Le Donjon du Dragon

Les dracons sont une race de dragons-centaures qui sont récemment apparus à la frontière des Sphères Connues. Des vaisseaux d’exploration dracons ont été vus dans le phlogiston et à la lisière de l’espace connu. Ils viennent juste de commencer à apparaître comme l’une des plus petites communautés de l’espace.

Un dracon a l’apparence générale d’un centaure, avec un corps de brontosaure, un torse et des bras humains et une tête de dragon. Ses pieds sont plats, comme ceux d’un éléphant, et il possède une longue queue reptilienne. Ses mains ont six doigts (dont un pouce opposable) qui se terminent par des griffes.

Les dracons parlent leur propre langue ainsi que le draconique. Ils s’expriment en Commun de façon hésitante avec un fort accent. Leur langue est souvent soutenue et chargée de tournures formelles.

COMBAT : Les dracons rencontrés dans l’espace pilotent des vaisseaux munis de timons de spatiomancie. Ces vaisseaux sont souvent des Galions modifiés, mais quelques cas de Vaisseaux-Requins ont aussi été répertoriés.

Les dracons se considèrent comme civilisés et possèdent une forme de duels très formalisés. Sous l’emprise de ce duel, un dracon lance un défi et l’autre a le choix des armes (épée, mains nues, etc.). C’est aussi lui qui détermine les règles qui mettront un terme au combat (à mort, au premier sang, à la moitié des points de vie, après être tombé au sol trois fois, par exemple). Enfin, il détermine le lieu et l’endroit où le duel prendra place (dans les limites du raisonnable, bien qu’un poème dracon parle d’une Eternelle Lutte dans laquelle les héros reviennent chaque année pour se battre un seul round de combat).

Les dracons ne se défient qu’entre eux, et ne lancent jamais ce genre de duel contre des membres d’autres races. Toutefois, si un tel étranger venait à défier un dracon, ce dernier serait enclin à appliquer son code de l’honneur, dans les limites du raisonnable (un défi contre un flagelleur mental ne serait pas accepté, sauf si ce dernier promettait de ne pas utiliser ses pouvoirs psioniques).

Les dracons utilisent habituellement une épée longue dotée d’une lame fine, mais ils sont également adeptes de lutte et de techniques de clés. Leurs longs doigts griffus les rendent particulièrement dangereux ; ils infligent 1-4 points de dégât à mains nues.

En plus de leur épée, ils utilisent des fléchettes lourdes (1-6 points de dégât, fréquence 1/round, portée : 18/36/54 mètres). Ils se servent également de hallebardes, notamment au cours des combats dans l’espace, comme d’un grappin ; toutefois, les hallebardes restent principalement utilisées lors de duels formels ou comme arme d’apparat.

Les dracons sont aussi bons forgerons que les elfes mais ne sont pas aussi compétents que les nains. Ils portent des armures à bord de leurs vaisseaux, qui sont revêtues au cours d’une cérémonie rituelle avant d’entrer en combat. Cette armure leur octroie une CA de 3, s’ils disposent de suffisamment de temps pour se préparer.

HABITAT/SOCIÉTÉ : Les dracons sont végétariens et possèdent un fort instinct de groupe. Un dracon solitaire est un phénomène et une bizarrerie parmi ses semblables qui préfèrent voyager en groupes familiaux, dirigés par le plus ancien de leurs membres (qu’il soit mâle ou femelle). Les dracons séparés de leur famille en sont malades jusqu’à ce qu’ils se recréent une unité familiale ; on a déjà vu des dracons "adopter" des non-dracons en tant que pseudo-famille.

Certains sages prétendent que les plus aventureux parmi les dracons ont voyagé dans des vaisseaux vers de nouvelles planètes, mais ceux-ci sont plus enclins à battre en retraite qu’à prendre les armes à la main. Certaines exceptions existent, notamment les dracons dont l’unité familiale est composée d’humanoïdes.

Le chef de la harde est appelé "kaba". Le choix du kaba n’est basé ni sur la force, ni sur l’intelligence, mais sur une étude quasi-mystique des relations familiales des individus formant le groupe. Les dracons ont un don pour la généalogie et, à travers une longue série de questions concernant les membres du groupe, ils arrivent à déterminer celui qui le dirigera. Les esprits cyniques (et non-dracons) prétendent que de telles décisions sont basées sur l’impulsion du moment, en tenant compte des affronts et des faveurs passées pour déterminer l’ordre de préséance. Si tel est le cas, leur méthode pour s’occuper de la hiérarchie montre que les plus rusés survivent.

