Chapitre 1 Le printemps à Port Ker

[Markus]

Dernier message de la page précédente :

Marcus avait commencé à partager avec joie la chaleur du repas dans l'auberge. Il n'avait pas spécialement noté l'entrée des miliciens, ayant plus son attention partagée entre le repas et des discussions sur les semblances et différences entre cette auberge de passage et celles de Port Ker. Il avait bien tenté d'attirer l'attention de la jeune serveuse, présentée comme Lorenza mais il avait vite vu qu'elle était plus qu'occupée par son service pour pouvoir ne serait-ce que s'arrêter.
C'est donc presque étonné qu'il vit Sylvanus se lever pour aller vers le bar vers d'anciennes connaissances. Il n'y préta pas trop attention, sauf à voir ce qui faisait presque avoir un torticoli à Stéphano.

Il accueilli la bouteille avec un large sourire
« Mille grâce Stéphano ! Tu choisis tes comparses avec goût ! Avec lui, nous avons de quoi voir venir de quoi te faire tourner la tête ! »
Il lui servi un verre avec un petit sourire en coin, lui tendant son verre
« Vois et admire cette robe... laisse toi tenter par sa rondeur peut être. »

[Zedafty]

Surpris, Stephano se retourne brusquement les yeux ronds vers Marcus : « Quelle robe ? »

Le regard du spadassin bifurque rapidement vers la jeune femme, Mais elle est en pantalon... avant de revenir très vite au conteur tandis que son faciès arbore une expression niaiseuse, ses joues commençant à s'empourprer tandis qu'il comprend que le lettré faisait référence au lexique de l'œnologie :

« Ah oui, il est bien corsé ce vin, pour un jus clair. Est-ce que nous avons réservé des chambres pour la nuit ? »

[ZoiD]

« Je comprends oui, en tout cas je suis bien content de te revoir en pleine forme » répondit Sylvanus à Erine en souriant.

Se tournant vers le sergent il continue:

« Gilles et moi avons arrêté de travailler ensemble, nous avions quelques divergences d'opinion sur la meilleur manière de mettre nos talents à l'œuvre.

Le père Marc par contre a retrouvé son ordre et je ne l'ai pas revu depuis notre départ d'Araden »

[Hallacar]

« Bien bien
bon tu dis à tes amis pas de viande saoule et pas de triche aux jeux car même si ils sont avec toi
ce sera la prison.
Bonne nuit à toi et content de t'avoir revu »

Miles fait un signe de tête à ses deux jeunes acolytes et continu d'inspecter l'établissement pour sortir au final non sans avoir salué le patron.
Marc donne une tape à Sylvanus
« prends soin de toi l'ami »
Erin lui fait un signe de la main quand elle doit suivre

A table le poulet à la peau bien grillée fond sous la langue aidé en cela par le vin rosé gouleyant

[ZoiD]

A la "consigne" du sergent, Sylvanus répond en souriant:

« Ne vous inquiétez pas Sergent, mes compagnons et moi-même avons encore une longue route à faire demain, ce n'est donc pas soirée à éterniser autour d'une bouteille. Bonne ronde! »

A l'attention de ses deux amis il ajoute:

« Content d'avoir pu vous revoir et de vous trouver en forme, vous pourrez saluer Will de ma part! »

Sylvanus les regarde alors partir, leur fait un dernier salut de la main quand ils quittent l'auberge et s'en va rejoindre sa table.
La, il s'assoit et se sert une belle cuisse de poulet. Il en arrache un gros morceau de chair, le met dans sa bouche avant de le mâcher doucement. Quand il l'a avalé il dit à ses trois compagnons:

« Et bien messieurs, le sergent a été clair, j'ai beau avoir laissé un assez bon souvenir lors de mon dernier passage ici, il ne faudra pas espérer trop d'indulgence si nous décidons de forcer un peu trop sur la boisson ce soir.

Marcus, la charmante chanteuse dont je t'ai parlé hier sur la route, c'était la jeune guerrière que vous n'avez sans doute pas pu ne pas voir. »

Reprenant un bout de poulet, il le mange comme tout à l'heure.

« Ce poulet est vraiment excellent! »

Levant la tête il aperçoit le patron de l'auberge et, ayant la sensation que leurs regards se croisent à ce moment là, lui fait un signe de tête, espérant par là lui exprimer un peu de reconnaissance pour l'accueil et le goût de ce poulet dont il déguste chaque bouchée.

[Derkanke]

La jolie milicienne ne passe pas inaperçue au yeux d'Ivano. Caches bien son jeu l'Sylvanus.

Les armes des miliciens ne sont pas passés inaperçues également et c'est parfaitement voulu pour dissuader les potentiels zouaves éméchés. Les soldats de l'armée sur la route qui questionne, maintenant la milice qui montre les biceps dans une auberge. ça fait beaucoup. Sûrement du y'avoir quelques marginaux pas discret dans le coin.

