Le Donjon du Dragon

Cet article présente divers ouvrages concernant la Guerre Sanglante, écrits par des auteurs tous très différents et impliqués chacun à leur manière dans ce conflit interplanaire. Certains de ces ouvrages sont plus rares que d'autres et constituent à eux seuls de nombreuses heures de jeu autour de votre table. Des petites idées de scénario viennent compléter l'ensemble.

Pour profiter pleinement de cet article, il est recommandé de lire les Evènements majeurs de la Guerre Sanglante et le Codex Demonus de l'article Démons et Merveilles.

Note : les références DDx concernent le Degré de Difficulté à appliquer aux tests de compétences, que chaque MD est libre d'ajuster à sa guise. Les références comme DDx+15, par exemple, sont égales au x que vous avez choisi au préalable, auquel vous rajoutez 15, tout simplement.

Le Crâne de Niravok

Le support : des écritures anciennes et magiques gravées à l'intérieur du crâne du dieu mort Niravok, au fin fond du Plan Astral, et qui ne s'effaceront jamais.

Prendre connaissance de ce document : ces inscriptions apparaissent à chacun comme écrites dans sa langue natale et sont essentiellement magiques. Lire ce texte prend une heure.

Rareté : le Crâne de Niravok est un lieu unique, dont il n'est fait mention que dans très peu de textes (Connaissance des plans DDx pour en avoir entendu parler et avoir une idée générale du lieu où il se trouve, Connaissance des plans DDx+10 pour en connaître le contenu).

L'histoire : Niravok était une divinité du chaos particulièrement puissante, qui s'engagea du côté des tanar'ris dans la Guerre Sanglante, ce qui accru son intensité. Alors que depuis quelques décennies, une majorité de dieux maléfiques s'étaient rangés du côté des baatezus, la venue de plusieurs dieux du chaos, dont Niravok, donna aux camps tanar'ris un nouveau souffle, particulièrement brutal.
Niravok, à force de s'impliquer dans la Guerre Sanglante, finit par ne faire qu'un avec l'essence des Abysses, si bien que toute sa puissance fut absorbée par ce plan et qu'il en mourut. Depuis cette époque, son corps sans essence flotte dans l'Astral, lui, le premier dieu qui soit mort. Même pour ses ennemis, la mort de Niravok fut un traumatisme, vu qu'aucune divinité ne pensait alors être mortelle.
La forme boursouflée et titanesque qui se trouve dans l'Astral a, depuis, été vidée de toute parcelle de divinité par des pilleurs de cadavres divins, et Niravok ne pourra plus jamais revenir à la vie. Mais son corps demeure, creusé de tunnels labyrinthiques que des aventuriers peuvent parcourir, si tant est qu'ils survivent à ses dangers.
Au bout du labyrinthe, dans le crâne vide de Niravok, les dieux de cette époque ont inscrit son histoire et la mise en garde qui a depuis fait loi pour les Puissances : nul dieu ne doit s'impliquer dans la politique des Plans Extérieurs !
Ces inscriptions ont valeur de Serment pour la centaine de dieux de tous alignements qui ont participé à ce rituel. Elles ont aussi comme valeur historique d'être la fin objective de l'implication des dieux dans la Guerre Sanglante.

Idée de scénario : parcourir le labyrinthe creusé à l'intérieur du corps de Niravok et parvenir jusqu'à son crâne. Passer pour cela le danger que représentent les monstruosités qui ont élu domicile dans son cadavre et les épreuves magiques que les dieux ont préparé pour accéder à son crâne.

Les fresques impies de Valdavin

Le support : des pictogrammes peints il y a des milliers d'années dans une caverne de plusieurs kilomètres de profondeur non loin de Valdavin dans les Royaumes Oubliés.

Prendre connaissance de ce document : ces pictogrammes sont la traduction en ogre-mage ancien d'une langue qu'ils ne comprenaient qu'intuitivement. Aussi, il faut prendre trois jours et faire un jet de Décryptage DDx pour en comprendre le sens, sans quoi, il ne s'agit que de dessins moches.
Sans un jet de Connaissance des plans DDx, il n'est pas possible de comprendre leur contenu autrement que par la simple retranscription des ogres-mages, ou comme le récit d'un dieu.
Les lire permet d'acquérir un +2 spécial en Connaissance des plans (maximum +10) mais cela présente un risque de 20% de voir son alignement se rapprocher du Chaotique Mauvais.

Rareté : il faut un jet de Connaissance des plans DDx pour avoir entendu parler de ces fresques.
Avec un jet de Connaissance des plans DDx+5, il est possible de connaître le lien entre elles et la Guerre Sanglante.
Avec un jet de Connaissance des plans DDx+10, il est possible de connaître leur sens.

