquêter la nuit, mais pour cela, elle devrait obtenir une autorisation du seigneur. Sans attendre, elle quitta la Cité des Morts et se dirigea vers le château...

***

Après avoir traversé une bonne partie de la ville, Héraliel parvint à un château qu'elle avait aperçu de loin, et qu'elle supposait être le siège du pouvoir de la métropole. Mais en interrogeant un soldat de faction à l'entrée, celui-ci lui expliqua qu'il s'agissait du Château Eauprofonde, un lieu essentiellement destiné à la surveillance et la protection des lieux. Ici, elle ne trouverait que des soldats en plein entraînement. Si elle voulait trouver un centre de pouvoir, elle devrait se rendre au Palais de Piergeiron, le 1er seigneur d'Eauprofonde. De fait, suivant les indications du soldat, elle longea la falaise qui marquait la délimitation du Mont Eauprofonde jusqu'à une grande place chargée de monde, fastueuse et impressionnante de prestige. Une haute tour émergeait du centre de la place, et au pied des falaises s'élevait un palais qui à lui seul éclipsait toute la beauté des lieux par sa seule présence. Impressionnée, Héraliel n'osa pas bouger pendant un certain temps, plantée au milieu de la place sans pouvoir détacher son regard du bâtiment qui s'élevait.
Intrigués par son immobilité, la trouvant même un peu suspecte, deux gardes vinrent l'interroger sur sa présence. Elle leur raconta alors qu'elle enquêtait sur une affaire de façon assez informelle, et qu'elle avait besoin d'une autorisation pour poursuivre. Évidemment, lorsqu'elle évoqua son besoin de rencontrer le seigneur des lieux, le second garde ne put réprimer un rire. Néanmoins, ils l'accompagnèrent à leur garnison, où elle put rencontrer le Capitaine Rulathon, un homme de hautes responsabilités à ce qu'il sembla, à qui elle raconta toute son histoire. Celui-ci l'écouta attentivement, puis il lui accepta de lui donner l'autorisation d'entrer dans la Cité des Morts de nuit, mais il ajouta une condition dans le papier officiel qu'il lui signa : elle devrait se présenter à la garde avec un compagnon – l'affaire lui sembla assez dangereuse pour qu'il lui refuse l'accès si elle s'y présentait seule, et même les pouvoirs mentaux qu'elle manifesta devant lui, lui parurent insuffisants pour gérer ce genre de choses. Hélas, quand elle le quitta, elle réalisa qu'elle ne connaissait vraiment personne ici qui puisse l'accompagner. Pendant un temps, elle avait bien côtoyé un saurial à l'impressionnante carrure, mais il avait disparu du jour au lendemain sans laisser de trace ou de message...

De retour à la Pension de Madame Garah, elle demanda à cette dernière si elle connaissait quelqu'un qui puisse l'aider – après tout, la pension était le lieu de passage de maints aventuriers et mercenaires, mais en ce moment, il n'y avait personne qui lui sembla apte à l'accompagner.

Le soir venu, à la table commune du salon de la pension, Héraliel observa ses compagnons de table, et hormis un demi-homme et un commerçant bedonnant, elle ne vit personne. Puis elle remarqua que Mme Garah se rendait à l'étage avec une assiette fumante – étrange, elle pensait que les repas étaient interdits dans les chambres. Et lorsqu'elle interrogea la logueuse à ce propos, celle-ci lui parut confuse... Plus qu'intriguée, Héraliel se rendit à la chambre en prétextant : « Mme Garah a oublié votre panière de pain ». Et elle se retrouva face à un elfe droit comme un i et hautain comme personne. Celui-ci expliqua qu'il ne souhaitait pas se mêler à la plèbe. La conversation qui s'ensuivit lui apprit que l'inconnu s'appelait Norlannan et que, comme elle, il possédait d'étranges pouvoirs mentaux que seuls des non-initiés confondraient avec de la magie... Cependant, il refusa de l'aider car le destin des humains lui importait peu, qu'ils soient morts ou vivants. Mais il finit par lui accorder un peu plus d'intérêt lorsqu'elle lui évoqua les étoiles, qu'elle avait déjà visité...

De fait, ils se présentèrent tous deux à l'entrée de la Cité des Morts, munis de l'autorisation de Rulathon, et la garde leur donna accès à la Maison des Sans-Logis, dans laquelle ils s'enfoncèrent, armes en mains...

