[Terres de Leyt - Eterny] Recel de Bien et Prêteur sur gage
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[Terres de Leyt - Eterny] Recel de Bien et Prêteur sur gage
Recel de biens
Certains marchands vendent ou achètent occasionnellement à leur risque et périls des objets d'origines douteuses notamment dans les cargaisons guere reconnaissables.
Le Corps de Garde des villes veille mais ne peut pas toujours tout voir. Ils n'interviennent donc que dans les cas de flagrants délits, sur dénonciations ou s'ils sont au courant d'un vol associé.
Ils sont toutefois très paranoïaques (ce qui se comprend avec les Lois Eterniennes) et n'ont confiance en personne.
Une minorité des Artisans et des Bourgeois acceptent de faire le commerce de biens acquis de manière frauduleuse. Ces marchandises constituent le fond de commerce des Receleurs dont le travail constitue à écouler des biens volés. Ils prennent en charge le butin d’un voleur pour une fraction de leur valeur (un peu plus cher si le risque est minime, moins si l’objet est particulièrement sensible) et le transportent jusqu’à une autre ville, voire un autre pays, où ils en disposent sans risque, les revendant avec un bon bénéfice à l’un de leurs clients ou même à un autre Receleur. Ils évaluent les objets qui leur passent sous les yeux et estiment le danger que représente leur vente. Plus le risque est élevé, plus leur part est importante. Toutefois, les lois éterniennes ne font pas beaucoup de différence entre celui qui vole et celui qui revend le fruit du larcin, par conséquent les Receleurs sont généralement des gens très prudents.
Les Receleurs évaluent leur prime en fonction d’une grande variété de facteurs. Quelle que soit la valeur normale d’un article, elle est potentiellement affectée par plusieurs facteurs discrétionnaires :
- La disponibilité peut être abondante ou rare, ce qui entraîne une baisse ou une hausse des prix. Cela s’applique davantage à la banalité d’un élément dans un contexte donné, et non aux ajustements effectués par la personnalisation.
- La demande pour ces articles dans les endroits où le Receleur déplace des marchandises peut être faible ou féroce. De plus, plus il en coûte cher pour déplacer un article là où la demande est forte, moins il y a d’avantages à le faire à l’échelle locale.
- Les prix augmentent ou diminuent en fonction de la qualité et de la finesse d’exécution de chaque article.
- Si un article a été possédé par quelqu’un qui exerce un pouvoir décisionnel, la provenance (vraie ou fausse) peut faire augmenter le prix d’un article pour le Receleur, mais rarement pour le vendeur à cause du risque.
- La singularité ou la notoriété d’un article augmente les prix en fonction de chaque trait ou caractéristique distinctif, ce qui rend les articles personnalisés spécialisés (ou les articles courants utilisés de façon extraordinaire - « ce couteau a tué le roi Henri ! ») coûteux.
Ce qui fait baisser le prix d’achat d’un Receleur, ce sont les risques et les difficultés :
- La réputation (d’un objet ou de ses véritables propriétaires) peut à la fois augmenter la valeur d’un objet et les risques liés à son déplacement.
- L’attention des forces de l’ordre ou l’intérêt à l’égard d’un objet peut entraîner des difficultés pour le déplacer discrètement.
- La distance qu’un article doit parcourir pour se rendre à son meilleur marché de revente réduit également ce qu’un Receleur peut être prêt à débourser pour l’acquérir.
La plupart du tempsles recelleurs ne réchètent qu'entre 25 et 40% du prix total de la cargaison.
L’art des Receleurs consiste à équilibrer les récompenses et la valeur des objets par rapport aux risques liés à leur vente. Après tout, on ne peut pas recevoir des profits, peu importe la qualité des articles, si les propriétaires précédents peuvent retracer les articles jusqu’au Receleur.