Le kaba du groupe est assisté par un "shalla", ou grand prêtre. Chaque groupe, peu importe sa taille, possède un shalla qui dispose généralement de pouvoirs de prêtre. Le shalla est le garant du respect du rituel, le conseiller du kaba et le guérisseur de la harde. Le shalla est un prêtre de niveau 3-12 (le niveau varie en fonction de la taille du groupe). On dénombre un shalla par tranche de 30 dracons parmi la harde. Ils ont accès aux sphères suivantes : Animale, Combat, Création, Divination, Garde, Soin, Nécromancie, Protection et Soleil.

La foi draconne est une religion polythéiste où l’on retrouve les équivalents des dieux humains, elfes et nains. Il y a des dieux de la guerre, de la fertilité, des tempêtes et de la mer. À l’inverse des dieux humains toutefois, les dieux dracons sont toujours représentés à la tête d’une large harde en compagnie de "Üb-Kalla", ou Chef Ultime. Üb-Kalla est le dieu du commandement et de la sagesse, et connaît la conduite à tenir quelle que soit la situation. Être appelé Üb-kalla par un dracon est un grand honneur indiquant la reconnaissance de la capacité à prendre des décisions.

Lorsque deux groupes de dracons se rencontrent, la première chose faite est la détermination du kaba du groupe entier, seul dracon habilité à prendre des décisions. Cette détermination est effectuée de la même manière particulière en tenant compte des relations familiales et des faveurs échangées entre les membres de chacun des groupes.

Le kaba qui perd le commandement de son groupe de cette façon ne subit aucun déshonneur – le kaba destitué a rempli son devoir et continue de le faire en laissant la préséance à celui qui le remplace.

ÉCOLOGIE : Les relations familiales des dracons supposent qu’ils sont tous originaires de la même planète et qu’ils ont commencé leur expansion spatiale très récemment. Cette hypothèse est confirmée par les vaisseaux dracons qui ressemblent aux vieux bateaux que l’on rencontre chez les rampants.

Selon les dracons eux-mêmes, leur monde d’origine est un globe sec et aride avec seulement deux types d’environnement : du désert et de l’herbe à croissance rapide. Le climat est perpétuellement en changement, obligeant les dracons à des déplacements constants et à coopérer entre eux pour survivre. Il semble que les dracons n’aient pas de prédateurs sur leur monde natal, mais des légendes parlent d’un Dieu Sombre de forme arachnoïde qui se terre sous le sable et jaillit pour s’emparer des jeunes dracons s’étant éloignés de la harde. Nul ne peut dire si cette créature est réelle ou imaginaire mais il est certain que le thème du dieu-araignée est très présent dans l’imagerie populaire draconne, apparaissant à la fois comme ennemi et tentateur. La ressemblance entre ce dieu et les néogis peut être une fortuite, ou peut résulter de rencontres avec cette race esclavagiste. Quoi qu’il en soit, les dracons haïssent les araignées en général et les néogis en particulier.

Le monde natal des dracons est pourvu de grandes mers peu profondes et d’au moins une lune de grande taille. Mis à part ces informations, les dracons sont réticents à parler de leur monde, peut-être par crainte que les autres races ne le découvre. Une hypothèse circule selon laquelle les vaisseaux dracons se sont perdus et sont incapables de retrouver le chemin du retour. Une autre privilégie la prudence des dracons à l’égard des étrangers. Étant donné l’absence de prédateurs sur leur planète d’origine, il est probable qu’il y ait quelques autres créatures sur leur planète et que les dracons ne souhaitent pas encourager de visiteurs avant qu’ils ne soient prêts.

Les relations entre les dracons et les humains, les flagelleurs mentaux, les elfes et les nains sont cordiales et teintées de curiosité : ces races sont regroupées sous le vocable général de "déformés" et les dracons, pourtant capables de discerner les différences de leurs semblables, attribuent souvent des caractéristiques humaines aux elfes, et des capacités elfes aux nains (ils n’arrivent pas à saisir quelle race est aux commandes des vaisseaux de pierre). Les hommes-lézards sont souvent adoptés au sein de grandes familles draconnes et sont regardés comme des parents atteints d’un handicap. Les centaures et les autres races similaires sont considérés comme des alliés perdus de vue depuis longtemps. Ils haïssent les néogis, estiment les dracons utiles aux autres races et trouvent les tyrannœils comiques. Les plaisanteries au sujet de ces derniers sont courantes parmi les dracons, où ils sont comparés aux grosses balles dont ils se servent lors de jeux sur leur planète d’origine. Les dracons estiment et craignent les dragons. Les shalla déclarent que ces derniers sont les messagers de leurs dieux, et leurs faits et gestes sont examinés attentivement afin de déterminer les volontés et les intentions des dieux.