L'histoire : le dieu-fiélon Saniman, devenu maître suprême des peuples du Nord des Royaumes Oubliés, a dicté sur son lit de mort ses mémoires à ses prêtres, les shamans de la race des ogres mages.
Saniman était un puissant tanar'ri qui a fait partie des premières expéditions de démons sur le Plan Primaire, bien avant qu'ils ne comprennent l'importance de l'âme des Primaires pour renforcer leurs rangs, mais après qu'ils se soient rendu compte que peu de créatures étaient capables dans ces mondes de leur opposer une véritable résistance.
Saniman s'est donc présenté aux peuples incultes du Nord des Royaumes comme un dieu qu'il fallait vénérer. Ceux-ci n'ont eu d'autres choix que de se soumettre et ont perçu ses pouvoirs comme ceux d'une Puissance.
Les ogres mages formaient le clergé primitif de cette fausse divinité mais ses adorateurs se comptaient par milliers au bout de quelques années.
Sans que Saniman ni les auteurs des pictogrammes ne comprennent de qui il s'agissait, un véritable dieu de ce monde s'est finalement présenté devant Saniman, a démasqué son imposture face au peuple et l'a grièvement blessé.
Le dieu-fiélon Saniman et sa garde rapprochée se sont enfuis vers le Sud et ont fait d'une profonde caverne non loin de Valdavin le tombeau du démon. En mourrant, Saniman a dicté à ses serviteurs les pictogrammes mensongers de son histoire, celle d'un dieu dépossédé uniquement par un rival.
A maints égards, les pictogrammes de Valdavin sont représentatifs des invasions du Plan Primaire par des diables et les démons, puis de retraite relative, du fait de l'intervention des dieux de ces mondes. Depuis, et à quelques exceptions près, démons et diables n'interviennent plus que de façon indirecte sur le Plan Primaire, à moins d'y être convoqués.

Idée de scénario : le savant oursinal Tripicus, spécialiste Siglien du Plan Primaire, recrute les PJ pour qu'ils aillent explorer une caverne du Plan Primaire afin de déterminer si elle abrite un passage vers les tréfonds obscurs.
La banale mission d'exploration va se transformer en cache-cache sanglant entre les PJ, des démons gardiens de ce lieu et les fantômes des ogres mages qui se sont sacrifiés après avoir réalisé leurs pictogrammes.
Quant aux objets anciens, au tombeau du roi-fiélon et aux pictogrammes, les PJ en comprendront-ils le sens ?

L'ascension de Bel

Le support : un texte écrit par Bel lui-même dans la peau du général adverse

Prendre connaissance de ce document : écrit en baatezu, ce texte n'est pas très complexe à lire et va droit au but. Quoi que légèrement apologétique à l'égard de Bel, il est assez exact quant à la manœuvre qu'il a employé pour parvenir à ses fins. Le lire intégralement permet d'obtenir un +2 spécial en Connaissance des plans (maximum +10).
Lire l'exemplaire original produit 20% de chances de voir son alignement changer vers le Loyal Mauvais. Une personne Loyal Mauvais qui lit ce texte gagne un niveau d'expérience.

Rareté : si l'original de ce texte est unique et trône fièrement dans la forteresse du Seigneur de la Première strate de Baator, de nombreuses copies en ont été faites, qui peuvent s'acheter pour environ 1000 PO auprès de collectionneurs.

L'histoire : Bel raconte sur cet énorme parchemin, comment il a fait croire aux tanar'ris qu'il avait trahi son camp plus d'une année durant et comment, dans un second temps, il a trahi les tanar'ris comme cela avait été convenu longtemps avant avec ses supérieurs.
Cette manœuvre aurait permis de tuer huit balors importants et aurait temporairement affaibli les forces armées tanar'ris. C'est le balor Jezebel qui était alors le rival principal de Bel parmi les tanar'ris et qu'il a tué de ses mains après en avoir fait du papier à parchemins.
Cette entreprise, ici dévoilée, est un exemple de l'intelligence perverse baatezu et de ce que l'ambition peut produire comme volonté d'avancer.
Bel évoque comme une anecdote la manière dont cette manoeuvre lui a permis de supplanter sa supérieure hiérarchique, Zariel, alors Seigneur de la Première Strate, et comment il a pris sa place. Pour lui, il ne s'agissait que d'une récompense légitime et il omet de dire ce qu'est devenue Zariel.

Idée de scénario : les PJ sont recrutés pour accompagner un convoi marchand qui vient livrer en armes la Cité de Bronze, centre du pouvoir du Seigneur Bel sur Avernus, première strate des Enfers.
Ils doivent rester cinq jours dans cette cité martiale baatezu, où s'active la deuxième armée de Bel, en partance pour une bataille sur la Gaste Grise.
Mais au matin du troisième jour, les PJ s'aperçoivent que Marcus Salander, le chef de caravane, a disparu avec toutes ses affaires. Quoi qu'ils possèdent une accréditation suffisante pour se déplacer dans la plupart des lieux de la cité, ils ne le retrouveront pas. Une heure plus tard, l'alarme est donnée dans la citadelle : une effraction a été commise dans les souterrains de la cité. Rapidement tous les membres de la caravane marchande sur lesquels les baatezus vont mettre la main vont être tenus pour des suspects potentiels et arrêtés.
Si les PJ sont arrêtés, ils seront torturés longtemps avant d'aller servir comme mercenaires forcés dans la Guerre Sanglante.
Mais s'ils ont eu le temps de découvrir ce qu'est venu faire Marcus Salander dans la Cité de Bronze ou qu'ils parviennent à s'échapper, ils pourraient en apprendre davantage sur ce qu'il y a sous la cité (Zariel en personne).

