En route vers le nord

[Zedafty]

Dernier message de la page précédente :

Marc a dormi comme une souche chez les Landefolle, appréciant à leur juste valeur la chaleur d'un foyer honnête et la douceur d'un lit propre. Au réveil, les préoccupations ont rapidement réinvesti son espace mental. Qu'a donc découvert Erine, qui s'en est pris à elle et pourquoi ? Les pensées se sont agités dans son esprit alors qu'il sirotait nerveusement l'infusion gentiment préparée par la sœur de Will en attendant la maîtresse de maison pendant un temps qui lui sembla interminable. Le clerc a le visage soucieux lorsque Lydia revient de sa cueillette, et il se lève de table et replace la chaise sur laquelle il était assis sitôt que la porte s'ouvre :

« Non, Lydia vous n'avez pas été trop longue. Je n'ai qu'à peine remarqué votre absence. »

Que Pholtus me pardonne ce pieu mensonge...

« Les herbes sont-elles pour Will ? »

[Derkanke]

Après avoir grincé des dents lors du câlin de sa petite sœur, Will réalise que c'est bien la première fois qu'il n'apprécie pas la gentillesse d'Emma. Mais il a forcé le sourire malgré la douleur.

Will entend le prêtre se lever de sa chaise quand sa mère rentre. Le fait qu'il y ait un visiteur dans la maison dans un moment de faiblesse comme ça ne lui plaît pas du tout. Déjà que les inconnus c'est pas sa soupe, en période de convalescence non merci.

Viv'ment qu'il s'barre lui, il m'inspire pas confiance. On part en le désignant comme chef vu que c'est le senior, et comme par hasard, c'est les deux cadets qui ont payé l'addition. Bonjour la protection de Pholtus.

[Hallacar]

« Non point c'est pour le tout venant et même la cuisine

je pose cela et on file cher le seigneur Thomas je pense que vous avez hâte de la voir »
dit la femme posant son pannier puis se versant une tasse de tisane.

« Je prends ma trousse et on y va »

puis haussant le ton

« will on y va ne te lève pas sans l'aide de ta soeur
si tu as soif il y a de la tisane c'est bon pour toi »

[Zedafty]

Marc réajuste sa pèlerine, défroisse quelques plis de sa robe et soupèse discrètement sa bourse pour s'assurer qu'il lui reste les fonds nécessaires pour le paiement de Gilles et Sylvanus. Entrevoyant Will se relever péniblement assisté par sa sœur dans la pièce adjacente, le clerc s'essaie à afficher un visage aussi amical que possible :

« Bon matin Will ! C'est une joie que de vous revoir sur pieds. Comment vous sentez-vous après le tumulte des derniers jours ? »

[Derkanke]

« J'me souviens d'pas grand chose, j'ai un mal de chien et j'peux pas m'lever seul. J'peux pas vous dire qu'ça va mon père. »

J't'en pose des questions l'matin connard?

« Vous devriez y aller ma mère vous attend. »

[Zedafty]

Voyant bien que le jeune homme est encore à la peine, Marc esquisse une moue dubitative puis affiche un sourire compatissant, se doutant que l'inconfort de la convalescence durera encore plusieurs jours, sinon plusieurs semaines. Quant aux séquelles... le clerc préfère s'abstenir d'y songer et se tourne vers Lydia :

« Will ne nous accompagne donc pas au manoir du Seigneur Thomas ? J'aurais pensé que le vassal de la localité aurait apprécié remercier tous ceux qui ont contribué à mettre un terme aux activités de brigandage sur la route du Nord. »

[Hallacar]

« Désolé mon père mais les récompenses attendrons »

et elle ouvre la porte indiquant par là qu'il faut y aller

« toi tu ne sors pas d'ici sinon je te ferais un traitement de cheval »

Lydia pousse le père Marc dehors et le conduit vers le fort

« je pense que vous n'avez pas d'enfant mon père ? »

[Zedafty]