Prêteurs sur gage
Le métier de Prêteurs sur Gage est légal en Eterny, mais soumis à réglementation. Il peut être qu'un façade à un receleur, mais la plupart du temps se sont d'honnetes citoyens dont le gagne pain est de preter de l'argent contre un gage, un objet qu'ils auront le droit de revendre au bout d'un certain délai si la personne qui a emprunté l'argent ne le rembourse pas. Les prêteurs sur gage ne vivent pas dans le secret.
La plupart prêteurs (tout comme les recelleurs) ont des domaines de prédilection et ne font des gages jusqu'à hauteur de 50% maximum du prix de l'article soumis. A de très rares moment, pour certains client connus et reconnus il peuvent prêter plus
Les objets les plus fréquemment déposés en gage sont des vêtements, toutes sortes de linges, des matelas et des outils (pour la classe ouvrière). Les ouvriers ne sont pas les seuls à avoir recours aux Prêteurs sur Gage, les commerçants et petits bourgeois sont très nombreux, ils y déposent plutôt des petits bijoux, des meubles, des pendules.
La haute bourgeoisie et certains prélats momentanément dans le besoin, font également appel aux Prêteurs sur Gage, les objets déposés sont le plus souvent des bijoux de grand luxe. Aujourd’hui comme hier le prêt sur gage est ouvert à tous. Ce sont majoritairement des bijoux qui sont déposés. On y engage aussi de l’argenterie, des tableaux, des livres, des timbres, etc.
Le prêt sur gage n’était donc en rien réservé aux pauvres, les plus misérables pouvant même s’en voir exclus : un continuum relatif reliait ainsi les formes de prêt aux diverses catégories sociales. De sorte que les polémistes estiment volontiers que le problème de l’usure touche dans un même mouvement les misérables et les "familles opulentes ébranlées par les secousses inopinées du malheur"
De leur côté, les prêteurs n'ont cependant pas toujours la partie facile. Même si leur position dans la chaîne économique n'est pas frappée d’interdit, ils sont placées sous une tutelle étroite qui restreint fortement leurs capacités d’action. Ce n'est pas tant l’usure qui pose un problème en soi que les facultés d’écouler les biens auprès du public.
Cette activité est légale, sous réserve d’un taux d’intérêt ne dépassant pas le « denier du peuple» (de l'ordre de 5%), c’est à dire le taux d’intérêt maximum autorisé par l'Etat. Ainsi le taux d'emprunt est fixe et dépend de la valeur de l'objet mis en gage (Les taux pratiqués sont assez variables mais toujours élevés, 3% de la somme prêtée par mois étant considéré comme une base honnête) et en cas de revente aux enchères pour non paiement de la dette, le prêteur n'empoche que la somme qui lui est due, le reliquat revenant au premier propriètaire et dans le cas où le propriètaire ne pourrait pas recevoir son dû, à l'Etat.
Les condamnations, qui ne sont pas fréquentes, s’appuient souvent sur des acusations en faux. La milice, qui a tendance à voir les usuriers comme un mal nécessaire, se charge d’encadrer le métier.
Afin de prévenir le recel d’objets volés, les prêteurs sur gages et autres revendeurs tiennent des registres régulièrement visés par des inspecteurs, quitte parfois à les doubler d’enregistrements clandestins. À cet égard les "brocanteurs" Petits Poas ne semblent pas soumis à ces règles, loin même de toujours tenir des livres.
Leur collaboration est donc attendue, même si tous ne résistent évidemment pas à faire affaire avec des malfaiteurs.
Chez la plupart des prêteurs sur gages, les lots portent une étiquette mentionnant, outre un montant d'emprunt le montant dû, des éléments d’identité des déposants ainsi qu’une indication du lieu de rangement, et ce malgré l’exiguïté des lieux. La précision fait signe vers une manipulation régulière des lots, pour les présenter soit aux emprunteurs venus payer leurs intérêts, soit aux officiers de police.
Les concurrences professionnelles se manifestent d’abord en fonction des catégories de marchandises. Montres et articles d’argenterie sont bien présents, sources de possibles conflits avec les horlogers et les orfèvres ; mais il s’agit pour l’essentiel de textiles. Là, le prêteur sur gage peut se heurter aux marchands fripiers, acteurs majeurs du commerce vestimentaire, avec lesquels il peut avoir quelques ennuis judiciaires pour concurrence déloyale.