L'host Céleste

Le support : il s'agit d'un grimoire épais, qui ne vieillit jamais et dont les pages sont recouvertes d'une étrange encre rouge. En fait, il s'agit des larmes de sang de son auteur.

Prendre connaissance de ce document : la lecture de ce texte, écrit en ancien céleste, prend 10 heures. Il y a tant de regrets et de compassion exprimés par l'auteur qu'un lecteur Bon doit se recueillir une semaine (ou plutôt tomber en dépression) s'il veut en tirer tous les enseignements. Auquel cas il gagne un point de Sagesse.
Pour des personnages de tout alignement, il y a 40% de chances de tendre vers le Loyal Bon à la lecture de ce texte qui confère également un bonus spécial de +2 en connaissance des plans (maximum 20).
Lire une copie du texte, forcément parcellaire, apporte juste une infime partie des effets de sa lecture.

Rareté : des copies parcellaires de l'host céleste circulent encore mais l'ouvrage initial, unique, n'est conservé que dans un seul lieu : la bibliothèque de l'hebdome céleste sur la septième strate du Mont Céleste.
Le fait que les célestes se soient mêlés une seule fois de la Guerre Sanglante est relativement connu (Connaissance des plans DDx) mais les détails précis de cette intervention (l'époque durant laquelle ça a eu lieu ; les forces célestes impliquées ; où se sont livrées les batailles ; qui est mort à cette époque…) le sont beaucoup moins (Connaissance des plans DDx+20).
Savoir qui a initié ces interventions et leurs détails véritables est par contre un secret très bien enfoui (Connaissance des plans DDx+30 à DDx+40).

L'histoire : ce texte a été écrit par Raphaël, un ancien membre de l'hebdome céleste, qui a survécu à l'host céleste et qui, après avoir raconté son histoire, s'est retiré (certains disent qu'il est mort).
Il explique quel élément a déclenché l'attaque des célestes, à savoir l'irruption de plusieurs armées de la Guerre Sanglante en Arcadie et sur le Mont Céleste. Mais il dévoile que la véritable initiative de l'Host revient à Zaphkiel le Veilleur, dirigeant de l'hebdome et de Chronias (la septième strate du Mont Céleste). Celui-ci aurait fait un rêve "divin" qui aurait inspiré cet host.
Raphaël décrit le rassemblement des archons et des aasimons sur Lunia, la plus basse strate du Mont Céleste. Trois millions d'anges étaient dirigés par les quatre guerriers de l'Hebdome (Raphaël, Nathanaël, Gabriel, et Michael) et les deux généraux des aasimons (le Metatron et le Chérubin). Quoi que cela ne représente qu'une partie des forces armées du Mont Céleste et de l'Arcadie, il s'agissait néanmoins des plus courageux et des plus puissants.
L'host est décrit comme ayant duré toute une année. Sa force était une organisation parfaite et une stratégie militaire aboutie ne laissant aucune place à l'improvisation. On peut aussi parler de la solidarité, de la fraternité et de l'inspiration céleste de cet host qui conféra un avantage majeur à ses combattants. Dire que trois millions de célestes ont participé est une sous-évaluation, puisque des renforts étaient régulièrement envoyés pour que l'host demeure constamment une armée de trois millions d'individus. Près de cinq millions d'anges y ont donc participé en une année.
Elle s'est successivement attaquée aux Abysses (40ème, 12ème, puis 436ème strate), à deux armées (tanar'ri et baatezu) qui s'affrontaient à la base du pic d'Outreterre, à Baator (Avernus et Cania), puis à des armées en cours d'affrontement sur Achéron, sur la Gaste Grise, puis sur la Géhenne durant les six derniers mois.
Elle a permis de tuer un grand nombre de fiélons et de diables, souvent sur leur monde d'origine. Un nombre estimé à plus de dix millions d'individus.
Cela a porté un coup historique à ces races qui, même si l'host a connu un destin funeste, n'ont plus jamais remis les pieds dans les Plans Supérieurs depuis et ont appris à respecter le territoire des anges. Parmi les démons et diables dont le sort a été scellé par l'host, il y avait l'obyrith Yogsotot (alors encore maître de la 463ème strate), trois des Sombre Huit de l'époque : Malphas, Andromalius et Teal, le Seigneur des Abysses Heztear et les généraux tanar'ri Kel, Brogui le Fou, Maya d'Azzarag et Nortei.
Le Seigneur des Abysses Alzrius et Baalzephon, toujours en activité aujourd'hui, sont évoqués comme des adversaires d'importance. Le livre fait état de nombreux rapports de batailles glorieuses. Certaines ont valu aux anges de devoir se replier mais ça n'était pas véritablement un problème. Durant les six derniers mois, c'était toujours facilitant de se battre contre les tanar'ris ou les baatezus, puisque ces derniers ne parvenaient pas à éloigner leur attention les uns des autres.
C'est finalement sur la Géhenne que l'host a été piégé. Les armées en cours d'affrontement des tanar'ris et des baatezus n'ont été que des leurres, puisque une force conjointe de ces deux races de fiélons est venue en renfort prendre les anges en tenaille. Après une première retraite, l'host a pris conscience de ce qui avait changé. Bien que les anges aient progressivement tenté de se retirer, ils furent pourchassés une semaine durant dans les recoins de la Géhenne et ne parvinrent plus à se téléporter. Pour cette raison, seuls 3000 ont rejoint les rivages apaisants de Lunia, soit un combattant sur mille. Des généraux, seuls Raphaël, Gabriel et le Chérubin sont revenus en vie.
Outre cette histoire officielle décrite dans l'host céleste, il existe une partie plus secrète du texte, qui n'apparaît qu'à ceux qui emploient un sort de Vision lucide : il s'agit des divisions qui existaient entre les généraux sur leurs objectifs de bataille et des lieux dans lesquels ils devaient se rendre.
Metatron et Chérubin souhaitaient pour les aasimons que les Seigneurs tanar'ris et baatezus soient abattus en priorité. L'hebdome céleste, pour les archons, avait plutôt comme idée centrale de s'en prendre aux armées combattantes de la Guerre Sanglante. Pour conserver les aasimons dans les rangs de l'host, les archons firent des concessions et l'host s'attaqua, loin de la Guerre Sanglante, aux bastions défensifs des Abysses ou de Baator, d'où la mort de plusieurs des Sombre Huit et des Seigneurs des Abysses.
C'est plutôt sur la deuxième partie de l'année que les différents points de vue sont devenus plus saillants. Au contact des Plans Inférieurs, plusieurs des généraux de l'host se sont mis à douter de la portée et du bien fondé de cette entreprise.
On voit ensuite à quel point Zaphkiel le Veilleur œuvre de loin pour conserver l'unité de l'host et fait tout pour qu'il conserve son but initial, usant tour à tour de persuasion et d'autorité. A plusieurs reprises, il envoie des membres non combattants de l'hebdome pour remonter le moral des troupes.
Alors que l'host est sur la Gaste Grise, où le découragement a commencé à se faire ressentir du fait de la nature du plan, plusieurs victoires gagnées ont fait durer l'host plus longtemps. Il semble que Zaphkiel ait progressivement dirigé l'host vers un point précis de la Géhenne, sans pour autant l'annoncer à ses généraux. Et quand est survenue l'alliance entre tanar'ris et baatezus, Raphaël était à peu près certain que Zaphkiel, toujours sous l'effet de ses "rêves divins" voulait en réalité leur faire atteindre un point lié aux yuguloths et non pas aux tanar'ris ou aux baatezus.