Sans masquer son étonnement, Marc répond honnêtement à Lydia :

« Le sacerdoce ne m'a jusqu'alors pas permis de fonder une famille. Et il y a fort à parier que cette situation perdurera encore un temps incertain. Tous les serviteurs de Pholtus n'ont pas l'opportunité de prendre femme et d'établir un foyer, car les tâches de certains sont plus prenantes et moins gratifiantes que celles d'autres. Si le clergé met un point d'honneur à traiter les ouailles avec équité, il n'en va pas de même pour les officiants. Et je crains de n'être ni suffisamment bien né, ni assez excellent dans mon service, pour pouvoir me marier et enfanter. Pourquoi cette question ? »

Un voile d'amertume refoulée s'élève et retombe sur le visage de Marc, dont les traits se raidissent.

[Hallacar]

« tout simplement parce que vous pensez que ce sont des hommes
alors que ce sont encore nos enfants et que vous leur parlez comme si ils étaient déjà des hommes murs
Will est un gamin idéaliste et il a eu de la chance de revenir en vie
on a déjà perdu son père il y a quelques temps
Pareil vous avez laissé vôtre jeune apprentie seule dans une ville inconnue et maintenant elle est sur un lit gravement blessé

si vous aviez des enfants vous ne pourriez faire cela car vous auriez peur pour eux
»

ils arrivent vers le château et la propriété du seigneur Thomas

[Zedafty]

Plus surpris encore par la réponse, Marc livre sa pensée sur un ton emprunt de lassitude :

« Je compatis à votre sentiment, Lydia. Et je vous prie d'accepter mes condoléances pour votre perte. Peut-être la crainte de voir le malheur s'abattre sur ses enfants, ou plus terrible encore, les voir trépasser de son vivant, est là une inquiétude avec laquelle les parents doivent apprendre à composer pour que les descendants deviennent eux-mêmes aptes à perpétuer. Will et Lans ont atteint l'âge de raison et de discernement, et je les crois capables de faire la part entre l'affect et le devoir. Le cas contraire, je doute que le sergent Miles et le seigneur Thomas auraient accepté qu'ils m'accompagnent sur la route du Nord. Quant à Erine Finelame, c'est une paladine de Pholtus. Une élue de Dieu et une femme faite. Elle ne m'est en aucun subordonnée, et ne l'a jamais été. L'ordre l'a affectée à ma protection, et non l'inverse. Et pour ce faire, elle a toujours disposé de son libre arbitre. C'est en son âme et conscience qu'elle a fait ses choix et pris ses décisions. Que lui est-il arrivé ? Je n'en sais rien... »

Apercevant les bordures du domaine seigneurial, le clerc poursuit :

« Ah ! Mais peut-être le découvrirons-nous bientôt ? N'est-ce pas là la propriété du seigneur Thomas ? »

[Hallacar]

« Si fait mon père »
et le jeune femme va directement à la porte du manoir
et frappe avec vigueur

« Seigneur Thomas
c''est Lydia je viens pour le jeune femme et je suis accompagnée par son supérieur
Je rentre »

Sans attendre elle ouvre la porte et entre à l’intérieur faisant signe à prêtre de Pholtus de venir avec elle.

« Montez ma chère, montez je suis à l'étage avec notre jeune protégée, elle a passée une nuit agitée et je pense qu'elle va mieux »

Lydia s'exécute et alors qu'elle monte elle indique au père Marc
« Mon père allez dans le cuisine que vous voyez à votre gauche
regarder si le feu est encore vivant et trouver le moyen de faire bouillir de l'eau et de me la monter une fois chaude et trouvez moi deux bols et une casserole
Merci »

et Marc la voit monter à l'étage.
IL entend son pas sur le parquet au dessus
Puis il se dirige vers ce qu'il pense être la cuisine ce qui est le cas
La pièce est vaste et lumineuse mais en désordre et le feu et mourant
Bref il y a du travail