***

Pour commencer, ils se perdirent. Ensuite, ils furent incapables de retrouver leur chemin, puis enfin, un peu par hasard, ils réussirent à retrouver l'entrée du labyrinthe. En effet, Héraliel ne parvenait pas à se rappeler le chemin qui menait à la section vandalisée. Il lui fallut un certain temps avant de retrouver le chemin.
Norlannan sur les talons, la demi-elfe finit par atteindre les couloirs qu'elle cherchait – et elle sut qu'elle y était parvenue lorsqu'elle entendit des bruits : des gravats, des ordres lâchés sèchement, encore des bruits de gravats... elle tenta bien une approche discrète, mais se retrouva vite nez-à-nez avec un individu bossu, tordu et défiguré aux cheveux noirs comme les plumes d'un corbeau, accompagné de 3 zombies qui fouillaient les tombes. Elle tenta maladroitement d'engager une conversation, mais son interlocuteur ne lui en laissa pas le temps – désireux de ne laisser aucun témoin, il tenta de l'attaquer avec sa magie. Le combat qui s'ensuivit fut assez violent, car le sorcier se cacha derrière ses zombies. Héraliel les brûla avec ses pouvoirs mentaux tout en les frappant de son épée. Quant à Norlannan, il ne pouvait rien contre eux avec sa télépathie, alors il les canarda de flèches, eux et leur responsable. Lorsque tous les morts-vivants furent vaincus, Héraliel retourna auprès du sorcier – celui-ci lisait un parchemin en espérant réveiller d'autres cadavres, mais il fut interrompu par la psioniste qui le brûla à son tour. Ce fut alors un combat de pouvoir qui s'engagea – il lança quelques projectiles magiques sur la demi-elfe, tandis que l'elfe doré lui provoqua un écrasement psychique qui le ralentit considérablement. Hélas, mise hors de combat, Héraliel ne put qu'assister impuissante à une scène choquante : le nécromancien plongea sa main verte et fumante d'une énergie néfaste dans la poitrine de Norlannan. Et tandis que l'elfe, hurlant de douleur, s'affaiblissait à vue d’œil, son ennemi reprit force et courage avec un rire sardonique.
Toutefois, alors même que les deux psionistes semblaient être sur le point de perdre, le nécromancien se détourna. Après tout, il ne pouvait continuer à se battre avec les deux flèches que Norlannan était parvenu à lui planter dans le corps. Alors il trouva un objet dans sa besace... et disparut par magie.

Demeurés seuls dans le couloir, tous deux se reposèrent un long moment avant de retourner vers l'entrée du labyrinthe. Pendant qu'ils clopinait lentement, l'elfe doré avoua à sa compagne au sang mêlé qu'il avait profité du combat pour essayer de percevoir quelques pensées dans l'esprit de leur ennemi. Et il avait vu le port, avec un navire en particulier. De fait, il serait presque facile de le retrouver...

Le lendemain, après avoir dormi toute la nuit dans le caveau fermé, ils furent libérés par les gardes au petit matin. Ceux-ci comprirent la gravité de la situation devant le rapport que leur firent les deux aventuriers, mais Héraliel insista pour retourner voir le Capitaine Rulathon. Norlannan, bien mal en point, préféra retourner se reposer à la pension. Néanmoins, avant de quitter la demi-elfe, il lui implanta l'image du navire dans la tête.

Hélas, elle ne put voir le capitaine qu'en tout début d'après-midi, lorsqu'il revint d'une tournée dans la ville. Elle lui raconta tout ce qu'elle avait vécu depuis la veille – il prit effectivement l'affaire très au sérieux, car un nécromancien en ville était une très mauvaise nouvelle, surtout s'il avait trouvé le moyen de venir se servir dans le cimetière...
Il réunit une escouade d'une quinzaine d'hommes et, guidés par la demi-elfe, ils écumèrent le port jusqu'à ce qu'ils trouvent le navire en question, une caravelle baptisée 'Scrofula', que les gardes investirent sans tarder.

Et tandis que le combat s'engageait contre un équipage entièrement constitué de morts-vivants, le capitaine Rulathon remercia Héraliel pour son implication, et ne manquerait pas de penser à elle à l'avenir...
Travaux effectués :
- Traduction de Spelljammer (Boîte de base, Bestiaire, Écran) et du Chronomancien
- Index AD&D² des Magazines : Dragon Magazine, Casus Belli et autres...

Mon blog de figurines : http://chrysalid3d.canalblog.com/
Nos aventures : https://chrysalid.forumsrpg.com/c2-les-jeux-de-role
Avatar de l’utilisateur
Jean 2013
Staff - Archipape du portail
Messages : 4849
Inscription : Sam 23 Nov 2013 07:02
Localisation : Antony (92)
Version de D&D préférée : AD&D1
Univers de D&D préféré : Royaumes Oubliés
Race : Humain
Classe : Clerc
Alignement : ?
Dieu :

Re: [CHRONIQUES] Ervansharee, Pandragora et les autres...

Message par Jean 2013 »

Y'a du souffle ! super ! :+1:
Avatar de l’utilisateur
Chrysalid
Dracoliche
Messages : 488
Inscription : Dim 1 Avr 2012 21:33
Localisation : Metz, France, Terre, Espace Sol
Version de D&D préférée : AD&D2
Univers de D&D préféré : Spelljammer
Race : Humain
Classe : Mage
Alignement : Neutre Bon
Dieu : Mystra

Re: [CHRONIQUES] Ervansharee, Pandragora et les autres...

