[CHRONIQUES] Ervansharee, Pandragora et les autres...
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Le Cercle briséScénario officiel, maîtrisé par Chrysalid • 07/08/19 - 26/06/21
Azaämä et Cordül • Tilverton et Nouakchott, Kythorn 1359 CV
Suite à leur intervention à Mantelneige, Cordül et Azaämä passèrent en tout deux bonnes dizaines à Valombre, logeant aux frais du Seigneur Trystemine qui leur devait une fière chandelle. Et tandis qu’Azaämä profitait d’un repos pleinement mérité pour recouvrer sa santé, l’orque errait dans les terres alentours en attendant de pouvoir reprendre la route. Ce qu’il ignorait, c’est que sa compagne d’aventure profitait de ce repos pour apprendre à lire, secrètement car elle en avait un peu honte. Mais leurs dernières péripéties leur avaient à tous les deux prouvé que la force brute n’apportait pas toutes les réponses, et que le seul fait de savoir lire pourrait certainement suffire pour changer une défaite en victoire.
Puis ils finirent par reprendre la route. Grâce à quelques rencontres à Valombre, ils avaient pu étudier une carte, et savaient à présent quelle route prendre pour retourner dans la région de l’Épine Dorsale du Monde d’où ils étaient originaires tous deux.
Le 25 kythorn, les deux voyageurs arrivèrent à Tilverton, où ils furent évidemment arrêtés par une patrouille de Dragons Pourpres, les soldats locaux qui ne tenaient pas à laisser entrer un orque, fût-il accompagné par une guerrière. Mais cette dernière leur raconta leurs exploits à Mantelneige pour prouver leur bonne foi, et il sembla que le capitaine de l’escouade soit déjà au courant de ces évènements. Avec surprise, il les laissa entrer tout en précisant qu’ils devraient se tenir à carreau. Après une courte visite de la bourgade, ils finirent par s’installer à la Sorcière Chuchotante, une auberge sobre et sympathique dans laquelle ils sympathisèrent avec Aluana Nithrin – elle aussi semblait avoir entendu parler des évènements de Mantelneige et accepta sans difficulté la présence de l’orque dans sa masure. Cordül, quant à lui, ne semblait pas ravi de cette notoriété nouvellement acquise. Une seule chose l’intéressait : l’argent. Il n’avait fait ce qu’il avait fait que pour la récompense. À ces mots, Aluana lui répondit que si c’était bel et bien le cas, il y avait une affaire de disparition à quelque distance de la ville avec une promesse de récompense à la clé. Se montrant aussitôt intéressé, l’orque voulut en savoir plus…
Le lendemain au matin, les deux aventuriers s’engageaient dans les collines au nord de la ville, en direction du village de Nouakchott. Là, ils furent accueillis par une horde de paysans intrigués de les voir et par un bourgmestre assez volubile. Ils leur racontèrent les évènements qui accompagnaient le Cercle de Cahervaniel, un site très ancien qui n’avait jamais eu de problème jusqu’à récemment. En effet, quelques jours plus tôt, l’une des pierres dressées du Cercle avait été retrouvée brisée en plusieurs morceaux. Maintes rumeurs et affirmations fumeuses semblaient accompagner cet évènement ; une seule certitude, un jeune berger du nom de Kurt Charbonnier avait disparu…
Contre la promesse d’une récompense de 100 pièces d’or, Cordül et Azaämä se rendirent au Cercle de Cahervaniel où ils constatèrent qu’en effet, l’une des pierres gisait en morceaux. À la place où elle devait se dresser autrefois béait un trou sombre où s’enfonçait un escalier… Une rapide enquête en surface ne leur apprit rien d’intéressant, alors ils descendirent dans les ténèbres, éclairés par une torche. Une longue descente les mena à une salle où baignait une brume bleue. Quatre portes s’offraient à eux, ils se concentrèrent sur celle du mur d’en face… et une trappe s’ouvrit sous leurs pas ! Il s’en fallut de peu pour qu’un drame ne survienne, mais un bon réflexe permit d’éviter de graves conséquences ; en outre, ils découvrirent au fond du trou un corps empalé sur des piques. À l’aide de sa corde, l’orque remonta le cadavre du jeune berger. À cet instant, ils furent attaqués par un être étrange au corps presqu’humain, mais doté de 4 bras, de mandibules proéminentes et d’yeux à facettes, qu’ils tuèrent pour le compte. Ignorant les autres portes, ils remontèrent et retournèrent au village avec les deux cadavres pour les montrer aux villageois.
La stupéfaction était totale : outre le chagrin de retrouver le jeune homme mort, les paysans furent horrifiés par la créature non-humaine. L’orque exigea la récompense – le bourgmestre leur dit qu’il devait seulement réunir la somme qui avait été promise par les villages alentours. Il leur faudrait quelques jours de délai. Dans l’intervalle, les deux aventuriers se reposeraient à l’auberge.
Le lendemain, ils furent réveillés par des cris de panique : un berger avait retrouvé une bête tuée dans son cheptel – jusqu’à récemment, les créatures échappées du trou s’étaient contentées de s’approcher de loin. Quelque chose avait changé depuis la veille. Évidemment, il n’en fallut pas plus pour que les aventuriers fussent pointés du doigt comme les responsables. Ils discutèrent entre eux et finirent par se mettre d’accord : il leur serait peut-être profitable à plus d’un titre de redescendre explorer les lieux un peu plus avant… De fait, en début de matinée, ils retournèrent au Cercle de Cahervaniel et redescendirent dans les profondeurs pour découvrir ce qui s’y cachait. Une chose était sûre, l’une des portes de la première salle, ornée d’un cadre en forme de gueule de dragon, était impossible à ouvrir.
Pendant un long moment, ils ne mirent à jour que des pièces vides ravagées par le temps. Parfois il y avait quelques toiles d’araignées phosphorescentes qui pendaient ici et là, mais nulle trace de la créature qui les aurait tissées. Peu à peu, ils en déduisirent que les lieux étaient déserts. Une pièce occupée par un autel d’obsidienne couvert de runes sembla promesse de nouvelles découvertes, mais il n’en fut rien. Néanmoins, ils furent fiers – Cordül surtout – de mettre à jour un passage secret vers une vieille cave à vin qu’ils quittèrent avec 3 tonnelets. Par contre, par prudence, ils évitèrent toute exploration d’un lieu suspect – en effet, ils découvrirent des cadavres frais dans une salle ; dans une autre, une grande quantité de toiles phosphorescentes intactes promettait la présence d’un monstre caché dans les hauteurs.
Mais alors qu’ils pensaient avoir terminé l’exploration du site, ils découvrirent un escalier en colimaçon qui s’enfonçait dans les profondeurs. Et là, quelques dizaines de mètres plus bas, qu’ils furent attaqués par deux drows.
Des drows. Cette rencontre, à priori peu dangereuse pour les combattants expérimentés qu’ils étaient, leur fit néanmoins prendre conscience que les choses étaient peut-être un peu plus graves qu’ils ne l’avaient pensé au premier abord…
***
Les deux mercenaires commencèrent à errer dans le cavernes dans l’espoir d’y trouver quelque chose – si des drow vivaient dans ce secteur, il y avait de fortes chances pour que le village de Nouakchott soit en terrible danger, et par conséquent toute la région alentours aussi ! Très vite, ils découvrirent un accès vers une immense caverne dont le centre était occupé par une énorme sphère de toile sur laquelle on pouvait apercevoir des silhouettes humanoïdes à quatre bras : encore des hommes-araignées. Des dizaines d’hommes-araignées. Des centaines ? Ils n’eurent même pas à se concerter pour éviter l’endroit, et s’engagèrent dans un boyau qui les mena vers un lac souterrain équipé d’une petite barque. Ils y montèrent et ramèrent jusqu’à un petit îlot où ils furent accueillis par… un gnome. Celui-ci s’appelait Clinker et il s’était introduit dans ces cavernes après avoir entendu parler de la récompense offerte par le bourgmestre de Nouakchott. Mais il avait été pris par ces êtres à 4 bras qui l’avaient « enfermés » ici. Or, un poisson géant errait dans les eaux noires du petit lac, l’empêchant de fuir à la nage. Amusés autant qu’agacés par cette rencontre bavarde, les deux mercenaires acceptèrent de l’emporter avec eux… mais à quelles conditions ! En effet, Cordûl le ligota… le saucissonna littéralement, lui promettant mille tourments pour son amusement personnel. Clinker regretta bien vite cette « libération ».Le gnome en bandoulière, Cordül et Azaämä poursuivirent leur exploration et constatèrent que dans cette zone, toutes les grottes donnaient accès à la caverne centrale. Mais les créatures qui y grouillaient ne leur inspirant pas confiance, ils préférèrent remonter pour faire leur rapport au village.
Le soir venu, à la taverne, le bourgmestre et tout un groupe de villageois écoutèrent avec attention le récit de l’exploration souterraine. Ils furent terrifiés par la présence de ces créatures. L’orque leur suggéra bien d’envisager un déménagement, mais pour aller où ? Non, les habitants de Nouakchott et des villages voisins ne pouvaient pas quitter l’endroit. C’était chez eux, et ils feraient ce qui était en leur pouvoir pour se défendre. En outre, l’orque insista sur le fait qu’il n’avait guère de raisons de poursuivre cette exploration, car les 100 pièces d’or promises étaient loin d’être suffisantes, eu égard aux dernières découvertes. Ils leur suggérèrent l’idée de provoquer un éboulement pour empêcher toute créature de remonter – pour cela, il leur faudrait des cordes, des pitons, etc.