Le prêteur sur gages n’occupe ainsi qu’une position subalterne dans ce vaste marché de l’occasion, s’inscrivant dans des coopérations subies ou choisies, ou empruntant des voies détournées pour ne pas apparaître trop souvent publiquement.
Malgré leurs différences, les prêteurs sur gages affrontent un problème commun, celui de la liquidation de la dette. N’exerçant aucune hypothèque sur les biens de leurs débiteurs, les prêteurs sur gages n’ont d’autre sûreté que ces objets qu’on leur dépose. En théorie, le droit des contrats est très clair sur le transfert de propriété une fois qu’on a écarté le soupçon d’usure. Il est en tout cas bien plus net que pour des immeubles, possiblement grevés d’hypothèques longues à purger et toujours menacés de droits de retrait, douaire, recision ou lésion de la part des familles.
En pratique pourtant, les meubles ne se vendent pas sur un claquement de doigt, nombre de corps et communautés pouvant prétendre à réguler leur circulation. Les institutions garantissent bien un transfert de propriété, mais plus difficilement la liquidité de celle-ci. Les taux élevés des prêteurs compensent donc à la fois un déficit d’information économique sur l’emprunteur, et parfois sur les objets eux-mêmes, mais surtout une réelle faiblesse des procédures de recouvrement. Ces dernières, cruciales pour le développement du prêt, se révèlent sur le terrain complexe à mettre en œuvre car les objets et les pratiques du crédit s’insèrent dans l’entrelacs des relations socio-politiques locales qui influent profondément sur le jeu des acteurs économiques. À cette aune, ni les prêteurs ni les emprunteurs ne sont certes des misérables, mais la plupart restent bien des « précaires », au sens où leurs positions sociales ne sont guère solides. Il serait évidemment difficile de qualifier les prêteur sur gage d’exploités. Néanmoins, ils ne sont souvent que les rouages de mécanismes économiques et juridiques que d’autres dominent mieux qu’eux.
Certains marchands vendent ou achètent occasionnellement à leur risque et périls des objets d'origines douteuses notamment dans les cargaisons guere reconnaissables.
Le Corps de Garde des villes veille mais ne peut pas toujours tout voir. Ils n'interviennent donc que dans les cas de flagrants délits, sur dénonciations ou s'ils sont au courant d'un vol associé.
Ils sont toutefois très paranoïaques (ce qui se comprend avec les Lois Eterniennes) et n'ont confiance en personne.
Une minorité des Artisans et des Bourgeois acceptent de faire le commerce de biens acquis de manière frauduleuse. Ces marchandises constituent le fond de commerce des Receleurs dont le travail constitue à écouler des biens volés. Ils prennent en charge le butin d’un voleur pour une fraction de leur valeur (un peu plus cher si le risque est minime, moins si l’objet est particulièrement sensible) et le transportent jusqu’à une autre ville, voire un autre pays, où ils en disposent sans risque, les revendant avec un bon bénéfice à l’un de leurs clients ou même à un autre Receleur. Ils évaluent les objets qui leur passent sous les yeux et estiment le danger que représente leur vente. Plus le risque est élevé, plus leur part est importante. Toutefois, les lois éterniennes ne font pas beaucoup de différence entre celui qui vole et celui qui revend le fruit du larcin, par conséquent les Receleurs sont généralement des gens très prudents.
Les Receleurs évaluent leur prime en fonction d’une grande variété de facteurs. Quelle que soit la valeur normale d’un article, elle est potentiellement affectée par plusieurs facteurs discrétionnaires :
- La disponibilité peut être abondante ou rare, ce qui entraîne une baisse ou une hausse des prix. Cela s’applique davantage à la banalité d’un élément dans un contexte donné, et non aux ajustements effectués par la personnalisation.