Message par Chrysalid »

Espoirs abattus (27/07/19 – 01/08/19)
Cordül et Azaämä

Mirtul 1359CV Azâama et Cordül, qui s'étaient récemment perdus dans les brumes de Ravenloft durant une période qui leur sembla avoir duré des mois, avaient rapidement quitté le domaine de Tramilar, situé quelque part dans les collines au nord de la Sembie. Chacun d'eux avait perdu quelque chose dans cette terrible expérience. Outre les combats contre vampires et loups-garous, ils avaient découvert un pan de la réalité que leurs origines barbares ne les avaient pas préparées à affronter. Un monde effrayant, invisible et occulte ou rien n'était ce qu'il paraissait au premier abord. Et ce n'était pas tout : Azäama avait été blessée par un nécrophage qui, ce faisant, lui avait absorbé une partie de son essence vitale. Depuis lors, elle ressentait un vide au fond d'elle, avec la sensation d'avoir perdu des souvenirs, et peut-être même une partie de son âme. Cordül, quant à lui, ne cessait de penser à toutes les richesses qu'il avait accumulé dans ces terres éloignées, et qu'il y avait laissées. Entre ce qu'il avait abandonné dans leur auberge, et tout ce qu'il se trouvait dans les sacoche de son cheval, resté au pied de la colline, c'est une véritable fortune qu'il avait perdu. L'idée de « se refaire » tournait à l'obsession... Bien sûr, il leur arrivait aussi de penser aux compagnons perdus, entre l'imposant Temgésic qu'ils n'avaient côtoyé que brièvement, et Azaiiel, perdue dans les dunes d'Har-Akir...
Les deux compagnons d'infortune s'étaient alors perdus dans la nature, préférant éviter un temps les poches de civilisations qu'ils croisaient au cours de leur marche silencieuse. Car plusieurs semaines s'écoulèrent depuis Tramilar, au cours duquel ils se dirigèrent instinctivement vers le nord. Cependant, sans trop s'en rendre compte, ils s'enfoncèrent dans les Vaux. Lorsqu'ils aperçurent une petite commune, ils décidèrent que, pour une fois, ils pourraient s'y rendre, ne serait-ce que pour faire le plein d'alcool. Là, à l'Auberge du Vieux Crâne, ils descendirent quelques chopes (Azäama quelques bouteilles) tandis que les autres clients ne cessaient de les dévisager du regard – l'armure et le casque portées par Cordül ne permettait normalement pas de déterminer sa nature orque, mais il lui fallait bien parfois retirer son casque pour boire. L'aubergiste vint s'assurer qu'ils ne poseraient pas de problème.
Enfin, une escouade de soldats entra et les remarqua sans trop intervenir, mais sans les quitter du regard toutefois. Les choses changèrent lorsqu'une autre escouade de soldats entra, accompagnés par un homme manifestement important. Face à la présence de l'orque, les soldats tentèrent bien d'écarter le seigneur, mais celui-ci repéra la barbare et son compagnon orque. Curieusement, il s'approcha et leur demanda s'ils seraient intéressés par un travail bien rémunéré, car ils avaient, selon ses propres termes, le bon profil. Évidemment, l'orque voulut en savoir plus – une récompense de 1000 pièces d'or chacun ? Ça ne se refuse pas !
La mission consistait à se rendre à Mantelneige, une communauté forestière qui avait été récemment envahie par les troupes zhentiles qui, non content de réduire les habitants en esclavage, étaient consciencieusement en train de déboiser la région et de massacrer les habitants des bois ! Hélas, Château-Zhentil comptait parmi les dictatures les plus virulentes dont l'influence s'étendait sur tout Féérûne – ces paroles semblèrent intriguer Azäama qui, pour une raison inconnue, s'intéressa enfin à l'affaire. Leur mission serait de retrouver Lanseril Mantelneige, un demi-elfe qui s'était infiltré dans le village mais qui n'avait plus donné de nouvelles depuis.
Dès le lendemain matin, les deux aventuriers reçurent des chevaux et partirent vers le nord. Il leur fallut deux jours pour atteindre les Chutes de la Dague, qu'ils découvrirent infesté par les membres du Zhentilar. Sans délai, ils trouvèrent l'auberge de la Dague Brisée où ils durent marchander avec l'aubergiste Tharwin le Borgne pour savoir comment bien gagner sa vie dans la région – ils n'eurent aucun mal à se faire passer pour des mercenaires dans le besoin, et pour cause. Après avoir participé à une bagarre de comptoir, ils purent enfin rencontrer Sinistros le Hardi, un recruteur zhentil qui leur proposa de venir travailler à Mantelneige, pour couper du bois et tuer les 'petits casse-pieds' qui dérangeaient les chantiers, et ce, pour 20 pièces d'or par semaine.
