Un club au lycée

[Tedehur21]

Dernier message de la page précédente :

Tu arrives à fédérer !
C'est une grande structure, pour qu'il y ait autant de gens intéressés ?

[tom]

Le lycée compte 850 élèves. Notre intervention était cadrée : les classes venaient au cdi pendant une heure avec leur prof et les élèves avaient le choix entre une dizaine de jeux de société, un grand kahout et 2 tables de jdr. La consigne etait simple : jouez. Donc ils ne sont pas spontanément venus pour ça ni pour le jdr.J'ai craint au départ qu'ils soient attiré par des jeux plus classiques mais les élèves du clubs ont bien fait leur boulot. Et les deux tables de jdr n'ont jamais desempli. Ce qui est pour moi nouveau, c'est que les élèves ne tiquaient pas quand ils entendaient "jeu de rôle ". Je crois que vraiment, c'est entré dans leur vocabulaire. Peu savaient exactement ce que c'était mais beaucoup en avaient entendu parlé. Et cela n'a effrayé personne.

[Outsider]

Belle initiative du lycée . Je suppose que l'idée générale était de faire découvrir qu'il existe autre chose que les écrans.

[Arkhan]

Je bosse dans un nouvel établissement depuis un an et demi, et le CPE a demandé il y a un mois parmi les profs qui était partant pour animer des activités du midi. Alors j'ai proposé D&D et ça a a pris avec 3 étudiants en BTS

Le gag : leurs trois premiers PJ se sont fait rétamés au premier combat. Mais en terme de roleplay c'est pas plus mal que leur premier groupe ait été massacré parce qu'ils jouent mieux leurs persos avec leur nouvelle équipe, deux Elfes et un Nain.

[Outsider]

Cela évite aussi l'attachement à un premier PJ, en plus de forger à la dure l'expérience du jeu.

[tom]

C'est cool qu'enfin dans l'éducation nationale on puisse ouvrir un club sans problème.
Bon jeu Arkhan !

[Briandonjon]

Salut ! Oui, ça me parle bien tout ça. De mon côté, j’ai aussi monté un petit groupe de D&D avec des lycéens, et j’avoue que j’ai été agréablement surpris par leur curiosité. Ils connaissaient le nom, mais pas vraiment les mécaniques, et ça ne les a pas du tout freinés. Comme quoi, même si on pense que c’est trop “vieux jeu”, l’imaginaire prend vite le dessus quand le cadre est bon.

Le plus drôle, c’est quand le premier PJ se fait éjecter dès le premier combat : ça pique un peu, mais ça les soude très vite autour de la table. Et ça donne de sacrées anecdotes dès la deuxième séance.

En tout cas, ça fait plaisir de voir que d’autres établissements lancent l’aventure aussi. Vous avez eu beaucoup de monde sur les tables ? Ici, certains râlent au début, trouvent ça “too much” ou “pas assez réaliste”… mais finissent par se prendre au jeu, à créer des persos plus grands que nature. Une joueuse m’a même décrit son personnage comme une "sorcière Charleston en robe à franges prête à ensorceler les esprits", un mix entre cabaret, art déco et magie noire — on était pile entre le théâtre et le fantastique. Le vocabulaire qui va avec (plumes, paillettes, élégance trouble, jazz et coups de bluff) colle parfaitement à certains univers pulp ou noir, et ça les inspire à fond.