Idée de scénario : aussi impossible que cela puisse paraître, un vol s'est produit dans la bibliothèque de Zaphkiel sur le Mont Céleste. Aucun des puissants célestes qui composent l'hebdome n'arrive à localiser magiquement ce qui a disparu, ni le voleur.
Un peu partout sur le Grand Anneau, des aventuriers sont recrutés pour mener l'enquête. Les PJ seront de la partie. Alors qu'il ne leur est pas permis de visiter la bibliothèque et qu'aucun indice sur ce qui a été volé n'émane du Mont Céleste, ce sont les arcanaloths de la tour des arcanaloths qui vont faire circuler la rumeur qu'il pourrait s'agir de "l'host céleste", un des ouvrages les plus rares de la Guerre Sanglante.
Il devrait y avoir de nombreuses fausses pistes dans ce scénario, mais ils finiront par trouver trace de l'existence de Raphaël dans un vieil ouvrage, et pourront partir à sa recherche.
Celui-ci, qui vit désormais sur un petit îlot de matière du Plan Ethéré, a effectivement commandité le vol.

La Guerre Sans Fin

Le support : ce sont la plupart du temps des livres en papier avec couverture en bois et cuir. Ce document est en trois volumes. Pour les copies, tous les supports existent. Certaines ont un nom légèrement différent, comme par exemple "Histoire de la Guerre Sanglante".

Prendre connaissance de ce document : la lecture de cet ouvrage prend 12 heures. Il est écrit en commun et il en existe des traductions dans une dizaine de langues des plans (voir extrait "The Dark of the War", dans le supplément Hellbound : the Blood War, page 4).

Rareté : publié à grand tirage à l'époque de sa sortie, il reste désormais plus de mille exemplaires en circulation, plus des dizaines de traités qui y font référence. Des copies parcellaires existent, sous toutes les formes. Elles sont facilement accessibles en bibliothèque et dans toutes les bonnes librairies de la Cage (valeur 150 PO).

L'histoire (-80, décrit l'histoire de la Guerre Sanglante de -2000 à -80) : cet ouvrage rédigé par le sage Suzameade Haralin le Grand, de la Fraternité de l'Ordre, est le produit de recherches bibliographiques complètes sur les races et les mondes impliqués dans la Guerre Sanglante. Il a été publié à Sigil, il y a de cela 80 ans.
Sans contenir de grands secrets, ce livre est célèbre parce qu'il est clair et assez complet sur ce qu'est la Guerre Sanglante depuis deux millénaires. Le MJ pourra utiliser cet ouvrage pour donner à ses joueurs les informations générales sur la Guerre sans dévoiler ses plus grands secrets.
Son parti pris d'historien vise à dire que les yuguloths sont la main invisible qui dirige cette Guerre.

