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Tymoré s'écarte un peu et va vers un arbre
sa petite rasade et l'émotion de tout à l'heure font qu'il a envie de vider sa vessie

pas vu pas pris se dit il en se soulageant sur l'arbre

Ramo ayant compris en dépit des trois neurones qui s'agitent dans son bocal que le groupe se trouve dans le domaine d'Echo ne veut pas pas fâcher la maîtresse des lieux :

« Heu... Tymoré choisit le bon arbuste pour égoutter ta vessie ! Ici c'est sacré tu sais... »

Pendant que Tymoré vidangeait le colosse (ou changeait le poisson d'eau au choix), vous notez que subtilement la Fugue ambiante avait changée de tonalité la rendant plus triste. Les arbres qui jusqu'ici avaient une teinte bien verte malgré l'Hiver bien présent avaient pis de teinte automnale poussée.

Après avoir passé les dolmens et menhirs, nos compères arrivèrent à une clairière où une étrange scène se déroulait au centre une femme à la chevelure dorée de haute taille assise sur le sol tenait dans on giron la tête d'un homme à la longue barbe blanche. L'homme semblait dormir, allongé, apaisé et heureux de cette position ; la femme elle semblait éperdue de tristesse.

Tout autour d'eux en cercles concentriques de multiples animaux leur faisait face.

Vôtre arrivée ne passa pas inaperçue et la dame releva la tête et son regard vissé sur le vieil homme pour vous scruter. Son regard tel un poignard chauffé au blanc vous transperça et fouilla jusqu'au tréfonds de vos âmes.

Après quelques instants, la colère que vous avez cru décelé retourna à al tristesse et son regard replongea dans celui du vieil homme.

Echo, parce qu'il s'agit bien d'elle, Echo donc est une femme éternellement jeune, à la silhouette parfaite et à la peau de pêche. Ses cheveux sont longs et soyeux, ses dents éclatantes de blancheur, ses lèvres pleines et ses yeux empreints de douceur.

Son odeur est envoûtante et sa longue robe est parée de brillance ; fils d’or et arcs-en-ciel de couleurs confèrent au tissu un éclat surnaturel. Elle est perpétuellement gracieuse et charmante. A bien y écouter la musique que l'on entend dans la zone provient d'elle.

Blousan, qui avait été complètement fasciné par l'endroit, est désormais en train de perdre pied face à la beauté de cette femme si mystérieuse et empreinte de pouvoirs étranges. Bien qu'elle soit d'apparence humaine et loin des canons de beautés des jeunes poates du village, il est totalement subjugué. La tristesse qu'il ressent en elle lui donne envie de pleurer. N'est-il pas possible de l'aider ? Et qui est cet homme qui repose à ses cotés ? Sans savoir que faire, il regarde ses compères à la recherche d'un signe.

Ramo s'avance à pas lents de la scène stupéfiante, les yeux luisants et la bouche ouverte en fixant la femme des bois et l'homme endormi. Il ne s'attendait pas à ce que Echo soit si belle... Elle est telle qu'il l'imaginait : trop grande, avec une peau toute lisse d'un blanc maladif, des cheveux propres, une bouche trop petite, des membres trop courts. Mais finalement ces traits disgracieux ne la rendent laide en rien. Discrètement, il susurre à ses compères :

*Les gars, je crois que c'est Echo, et que c'est le Gardien qui roupille sur ses genoux, on fait quoi ?*

Blousan, toujours sous emprise ...

"C'est elle ? Pour ma part je pense l'épouser"
"Vous voyez autre chose à faire ? "

Ramo roule des yeux comme un innocent, ne se souvenant pas du tout quand il est né :

« Heu... Peut-être bien Will ! En tous cas c'est un bon prétexte pour se dégourdir les guibolles dans ce bosquet très sympathique ! »

Tymoré avance avec prudence
heureusement que j'ai pas pissé sur eux
il rejoint Ramo pour contempler la scène

"Bon, ben je me lance les gars" dit Blousan.

Se rapprochant d'Echo et toujours soumis à une fascination que même lui n'arrive pas à comprendre, Blousan met un genou à terre avant de prendre la parole.
"Echo, nous sommes les petits Poas du village des Paluds. C'est la fête du Père Gros chez nous et nous attendons le Gardien pour que les festivités puissent avoir lieu. Mais le gardien n'est pas venu au rendez-vous et tante Beurk nous a envoyé à sa recherche ! Aurais-tu de ses nouvelles ? ".

"Et veux tu m'épouser ? ". Mais cette dernière phrase Blousan l'a gardée en lui-même, car malgré son cerveau de petit Poa un peu chiche, il s'est bien rendu compte que c'était hors sujet... Il attendrait le bon moment pour se rouler aux pieds d'Echo et lui déclarer sa flamme.

Ramo, ses grands yeux globuleux luisants, se triture l'oreille en songeant que c'est une bien belle tirade que vient de déclamer Blousan. Louant la sagacité de son ami, il se positionne fébrilement à ses côtés et soutient la requête par la parole :

« Ouais, ouais ! C'est tout comme Bloublou il a dit ! Pas de Gardien, pas de fiesta. Et si pas de fiesta, Tante Beurk va faire un gros caca... »

Particulièrement fier de son syllogisme à toute épreuve, le Petit Poa hoche la tête de bas en haut en souriant benoitement.