Au cours de cette entrevue, l’orque n’avait eu de cesse de « jouer » avec le gnome saucissonné, que la situation n’amusait plus du tout.
Finalement, les mercenaires et le gnome quittèrent les lieux, les laissant dans un état de stupéfaction teintée de frayeur, puis ils retournèrent au Cercle. En effet, ils avaient eu une idée : ils déplacèrent l’un des lourds blocs de pierre pour obstruer l’entrée, et décidèrent de rester là la nuit pour monter la garde.
Le soleil se coucha, et l’obscurité envahit la contrée. Et durant les heures qui suivirent, les aventuriers virent d’étranges volutes verdâtres s’échapper du trou, bien qu’il fut obstrué. En outre, il leur arrivait parfois d’entendre des murmures, des chuchotements étranges que nulle voix n’aurait pu prononcer. La situation les dépassait quelque peu.
Lorsqu’ils réouvrirent le passage, ils furent attaqués par quelques Oiseaux des Toiles d’Araignées, des monstres ailés mi-araignées mi-corbeaux qui crachaient des toiles – au cours de cet affrontement pourtant peu dangereux, Cordül eut un geste malheureux qui blessa Azaämä alors même qu’elle se débattait sous une toile. Décidément, cet endroit regorgeait de choses qui n’étaient pas naturelles.
Lors tous trois redescendirent (malgré l’avis de Clinker) et entamèrent l’exploration de zones encore inconnues. La 4e porte de la 1re salle donnait accès à une couloir rempli d’épaisses toiles d’araignées, ils en laissèrent aussitôt tomber la visite. Puis ils descendirent vers le sud, atteignant une salle ornée d’un autel déjà vu lors de leur premier passage. Mais cette fois, ils envoyèrent le gnome visiter un petit boyau boueux, où il découvrit une étrange harpe de bois… et de nouvelles salles au-delà. Soit, alors ils le rejoignirent et s’engagèrent dans ces lieux envahis par de solides toiles d’araignées phosphorescentes. Ils furent aussitôt attaqués par une Araignée-Fantôme que seules des armes magiques pouvaient atteindre. Mais elle ne leur opposa guère de résistance.
Au-delà, un escalier descendait vers les profondeurs sombres, noires, obscures et insondables. Et sans surprise, ils accédèrent à des cavernes voisines à la vaste grotte contenant la sphère de toile géante. Mais ici, ils trouvèrent surtout des mines de sel en cours d’exploitation, ainsi que des zones où poussaient des champignons qui émettaient des sifflements inquiétants…
Travaux effectués :
- Traduction de Spelljammer (Boîte de base, Bestiaire, Écran) et du Chronomancien
- Index AD&D² des Magazines : Dragon Magazine, Casus Belli et autres...
Mon blog de figurines : http://chrysalid3d.canalblog.com/
Nos aventures : https://chrysalid.forumsrpg.com/c2-les-jeux-de-role
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Le Cercle Brisé : La porte de fer
Scénario officiel maîtrisé par Chrysalid • 10/07/21
Azaämä et Cordül • Nouakchott, Kythorn 1359 CV (1/2 jour)
Cette zone ne contenait à priori que des cavernes d’exploitation minières destinées à l’extraction de sel, ainsi que des champignons qui réagissaient étrangement à leur présence. Mais tout le secteur avait un point commun : chaque grotte menait à la caverne centrale, celle-là même qui contenait l’énorme sphère de toile habitée par les Chitines. Ils n’avaient guère le choix, alors les deux aventuriers et leur infortuné compagnon gnome s’y intéressèrent de plus près. Une idée revenait souvent dans leurs échanges : celle de tout brûler dans un gigantesque brasier pour mettre fin à la menace de ces créatures. Mais ladite sphère était énorme, et les filins de toiles qui la rattachaient aux parois étaient innombrables et plus épaisses que des câbles. Finalement, ils laissèrent tomber l’idée.
En examinant la caverne plus en détail, ils constatèrent que la paroi sud était percée d’une vaste ouverture menant vers une grotte qu’ils n’avaient pas encore explorée. Ils entrèrent dans la caverne centrale, craignant les réactions des Chitines, mais ceux-ci ne les remarquèrent même pas. Alors ils avancèrent jusqu’à l’entrée de la grotte sud, et constatèrent que celle-ci se trouvait quelques 15 mètres plus bas ! Pour la rejoindre, il leur faudrait procéder à une petite descente en rappel. Hélas, ni Cordül ni Azaämä n’était compétent en la matière, aussi envoyèrent-ils le gnome qui semblait ne pas se formaliser de cette « promenade de santé ». Et en effet, il descendit sans difficulté et commença à explorer la grotte, n’étant limité que par les 15 mètres de laisse que l’orque lui accordait. Ce n’est que grâce à une torche qu’il put mettre en évidence le fond de la caverne, qui était percé d’une porte de fer noire en son centre, et devant laquelle était agenouillée une silhouette drapée.
Le mystère s’épaississait. Les deux aventuriers attachèrent un bout de corde à un stalagmite pour descendre en rappel et rejoindre Clinker, qu’ils libérèrent pour le coup, après tout, la grotte n’avait aucune sortie. Ils atteignirent la silhouette qui se leva à leur approche.
C’était un membre du peuple chitine. À présent qu’ils pouvaient le voir de près, ils purent constater que celui-ci avait un aspect presque humain, mais doté d’yeux à facettes et de mandibules, il arborait en outre deux paires de bras. Le nouveau venu n’était pas belliqueux, et il parlait le langage commun.
Il leur expliqua que son peuple n’était pas responsable des attaques qui avaient frappé la surface, et qu’eux-mêmes avait été victimes de telles rencontres. En vérité, leur présence dans ce secteur était récent. Ils étaient jadis des esclaves des drow d’Ombreterre, qui avaient mené sur eux de monstrueuses expériences, et s’étaient échappés en espérant ne jamais y retourner. Il leur parla aussi de son maître, Caullum, qui avait trouvé le Mot d’Ouverture en explorant les niveaux supérieurs, à priori l’unique moyen d’ouvrir cette massive porte de fer dépourvue de clenche ou de serrure. Il l’avait passée depuis quelques jours, et avait promis de revenir. Depuis, le Chitine l’attendait.
Cordül et Azaämä firent tout de suite le lien : les évènements avaient commencé eux-mêmes depuis quelques jours. Coïncidence ?
En quittant la caverne, ils tentèrent de remonter grâce à la corde, mais l’opération s’avéra bien plus difficile que prévu. Clinker y grimpa avec le talent d’une araignée, et il attendit gentiment que ses deux tortionnaires le rejoignent, mais ils eurent tellement de mal à escalader la paroi verticale qu’il finit par prendre la tangente avec un sourire narquois ! Cordül en conçut une telle colère qu’il parvint à atteindre la caverne aux Chitines en un instant, afin de le rattraper pour lui faire payer sa trahison ! Hélas, après l’avoir coursé dans les escaliers, il perdit sa trace au 1er niveau. Azaämä le rattrapa à ce moment, aux alentours de la première salle.
Tant pis.
Le Chitine leur avait raconté que son maître, Caullum, avait trouvé le mot d’ouverture à cet étage. Alors ils décidèrent de le trouver à leur tour. Ils se concentrèrent sur les lieux qu’ils n’avaient pas encore explorés. Pour commencer, dans une salle, ils se firent prendre dans une embuscade involontaire. Deux mercenaires drow arrivèrent derrière eux alors même qu’ils mettaient à jour une sorte de « nid » occupée par de massives autruches au bec meurtrier, des « Bec-Haches ». Il ne fallut qu’un instant pour qu’Azaämä ne lâche la bride à sa fureur. Ils tuèrent leurs adversaires en peu de temps. Ces rencontres leur permirent de dégoter diverses richesses et potions, ainsi qu’un anneau d’ivoire.
Plus loin, ils revinrent vers la salle hexagonale occupée par un autel d’obsidienne. Ils y étaient déjà venus une première fois, et c’est là, dans le petit couloir dirigé vers l’est, que le gnome avait découvert la harpe.
Cette fois, la barbare du nord s’intéressa de plus près à l’autel lui-même. Elle ne pouvait lire les runes, mais à force de les observer, elle les vit changer de forme ! Ils s’adaptèrent à sa connaissance et devinrent une sorte poème en langue commune ! Elle se félicita d’avoir appris à lire dernièrement, car même si elle eut un peu de mal à déchiffrer les lettres, elle lut :
Qui cherche à rappeler la lumière de la vie passée
Marche avec tolérance vers sa dextre.
Qui veut être mis à l’épreuve par les endeuillés
Marche avec réticence à senestre.
Qu’est-ce que ça pouvait bien vouloir dire ? Tous deux réfléchirent un moment au sens que cela pouvait avoir, mais que pouvaient-ils espérer comprendre ?
Ils laissèrent cela de côté et s’intéressèrent à l’autre sortie de la pièce : une petite porte dirigée vers l’ouest. Cela donnait sur une toute petite pièce au sol de terre humide. La barbare du Valbise entra… et disparut aussitôt ! Cordül n’en crut pas ses yeux : que s’était-il passé ? Il entra à son tour, et soudain se retrouva dans une autre salle ! Sorcellerie !
Le mercenaire et la barbare étaient à présent dans une petite salle de 6 m de côté. Il n’y avait littéralement aucune sortie. Seul élément distinctif, une petite alcôve perçait un mur, où siégeait un crâne noirci.