Idée de scénario : la savante Estrella Sansétoile de la Fraternité de l'Ordre rédige une thèse sur Suzameade Haralin le Grand. Elle part d'un fragment de texte retrouvé dans les documents de travail de Suzameade, qui démontrerait qu'il a délibérément occulté certains éléments pour écrire sa "Guerre Sans Fin". Estrella pense qu'il a caché toute une partie du fruit de ses recherches parce que d'une manière ou d'une autre, il avait intérêt à le faire.
Avait-il trouvé une "faille du Multivers", un de ces secrets cachés qui donnent du pouvoir aux Greffiers qu'il aurait voulu cacher à ses lecteurs, ou subissait-il des pressions des belligérants de la Guerre Sanglante qui l'auraient fait taire ?
Les PJ seront recrutés par Sansétoile pour retrouver les héritiers de Suzameade Haralin le Grand ainsi que la bibliothèque de recherche secrète du célèbre savant. Et parmi les descendants de Suzameade, il en est un assez étrange, qui semble mettre des bâtons dans les roues aux PJ et qui ressemble à s'y méprendre à son aïeul…

La trêve qui n'eut pas lieu

Le support : une série de 5 carnets couverts de pattes de mouche crayonnées, accompagnée de quelques illustrations.

Prendre connaissance de ce document : outre la langue employée et la mauvaise écriture dans laquelle ce recueil est rédigé (Décryptage DDx), ces carnets ne présentent aucune difficulté. Il faut 4 heures pour en prendre connaissance et le lecteur gagne un bonus spécial de +2 en Connaissance des plans (maximum +20).
Connaissance des plans DDx : apprend l'existence du gouffre de Goresh.
Connaissance des plans DDx+5 : apprend qu'il s'agit de la dernière tentative de trêve entre tanar'ri et baatezu, avec les yuguloths au centre des deux. Pénétrer les secrets du Gouffre nécessitait un mélange de loi, de neutralité et de chaos. Cette tentative a avorté à cause de l'animosité entre tanar'ris et baatezus, qui reprit très vite le dessus.
Connaissances des plans DDx+20 : apprend que les rilmanis, en l'occurrence l'auteur de ce texte, ont œuvré à la désunion qui fit échouer la trêve au moment du Gouffre de Goresh.

Rareté : il est presque inconcevable que ce document ait échappé à son rédacteur ou ses destinataires en Outreterre. Il existe trois copies en circulation, probablement réalisées et diffusées par un espion.

L'histoire (-95): ce texte a été écrit par un rilmani, peut-être le tristement célèbre Jemorille, peut-être celui qu'on appelle Centre-de-Tout ? Peut-être un autre ?
Il raconte en préambule l'alliance entre les différentes nations infernales qui allait peut-être naître pour pénétrer les secrets de l'étrange Gouffre de Goresh, apparu sur la Gaste Grise. Il projette les risques pour l'équilibre du Grand Anneau que cela représentait et la peur que les célestes en ont naturellement tiré.
Le texte pronostiquait la fin de la Guerre Sanglante si un tel évènement se produisait. Voilà pourquoi l'auteur reçut (comme d'autres rilmanis apparemment) la mission d'empêcher cette trêve.
L'action des différents rilmanis est très peu coordonnée et il apparaît que l'auteur conçut son plan dans son coin, sans en référer à personne. Il engage plusieurs groupes d'aventuriers, dont il cite les noms et les races, pour mener son plan à bien, et n'intervient que peu physiquement, dirigeant les opérations depuis Sigil et ne précisant pas d'où lui viennent les fonds pour mener sa mission. Les premières missions confiées aux aventuriers avaient surtout pour but de savoir qui serait présent ce jour-là et l'auteur parvient à produire des listings qui, bien qu'incomplets, sont intéressants :

- Pour les tanar'ris : le général Illsender, le Seigneur Graz'zt, la Marquise de la Perte, le Seigneur Demogorgon et le Seigneur Pazuzu, chacun accompagné d'une partie de ses troupes.

- Pour les baatezus : Zapan, responsable parmi les Sombre Huit des relations avec les immortels, Dagos, responsable parmi les Sombre Huit de la stratégie, les généraux diantrefosse Alusiel, Bel et Asmodée, chacun accompagné d'une partie de ses troupes.

- Pour les yuguloths : Biatosna et Heaktrazé, ultruloths respectivement responsables de la compagnie de Fer (mercenaires de la Guerre Sanglante pour les tanar'ris) et des légions de Jade (mercenaires de la Guerre Sanglante pour les baatezus). L'organisateur de cet évènement (celui qui avait les forces militaires les plus grandes et qui accueillait les autres nations) était le Général de la Géhenne, dont on ne trouve aucune trace ultérieure de ses apparitions.