Dès le lendemain, Sinistros repartir vers Mantelneige accompagné de ses deux nouvelles recrues. Hélas, au cours du deuxième jour de voyage le long de la Piste du Tesh, ils furent soudain pris en embuscade par une troupe de soldats du zhentilar qui les attaquèrent sans raison – très vite, Azâama dit à Cordül que cette attaque sentait la mise en scène à plein nez. Ils massacrèrent les adversaires l'un après l'autre, ne déplorant que quelques blessures mineures – hélas, l'un des opposants, caché dans les bois, leur lançait des sorts sans qu'ils ne puissent en déterminer l'origine. L'orque subit quelques Projectiles magiques, tandis que la barbare succomba à un Sommeil. Fort heureusement, Sinistros et Cordül furent assez forts pour occire les derniers ennemis. Puis ils reprirent tous la route sans demander leur reste. Ils atteignirent Mantelneige au soir du deuxième jour. Et l'endroit était effectivement truffé de zhents et d'esclaves...
Durant les jours qui suivirent, ils furent affectés à la scierie. Tout le jour, ils débitaient des morceaux de bois sous la surveillance de soldats qui ne les quittaient littéralement jamais des yeux ! Au soir du 2e jour, ils demandèrent à rencontrer un responsable car une telle activité ne leur convenait guère. Le sombre Ragnoth du Zhentarim leur répondit qu'il verrait ce qu'il pouvait faire. Et dès le lendemain, hasard ou non, ils furent affectés à une unité destinée à l'abattage. Mais avant de s'enfoncer dans la forêt, ils aperçurent une esclave qui fuyait vers la forêt en criant, poursuivie par une escouade militaire qui hurlait « Arrêtez-la! ». Tandis qu'Azäama s'apprêtait à la plaquer au sol pour l'arrêter, Cordûl dégaina son épée et lui décocha un violent coup en travers du torse pour le compte. L'esclave s'écroula, morte. Bien entendu, il ignora les reproches d'Azäama et les vociférations du soldat, et toute l'unité put partir en forêt.
Toute la journée durant, ils travaillèrent à couper du bois, étant cette fois-ci moins surveillés que la veille. Par contre, ils furent interrompus par une attaque de créatures des bois, désorganisées au possible, qui tombèrent sur les soldats du zhentilar. Loups, chiens et hybsiles se battirent avec ferveur pour repousser l'envahisseur, mais Cordül n'hésita pas à dégainer son arme pour les tuer l'un après l'autre. Après une hésitation, la barbare du Valbise le suivit. Lorsque tous les animaux des bois furent tués ou enfuis, le travail pur reprendre.
Une chose était sûre, avec de tels agissements, ils avaient acquis la confiance de leurs employeurs – à ce stade, l'infiltration était un succès.
*** C'était le 29e jour du mois de mirtul. Les ouvrier engagés rentrèrent au village de Mantelneige pour prendre un repos bien mérité. A l'auberge de la Dryade Chantante, Cordül et Azaämä discutèrent brièvement avec Julianna Saan, la jeune tenancière que la barbare trouvait plutôt jolie. Puis ils allèrent s'imposer à une tablée occupée par des soldats du Zhentilar pour une partie de carte du Jeu du Dragon. La barbare du Valbise espérait ainsi leur soutirer quelques informations tandis qu'ils comptaient les pièces. Elle perdit de l'argent et apprit peu de choses ; comme par exemple que l'ex-maire du village avait été enfermé, et son manoir récupéré par le Zhentarim.
Le jour suivant se déroula sans encombres. Ils travaillèrent tout le jour dans la forêt à abattre des arbres et à les charger sur le chariot. Mais le soir venu, après avoir refusé de se faire raquetter par Gruel le semi-orque et ses hommes qui voulaient faire payer l'entrée de la taverne, ils décidèrent qu'ils en savaient assez et qu'il était peut-être temps d'intervenir. Avant tout, il était nécessaire de localiser Lanséril – peut-être se trouvait-il dans la prison, mais il serait probablement assez dangereux d'aller y jeter un œil. Alors ils se rendirent tous deux auprès de la baraque aux esclaves. Là, ils offrirent 10 pièces d'or aux gardes en faction pour qu'ils leur apportent une fille, « juste pour quelque instants ». Avec un rire gras, les Zhentilar s'exécutèrent. Là, à l'ombre d'un bâtiment et à l'abri des regards indiscrets, l'orque et la barbare interrogèrent une esclave terrifiée sur la possible présence d'un semi-elfe parmi eux – mais elle leur confirma qu'il n'y avait là que des hommes. Alors ils la ramenèrent aux gardes en échangeant avec eux un clin d'oeil entendu.