Alors enfin, ils se penchèrent sur l’énigme qui avait précédé leur arrivée ici, et ils commencèrent à échafauder mille théories. Où était le dextre et où était le senestre ? Était-ce destiné à cette pièce, ou bien cela concernait-il la salle de l’autel ? En outre, dans quel sens fallait-il comprendre ce dextre / senestre ? Que signifiait cette histoire de lumière de vie passée ? Pour l’orque, cela voulait dire « sortir de la pièce ». Pour la barbare, il était question de résurrection.
Finalement, après une ou deux bonnes heures de délibérations, ils finirent par déduire qu’ils se trouvaient dans la salle des endeuillés à senestre, et que l’épreuve avait commencé. En outre, la dextre correspondait au couloir où ils avaient trouvé la harpe.
Mais la harpe était restée entre les mains du gnome. Était-elle nécessaire à la résolution de cette épreuve ?… Et dans ce cas, comment sortiraient-ils d’ici ?…
Scénario officiel maîtrisé par Chrysalid • 10/07/21
Azaämä et Cordül • Nouakchott, Kythorn 1359 CV (1/2 jour)
Cette zone ne contenait à priori que des cavernes d’exploitation minières destinées à l’extraction de sel, ainsi que des champignons qui réagissaient étrangement à leur présence. Mais tout le secteur avait un point commun : chaque grotte menait à la caverne centrale, celle-là même qui contenait l’énorme sphère de toile habitée par les Chitines. Ils n’avaient guère le choix, alors les deux aventuriers et leur infortuné compagnon gnome s’y intéressèrent de plus près. Une idée revenait souvent dans leurs échanges : celle de tout brûler dans un gigantesque brasier pour mettre fin à la menace de ces créatures. Mais ladite sphère était énorme, et les filins de toiles qui la rattachaient aux parois étaient innombrables et plus épaisses que des câbles. Finalement, ils laissèrent tomber l’idée.
En examinant la caverne plus en détail, ils constatèrent que la paroi sud était percée d’une vaste ouverture menant vers une grotte qu’ils n’avaient pas encore explorée. Ils entrèrent dans la caverne centrale, craignant les réactions des Chitines, mais ceux-ci ne les remarquèrent même pas. Alors ils avancèrent jusqu’à l’entrée de la grotte sud, et constatèrent que celle-ci se trouvait quelques 15 mètres plus bas ! Pour la rejoindre, il leur faudrait procéder à une petite descente en rappel. Hélas, ni Cordül ni Azaämä n’était compétent en la matière, aussi envoyèrent-ils le gnome qui semblait ne pas se formaliser de cette « promenade de santé ». Et en effet, il descendit sans difficulté et commença à explorer la grotte, n’étant limité que par les 15 mètres de laisse que l’orque lui accordait. Ce n’est que grâce à une torche qu’il put mettre en évidence le fond de la caverne, qui était percé d’une porte de fer noire en son centre, et devant laquelle était agenouillée une silhouette drapée.
Le mystère s’épaississait. Les deux aventuriers attachèrent un bout de corde à un stalagmite pour descendre en rappel et rejoindre Clinker, qu’ils libérèrent pour le coup, après tout, la grotte n’avait aucune sortie. Ils atteignirent la silhouette qui se leva à leur approche.
C’était un membre du peuple chitine. À présent qu’ils pouvaient le voir de près, ils purent constater que celui-ci avait un aspect presque humain, mais doté d’yeux à facettes et de mandibules, il arborait en outre deux paires de bras. Le nouveau venu n’était pas belliqueux, et il parlait le langage commun.
Il leur expliqua que son peuple n’était pas responsable des attaques qui avaient frappé la surface, et qu’eux-mêmes avait été victimes de telles rencontres. En vérité, leur présence dans ce secteur était récent. Ils étaient jadis des esclaves des drow d’Ombreterre, qui avaient mené sur eux de monstrueuses expériences, et s’étaient échappés en espérant ne jamais y retourner. Il leur parla aussi de son maître, Caullum, qui avait trouvé le Mot d’Ouverture en explorant les niveaux supérieurs, à priori l’unique moyen d’ouvrir cette massive porte de fer dépourvue de clenche ou de serrure. Il l’avait passée depuis quelques jours, et avait promis de revenir. Depuis, le Chitine l’attendait.
Cordül et Azaämä firent tout de suite le lien : les évènements avaient commencé eux-mêmes depuis quelques jours. Coïncidence ?
En quittant la caverne, ils tentèrent de remonter grâce à la corde, mais l’opération s’avéra bien plus difficile que prévu. Clinker y grimpa avec le talent d’une araignée, et il attendit gentiment que ses deux tortionnaires le rejoignent, mais ils eurent tellement de mal à escalader la paroi verticale qu’il finit par prendre la tangente avec un sourire narquois ! Cordül en conçut une telle colère qu’il parvint à atteindre la caverne aux Chitines en un instant, afin de le rattraper pour lui faire payer sa trahison ! Hélas, après l’avoir coursé dans les escaliers, il perdit sa trace au 1er niveau. Azaämä le rattrapa à ce moment, aux alentours de la première salle.
Tant pis.
Le Chitine leur avait raconté que son maître, Caullum, avait trouvé le mot d’ouverture à cet étage. Alors ils décidèrent de le trouver à leur tour. Ils se concentrèrent sur les lieux qu’ils n’avaient pas encore explorés. Pour commencer, dans une salle, ils se firent prendre dans une embuscade involontaire. Deux mercenaires drow arrivèrent derrière eux alors même qu’ils mettaient à jour une sorte de « nid » occupée par de massives autruches au bec meurtrier, des « Bec-Haches ». Il ne fallut qu’un instant pour qu’Azaämä ne lâche la bride à sa fureur. Ils tuèrent leurs adversaires en peu de temps. Ces rencontres leur permirent de dégoter diverses richesses et potions, ainsi qu’un anneau d’ivoire.
Plus loin, ils revinrent vers la salle hexagonale occupée par un autel d’obsidienne. Ils y étaient déjà venus une première fois, et c’est là, dans le petit couloir dirigé vers l’est, que le gnome avait découvert la harpe.
Cette fois, la barbare du nord s’intéressa de plus près à l’autel lui-même. Elle ne pouvait lire les runes, mais à force de les observer, elle les vit changer de forme ! Ils s’adaptèrent à sa connaissance et devinrent une sorte poème en langue commune ! Elle se félicita d’avoir appris à lire dernièrement, car même si elle eut un peu de mal à déchiffrer les lettres, elle lut :
Qui cherche à rappeler la lumière de la vie passée
Marche avec tolérance vers sa dextre.
Qui veut être mis à l’épreuve par les endeuillés
Marche avec réticence à senestre.
Qu’est-ce que ça pouvait bien vouloir dire ? Tous deux réfléchirent un moment au sens que cela pouvait avoir, mais que pouvaient-ils espérer comprendre ?
Ils laissèrent cela de côté et s’intéressèrent à l’autre sortie de la pièce : une petite porte dirigée vers l’ouest. Cela donnait sur une toute petite pièce au sol de terre humide. La barbare du Valbise entra… et disparut aussitôt ! Cordül n’en crut pas ses yeux : que s’était-il passé ? Il entra à son tour, et soudain se retrouva dans une autre salle ! Sorcellerie !
Le mercenaire et la barbare étaient à présent dans une petite salle de 6 m de côté. Il n’y avait littéralement aucune sortie. Seul élément distinctif, une petite alcôve perçait un mur, où siégeait un crâne noirci.
Alors enfin, ils se penchèrent sur l’énigme qui avait précédé leur arrivée ici, et ils commencèrent à échafauder mille théories. Où était le dextre et où était le senestre ? Était-ce destiné à cette pièce, ou bien cela concernait-il la salle de l’autel ? En outre, dans quel sens fallait-il comprendre ce dextre / senestre ? Que signifiait cette histoire de lumière de vie passée ? Pour l’orque, cela voulait dire « sortir de la pièce ». Pour la barbare, il était question de résurrection.
Finalement, après une ou deux bonnes heures de délibérations, ils finirent par déduire qu’ils se trouvaient dans la salle des endeuillés à senestre, et que l’épreuve avait commencé. En outre, la dextre correspondait au couloir où ils avaient trouvé la harpe.
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Chapardage
Scénario de Baron Zéro • maîtrisé par Chrysalid (29/05/21)
Héraliel Othir, Élerinna et Thornir • Eauprofonde, eleasias 1359CV
Au cours d’un mois d’eleasias (août) particulièrement froid, Héraliel errait comme à son habitude dans les rues d’Eauprofonde à la recherche de petits boulots pour payer son loyer, lorsqu’elle eut la surprise de voir tomber du ciel... un poisson. Encore trempé d’eau de mer et luisant sous la lumière du soleil d’été, l’animal était pris de convulsions tandis qu’il tentait de respirer en vain. À quelques mètres de là, d’autre passants s’étaient arrêtés, interloqués par cette découverte. Ils eurent à peine le temps de constater la chose qu’un vieux marin arrivait en claudiquant, poing levé et maudissant une « bête » de toutes ses forces. Intrigués, les trois passants lui demandèrent des informations sur cette étrange affaire, et le vieux marin, appelé Donovan, leur parla d’un dragon blanc qui, depuis quelques temps, venait voler ses poissons par barriques entières. Et bien que le port regorge de nombreux bateaux de pèche, l’animal semblait s’être pris d’affection pour lui exclusivement ! Un dragon, vraiment ?