- La demande pour ces articles dans les endroits où le Receleur déplace des marchandises peut être faible ou féroce. De plus, plus il en coûte cher pour déplacer un article là où la demande est forte, moins il y a d’avantages à le faire à l’échelle locale.
- Les prix augmentent ou diminuent en fonction de la qualité et de la finesse d’exécution de chaque article.
- Si un article a été possédé par quelqu’un qui exerce un pouvoir décisionnel, la provenance (vraie ou fausse) peut faire augmenter le prix d’un article pour le Receleur, mais rarement pour le vendeur à cause du risque.
- La singularité ou la notoriété d’un article augmente les prix en fonction de chaque trait ou caractéristique distinctif, ce qui rend les articles personnalisés spécialisés (ou les articles courants utilisés de façon extraordinaire - « ce couteau a tué le roi Henri ! ») coûteux.
Ce qui fait baisser le prix d’achat d’un Receleur, ce sont les risques et les difficultés :
- La réputation (d’un objet ou de ses véritables propriétaires) peut à la fois augmenter la valeur d’un objet et les risques liés à son déplacement.
- L’attention des forces de l’ordre ou l’intérêt à l’égard d’un objet peut entraîner des difficultés pour le déplacer discrètement.
- La distance qu’un article doit parcourir pour se rendre à son meilleur marché de revente réduit également ce qu’un Receleur peut être prêt à débourser pour l’acquérir.
La plupart du tempsles recelleurs ne réchètent qu'entre 25 et 40% du prix total de la cargaison.
L’art des Receleurs consiste à équilibrer les récompenses et la valeur des objets par rapport aux risques liés à leur vente. Après tout, on ne peut pas recevoir des profits, peu importe la qualité des articles, si les propriétaires précédents peuvent retracer les articles jusqu’au Receleur.
Prêteurs sur gage
Le métier de Prêteurs sur Gage est légal en Eterny, mais soumis à réglementation. Il peut être qu'un façade à un receleur, mais la plupart du temps se sont d'honnetes citoyens dont le gagne pain est de preter de l'argent contre un gage, un objet qu'ils auront le droit de revendre au bout d'un certain délai si la personne qui a emprunté l'argent ne le rembourse pas. Les prêteurs sur gage ne vivent pas dans le secret.
La plupart prêteurs (tout comme les recelleurs) ont des domaines de prédilection et ne font des gages jusqu'à hauteur de 50% maximum du prix de l'article soumis. A de très rares moment, pour certains client connus et reconnus il peuvent prêter plus
Les objets les plus fréquemment déposés en gage sont des vêtements, toutes sortes de linges, des matelas et des outils (pour la classe ouvrière). Les ouvriers ne sont pas les seuls à avoir recours aux Prêteurs sur Gage, les commerçants et petits bourgeois sont très nombreux, ils y déposent plutôt des petits bijoux, des meubles, des pendules.
La haute bourgeoisie et certains prélats momentanément dans le besoin, font également appel aux Prêteurs sur Gage, les objets déposés sont le plus souvent des bijoux de grand luxe. Aujourd’hui comme hier le prêt sur gage est ouvert à tous. Ce sont majoritairement des bijoux qui sont déposés. On y engage aussi de l’argenterie, des tableaux, des livres, des timbres, etc.
Le prêt sur gage n’était donc en rien réservé aux pauvres, les plus misérables pouvant même s’en voir exclus : un continuum relatif reliait ainsi les formes de prêt aux diverses catégories sociales. De sorte que les polémistes estiment volontiers que le problème de l’usure touche dans un même mouvement les misérables et les "familles opulentes ébranlées par les secousses inopinées du malheur"
De leur côté, les prêteurs n'ont cependant pas toujours la partie facile. Même si leur position dans la chaîne économique n'est pas frappée d’interdit, ils sont placées sous une tutelle étroite qui restreint fortement leurs capacités d’action. Ce n'est pas tant l’usure qui pose un problème en soi que les facultés d’écouler les biens auprès du public.