La soirée avancée, l'obscurité s'étendait sur Mantelneige, Cordül et Azaämä allèrent fureter aux alentours de la prison, mais celle-ci était fortement gardée. Leur route les mena à un temple de Baine tenu par une femme hautaine et désagréable qui les renvoya. Mais à cet instant, la barbare repéra un pigeon qui voletait auprès des geôles. Et il avait quelque chose d'accroché à la patte. Alors l'orque retourna auprès de la prêtresse de Baine, une certaine Glorganna, pour faire semblant de s'intéresser à son culte – la haine, le mal et la tyrannie étaient des choses qui lui parlaient fortement et cette religion avait tout pour l'intéresser. Mais même avec de tels arguments, il eut bien du mal à détourner l'attention de celle-ci afin qu'Azaämä attrape l'oiseau – hélas, c'est un message qui était enroulé autour de sa patte. Le problème habituel se posa : les deux combattants ne savaient pas lire... Une nouvelle fois renvoyé par la prêtresse, Cordül rejoignit sa compagne d'aventure et tous deux de se rendre à la Dryade Chantante – par une fenêtre de derrière toutefois, car Gruel en gardait toujours l'entrée. Après avoir attendu un certain temps, ils virent passer la silhouette de Julianna en qui ils pensaient pouvoir confier leur secret – pour on ne sait quelle raison, leur bref contact la veille leur avait permis de comprendre qu'elle subissait la présence des Zhentilar, comme tous les habitants originels de Mantelneige. Ils lui firent lire le message, qui provenait du Seigneur Trystemine de Valombre – leur employeur selon toute probabilité – et était destiné à Lanséril ; outre les informations qu'il lui réclamait, il lui promit des renforts. Julianna n'en crut pas ses yeux : Cordül et Azaama étaient les renforts ?? Une fois le message détruit, tous deux se cachèrent dans la cuisine de la taverne, où les Zhentilar ne viendraient pas les chercher, tandis que la tenancière retournait travailler pour ne pas éveiller les soupçons.
Les deux mercenaires ne pouvaient par contre pas remonter dans leurs chambres, cela les obligerait à passer dans le hall. Alors ils mirent au point un autre plan : ils quittèrent la taverne pas la fenêtre et allèrent mettre le feu à l'écurie. Dès lors que l'alerte fut donnée et les gardes affectés à éteindre l'incendie, ils purent accéder à la prison. Après quelques hésitations, ils tuèrent quelques gardes – si quiconque les trouvait ici, leur couverture était détruite. Cordül s'empara des clefs, et tous deux de trouver Lanséril Mantelneige, le semi-elfe, dans l'une des cellules. Mais celui-ci refusa de quitter sa prison : une menace pesait sur ses épaules ; dès lors que sa disparition serait découverte, 10 innocents mourraient. De fait, il restait sagement dans sa prison. Cependant, il proposa au aventuriers une alternative : il leur parla des Exilés, une faction d'elfes des bois qui seraient tout-à-fait capables de l'aider à s'occuper des Zents. Par contre, pour les trouver, il faudrait qu'Azaämä y aille seule, et que l'orque ne s'y présente pas pour le bien de la mission. C'était évident. Le semi-elfe leur parla aussi de son animal, Lawrence le blaireau, qui leur serait nécessaire pour trouver les Exilés. Une fois l'échange terminé, ils se quittèrent. En sortant de la prison, laissant derrière eux les corps ensanglantés de 4 gardes, ils se rendirent aussitôt à la taverne – Gruel et ses hommes avaient quitté les lieux pour participer à la lutte contre l'incendie. Là, Cordül cacha les clefs de la prison, puis finalement tous deux décidèrent d'aller se mêler à la lutte contre les flammes pour faire bonne figure.
Hélas, une fois le feu vaincu, les responsables Glorganna et Ragnoth firent rassembler tout le monde, esclaves comme ouvriers, au centre du village, pour leur faire comprendre qu'un traître se cachait parmi eux. Tous furent fouillés à la recherche d'indices et tous les logements mis à sac par le gang de Gruel – hélas, les clefs de la prison furent retrouvées dans la chambre de Cordül et Azaämä ; dès lors, toute l'attention fut portée sur eux, en qui tout le monde voyait les plus improbables espions qui soient. Une quantité impressionnante de gardes vint se masser autour d'eux tandis que Ragnoth les abreuvait de menaces. Mais lorsque des gardes les attrapèrent pour les emmener, ils se débattirent et un improbable combat commença. Improbable car Cordül et Azaämä étaient seuls contre ce qui leur parut une armée entière soutenue par une prêtresse du mal et un sorcier noir. C'est à cet instant que la barbare se changea en berserker – et sa métamorphose en créature sanguinaire effraya la moitié des