Héraliel et les deux autres passants, un étrange duo constitué d’une elfe terriblement séduisante appelée Élerinna et d’un nain aussi petit qu’il était large appelé Thornir, suivirent Donovan jusqu’au quartier des docks, qu’ils trouvèrent étrangement désert. Ils ne croyaient pas à l’affaire du dragon, mais la détresse du vieil homme les avait convaincus d’étudier l’affaire, ne serait-ce que pour le rassurer. Les bateaux étaient solidement ancrés aux quais, et aucun marin ne déambulait comme c’eût été le cas en temps normal. Cependant, alors que Donovan arrivait à proximité de sa barque de pèche, tous remarquèrent trois silhouettes qui attendaient là avec un air pincé et arrogant. Le chef de cette bande, une sorte de représentant vêtu d’un costume sur mesure et à la moustache arrogante, se présenta sous le nom de Miles Edwards. Il leur demanda s’ils étaient des mercenaires engagés pour s’occuper du dragon – ils furent surpris de cette confirmation, il y avait vraiment un dragon dans cette affaire ? Il leur précisa que la récompense (il parla de 1000 pièces d’or) ne serait versée que si le dragon était livré vivant en intact ! Il insista même plusieurs fois sur ce point, accentuant son air pincé un peu plus à chaque phrase, si c’eut été encore possible.
En premier lieu, Edwards refusa de donner des informations complémentaires sur cette affaire, prétextant que les mercenaires n’avaient pas besoin de savoir quoi que ce soit. Mais les menaces exercées par le nain le convainquirent de lâcher quelques détails d’importance : apparemment, Givre (tel était le nom de la bête) était un jeune dragon blanc enfermé dans un zoo privé appartenant à la Comtesse de Laskul, une famille importante d’Eauprofonde. Or, probablement suite à l’erreur d’un employé du zoo, l’animal avait pu s’échapper, ce qui avait provoqué une situation peu commune dans le quartier portuaire.
Au cours de cette conversation, tous purent constater qu’Élerinna et Thornir semblaient se connaître depuis un certain temps, mais leurs relations étaient pour le moins houleuses. Le nain ne cessait de lancer des piques vers l’elfe, tandis que celle-ci en concevait un agacement profond. Afin de désamorcer la situation, elle leva les mains, ferma les yeux, et commença à chanter d’une voix claire et pure. Mais il se passa alors quelque chose d’étrange : le nain plissa les yeux en fixant l’elfe, qui se crispa soudain sans cesser de chanter pour autant. Héraliel aurait pu parier qu’elle venait d’être témoin d’un pouvoir psionique… de la part du nain ?
Une fois que l’insupportable Edwards eut quitté les lieux avec ses deux sbires, Donovan et les trois passants montèrent sur son bateau sont la surface était principalement occupée par des tonneaux remplis de poissons. Puis ils attendirent. Le vieux marin leur promit que l’animal allait venir. Il revenait toujours.
Après avoir échangé sur une manœuvre possible, Héraliel et Thornir se cachèrent entre les tonneaux tandis qu’Élerinna alla se poster sur le quai. Au bout de quelques heures, en fin d’après-midi, ils virent enfin la silhouette du dragon surgir au-dessus des toits. La bête n’était pas énorme, peut-être pas plus grosse qu’un cheval. Elle commença à tourner au-dessus du bateau, peut-être à 15 mètres d’altitude ; pour attirer son attention, les aventuriers tentèrent de lui lancer des poissons, mais l’animal s’en désintéressa. Puis, au bout de quelques minutes, il descendit par paliers, et finit par se laisser tomber lourdement sur la barque. Deux tonneaux tombèrent à l’eau, ainsi même que Thornir et Héraliel qui furent littéralement projetés au-dessus du bastingage. Bien sûr, le temps qu’ils remontent, le dragon avait repris son envol avec un tonneau entre les griffes.
Cette première rencontre était déterminante, les trois aventuriers savaient à présent qui était leur ennemi. Sans attendre, Thornir remonta vers le nord et se fit indiquer la présence d’un libraire ou d’une bibliothèque. Finalement, il arriva en vue de la boutique Livres et Ouvrages Serpentil, au croisement entre la Rue des Livres et la Rue du Chariot Noir. Là, il eut la chance d’y trouver un tome sur les dragons blancs, qu’il acheta sans plus attendre. Il passa toute la soirée à l’étudier, prenant bien note des informations intéressantes. La plus notable fut sans doute celle qui évoquait sa propension à s’endormir en présence de chaleur…
Pendant ce temps, Héraliel et Élerinna cherchèrent différentes idées et évoquèrent de nombreuses façons d’employer leurs pouvoirs respectifs, mais elles ne possédaient pas, l’une comme l’autre, la maîtrise nécessaire à faire plier un dragon, fut-il jeune. Toutefois, elles n’étaient pas d’accord sur le sort de celui-ci, la demi-elfe évoquant plutôt de le relâcher dans son environnement naturel, la région du Valbise par exemple, plutôt que de le livrer à un zoo.
Finalement, lorsque Thornir revint, il faisait presque nuit. Ils se rendirent tous à la Pension de Madame Garah, se promettant de régler le cas du dragon dès le lendemain.
Scénario de Baron Zéro • maîtrisé par Chrysalid (29/05/21)
Héraliel Othir, Élerinna et Thornir • Eauprofonde, eleasias 1359CV
Au cours d’un mois d’eleasias (août) particulièrement froid, Héraliel errait comme à son habitude dans les rues d’Eauprofonde à la recherche de petits boulots pour payer son loyer, lorsqu’elle eut la surprise de voir tomber du ciel... un poisson. Encore trempé d’eau de mer et luisant sous la lumière du soleil d’été, l’animal était pris de convulsions tandis qu’il tentait de respirer en vain. À quelques mètres de là, d’autre passants s’étaient arrêtés, interloqués par cette découverte. Ils eurent à peine le temps de constater la chose qu’un vieux marin arrivait en claudiquant, poing levé et maudissant une « bête » de toutes ses forces. Intrigués, les trois passants lui demandèrent des informations sur cette étrange affaire, et le vieux marin, appelé Donovan, leur parla d’un dragon blanc qui, depuis quelques temps, venait voler ses poissons par barriques entières. Et bien que le port regorge de nombreux bateaux de pèche, l’animal semblait s’être pris d’affection pour lui exclusivement ! Un dragon, vraiment ?
Héraliel et les deux autres passants, un étrange duo constitué d’une elfe terriblement séduisante appelée Élerinna et d’un nain aussi petit qu’il était large appelé Thornir, suivirent Donovan jusqu’au quartier des docks, qu’ils trouvèrent étrangement désert. Ils ne croyaient pas à l’affaire du dragon, mais la détresse du vieil homme les avait convaincus d’étudier l’affaire, ne serait-ce que pour le rassurer. Les bateaux étaient solidement ancrés aux quais, et aucun marin ne déambulait comme c’eût été le cas en temps normal. Cependant, alors que Donovan arrivait à proximité de sa barque de pèche, tous remarquèrent trois silhouettes qui attendaient là avec un air pincé et arrogant. Le chef de cette bande, une sorte de représentant vêtu d’un costume sur mesure et à la moustache arrogante, se présenta sous le nom de Miles Edwards. Il leur demanda s’ils étaient des mercenaires engagés pour s’occuper du dragon – ils furent surpris de cette confirmation, il y avait vraiment un dragon dans cette affaire ? Il leur précisa que la récompense (il parla de 1000 pièces d’or) ne serait versée que si le dragon était livré vivant en intact ! Il insista même plusieurs fois sur ce point, accentuant son air pincé un peu plus à chaque phrase, si c’eut été encore possible.
En premier lieu, Edwards refusa de donner des informations complémentaires sur cette affaire, prétextant que les mercenaires n’avaient pas besoin de savoir quoi que ce soit. Mais les menaces exercées par le nain le convainquirent de lâcher quelques détails d’importance : apparemment, Givre (tel était le nom de la bête) était un jeune dragon blanc enfermé dans un zoo privé appartenant à la Comtesse de Laskul, une famille importante d’Eauprofonde. Or, probablement suite à l’erreur d’un employé du zoo, l’animal avait pu s’échapper, ce qui avait provoqué une situation peu commune dans le quartier portuaire.
Au cours de cette conversation, tous purent constater qu’Élerinna et Thornir semblaient se connaître depuis un certain temps, mais leurs relations étaient pour le moins houleuses. Le nain ne cessait de lancer des piques vers l’elfe, tandis que celle-ci en concevait un agacement profond. Afin de désamorcer la situation, elle leva les mains, ferma les yeux, et commença à chanter d’une voix claire et pure. Mais il se passa alors quelque chose d’étrange : le nain plissa les yeux en fixant l’elfe, qui se crispa soudain sans cesser de chanter pour autant. Héraliel aurait pu parier qu’elle venait d’être témoin d’un pouvoir psionique… de la part du nain ?
Une fois que l’insupportable Edwards eut quitté les lieux avec ses deux sbires, Donovan et les trois passants montèrent sur son bateau sont la surface était principalement occupée par des tonneaux remplis de poissons. Puis ils attendirent. Le vieux marin leur promit que l’animal allait venir. Il revenait toujours.