Gardes ou non, Ivano a toujours su se tenir en public comme en privé en plus de jouer sur son élégance naturelle pour ne pas laisser transparaître sa réelle personnalité et "profession". Qui ne se doute de rien baisse sa garde, et qui baisse sa garde est prévisible et non menaçant. Voir sympathique même. Pas comme l'impulsif et colérique paternel. L'heure n'est pas aux escroqueries faciles ce soir, mais à la détente avant de repartir tôt. Rater la limite de temps pour payer signifie la mort pour le père d'Ivano. Et la dette sera tendrement transmise au seul descendant trouvable...

[Markus]

Marcus hoche la tête et répond entre deux bouchée
« Ta douce chanteuse, d'apparence angélique, manie-t-elle sa voix avec la même acuité que la lame qui veille à sa ceinture ? Ses vers sont-ils aussi précis que son estoc ? Je prêterais volontiers l’oreille à ses chants, car si le ramage égale le plumage, voilà promesse d’un véritable ravissement. Et quant au vin… »
Il montra les bouteilles posées à table.
« On ne peut qu’arrêter d'agrandir la fratrie de ces bouteilles. As-tu profité de l’instant pour t’enquérir d’une chambre libre ? Faute de quoi, je vais sans tarder porter la question à l’auguste matrone de l’établissement. »

Se tournant vers Stephano
« Demain, dès que le soleil daignera effleurer l’horizon, nous irons rencontrer ton homme… ton fournisseur… enfin régler cet achat. Tu sais où il demeure ? »

[Zedafty]

Aux mots d'avertissement de son camarade, Stephano finit le fond de verre posé derrière son assiette vide et le repose en le retournant pour signifier qu'il cesse de boire pour la soirée :

« Il nous reste bien deux jours de voyage jusqu'à Winbroock. Et nous devrons nous lever tôt demain. La route sera moins sûre au nord du fleuve. »

Le spadassin se redresse sur le dossier de sa chaise en croisant les bras, l'air songeur. Le repas était roboratif et succulent, mais il sait qu'Araden n'est qu'une étape sur le trajet, et que si les chances sont faibles pour que des problèmes se présentent, la probabilité n'en est pas pour autant nulle.

[ZoiD]

« Hélas non, je me suis attardé en discussions et n'ai pas pris le temps de demander pour la chambre... Pour ce qui est de savoir si elle manie la lame aussi, j'ai pu avoir un aperçu de ce qu'elle est capable de faire avec, et je puis te dire qu'elle ne manque pas de fougue quand il y a un coquin à châtier. Même si elle a failli y laisser des plumes elle même... »

[Derkanke]

Dans ses pensées jusqu'à entendre Stephano, Ivano réagit. « Deux jours d'Araden jusqu'à Winbroock? Je pensais que c'était un jour seulement. »

[HRP : C'est un ou deux jours d'Araden à Winbroock?]

« On essaye de négocier 2 chambres pour 4 après la bouffe? »

si on met 4 jours pour l'allée et 4 jours pour le retour, il sera trop tard en revenant à Port-Ker. Il a une semaine maximum pour payer avant de se faire occir par ses créanciers.

[Markus]

Diantre, s'il y va avec ce vocabulaire, nous pourrions vite nous trouver avec les chevaux... Allons Marcus, cette mission est pour toi. C'est le moment de montrer ta valeur.
De la manière la plus théâtrale qu'il put, Marcus se leva et s'adressa à ses comparses
« Gardez-moi donc un fond de verre, mes amis, je vais m’enquérir de quelque lieu propice à reposer nos corps las. »
Il ajouta avec un clin d'oeil avant d'ajouter
« Ce ne sera point aussi plaisant que deviser avec la chanteuse aux couleurs de la garde, mais convenons qu’il est des nécessités qui ne sauraient attendre. »

Ceci fait, il se dirigea avec une mine engageante vers la patronne de l'auberge, et dès qu'elle posa sur lui son regard, demanda
« Noble et gracieuse dame Audrey, si vous me permettez d'user du doux nom que l’habitude place sur les lèvres de vos hôtes, auriez-vous la bonté de trouver un gîte pour mes compagnons et moi-même, marchands en quête de repos… et humble poète en quête d’inspiration ? »
Il monta la main ouverte à hauteur des yeux, comme pour accueillir le plafond
« Si les cieux vous ont laissé encore un coin de chaleur sous votre toit accueillant, nous y poserions nos songes pour la nuit. Et qui sait ? Peut-être ces murs verront naître les premiers vers que je dédierai, à notre retour en Port Ker, à la beauté de votre cité… et à l’hospitalité de votre maison. »