soldats qui s'enfuirent sans demander leur reste ! Les autres les combattirent avec courage, mais ils furent écrasés par l'orque, intouchable dans son armure complète, et la barbare, qui tuait pratiquement coup sur coup. Glorganna et Ragnoth leur posèrent plus de mal, car ils les canardaient de sorts offensifs. Finalement, les deux alliés parvinrent à transpercer la prêtresse et même à transpercer le sorcier en une action commune ! Enfin, entourés de corps et de sang versé, ils achevèrent le dernier garde. Mais lorsque la barbare reprit son souffle et sa forme naturelle, elle tomba, inconsciente. A cet instant, un vieil homme les appela depuis l'ombre d'un bâtiment. Il les mena dans la coopérative viticole où il vivait : il s'appelait Willard Guéloie, était l'oncle de Lanséril, et il avait assisté au combat. C'est lui qui abritait Lawrence, le blaireau géant du semi-elfe. Hélas, les blessures de la barbare étaient trop profondes. Elle ne pourrait reprendre le combat avant un moment. Hélas, le tumulte de cette nuit ne laissait aucun doute, l'alarme serait rapidement donnée à Château-Zhentil qui enverrait des troupes en renfort. Il fallait agir maintenant ! Sentant tout le poids du monde sur ses épaules, Cordül comprit que désormais, la mission ne dépendait plus que de lui. Et que c'était à lui de prendre contact avec les Exilés...
Pendant que la nuit s'avançait lentement, l'orque courait en forêt, guidé par le blaireau géant. Lorsque l'animal s'arrêta, à quelques kilomètres du village, il parut évident que les elfes vivaient dans le coin. Mais ils ne se montrèrent pas avant un bon moment. Lorsque soudain, Cordül se retrouva encerclé par une armée d'archers elfes sans même les avoir vu approcher ! Il demeura pacifique et leur expliqua avec ses mots ce qu'il faisait là. Ils eurent du mal à le croire – il ne devait sa vie sauve qu'à la présence du blaireau géant qu'ils semblaient connaître. Ils ne baissèrent leurs arcs (et encore, pas tous) que lorsque Tanséril, un elfe manifestement très âgé, vint parler à Lawrence qui leur confirma son histoire. Cela, allié à un message signé de Willard qui leur apporta une confirmation supplémentaire, leur fit comprendre que l'orque était bel et bien envoyé par Lanséril, bien que la chose paraissait hautement improbable.
Tanséril savait que le Zhentarim devait être éliminé de la forêt, mais il ne ferait rien qui mettrait son clan en danger. Eux-mêmes n'agiraient pas directement. Par contre, il lui donna un parchemin à lire au cœur du village. Puis il devrait fuir à toutes jambes. Ceci fait, les elfes disparurent aussi vite qu'ils étaient apparus, et Cordül reprit vers le sud tandis que le soleil pointait lentement à l'horizon.
De retour chez Willard, tous deux se disputèrent presque pour savoir quand ils devraient lire ce parchemin. Hélas, Willard savait à peine écrire, alors lire un parchemin magique... Le seul qui pourrait agir serait Lanséril, évidemment. Usant de son droit, le vieillard se rendit à la prison pour rendre visite à son neveu, afin de l'informer de l'évolution des choses. Le moment était venu. Alors le semi-elfe se changea en oiseau et vint retrouver Cordül – le semi-elfe devrait lire le parchemin au centre du village tandis que l'orque devrait le protéger tout du long. Ils s'exécutèrent, et tandis que le village s'éveillait peu à peu, le druide commença à lire le parchemin, debout sur la place du village. Ils furent tous deux très vite repérés, et l'orque dut se battre pour le protéger. Et à ce moment, ce fut un flot continu de gardes qu'il repoussa alors que l'incantation se poursuivait. Sur la fin, le magicien Endugous Than, le second et à présent remplaçant de Ragnoth, fit son apparition à son tour. Mais c'était trop tard : le parchemin magique tomba en poussière, et un immense élémentaire de terre, éveillé par une colère primordiale, s'éleva au cœur du village. Tous s'enfuirent alors même que la chose se mit à écraser les bâtiment et les soldats. Peu à peu, ils furent tous massacrés et le village rasé, alors que les aventuriers, avec le corps inerte d'Azaämä, prenaient la route des Chutes de la Dague...
Le retour dura 4 jours, au cours desquels elle finit par reprendre conscience. Et lorsqu'ils arrivèrent tous à Valombre, ils furent remerciés et dûment récompensés pour les services rendus...
Travaux effectués :
- Traduction de Spelljammer (Boîte de base, Bestiaire, Écran) et du Chronomancien
- Index AD&D² des Magazines : Dragon Magazine, Casus Belli et autres...