Après avoir échangé sur une manœuvre possible, Héraliel et Thornir se cachèrent entre les tonneaux tandis qu’Élerinna alla se poster sur le quai. Au bout de quelques heures, en fin d’après-midi, ils virent enfin la silhouette du dragon surgir au-dessus des toits. La bête n’était pas énorme, peut-être pas plus grosse qu’un cheval. Elle commença à tourner au-dessus du bateau, peut-être à 15 mètres d’altitude ; pour attirer son attention, les aventuriers tentèrent de lui lancer des poissons, mais l’animal s’en désintéressa. Puis, au bout de quelques minutes, il descendit par paliers, et finit par se laisser tomber lourdement sur la barque. Deux tonneaux tombèrent à l’eau, ainsi même que Thornir et Héraliel qui furent littéralement projetés au-dessus du bastingage. Bien sûr, le temps qu’ils remontent, le dragon avait repris son envol avec un tonneau entre les griffes.
Cette première rencontre était déterminante, les trois aventuriers savaient à présent qui était leur ennemi. Sans attendre, Thornir remonta vers le nord et se fit indiquer la présence d’un libraire ou d’une bibliothèque. Finalement, il arriva en vue de la boutique Livres et Ouvrages Serpentil, au croisement entre la Rue des Livres et la Rue du Chariot Noir. Là, il eut la chance d’y trouver un tome sur les dragons blancs, qu’il acheta sans plus attendre. Il passa toute la soirée à l’étudier, prenant bien note des informations intéressantes. La plus notable fut sans doute celle qui évoquait sa propension à s’endormir en présence de chaleur…
Pendant ce temps, Héraliel et Élerinna cherchèrent différentes idées et évoquèrent de nombreuses façons d’employer leurs pouvoirs respectifs, mais elles ne possédaient pas, l’une comme l’autre, la maîtrise nécessaire à faire plier un dragon, fut-il jeune. Toutefois, elles n’étaient pas d’accord sur le sort de celui-ci, la demi-elfe évoquant plutôt de le relâcher dans son environnement naturel, la région du Valbise par exemple, plutôt que de le livrer à un zoo.
Finalement, lorsque Thornir revint, il faisait presque nuit. Ils se rendirent tous à la Pension de Madame Garah, se promettant de régler le cas du dragon dès le lendemain.
Travaux effectués :
- Traduction de Spelljammer (Boîte de base, Bestiaire, Écran) et du Chronomancien
- Index AD&D² des Magazines : Dragon Magazine, Casus Belli et autres...
Mon blog de figurines : http://chrysalid3d.canalblog.com/
Nos aventures : https://chrysalid.forumsrpg.com/c2-les-jeux-de-role
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- Chrysalid
- Dracoliche
- Messages : 488
- Inscription : Dim 1 Avr 2012 21:33
- Localisation : Metz, France, Terre, Espace Sol
- Version de D&D préférée : AD&D2
- Univers de D&D préféré : Spelljammer
- Race : Humain
- Classe : Mage
- Alignement : Neutre Bon
- Dieu : Mystra
Re: [CHRONIQUES] Ervansharee, Pandragora et les autres...
Le Chevalier Fantôme
Scénario officiel • maîtrisé par Chrysalid (03/07/21)
Héraliel et Élerinna • Eauprofonde, 13 eleasias 1359 CV
Entre Élerinna, Thornir et Héraliel, la soirée s’était écoulée paisiblement. Il faisait nuit au dehors, et il était impossible de poursuivre l’affaire du dragon blanc qui terrorisait les Docks. Alors les trois aventuriers s’étaient rendus à la Pension de Mme Garah, où logeait la demi-elfe depuis 3 mois. Dans la salle commune, ils s’étaient réunis autour de la cheminée et discutaient de tout et de rien en sirotant des bières – du moins était-ce le cas pour Thornir et Héraliel, car Élerinna n’était pas du genre à s’adonner à ce genre de boisson. Du moins participait-elle à la conversation.
Lorsque la nuit fut noire et le nain gris, les deux femmes le laissèrent ronfler sur place et allèrent se promener dans la ville. Pour l’heure, la température était agréable et la lumière de la demi-lune qui les surplombait éclairait les rues avec assez de force pour rendre les lanternes futiles. Ce faisant, elles descendirent la Voie du Dragon, s’engagèrent dans l’Allée du Filet de Pèche, remontèrent la Rue de l’Escargot et marchèrent le long de la Rue du Poisson. C’est dans une rue sans nom située au nord de la Rue de Belnimbra, qu’il se produisit un évènement inattendu :
- Le Chevalier Fantôme ! s’écria une voix, aussitôt suivie d’un claquement de volet.
Autour d’eux, de nombreux habitants s’échappèrent en courant. Plus loin, un homme se jeta dans une ruelle pour se cacher derrière quelques tonneaux. Intriguées, Héraliel et Élerinna le suivirent, ne serait-ce que pour lui demander ce qui se passait. Pour toute réponse, il tendit un doigt tremblant vers l’autre bout de la rue : et là, les deux femmes virent qu’effectivement, une forme vaporeuse vaguement humanoïde était en train de courir dans leur direction ! Clouées par la stupeur, elles purent constater que le spectre luminescent était un homme, et qu’il portait une lourde armure de chevalier. En outre, il brandissait une épée dans la main droite et un bouclier dans la gauche ; celui-ci arborait un motif représentant une lune suivie de plusieurs étoiles.
Les deux aventurières n’avaient jamais rien vu de tel, mais elles parvinrent à se reprendre assez rapidement pour agir. Du moins Héraliel tenta-t-elle de percevoir les pensées de l’entité, alors même que celle-ci courrait le long de la rue vers le nord. Et si elle ne parvint à lire des pensées construites ou des phrases, elle ressentit cependant une grande colère.
Puis, quelques mètres avant de les atteindre, le chevalier tourna vers l’est et s’engouffra dans une ruelle.
Piquées au vif par cette rencontre inattendue, Élerinna et Héraliel décidèrent de poser quelques questions au voisinage. Un homme de la rue accepta de leur raconter ce qu’il savait en échange d’une pièce d’argent (qu’il testa lourdement pour savoir si c’était une vraie). Il leur apprit que ce spectre apparaissait parfois la nuit, et qu’il traversait la rue sans le moindre bruit. Ceux qui le voyaient étaient maudits – bien qu’il ne sut exactement dire en quoi. Il existait depuis des années, voire bien plus ; en outre, il reconnut la description du bouclier : il s’agissait des Lunétoile, une famille noble faisant fortune grâce à la cartographie et l’exploration.
Pendant un moment, Élerinna se demanda s’il n’y avait pas un rapport avec Givre, le dragon qui terrorisait les Docks, mais Héraliel écarta cette idée rapidement.
Afin de quérir de plus amples détails, elles redescendirent jusqu’à la Rue de Belnimbra où elles trouvèrent une auberge, le Repos de la Wiverne. L’endroit semblait surtout occupé par des marins, des mercenaires et nombreux individus louches parmi lesquels la demi-elfe n’eut aucun mal à se mêler. Elle s’installa au comptoir et demanda deux bières. Élerinna, quant à elle, n’en menait pas large. Elle était d’une beauté à couper le souffle et d’une propreté impeccable. Ses vêtements taillés sur mesure mettaient en valeur sa silhouette splendide et les couleurs qu’elle arborait, claires et immaculées, attiraient l’œil quand bien même elle aurait voulu passer inaperçu. En effet, l’endroit sentait un mélange de tabac, de bière et de transpiration, le tout saupoudré d’une légère pointe de vomi – elle aurait tout donné pour quitter les lieux, mais elle prit le parti d’ignorer les regards surpris qui la fixaient, et vint s’installer auprès de sa compagne d’aventure.
Très vite, l’aubergiste vint engager la conversation, trop content de voir de nouveaux visages, et elles en profitèrent pour l’interroger. Il leur avoua avoir déjà entendu parler de ce fantôme du quartier par certains clients, mais il ne l’avait jamais vu lui-même. Il leur apprit même que des rumeurs à son sujet couraient depuis des décennies ! Mais bien qu’il n’eut aucune information probante à leur fournir, il leur conseilla tout de même d’aller interroger le fantôme lui-même si elles voulaient des informations de première main… un conseil qu’elles prirent au pied de la lettre !
Peu après, elles étaient de retour dans la rue du fantôme, mais bien entendu, celui-ci brillait par son absence. Elles s’engagèrent dans la venelle où il avait disparu – la Ruelle d’Arun – et eurent la surprise d’y remarquer une faible lumière blafarde émise par une sorte de cercle luisant au sol, tout au fond du cul-de-sac. Mais à peine eurent-elles posé les yeux dessus que celui-ci s’évanouit !
Les deux investigatrices fouillèrent les lieux, la demi-elfe tenta même de parler au spectre en espérant qu’il l’entendrait ! En vain.
Finalement, après avoir tout tenté, elles le virent soudain réapparaître au bout de la ruelle, et courir dans leur direction dans le plus grand silence ! Elles s’attendaient à ce qu’il les attaque, mais au lieu de cela, il tomba comme si le sol venait de se dérober sous ses pieds ! Il disparut sous le sol, alors même que son épée demeurait en l’air, tournoyante, et que le cercle réapparaissait.
L’épée finit par disparaître, ainsi que le cercle.
Enfin, les deux aventurières décidèrent de creuser la terre à l’emplacement du cercle : elle mirent à jour de vieilles planches vermoulues qui couvraient un puits sombre. Par chance, celui-ci était équipé de barreaux (rouillés), alors Héraliel descendit. Hélas, en plein milieu de sa descente, elle s’accrocha à des barreaux qui n’en étaient pas : toute une partie du mur était en réalité une Mimique dissimulée ! Celle-ci commença à envelopper la demi-elfe, qui ne pouvait que faire appel à ses talents psioniques : elle entama une Agitation Moléculaire sur la créature pour la brûler, mais le procédé était long. En parallèle, Élerinna décochait des flèches à la créature qui finit par succomber et tomber dans l’obscurité, mais non sans avoir enveloppé la psioniste tel un cocon. Très vite, la mystique elfe s’engagea à son tour dans le puits, mais elle glissa en arrivant dans la zone dépourvue de barreaux. Elle tomba sur le corps de la Mimique quelques mètres plus bas.