L'essentiel du plan a consisté à persuader, corrompre ou intimider un des participants de la trêve avant l'évènement pour qu'il la fasse échouer. Le candidat idéal désigné fut le balor Illsender, général tanar'ri connu pour son côté sociable hors des batailles et totalement sanguinaire quand il s'agit de la Guerre Sanglante. Un groupe d'aventuriers a fait en sorte de savoir ce qui pouvait l'intéresser ; ce avec quoi on pouvait le corrompre. Illsender s'est facilement laissé influencer, ne demandant rien d'autre qu'un artefact appelé l'œil de Vecna. L'œil a été trouvé par le quatrième groupe d'aventuriers, des primaires convaincus que leur employeur était un ange. Illsender a pris le siège du général Alusiel (avec lequel il avait déjà eu des affrontements au cours de la Guerre Sanglante). Cela a provoqué un incident diplomatique qui s'est terminé en bain de sang. Toute tentative de convoquer à nouveau les différentes nations des plans Inférieurs autour du Gouffre de Goresh ont tourné à la catastrophe.

Idée de scénario : le rilmani qui avait mené cette mission a été capturé par des yuguloths. Ses supérieurs supposent que ça a à voir avec cette mission.
Ils confient aux PJ la quête de retrouver les aventuriers qui furent recrutés à l'époque afin de s'assurer qu'ils ne seront pas capturés à leur tour et surtout qu'ils ne parleront pas.
95 ans après l'évènement, il ne reste qu'un githzeraï, un demi-elfe et une tieffelin sur son lit de mort.
Dans un second temps, ils seront conduits à retrouver le rilmani qui avait mené cette mission, Jemorille l'Exilé, et le ramener à Sigil.

Baator, nation de traîtres

Le support : un unique parchemin découpé dans la peau même de son auteur, comme attestation de la folie et de la souffrance de ses propos.

Prendre connaissance de ce document : ce document est un poème épique écrit en tanar'ri. Bien que son sens exotérique soit compréhensible par quiconque comprend cette langue, il ne revêt que peu d'intérêt.
Pour en comprendre le sens, il faut réussir un jet de Connaissance des plans DDx et un jet de Décryptage DDx+10. De plus, seul le texte original est disposé sur la feuille de façon à produire sur le lecteur la compréhension inconsciente du sens de la trahison de Bel et celle de l'échec de la trêve du Gouffre de Goresh. Quiconque comprend ces vers reçoit un +5 en Connaissance des plans (maximum +20). Son contenu renvoie à des secrets des Plans Extérieurs que seuls un jet de Connaissance des plans DDx+20 permet de connaître.
Il faut 10 minutes pour le lire mais 2 jours pour le déchiffrer avec le code approprié.

Rareté : ce document est un exemplaire unique. L'original a seulement les effets décrits à la lecture. Ses copies, dont on peut faire l'acquisition pour 8 PO ne permettent d'apprécier que le talent du poète.

L'histoire (-30) : le glabrezu Ryn est un espion basé à Sigil, extrêmement vieux et qui est connu sous de nombreux noms (notamment celui d'Archibald). Il connaît des secrets des plans particulièrement anciens, qu'il vend ordinairement très cher.
"Baator, nation de traîtres" apparaît comme un texte poétique de qualité moyenne écrit par un fanatique dévot à la cause tanar'ri. Il y crache sa rage sur les baatezus, prenant en exemple le Gouffre de Goresh "où les illusions Abyssales se sont heurtées à la froide haine infernale" et la double-trahison de Bel "quintessence incarnée de la bassesse d'une espèce qui n'a pas de frère".
En réalité, la forme poétique de ce texte représente sa manière de coder une information de grand prix qu'il transmettait à l'époque à Demogorgon, Seigneur des Abysses. Ce message codé a été intercepté et il est passé par diverses mains depuis, copié par ceux qui lui supposaient un sens important. Mais personne ne l'a entièrement décodé jusqu'à présent et on ignore où se trouve l'original.
Sur le sens à donner aux passages qui concernent le Gouffre de Goresh, Ryn exprimait à Demogorgon que la proposition de trêve formulée alors par le Général de la Géhenne devait avoir un intérêt pour lui seul. Cela confirme l'idée que pour tirer bénéfice de ce qui est contenu dans le Gouffre, le Mal (Chaotique, Neutre et Loyal) doit être réuni. Et si tant est que les visées du Général de la Géhenne aient une permanence, il se pourrait que ça aboutisse soit à l'unification du Mal, soit à la fin des temps.
Sur le sens à donner aux vers qui concernent la double-trahison de Bel, ils ne parlent en réalité pas du tout de Bel mais de Règle-de-Trois, un cambion basé à Sigil, qui serait prétendument en disgrâce vis-à-vis de son père, Graz'zt. La réalité serait qu'il n'est pas en disgrâce du tout et qu'il continue, depuis Sigil, à agir pour le profit de son père.

Idée de scénario : l'antiquaire A'kin du Fiélon Amical, à Sigil, souhaite rassembler pour sa collection tous les exemplaires disponibles du poème "Baator, nation de traîtres", afin d'en comparer les versions. Les PJ vont donc être recrutés à cet effet et devront en plusieurs lieux (Sigil, villes-portail, Plans Inférieurs) retrouver six version différentes, dont l'originale. Peut-être qu'en comparant les différences, ils en comprendront le sens…
Et si leur employeur n'avait pas pour seule ambition de collectionner ces ouvrages ?