Mon blog de figurines : http://chrysalid3d.canalblog.com/
Nos aventures : https://chrysalid.forumsrpg.com/c2-les-jeux-de-role
Avatar de l’utilisateur
Chrysalid
Dracoliche
Messages : 488
Inscription : Dim 1 Avr 2012 21:33
Localisation : Metz, France, Terre, Espace Sol
Version de D&D préférée : AD&D2
Univers de D&D préféré : Spelljammer
Race : Humain
Classe : Mage
Alignement : Neutre Bon
Dieu : Mystra

Re: [CHRONIQUES] Ervansharee, Pandragora et les autres...

Message par Chrysalid »

Le Cercle brisé
Scénario officiel, maîtrisé par Chrysalid • 07/08/19 - 26/06/21
Azaämä et Cordül • Tilverton et Nouakchott, Kythorn 1359 CV


Suite à leur intervention à Mantelneige, Cordül et Azaämä passèrent en tout deux bonnes dizaines à Valombre, logeant aux frais du Seigneur Trystemine qui leur devait une fière chandelle. Et tandis qu’Azaämä profitait d’un repos pleinement mérité pour recouvrer sa santé, l’orque errait dans les terres alentours en attendant de pouvoir reprendre la route. Ce qu’il ignorait, c’est que sa compagne d’aventure profitait de ce repos pour apprendre à lire, secrètement car elle en avait un peu honte. Mais leurs dernières péripéties leur avaient à tous les deux prouvé que la force brute n’apportait pas toutes les réponses, et que le seul fait de savoir lire pourrait certainement suffire pour changer une défaite en victoire.
Puis ils finirent par reprendre la route. Grâce à quelques rencontres à Valombre, ils avaient pu étudier une carte, et savaient à présent quelle route prendre pour retourner dans la région de l’Épine Dorsale du Monde d’où ils étaient originaires tous deux.
Le 25 kythorn, les deux voyageurs arrivèrent à Tilverton, où ils furent évidemment arrêtés par une patrouille de Dragons Pourpres, les soldats locaux qui ne tenaient pas à laisser entrer un orque, fût-il accompagné par une guerrière. Mais cette dernière leur raconta leurs exploits à Mantelneige pour prouver leur bonne foi, et il sembla que le capitaine de l’escouade soit déjà au courant de ces évènements. Avec surprise, il les laissa entrer tout en précisant qu’ils devraient se tenir à carreau. Après une courte visite de la bourgade, ils finirent par s’installer à la Sorcière Chuchotante, une auberge sobre et sympathique dans laquelle ils sympathisèrent avec Aluana Nithrin – elle aussi semblait avoir entendu parler des évènements de Mantelneige et accepta sans difficulté la présence de l’orque dans sa masure. Cordül, quant à lui, ne semblait pas ravi de cette notoriété nouvellement acquise. Une seule chose l’intéressait : l’argent. Il n’avait fait ce qu’il avait fait que pour la récompense. À ces mots, Aluana lui répondit que si c’était bel et bien le cas, il y avait une affaire de disparition à quelque distance de la ville avec une promesse de récompense à la clé. Se montrant aussitôt intéressé, l’orque voulut en savoir plus…
Le lendemain au matin, les deux aventuriers s’engageaient dans les collines au nord de la ville, en direction du village de Nouakchott. Là, ils furent accueillis par une horde de paysans intrigués de les voir et par un bourgmestre assez volubile. Ils leur racontèrent les évènements qui accompagnaient le Cercle de Cahervaniel, un site très ancien qui n’avait jamais eu de problème jusqu’à récemment. En effet, quelques jours plus tôt, l’une des pierres dressées du Cercle avait été retrouvée brisée en plusieurs morceaux. Maintes rumeurs et affirmations fumeuses semblaient accompagner cet évènement ; une seule certitude, un jeune berger du nom de Kurt Charbonnier avait disparu…
Contre la promesse d’une récompense de 100 pièces d’or, Cordül et Azaämä se rendirent au Cercle de Cahervaniel où ils constatèrent qu’en effet, l’une des pierres gisait en morceaux. À la place où elle devait se dresser autrefois béait un trou sombre où s’enfonçait un escalier… Une rapide enquête en surface ne leur apprit rien d’intéressant, alors ils descendirent dans les ténèbres, éclairés par une torche. Une longue descente les mena à une salle où baignait une brume bleue. Quatre portes s’offraient à eux, ils se concentrèrent sur celle du mur d’en face… et une trappe s’ouvrit sous leurs pas ! Il s’en fallut de peu pour qu’un drame ne survienne, mais un bon réflexe permit d’éviter de graves conséquences ; en outre, ils découvrirent au fond du trou un corps empalé sur des piques. À l’aide de sa corde, l’orque remonta le cadavre du jeune berger. À cet instant, ils furent attaqués par un être étrange au corps presqu’humain, mais doté de 4 bras, de mandibules proéminentes et d’yeux à facettes, qu’ils tuèrent pour le compte. Ignorant les autres portes, ils remontèrent et retournèrent au village avec les deux cadavres pour les montrer aux villageois.
La stupéfaction était totale : outre le chagrin de retrouver le jeune homme mort, les paysans furent horrifiés par la créature non-humaine. L’orque exigea la récompense – le bourgmestre leur dit qu’il devait seulement réunir la somme qui avait été promise par les villages alentours. Il leur faudrait quelques jours de délai. Dans l’intervalle, les deux aventuriers se reposeraient à l’auberge.

Le lendemain, ils furent réveillés par des cris de panique : un berger avait retrouvé une bête tuée dans son cheptel – jusqu’à récemment, les créatures échappées du trou s’étaient contentées de s’approcher de loin. Quelque chose avait changé depuis la veille. Évidemment, il n’en fallut pas plus pour que les aventuriers fussent pointés du doigt comme les responsables. Ils discutèrent entre eux et finirent par se mettre d’accord : il leur serait peut-être profitable à plus d’un titre de redescendre explorer les lieux un peu plus avant… De fait, en début de matinée, ils retournèrent au Cercle de Cahervaniel et redescendirent dans les profondeurs pour découvrir ce qui s’y cachait. Une chose était sûre, l’une des portes de la première salle, ornée d’un cadre en forme de gueule de dragon, était impossible à ouvrir.
Pendant un long moment, ils ne mirent à jour que des pièces vides ravagées par le temps. Parfois il y avait quelques toiles d’araignées phosphorescentes qui pendaient ici et là, mais nulle trace de la créature qui les aurait tissées. Peu à peu, ils en déduisirent que les lieux étaient déserts. Une pièce occupée par un autel d’obsidienne couvert de runes sembla promesse de nouvelles découvertes, mais il n’en fut rien. Néanmoins, ils furent fiers – Cordül surtout – de mettre à jour un passage secret vers une vieille cave à vin qu’ils quittèrent avec 3 tonnelets. Par contre, par prudence, ils évitèrent toute exploration d’un lieu suspect – en effet, ils découvrirent des cadavres frais dans une salle ; dans une autre, une grande quantité de toiles phosphorescentes intactes promettait la présence d’un monstre caché dans les hauteurs.
Mais alors qu’ils pensaient avoir terminé l’exploration du site, ils découvrirent un escalier en colimaçon qui s’enfonçait dans les profondeurs. Et là, quelques dizaines de mètres plus bas, qu’ils furent attaqués par deux drows.