Héraliel se libéra du monstre à l’aide d’une dague et se retrouva dans une sorte de chambre de pierre. Au bas de l’échelle se trouvait un squelette desséché en armure arborant un bouclier de Lunétoile : le chevalier ! En outre, il y avait une trappe au plafond, juste au-dessus d’une grille d’égouts.
Mais la fatigue aidant, elle décida de prendre soin de l’elfe et de s’accorder un repos jusqu’à ce que celle-ci, qui respirait encore, ne reprenne conscience.
Combien de temps dormirent-elles ? Thornir remarquerait-il leur absence ? Finalement, la mystique reprit conscience, et toutes deux allèrent s’occuper de la trappe du fond. Comme celle-ci était trop lourde, la psioniste l’affecta par un Amolissement qui permit l’ouverture du passage. À leur grande surprise, une Bouche Magique apparut et leur lança un avertissement lugubre : « La Mort ! La Mort attend quiconque cherche à la libérer, que ce soit Erellar Lunétoile ou quelqu’un d’autre ! Méfiez-vous intrus : le danger est très proche ! ». Ainsi donc le défunt chevalier s’appelait Erellar Lunétoile ? Mais que faisait-il là ? Hélas, à peine eurent-elles le temps de comprendre le message que des carreaux d’arbalètes furent tirées dans leur direction, les blessant cruellement ! C’en était assez, il était temps de trouver le fin mot de cette histoire ! Elles se hissèrent par la trappe et arrivèrent dans une grande salle ronde avec un autel couvert de 7 gemmes à l’autre bout de la pièce, et une femme d’une grande beauté, portant une robe splendide et finement ouvragée, était figée au beau milieu de celle-ci.
Sans se méfier, Élerinna voulut jeter un œil aux gemmes, mais elle se figea à peine eut-elle fait un pas dans la direction de l’autel : Héraliel comprit aussitôt qu’une zone de magie emplissait la pièce et plongeait quiconque s’y trouvait dans une sorte d’état d’animation suspendue.
Elle n’avait pas le choix. Faisant appel à ses talents psioniques, elle attira l’une des gemmes à elle sans se déplacer : l’objet fila jusqu’à sa main, et aussitôt, elle vit l’elfe poursuivre sa marche comme si de rien n’était.
Qui êtes-vous ? tonna une voix puissant et agressive.
C’était la jeune femme à la superbe robe, elle n’était plus figée. Son attitude, tout d’abord violente et méfiante, aurait pu provoquer un drame, mais si Élerinna leva son arc dans sa direction, la demi-elfe lui suggéra de le baisser au contraire. Elle tenta la diplomatie, et finalement, un semblant de conversation put se mettre en place. Apparemment, l’inconnue était là depuis les années 1260CV, soit près de 90 ans ! La demi-elfe lui parla du chevalier Erellar Lunétoile dont le corps reposait depuis tout ce temps dans la pièce d’à-côté – la jeune femme s’y rendit et l’observa en silence. Le fantôme du chevalier apparut à ses côtés, puis il s’évapora définitivement.
Les deux aventurières voulurent en apprendre plus sur elle, mais elle resta mystérieuse, devenant même parfois dangereusement agressive. De toute évidence, elle maniait la magie et ne semblait pas une débutante. Lorsqu’elle tenta de faire appel à ses sorts, Héraliel lui bloqua les mains par télékinésie – à sa grande surprise car elle ne semblait pas connaître cette discipline. Par la suite, elle parvint à prendre tout le monde de cours en appelant une Porte Dimensionnelle à travers laquelle elle disparut.
Après ce succès mitigé, Héraliel et Élerinna apportèrent le bouclier à la maison des Lunétoile où elles rencontrèrent le patriarche, qui les remercia de leur avoir apporté des nouvelles de son aïeul disparu, et les récompensa d’une bourse bien pleine.
Enfin, la demi-elfe revendit le joyau trouvé sur l’autel pas moins de 4 000 pièces d’or qu’elle reversa au Hall de Heaum en espérant que le vieux paladin puisse offrir aux enfants un enseignement de qualité.
Il était midi. Il était temps de retrouver Thornir…
Scénario officiel • maîtrisé par Chrysalid (03/07/21)
Héraliel et Élerinna • Eauprofonde, 13 eleasias 1359 CV
Entre Élerinna, Thornir et Héraliel, la soirée s’était écoulée paisiblement. Il faisait nuit au dehors, et il était impossible de poursuivre l’affaire du dragon blanc qui terrorisait les Docks. Alors les trois aventuriers s’étaient rendus à la Pension de Mme Garah, où logeait la demi-elfe depuis 3 mois. Dans la salle commune, ils s’étaient réunis autour de la cheminée et discutaient de tout et de rien en sirotant des bières – du moins était-ce le cas pour Thornir et Héraliel, car Élerinna n’était pas du genre à s’adonner à ce genre de boisson. Du moins participait-elle à la conversation.
Lorsque la nuit fut noire et le nain gris, les deux femmes le laissèrent ronfler sur place et allèrent se promener dans la ville. Pour l’heure, la température était agréable et la lumière de la demi-lune qui les surplombait éclairait les rues avec assez de force pour rendre les lanternes futiles. Ce faisant, elles descendirent la Voie du Dragon, s’engagèrent dans l’Allée du Filet de Pèche, remontèrent la Rue de l’Escargot et marchèrent le long de la Rue du Poisson. C’est dans une rue sans nom située au nord de la Rue de Belnimbra, qu’il se produisit un évènement inattendu :
- Le Chevalier Fantôme ! s’écria une voix, aussitôt suivie d’un claquement de volet.
Autour d’eux, de nombreux habitants s’échappèrent en courant. Plus loin, un homme se jeta dans une ruelle pour se cacher derrière quelques tonneaux. Intriguées, Héraliel et Élerinna le suivirent, ne serait-ce que pour lui demander ce qui se passait. Pour toute réponse, il tendit un doigt tremblant vers l’autre bout de la rue : et là, les deux femmes virent qu’effectivement, une forme vaporeuse vaguement humanoïde était en train de courir dans leur direction ! Clouées par la stupeur, elles purent constater que le spectre luminescent était un homme, et qu’il portait une lourde armure de chevalier. En outre, il brandissait une épée dans la main droite et un bouclier dans la gauche ; celui-ci arborait un motif représentant une lune suivie de plusieurs étoiles.
Les deux aventurières n’avaient jamais rien vu de tel, mais elles parvinrent à se reprendre assez rapidement pour agir. Du moins Héraliel tenta-t-elle de percevoir les pensées de l’entité, alors même que celle-ci courrait le long de la rue vers le nord. Et si elle ne parvint à lire des pensées construites ou des phrases, elle ressentit cependant une grande colère.
Puis, quelques mètres avant de les atteindre, le chevalier tourna vers l’est et s’engouffra dans une ruelle.
Piquées au vif par cette rencontre inattendue, Élerinna et Héraliel décidèrent de poser quelques questions au voisinage. Un homme de la rue accepta de leur raconter ce qu’il savait en échange d’une pièce d’argent (qu’il testa lourdement pour savoir si c’était une vraie). Il leur apprit que ce spectre apparaissait parfois la nuit, et qu’il traversait la rue sans le moindre bruit. Ceux qui le voyaient étaient maudits – bien qu’il ne sut exactement dire en quoi. Il existait depuis des années, voire bien plus ; en outre, il reconnut la description du bouclier : il s’agissait des Lunétoile, une famille noble faisant fortune grâce à la cartographie et l’exploration.
Pendant un moment, Élerinna se demanda s’il n’y avait pas un rapport avec Givre, le dragon qui terrorisait les Docks, mais Héraliel écarta cette idée rapidement.
Afin de quérir de plus amples détails, elles redescendirent jusqu’à la Rue de Belnimbra où elles trouvèrent une auberge, le Repos de la Wiverne. L’endroit semblait surtout occupé par des marins, des mercenaires et nombreux individus louches parmi lesquels la demi-elfe n’eut aucun mal à se mêler. Elle s’installa au comptoir et demanda deux bières. Élerinna, quant à elle, n’en menait pas large. Elle était d’une beauté à couper le souffle et d’une propreté impeccable. Ses vêtements taillés sur mesure mettaient en valeur sa silhouette splendide et les couleurs qu’elle arborait, claires et immaculées, attiraient l’œil quand bien même elle aurait voulu passer inaperçu. En effet, l’endroit sentait un mélange de tabac, de bière et de transpiration, le tout saupoudré d’une légère pointe de vomi – elle aurait tout donné pour quitter les lieux, mais elle prit le parti d’ignorer les regards surpris qui la fixaient, et vint s’installer auprès de sa compagne d’aventure.
Très vite, l’aubergiste vint engager la conversation, trop content de voir de nouveaux visages, et elles en profitèrent pour l’interroger. Il leur avoua avoir déjà entendu parler de ce fantôme du quartier par certains clients, mais il ne l’avait jamais vu lui-même. Il leur apprit même que des rumeurs à son sujet couraient depuis des décennies ! Mais bien qu’il n’eut aucune information probante à leur fournir, il leur conseilla tout de même d’aller interroger le fantôme lui-même si elles voulaient des informations de première main… un conseil qu’elles prirent au pied de la lettre !