Ravages en Outreterre

Le support : un rouleau de parchemin estampillé du symbole du Consortium du Commerce Planaire (une caravane traversant un portail).

Prendre connaissance de ce document : écrit en commun, il faut deux heures et demi pour le lire.

Rareté : quoi qu'il ait été rédigé en un seul exemplaire, ce texte est assez connu du fait de la célébrité d'une de ses protagonistes, Erine, factole des Sensats. Il y a donc des copies qui reprennent l'essentiel de son contenu (valeur 70 PO).

L'histoire (-12) : ce rapport du caravanier Orissan (un demi-elfe du Consortium du Commerce Planaire) rapporte les ravages produits par une bataille qui a eu lieu entre des troupes d'un millier de diables et démons aux alentours de Tir nan Og.
C'est un assez bel exemple des effets de la Guerre Sanglante quand elle s'exporte hors des Plans Inférieurs. De fait, le style "humain" de ce texte montre l'étendu des dégâts et le traumatisme que cela peut causer sur les populations.
Orissan fait état du martyre qu'ont connu les habitants du coin. Ils ont été intimidés par les tanar'ris, leurs maisons dépouillées de tout ce qui pouvait servir à la bataille. Puis, ceux qui pouvaient servir à soigner les belligérants ont été capturés.
Au terme de la bataille, Erine, devenue plus tard factole des Sensats, n'a pas pu soigner Za'rafas, le capitaine de la troupe des tanar'ris, car il ne lui restait plus de soins magiques. Le supérieur de Za'rafas, Lissa'aere, Seigneur de la 27ème strate des Abysses, en apprenant la mort de son capitaine et le récit déformé du comportement des habitants de Tir na Og, envoya un raid de représailles sur cette contrée.
Il y a douze ans, tous ceux qui n'avaient pas fui cette bourgade ont été décimés, torturés et leurs corps exposés aux animaux nécrophages. Les maisons ont été brûlées, les champs ravagés.
Erine s'est enfui, comme d'autres, et tous sont peut-être aujourd'hui encore pourchassés par les séides de Lissa'aere.

Idée de scénario : un PJ appartenant à la faction des Sensats fait l'objet d'un odieux chantage. De mystérieux individus (en réalité des agents de Lissa'aere) ont capturé un être aimé (famille, ami ou autre) et promettent de le torturer puis de le tuer si le PJ n'espionne pas les habitudes de vie d'Erine Flambenoire Montgomery des Sensats.
Au terme de demandes toujours plus risquées pour le PJ, les agents tanar'ris promettent de libérer leur otage si il participent à l'assassinat de la factole.
Mais peut-être y aura-t-il moyen de suivre la piste des kidnappeurs et de déjouer leur complot…

Les champs de Maldoror

Le support : la plupart du temps, ces écrits sont compilés sur un simple livre de papier et de bois.

Prendre connaissance de ce document : ce texte en commun des plans a été traduit en une dizaine de langues, au moins en partie.

Rareté : cet ouvrage n'est pas particulièrement secret et peut se trouver dans une bonne bibliothèque (100 PO) Peu de gens ont entendu parler de ce qui s'est passé à Maldoror (Connaissance des plans DDx).
Pour apprendre les supputations de l'auteur sur les responsabilités de la disparition des belligérants, il faut réussir un jet de Connaissance des plans DDx+5.
Quant à ce qui s'est réellement passé, tel qu'expliqué dans le scénario Further down the spiral mais pas dans cet ouvrage, il faut réussir un test de Connaissance des plans DDx+25.

L'histoire (-8) : le magicien tieffelin Zobr, sage qui s'intéresse à la Guerre Sanglante, reprend sans citer ses sources le récit fait par des démons et des diables, qui concerne un des évènements mystérieux de ces dernières années.
La première légion du général baatezu Meritos, dirigée par le diantrefosse Bertanus allait affronter une armée de la Guerre Sanglante tanar'ri dirigée par la générale marilith Yarilia sur la plaine de Maldoror, en Achéron. Avant que les armées ne s'élancent l'une contre l'autre, elles ont purement et simplement disparu. On n'en a plus jamais entendu parler depuis.
Selon les estimations de l'auteur, il y avait près de 70000 baatezus impliqués et 320000 tanar'ris, plus une centaine de milliers de mercenaires humanoïdes (essentiellement des orques et des hobgobelins).
Visiblement inspiré par la lecture que fait Suzameade Haralin le Grand de ce conflit, l'absence des yuguloths lors de cette bataille signerait leur méfait. Zobr suppose que les dirigeants yuguloths savaient pour le moins ce qui allait se passer et qu'ils ont probablement provoqué la suite qu'on connaît bien.

Idée de scénario : scénario Further down the spiral.

L'histoire de la Guerre Sanglante

Le support : des livres épais parcheminés reliés de cuir rouge, dont le titre est gravé dans la couverture et doré à l'or fin.

Prendre connaissance de ce document : écrit en commun des plans, la lecture de cet ouvrage dense prend 15 heures. Elle confère un bonus spécial de +1 en Connaissance des plans (maximum +10).