Des drows. Cette rencontre, à priori peu dangereuse pour les combattants expérimentés qu’ils étaient, leur fit néanmoins prendre conscience que les choses étaient peut-être un peu plus graves qu’ils ne l’avaient pensé au premier abord…
***
Les deux mercenaires commencèrent à errer dans le cavernes dans l’espoir d’y trouver quelque chose – si des drow vivaient dans ce secteur, il y avait de fortes chances pour que le village de Nouakchott soit en terrible danger, et par conséquent toute la région alentours aussi ! Très vite, ils découvrirent un accès vers une immense caverne dont le centre était occupé par une énorme sphère de toile sur laquelle on pouvait apercevoir des silhouettes humanoïdes à quatre bras : encore des hommes-araignées. Des dizaines d’hommes-araignées. Des centaines ? Ils n’eurent même pas à se concerter pour éviter l’endroit, et s’engagèrent dans un boyau qui les mena vers un lac souterrain équipé d’une petite barque. Ils y montèrent et ramèrent jusqu’à un petit îlot où ils furent accueillis par… un gnome. Celui-ci s’appelait Clinker et il s’était introduit dans ces cavernes après avoir entendu parler de la récompense offerte par le bourgmestre de Nouakchott. Mais il avait été pris par ces êtres à 4 bras qui l’avaient « enfermés » ici. Or, un poisson géant errait dans les eaux noires du petit lac, l’empêchant de fuir à la nage. Amusés autant qu’agacés par cette rencontre bavarde, les deux mercenaires acceptèrent de l’emporter avec eux… mais à quelles conditions ! En effet, Cordûl le ligota… le saucissonna littéralement, lui promettant mille tourments pour son amusement personnel. Clinker regretta bien vite cette « libération ».

Le gnome en bandoulière, Cordül et Azaämä poursuivirent leur exploration et constatèrent que dans cette zone, toutes les grottes donnaient accès à la caverne centrale. Mais les créatures qui y grouillaient ne leur inspirant pas confiance, ils préférèrent remonter pour faire leur rapport au village.

Le soir venu, à la taverne, le bourgmestre et tout un groupe de villageois écoutèrent avec attention le récit de l’exploration souterraine. Ils furent terrifiés par la présence de ces créatures. L’orque leur suggéra bien d’envisager un déménagement, mais pour aller où ? Non, les habitants de Nouakchott et des villages voisins ne pouvaient pas quitter l’endroit. C’était chez eux, et ils feraient ce qui était en leur pouvoir pour se défendre. En outre, l’orque insista sur le fait qu’il n’avait guère de raisons de poursuivre cette exploration, car les 100 pièces d’or promises étaient loin d’être suffisantes, eu égard aux dernières découvertes. Ils leur suggérèrent l’idée de provoquer un éboulement pour empêcher toute créature de remonter – pour cela, il leur faudrait des cordes, des pitons, etc.
Au cours de cette entrevue, l’orque n’avait eu de cesse de « jouer » avec le gnome saucissonné, que la situation n’amusait plus du tout.

Finalement, les mercenaires et le gnome quittèrent les lieux, les laissant dans un état de stupéfaction teintée de frayeur, puis ils retournèrent au Cercle. En effet, ils avaient eu une idée : ils déplacèrent l’un des lourds blocs de pierre pour obstruer l’entrée, et décidèrent de rester là la nuit pour monter la garde.
Le soleil se coucha, et l’obscurité envahit la contrée. Et durant les heures qui suivirent, les aventuriers virent d’étranges volutes verdâtres s’échapper du trou, bien qu’il fut obstrué. En outre, il leur arrivait parfois d’entendre des murmures, des chuchotements étranges que nulle voix n’aurait pu prononcer. La situation les dépassait quelque peu.

Lorsqu’ils réouvrirent le passage, ils furent attaqués par quelques Oiseaux des Toiles d’Araignées, des monstres ailés mi-araignées mi-corbeaux qui crachaient des toiles – au cours de cet affrontement pourtant peu dangereux, Cordül eut un geste malheureux qui blessa Azaämä alors même qu’elle se débattait sous une toile. Décidément, cet endroit regorgeait de choses qui n’étaient pas naturelles.

Lors tous trois redescendirent (malgré l’avis de Clinker) et entamèrent l’exploration de zones encore inconnues. La 4e porte de la 1re salle donnait accès à une couloir rempli d’épaisses toiles d’araignées, ils en laissèrent aussitôt tomber la visite. Puis ils descendirent vers le sud, atteignant une salle ornée d’un autel déjà vu lors de leur premier passage. Mais cette fois, ils envoyèrent le gnome visiter un petit boyau boueux, où il découvrit une étrange harpe de bois… et de nouvelles salles au-delà. Soit, alors ils le rejoignirent et s’engagèrent dans ces lieux envahis par de solides toiles d’araignées phosphorescentes. Ils furent aussitôt attaqués par une Araignée-Fantôme que seules des armes magiques pouvaient atteindre. Mais elle ne leur opposa guère de résistance.
Au-delà, un escalier descendait vers les profondeurs sombres, noires, obscures et insondables. Et sans surprise, ils accédèrent à des cavernes voisines à la vaste grotte contenant la sphère de toile géante. Mais ici, ils trouvèrent surtout des mines de sel en cours d’exploitation, ainsi que des zones où poussaient des champignons qui émettaient des sifflements inquiétants…
Travaux effectués :
- Traduction de Spelljammer (Boîte de base, Bestiaire, Écran) et du Chronomancien
- Index AD&D² des Magazines : Dragon Magazine, Casus Belli et autres...

Mon blog de figurines : http://chrysalid3d.canalblog.com/
Nos aventures : https://chrysalid.forumsrpg.com/c2-les-jeux-de-role
Répondre

Revenir vers « Compte-rendu de campagnes »