Peu après, elles étaient de retour dans la rue du fantôme, mais bien entendu, celui-ci brillait par son absence. Elles s’engagèrent dans la venelle où il avait disparu – la Ruelle d’Arun – et eurent la surprise d’y remarquer une faible lumière blafarde émise par une sorte de cercle luisant au sol, tout au fond du cul-de-sac. Mais à peine eurent-elles posé les yeux dessus que celui-ci s’évanouit !
Les deux investigatrices fouillèrent les lieux, la demi-elfe tenta même de parler au spectre en espérant qu’il l’entendrait ! En vain.
Finalement, après avoir tout tenté, elles le virent soudain réapparaître au bout de la ruelle, et courir dans leur direction dans le plus grand silence ! Elles s’attendaient à ce qu’il les attaque, mais au lieu de cela, il tomba comme si le sol venait de se dérober sous ses pieds ! Il disparut sous le sol, alors même que son épée demeurait en l’air, tournoyante, et que le cercle réapparaissait.
L’épée finit par disparaître, ainsi que le cercle.
Enfin, les deux aventurières décidèrent de creuser la terre à l’emplacement du cercle : elle mirent à jour de vieilles planches vermoulues qui couvraient un puits sombre. Par chance, celui-ci était équipé de barreaux (rouillés), alors Héraliel descendit. Hélas, en plein milieu de sa descente, elle s’accrocha à des barreaux qui n’en étaient pas : toute une partie du mur était en réalité une Mimique dissimulée ! Celle-ci commença à envelopper la demi-elfe, qui ne pouvait que faire appel à ses talents psioniques : elle entama une Agitation Moléculaire sur la créature pour la brûler, mais le procédé était long. En parallèle, Élerinna décochait des flèches à la créature qui finit par succomber et tomber dans l’obscurité, mais non sans avoir enveloppé la psioniste tel un cocon. Très vite, la mystique elfe s’engagea à son tour dans le puits, mais elle glissa en arrivant dans la zone dépourvue de barreaux. Elle tomba sur le corps de la Mimique quelques mètres plus bas.
Héraliel se libéra du monstre à l’aide d’une dague et se retrouva dans une sorte de chambre de pierre. Au bas de l’échelle se trouvait un squelette desséché en armure arborant un bouclier de Lunétoile : le chevalier ! En outre, il y avait une trappe au plafond, juste au-dessus d’une grille d’égouts.
Mais la fatigue aidant, elle décida de prendre soin de l’elfe et de s’accorder un repos jusqu’à ce que celle-ci, qui respirait encore, ne reprenne conscience.
Combien de temps dormirent-elles ? Thornir remarquerait-il leur absence ? Finalement, la mystique reprit conscience, et toutes deux allèrent s’occuper de la trappe du fond. Comme celle-ci était trop lourde, la psioniste l’affecta par un Amolissement qui permit l’ouverture du passage. À leur grande surprise, une Bouche Magique apparut et leur lança un avertissement lugubre : « La Mort ! La Mort attend quiconque cherche à la libérer, que ce soit Erellar Lunétoile ou quelqu’un d’autre ! Méfiez-vous intrus : le danger est très proche ! ». Ainsi donc le défunt chevalier s’appelait Erellar Lunétoile ? Mais que faisait-il là ? Hélas, à peine eurent-elles le temps de comprendre le message que des carreaux d’arbalètes furent tirées dans leur direction, les blessant cruellement ! C’en était assez, il était temps de trouver le fin mot de cette histoire ! Elles se hissèrent par la trappe et arrivèrent dans une grande salle ronde avec un autel couvert de 7 gemmes à l’autre bout de la pièce, et une femme d’une grande beauté, portant une robe splendide et finement ouvragée, était figée au beau milieu de celle-ci.
Sans se méfier, Élerinna voulut jeter un œil aux gemmes, mais elle se figea à peine eut-elle fait un pas dans la direction de l’autel : Héraliel comprit aussitôt qu’une zone de magie emplissait la pièce et plongeait quiconque s’y trouvait dans une sorte d’état d’animation suspendue.
Elle n’avait pas le choix. Faisant appel à ses talents psioniques, elle attira l’une des gemmes à elle sans se déplacer : l’objet fila jusqu’à sa main, et aussitôt, elle vit l’elfe poursuivre sa marche comme si de rien n’était.
Qui êtes-vous ? tonna une voix puissant et agressive.
C’était la jeune femme à la superbe robe, elle n’était plus figée. Son attitude, tout d’abord violente et méfiante, aurait pu provoquer un drame, mais si Élerinna leva son arc dans sa direction, la demi-elfe lui suggéra de le baisser au contraire. Elle tenta la diplomatie, et finalement, un semblant de conversation put se mettre en place. Apparemment, l’inconnue était là depuis les années 1260CV, soit près de 90 ans ! La demi-elfe lui parla du chevalier Erellar Lunétoile dont le corps reposait depuis tout ce temps dans la pièce d’à-côté – la jeune femme s’y rendit et l’observa en silence. Le fantôme du chevalier apparut à ses côtés, puis il s’évapora définitivement.
Les deux aventurières voulurent en apprendre plus sur elle, mais elle resta mystérieuse, devenant même parfois dangereusement agressive. De toute évidence, elle maniait la magie et ne semblait pas une débutante. Lorsqu’elle tenta de faire appel à ses sorts, Héraliel lui bloqua les mains par télékinésie – à sa grande surprise car elle ne semblait pas connaître cette discipline. Par la suite, elle parvint à prendre tout le monde de cours en appelant une Porte Dimensionnelle à travers laquelle elle disparut.
Après ce succès mitigé, Héraliel et Élerinna apportèrent le bouclier à la maison des Lunétoile où elles rencontrèrent le patriarche, qui les remercia de leur avoir apporté des nouvelles de son aïeul disparu, et les récompensa d’une bourse bien pleine.
Enfin, la demi-elfe revendit le joyau trouvé sur l’autel pas moins de 4 000 pièces d’or qu’elle reversa au Hall de Heaum en espérant que le vieux paladin puisse offrir aux enfants un enseignement de qualité.
Il était midi. Il était temps de retrouver Thornir…
Dernière édition par Chrysalid le Sam 23 Sep 2023 09:18, édité 2 fois.
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Re: [CHRONIQUES] Ervansharee, Pandragora et les autres...
Toujours aussi sympa ces aventures.
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Passionnant et bien écrit en plus, bravo et merci.
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Re: [CHRONIQUES] Ervansharee, Pandragora et les autres...
Salut - je reviens dans le secteur après une petite absence et je m'interroge : est-ce que ça intéresse quelqu'un que je continue à vous partager nos aventures ?
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Re: [CHRONIQUES] Ervansharee, Pandragora et les autres...
Content de te revoir parmi nous.
Bien sur que la suite des aventures est attendue.
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Re: [CHRONIQUES] Ervansharee, Pandragora et les autres...
Absolument !
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Re: [CHRONIQUES] Ervansharee, Pandragora et les autres...
Ok ça marche, merci pour les réponses rapides ^^ J'ai beaucoup d'épisodes à vous ajouter du coup. Je vous mets ça en ligne rapidement En attendant, je vous mets la fin de l'épisode Chapardage. Les autres aventures viendront vite
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Re: [CHRONIQUES] Ervansharee, Pandragora et les autres...
Chapardage : Libération
Scénario de Baron Zéro • maîtrisé par Chrysalid (04/08/21)
Héraliel, Élerinna et Thornir • Eauprofonde, 14 eleasias 1359 CV (1 jour ½)
En tout début d’après midi du 14e jour du mois, Héraliel, Élerinna et Thornir discutaient tranquillement dans la salle commune de la pension autour d’une boisson chaude – un comble pour un mois d’été ! Le nain ayant ronflé depuis la veille, fut vaguement mis au courant de l’affaire du fantôme qui avait eu lieu durant la nuit. Puis ils reprirent leur réflexion autour de Givre, que les deux elfes refusaient de capturer pour la Comtesse de Laskul. C’était un être vivant, un dragon qui plus est. Non seulement il était dangereux de le garder captif en pleine ville – fut-ce dans un zoo – mais cela démontrait un manque total de respect envers la bête. Les deux sang-elfes insistaient pour trouver une solution afin de le libérer plutôt que de le livrer. Ils évoquèrent une possible utilisation de la magie pour l’envoyer dans les terres gelées, mais entre la prêtresse novice, la psioniste et le guerrier nain, fut-il versé dans l’art des disciplines de l’esprit, nul n’avait suffisamment confiance en la magie pour s’y fier véritablement. En outre, envisager d’amener Givre dans le nord gelé par bateau nécessiterait pas moins de 2 semaines de voyage, et pour quel coût ?
Et puis Héraliel eut une idée qui sauverait peut-être la situation. Dès ce moment, ils se séparèrent : Élerinna se rendit à la librairie Serpentil de la Rue des Livres, Thornir alla parler à Donovan pour qu’il leur cède l’un de ses tonneaux afin de monter un piège à dragon, et Héraliel trouva la capitainerie du Quartier des Docks pour échanger quelques mots énigmatiques avec le responsable. Celui-ci lui rappela que la loi n’autorisait de tels appareils à Eauprofonde que sous certaines conditions. Néanmoins, il lui désigna un navire…
Au cours de ses recherches, la prêtresse elfe d’Hanali Celanil acheta un livre sur la géographie locale, et choisit la région du ValBise, au nord de Luskan. Hélas, il y avait bien 1 000 kilomètres à parcourir…
Thornir tenta vainement d’obtenir les derniers tonneaux du pêcheur, qui les défendit becs et ongles. Il comprenait bien que c’était nécessaire pour attraper le dragon, mais refusait néanmoins de céder au nain. Pendant l’échange houleux, le dragon fit son apparition, et vola l’un des 3 derniers tonneaux.