Rareté : à Sigil, l'auteur (Jeena Ealy) et son livre sont très connus. On le trouve pour 350 PO et son contenu est presque de notoriété publique (DDx à x+10 selon les informations).
Hors de Sigil, on ne trouve pas cet ouvrage à moins de 1000 PO.

L'histoire (-8) : ouvrage issu d'enquêtes de terrain et d'entretiens avec des gens qui ont été embringués, de près ou de loin, dans la Guerre Sanglante.

- Entretiens avec les mercenaires Jacques Goustard et Yelenaï, recrutés de force par les baatezus, qui décrivent les horreurs de la Guerre, notamment par la description des batailles de Honario sur l'Achéron et d'Irisanor sur le demi-Plan de la Nuit. A travers ces batailles, il est décrit à quel point les victoires et les défaites n'ont que peu d'importance à l'échelle de la Guerre Sanglante, qui n'est qu'une succession d'avancées et de reculs pour chacune des parties impliquées, sans réelles évolutions depuis… le début des temps. A travers ce chapitre, Jeena Ealy rappelle que depuis plusieurs dizaines de milliers d'années, les primaires sont pris à partie et participent, contraints et forcés, à la Guerre Sanglante.

- Entretiens avec les déserteurs Antralius (osyluth) et BB'Bray (babu) sur la révolte des diables mineurs (-1000) : les deux parias de leur race réfugiés à Sigil ont tous deux participé à la révolte des diables mineurs qui a mis en danger les hiérarchies infernales voilà un millénaire. Par ce biais, ils questionnent l'existence de la Guerre Sanglante mais aussi celle de toute la politique des Plans Inférieurs, plus souvent résultante de la volonté des Seigneurs que de celle de la majorité silencieuse des fiélons. Il est décrit comment les armées baatezus n'ont pour motivation qu'une stricte discipline militaire basée sur la hiérarchie. Lors de la révolte, il semblerait que la répression soit justement passée par la voie hiérarchique, par des tortures et des exécutions publiques ayant valeur d'exemple et qui ont ramené l'ordre. Plusieurs dizaines de milliers de diables auraient ainsi été exécutés pour "faire des exemples".
Quant aux tanar'ris, les fiélons mineurs sont bien souvent traqués par des démons plus importants et enrôlés de force dans les armées. La société tanar'ri est à ce point basée sur la loi du plus fort que les plus faibles acceptent généralement leur sort, sauf s'ils parviennent à s'enfuir. Lors de la révolte, ils auraient pris conscience de leur force "collective". C'est leur désunion qui aurait causé la perte de ce mouvement et la trahison de leur leader par certains. Quand les Seigneurs des Abysses ont réussi à monter les fiélons mineurs les uns contre les autres, c'en était fini de la révolte.
Antralius et BB'Bray sont d'accord pour dire que le mécontentement existe toujours parmi les fiélons mineurs et qu'il manque juste une étincelle pour que cette poudrière explose.

- Entretien avec la générale marilith Yarilia, lassée de la Guerre, qui a accepté de livrer certaines des stratégies tanar'ri (comment ils recrutent, comment ils se battent, leur haine, leurs recherches en armement). Elle fait état de l'utilisation qui est faite des savants mortels pour l'armement et des jeux d'espionnage qui permettent aux tanar'ris et baatezus de ne pas prendre de retard face au camp adverse.

- Entretien avec l'arcanaloth Isanoc le Grand : alors que Jeena l'interroge sur le rôle joué par son peuple yugoloth lors des différentes phases de l'histoire de la Guerre Sanglante, Isanoc répond pour l'essentiel en dénonçant l'instrumentalisation dont son peuple fait l'objet.
Derrière un baratin très habile mais que Jeena démonte, avec exemples historiques à l'appui, Isanoc explique que les yuguloths sont un peuple d'érudit, qui n'a aucun goût pour la Guerre mais qui s'y livre comme mercenaire pour ne pas se retrouver coincé entre le marteau tanar'ri et l'enclume baatezu.
Alors que Jeena lui pose régulièrement la question de l'existence supposée de la Tour des Arcanaloths qui, selon "des écrits qu'elle aurait lu", rassemblerait l'histoire de la Guerre Sanglante et les différentes manœuvres yuguloths visant à la maintenir active, Isanoc ne fait que répondre à côté, en politicien habile.

Idée de scénario : à Sigil, l'auberge du Gazouilleur organise une conférence, où Jeena Ealy, la célèbre écrivain, parlera de la Guerre Sanglante. Elle a écrit quelques années auparavant "L'histoire de la Guerre Sanglante" et cette conférence fait grand bruit.
A la veille de la représentation, alors que tous les experts de Sigil et d'ailleurs sont rassemblés, Jeena disparaît. Les PJ, qui étaient sûrement de simples spectateurs ou peut-être gardes du corps d'un participant de leur faction, vont participer aux recherches pour la retrouver, en marge de l'enquête que débute l'Harmonium. Rapidement, il apparaît qu'elle a été enlevée.
Que s'apprêtait-elle à révéler lors de cette conférence ? Quels secrets nouveaux avait-elle découvert qui lui vaille d'être enlevée ?