L'orphelinat
(Pour faire suite à mon post :
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Les PJ se réveillent chacun dans une chambre individuelle, dans de beaux draps blancs, la fenêtre dehors donne sur un vaste parc, avec balançoires, bacs à sable, un petit lac plus loin, des collines et une petite forêt. Il flotte dans l'air une odeur de pain chaud. Les PJ ne sont plus dans leurs corps, mais sont des enfants, et impossible de se souvenir comment ils sont arrivés içi...
On appelle en bas, dans le réfectoire, ils s'apercevront vite qu'ils sont dans un orphelinat, celui de St Kristof, non loin des côtes de Lamordie, avec d'autres enfants. Et bien sur, les PJ ne se reconnaissent pas entre eux...
Il n'y a que 4 adultes : James (46 ans), majordome, Benedicte (43 ans), femme à tout faire, Sendrine (20 ans), Isabel (25 ans) leurs filles, qui aident à la vie de l'orphelinat.
Une trentaine d'enfants, dont les PJ. Mais 3 sortent du lot, 3 fillettes, Edwige, 12 ans et ses deux sœurs, des jumelles nommées Becky et Johanna, 11 ans. De véritables tyrans sur pattes, passant leur temps à martyriser les autres enfants, sans jamais être grondées, même si elles font leurs méfaits devant les adultes. Leur rancœur n'a d'égal que leur cruauté. Si un des PJ enfant se rebelle, il souffrira plus que les autres.
Ce qui se passe :
- Il y a des années et des années, la famille Carpentier occupait cette île. Rodger (42 ans) et Maryanne (40), leur fils Ludwig (17 ans) et leurs 3 filles Edwige, Becky et Johanna, ainsi que James, Benedicte, Sendrine et Isabel. Les 3 filles se sentaient délaissées, ne connaissant que l'île comme terrain de jeu. La promesse de leur père de les emmener une fois sur le continent ne fut jamais tenu, personne ne venait les voir, personne ne prenait le temps de jouer avec elles. Elles s'ennuyaient. Ludwig les tyrannisait, les martyrisait. Il cassait tout et se débrouillait pour faire accuser les filles. Punition et coups de martinet s'enchainaient. Les filles ruminaient leurs vengeance, aussi bien contre leur frère que contre leur parents, qui les délaissaient et les rejetaient.
Becky alerta ses sœurs, elle avait surpris une conversation un soir, disant que Rodger aurait tout donné pour avoir des garçons a la place des 3 dernières. S'en fut trop pour les fillettes... Elles échafaudèrent un plan pour se débarrasser de Ludwig d'abord. Un tour sur le lac en barque et elles le poussèrent à l'eau, le frappant alors qu'il tentait de remonter avec les rames. Il se noya. Le chagrin tua sa mère a petit feu, elle se suicida dans la foret en se pendant. Le père se déchaina sur les fillettes, les battant sans cesse, les enfermant dans la cave de la maison. Et un soir, alors qu'il avait bu plus que d'habitude, Rodger "trébucha" dans l'escalier, ayant marché sur une poupée d'Edwige, il put se relever, juste a temps pour voir une lame briller et s'abattre sur sa gorge. La seule chose qu'il vit avant de mourir, ses 3 filles devant lui, souriantes.
- Les Brumes fondirent sur l'île et l'intégrèrent à la Mer des Douleurs, transformant les fillettes en Seigneurs de Domaine, et les serviteurs en mort-vivant. Elles cherchent la compagnie d'autres, enfant ou adulte. Mais elles passent leur temps à les martyriser, et quiconque découvre leurs passé est voué à disparaitre (Des adultes viennent les adopter, fait des Brumes, ou ils "disparaissent" purement et simplement). Les serviteurs leurs sont complètement soumis, fermant les yeux sur leurs agissements, et punissant les autres sans retenue. Les fillettes peuvent décider du climat, de l'écoulement du temps, possèdent une force colossale et régénèrent chaque blessure subit a vue d’œil. Fermer la frontière de leur domaine est simple, un nuage de Brumes ramène les PJ sur l'embarcadère de l'île.
- Les PJ arrivent ici à la suite d'un voyage, bateau, pied, montures, alors que les Brumes les encerclent. Ils s'endorment et se réveillent dans les lits sous formes d'enfants. Leur véritable corps sommeille dans une grotte donnant sur la mer, derrière les petites collines. Ils ont une substance noirâtre sur le visage, les empêchant de se réveiller mais les nourrissant. Ils n'ont aucun souvenir de leur vie d'avant. Quelque fois, la nuit surtout, quand un PJ passe devant une surface réfléchissante (miroir, marmite, fenêtre, surface de l'eau) il verra un adulte (un PJ mais pas lui), hurler de douleur en silence. Le seul moyen de quitter ce domaine est de confondre les fillettes, les Brumes, amusées, les laisseront sortir, leur montrant la véritable nature des serviteurs.
- Le jour le cadre est magnifique. Le soleil brille, il fait chaud, les oiseaux chantent, tout sent bon (fleurs, draps, nourriture). La nuit, l'inverse se produit, les couloirs de l'orphelinat sont délabrés, les serviteurs mort-vivant font des rondes, et chaque enfant est enfermé dans sa chambre, sous l’œil d'une poupée envoutée, contrôlée par les fillettes. Quoi que fassent les PJ, la poupée reviendra le lendemain matin. Si un PJ est surpris dans les couloirs la nuit, il sera battu mais n'en gardera aucun souvenir, seulement un léger malus le lendemain.
- La nuit les PJ peuvent être victime de cauchemars, comme se noyer, être étranglé, tomber dans un escalier, être enchainé dans le noir. Dehors le cadre change aussi, le parc est hanté de silhouettes, anciennes victimes des fillettes, le lac cache un mort-vivant noyé (Ludwig), un walpurgeist (Bestiaire de Ravenloft) hante les bois. L'orphelinat regorge d'indices, mais il faut déjouer la surveillance des serviteurs et celles des fillettes (journal intime, 3 paires de chaines dans le mur de la cave, le 3eme étage condamné, les cauchemars). Une fois que les PJ découvriront ce qui a pu se tramer ici, les Brumes cesseront le jeu et renverront les PJ.
En terme de jeu :
- Les PJ jouent des enfants. Lorsque j'ai fait jouer cela, j'ai tout simplement pris les feuilles des joueurs et leur ait donné à chacun, au hasard, un bout de feuille avec un prénom, le sexe, l'age et les stats de ADD2, en beaucoup plus bas, le tirage se faisait avec un D12.
- Les PJ ne subissent pas véritablement de dégâts sous forme d'enfant, par contre chaque Pvie perdu est pour leur forme adulte, je gérais les Pvie. Arrivé à zéro, le PJ ne meurt pas mais l'enfant tombe malade, et reste alité. Il peut continuer à agir mais a un gros malus à chaque action. Une fois le double des Pvie perdu, l'enfant disparaissait la nuit ou était "adopté", les Brumes venaient le chercher, son âme était dissoute dans le Néant et hantait l'île.
- Les 3 sœurs, en bonne peste, font tout pour blesser les enfants, chute de balançoire, escaliers, gifles ou autres. Même les sévices des serviteurs les blessent. Mais bizarrement, prise individuellement, elles sont des anges, le phénomène de groupe les rendant méchantes.