Cette activité est légale, sous réserve d’un taux d’intérêt ne dépassant pas le « denier du peuple» (de l'ordre de 5%), c’est à dire le taux d’intérêt maximum autorisé par l'Etat. Ainsi le taux d'emprunt est fixe et dépend de la valeur de l'objet mis en gage (Les taux pratiqués sont assez variables mais toujours élevés, 3% de la somme prêtée par mois étant considéré comme une base honnête) et en cas de revente aux enchères pour non paiement de la dette, le prêteur n'empoche que la somme qui lui est due, le reliquat revenant au premier propriètaire et dans le cas où le propriètaire ne pourrait pas recevoir son dû, à l'Etat.
Les condamnations, qui ne sont pas fréquentes, s’appuient souvent sur des acusations en faux. La milice, qui a tendance à voir les usuriers comme un mal nécessaire, se charge d’encadrer le métier.
Afin de prévenir le recel d’objets volés, les prêteurs sur gages et autres revendeurs tiennent des registres régulièrement visés par des inspecteurs, quitte parfois à les doubler d’enregistrements clandestins. À cet égard les "brocanteurs" Petits Poas ne semblent pas soumis à ces règles, loin même de toujours tenir des livres.
Leur collaboration est donc attendue, même si tous ne résistent évidemment pas à faire affaire avec des malfaiteurs.
Chez la plupart des prêteurs sur gages, les lots portent une étiquette mentionnant, outre un montant d'emprunt le montant dû, des éléments d’identité des déposants ainsi qu’une indication du lieu de rangement, et ce malgré l’exiguïté des lieux. La précision fait signe vers une manipulation régulière des lots, pour les présenter soit aux emprunteurs venus payer leurs intérêts, soit aux officiers de police.
Les concurrences professionnelles se manifestent d’abord en fonction des catégories de marchandises. Montres et articles d’argenterie sont bien présents, sources de possibles conflits avec les horlogers et les orfèvres ; mais il s’agit pour l’essentiel de textiles. Là, le prêteur sur gage peut se heurter aux marchands fripiers, acteurs majeurs du commerce vestimentaire, avec lesquels il peut avoir quelques ennuis judiciaires pour concurrence déloyale.
Le prêteur sur gages n’occupe ainsi qu’une position subalterne dans ce vaste marché de l’occasion, s’inscrivant dans des coopérations subies ou choisies, ou empruntant des voies détournées pour ne pas apparaître trop souvent publiquement.
Malgré leurs différences, les prêteurs sur gages affrontent un problème commun, celui de la liquidation de la dette. N’exerçant aucune hypothèque sur les biens de leurs débiteurs, les prêteurs sur gages n’ont d’autre sûreté que ces objets qu’on leur dépose. En théorie, le droit des contrats est très clair sur le transfert de propriété une fois qu’on a écarté le soupçon d’usure. Il est en tout cas bien plus net que pour des immeubles, possiblement grevés d’hypothèques longues à purger et toujours menacés de droits de retrait, douaire, recision ou lésion de la part des familles.
En pratique pourtant, les meubles ne se vendent pas sur un claquement de doigt, nombre de corps et communautés pouvant prétendre à réguler leur circulation. Les institutions garantissent bien un transfert de propriété, mais plus difficilement la liquidité de celle-ci. Les taux élevés des prêteurs compensent donc à la fois un déficit d’information économique sur l’emprunteur, et parfois sur les objets eux-mêmes, mais surtout une réelle faiblesse des procédures de recouvrement. Ces dernières, cruciales pour le développement du prêt, se révèlent sur le terrain complexe à mettre en œuvre car les objets et les pratiques du crédit s’insèrent dans l’entrelacs des relations socio-politiques locales qui influent profondément sur le jeu des acteurs économiques. À cette aune, ni les prêteurs ni les emprunteurs ne sont certes des misérables, mais la plupart restent bien des « précaires », au sens où leurs positions sociales ne sont guère solides. Il serait évidemment difficile de qualifier les prêteur sur gage d’exploités. Néanmoins, ils ne sont souvent que les rouages de mécanismes économiques et juridiques que d’autres dominent mieux qu’eux.