Quant à Héraliel, elle obtint le nom d’un navire qui correspondait à ses attentes : l’Atmosphère. Très vite, elle alla le trouver et demanda permission de monter. Un marin l’y autorisa et prévint le responsable, le Capitaine Ulminar, un demi-elfe. En montant à bord, la psioniste eut un petit sourire satisfait en repérant le trône qui surplombait le château arrière.
Elle raconta son affaire au capitaine qui l’étudia avec attention. Le voyage jusqu’au grand nord pour libérer le dragon blanc était possible. En outre, il attendait un chargement, et la présence de Givre le bloquait comme tous les autres navires. Il lui demanda 40 pièces d’or pour la mission.
Lorsque les trois compères se retrouvèrent à la barque de Donovan, Élerinna n’eut qu’à battre des cils pour que le vieux marin leur cède ses poissons. Puis enfin, le plan put se mettre en place.
Ils déposèrent les deux tonneaux restants sur le quai, au centre d’une voile. La prêtresse récupéra des cordages qui traînaient non loin de là, puis tous se postèrent dans le quartier, en attendant que le reptile refasse une apparition.
Héraliel retourna voir le capitaine de l’Atmosphère pour lui demander main forte : elle avait besoin que son équipage patrouille dans le quartier pour repousser les importuns – avec une attention particulière pour Mile Edwards et ses hommes qui ne devaient pas approcher ! Bien entendu, le Capitaine Ulminar augmenta la facture de 10 pièces d’or pour la peine.
Ils durent attendre au moins deux heures, jusqu’en début de soirée, pour revoir la silhouette de Givre. Mais la bête n’approcha pas tout de suite. Elle sembla méfiante. Les tonneaux n’étaient plus sur la barque, et un navire plus important s’était posté dans la baie. Finalement, ne repérant aucun danger, il finit par se poser près des tonneaux.
Aussitôt, les aventuriers se dévoilèrent : armés de lanternes sourdes, les deux psionistes usèrent de leurs pouvoirs mentaux pour transformer les petites flammes en puissants geysers enflammés ! La demi-elfe enflamma la toile sous les pattes du dragon tandis que le nain projetait une forme brûlante au-dessus de la bête. Dans le même temps, Élerinna pria pour endormir la bête… mais elle résista à l’injonction.
Pris entre deux feux – littéralement – Givre repéra les fauteurs de trouble et se précipita dans leur direction au grand galop ! Le nain maintint la chape de flammes autour de lui, en espérant l’affaiblir par la chaleur sans le blesser, tandis qu’Héraliel mettait toutes ses forces pour le soumettre à sa volonté !
La bête approchait dangereusement, crocs et griffes dehors, mais au moment où elle s’apprêtait à se jeter sur ses agresseurs, elle finit par succomber à l’esprit de la demi-elfe. Épuisé par les flammes, la faim et la volonté d’Héraliel, il tomba au sol, inerte. Dans la seconde, Élerinna surgit pour le ficeler comme un saucisson !
Puis Héraliel fit un signe vers l’Atmosphère pour qu’il approche. Tous les marins en poste dans le quartier vinrent les aider à charger le dragon à bord. Bien entendu, c’est à cet instant que Miles Edwards et ses hommes surgirent, criant et vociférant dans leur direction pour qu’ils leur rendent le dragon. Mais en vain, car l’Atmosphère se mit en branle, et s’éloigna vers l’horizon.
Durant les premières heures de navigation, la prêtresse elfe et le guerrier nain réalisèrent qu’ils ne supportaient pas le roulis des vagues. Très vite, ils furent pris de violents vomissements et durent quitter le pont. On les installa dans des hamacs le temps qu’ils se remettent.
Mais avant de sombrer, Élerinna avait constaté que l’Atmosphère se dirigeait vers l’ouest plutôt que vers le nord. Elle tenta d’objecter, mais son état ne permettait pas d’argumenter plus avant.
En vérité, les deux malades restèrent alités tout le voyage ! Pas une fois ils ne virent la mer ni les paysages alentours. Les rares fois où ils tentèrent de se lever ne furent que de vaines tentatives accompagnées de tremblements et de transpirations.
Et puis, très vite, on les débarqua. Avec surprise, ils constatèrent être de retour à Eauprofonde ; combien de temps avait duré ce voyage ?
Le capitaine Ulminar savait qu’après cette petite aventure, il ne pourrait certainement pas revenir à Eauprofonde avant un certains temps, mais cela lui permettrait surtout de poursuivre sa route.
Le dragon disparu, la vie avait repris sur les docks. L’équipage récupéra le chargement attendu, et ils reprirent la route.
Héraliel mena ses deux compères à travers la ville tant bien que mal jusqu’à la pension où, aidée de Mme Garah, elle les installa dans leurs chambres respectives.
Ils retrouvèrent leurs forces le lendemain où, reprenant leurs esprits, ils purent enfin se féliciter de leur victoire – même si, pour tout dire, ils avaient conscience de s’être mis une noble à dos. La Comtesse de Laskul les retrouverait un beau jour, cela ne resterait pas sans conséquences…
Les jours passèrent, et la fin de la dizaine arriva, quand ils réalisèrent un phénomène étrange : le voyage avait commencé le 14 eleasias… comment se faisait-il qu’ils n’étaient que le 19 ? Combien de temps avait réellement duré le voyage ? Alors Thornir commença à se demander si l’Atmosphère était un véritable navire ou si, au contraire, il ne s’était pas changé en zeppelin…
Scénario de Baron Zéro • maîtrisé par Chrysalid (04/08/21)
Héraliel, Élerinna et Thornir • Eauprofonde, 14 eleasias 1359 CV (1 jour ½)
En tout début d’après midi du 14e jour du mois, Héraliel, Élerinna et Thornir discutaient tranquillement dans la salle commune de la pension autour d’une boisson chaude – un comble pour un mois d’été ! Le nain ayant ronflé depuis la veille, fut vaguement mis au courant de l’affaire du fantôme qui avait eu lieu durant la nuit. Puis ils reprirent leur réflexion autour de Givre, que les deux elfes refusaient de capturer pour la Comtesse de Laskul. C’était un être vivant, un dragon qui plus est. Non seulement il était dangereux de le garder captif en pleine ville – fut-ce dans un zoo – mais cela démontrait un manque total de respect envers la bête. Les deux sang-elfes insistaient pour trouver une solution afin de le libérer plutôt que de le livrer. Ils évoquèrent une possible utilisation de la magie pour l’envoyer dans les terres gelées, mais entre la prêtresse novice, la psioniste et le guerrier nain, fut-il versé dans l’art des disciplines de l’esprit, nul n’avait suffisamment confiance en la magie pour s’y fier véritablement. En outre, envisager d’amener Givre dans le nord gelé par bateau nécessiterait pas moins de 2 semaines de voyage, et pour quel coût ?
Et puis Héraliel eut une idée qui sauverait peut-être la situation. Dès ce moment, ils se séparèrent : Élerinna se rendit à la librairie Serpentil de la Rue des Livres, Thornir alla parler à Donovan pour qu’il leur cède l’un de ses tonneaux afin de monter un piège à dragon, et Héraliel trouva la capitainerie du Quartier des Docks pour échanger quelques mots énigmatiques avec le responsable. Celui-ci lui rappela que la loi n’autorisait de tels appareils à Eauprofonde que sous certaines conditions. Néanmoins, il lui désigna un navire…
Au cours de ses recherches, la prêtresse elfe d’Hanali Celanil acheta un livre sur la géographie locale, et choisit la région du ValBise, au nord de Luskan. Hélas, il y avait bien 1 000 kilomètres à parcourir…
Thornir tenta vainement d’obtenir les derniers tonneaux du pêcheur, qui les défendit becs et ongles. Il comprenait bien que c’était nécessaire pour attraper le dragon, mais refusait néanmoins de céder au nain. Pendant l’échange houleux, le dragon fit son apparition, et vola l’un des 3 derniers tonneaux.
Quant à Héraliel, elle obtint le nom d’un navire qui correspondait à ses attentes : l’Atmosphère. Très vite, elle alla le trouver et demanda permission de monter. Un marin l’y autorisa et prévint le responsable, le Capitaine Ulminar, un demi-elfe. En montant à bord, la psioniste eut un petit sourire satisfait en repérant le trône qui surplombait le château arrière.
Elle raconta son affaire au capitaine qui l’étudia avec attention. Le voyage jusqu’au grand nord pour libérer le dragon blanc était possible. En outre, il attendait un chargement, et la présence de Givre le bloquait comme tous les autres navires. Il lui demanda 40 pièces d’or pour la mission.
Lorsque les trois compères se retrouvèrent à la barque de Donovan, Élerinna n’eut qu’à battre des cils pour que le vieux marin leur cède ses poissons. Puis enfin, le plan put se mettre en place.
Ils déposèrent les deux tonneaux restants sur le quai, au centre d’une voile. La prêtresse récupéra des cordages qui traînaient non loin de là, puis tous se postèrent dans le quartier, en attendant que le reptile refasse une apparition.
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